Réfugiés sans solidarité

Le feuilleton dramatique que constituent les déplacements forcés de population immigrée du fait de la situation politique dans leur pays d’origine, ne trouve pas de mots assez forts pour exprimer nos indignations.

A cela s’ajoute la manière dont sont abordés ces drames en Europe.

Ces tristes exemples démontrent en pratique et mettent en lumière le fonctionnement des institutions européennes.

Ce n’est pas l’Europe qui est en cause dans cette absence de solidarité qu’il convient de dénoncer vivement et à juste titre, mais les Etats membres de l’Union européenne y compris la France.

En effet comme c’est de sa responsabilité, la Commission européenne a établi des propositions précises pour organiser la solidarité concrète entre les populations doublement victimes : victimes de la situation de conflit dans leurs pays respectifs, victimes de passeurs exploitant un peu plus leur grande misère et l’Union européenne.

Comme c’est la règle : la Commission propose, le Conseil décide. Et lors du Conseil européen des 25/26 juin dernier, il a été décidé, donc, sur le plus petit dénominateur commun : l’organisation des populations réfugiées arrivées en Grèce et en Italie se fera sur la base du volontariat. Inadmissible !!

Si vous pensez que l’Europe n’est qu’une affaire de budgets, ce n’est pas l’Europe que nous avions imaginé en 1957 lors de l’élaboration du Traité de Rome a déclaré Matteo Renzi le Président du Conseil italien.

Il faut se ressaisir. Le défi est vital pour les populations concernées. Les Etats membres de l’Union européenne ne peuvent plus pratiquer la politique de l’autruche.

Il faut que les sociétés civiles organisées réagissent pour obliger chacun des gouvernements des 28 Etats membres de l’Union européenne à examiner sérieusement les propositions de la Commission européenne, pour une solidarité sans faille envers des populations pour qui l’Europe est considérée comme le seul recours

Il faut que le Parlement européen adopte une résolution contraignante, que le Comité économique et social européen – CESE – élabore d’urgence un avis d’initiative contenant des pistes concrètes pour tenter de remédier à ces réalités de la honte.

Il est plus que temps de taper du poing sur la table !!

Jean-Pierre Bobichon

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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5 Commentaires

  1. Que dire , les plans économiques , la montée des extrêmes , la peur de l’autre , tout cela faite le rejet des migrants . Pourtant depuis des décennies , voir des siècles nous exploitons les richesses de ses pays et aujourd’hui nous refusons de les recevoir en Europe . Allons allons préparons la 3 eme

  2. Voilà bien le drame, l’Europe des Nations, incarnée par le Conseil Européen, est incapable de réagir de façon solidaire… que chaque chef d’Etat fasse sa petite tambouille et les choses iront mieux! Il est plus que temps d’arrêter cette dérive intergouvernementale qui jour après jour nous emmène dans le mur.
    Il faut que le Parlement Européen suive la proposition de JP Bobichon!
    En paraphrasant Caton, Martin Schulz et Jean Claude Juncker pourraient dire: Delendum est consilium !!!

  3. Une évidence si l’on cherchait l’efficacité et la justice. On ne peut pas demander aux pays du sud de l’Union de supporter seuls cet afflux d’immigrants.

  4. Mais que fait donc l’ UE, pour aider les 5 millions de chômeurs français à trouver un travail? Cet été 2015, plus de 100 000 colis repas vont être distribués à Paris, par des bénévoles, ( si cela vous dit, les bras manquent?)..

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