Union européenne des territoires : les élus locaux se mobilisent pour redonner son sens au projet européen

Face au développement des mouvements populistes et europhobes au sein de l’Union européenne, Sauvons l’Europe lance une campagne de mobilisation des élus locaux pour réaffirmer l’ancrage territorial du projet européen et de ses valeurs de progrès et de solidarité.

Cet appel, publié par Ouest-France dans son édition du 7 juillet 2018, est soutenu par des femmes et des hommes, progressistes, représentatifs de l’ensemble des mouvements politiques pro-européens (Génération-s, Parti Socialiste, Mouvement Radical Social et Libéral, divers gauche, La République en Marche, Modem, UDI, AGIR) et de tous les territoires (communes et départements ruraux, villes moyennes, grandes agglomérations).

 

En 2019, les élections européennes seront, encore une fois, parasitées par des considérations de politique intérieure, éloignant toujours plus les citoyens d’un nécessaire débat sur l’avenir du projet européen et laissant le champ libre à tous les démagogues populistes et europhobes. Parce que les élus locaux, notamment municipaux, restent les élus les plus reconnus et écoutés par les Françaises et les Français, parce qu’ils sont conscients de l’importance concrète des actions de l’Union européenne au niveau de leur territoire, Sauvons l’Europe fait appel à ce réseau dense d’élus, au contact quotidien de nos concitoyens, pour revivifier le débat sur l’Europe et le recentrer sur ses véritables enjeux : quel modèle de société souhaitons-nous partager au sein de l’Union et comment y parvenir ?

 

Notre territoire 100 % européen

Partout en Europe, les discours populistes et europhobes se développent. Elus locaux, nous sommes convaincus que l’Europe ne survivra pas à l’échec de ses territoires à assurer, au quotidien et dans la proximité, les promesses de protection et d’émancipation du projet européen.

Le futur de l’Europe doit se construire au travers de solidarités entre ses territoires et pas seulement par des réformes institutionnelles. Il s’écrit à partir de toutes ses collectivités et non uniquement au travers de ses mégalopoles phares. Le partage des réussites et expertises locales dans la gestion au quotidien des grandes transitions que vivent nos concitoyens doit se développer.

Les collectivités d’Europe portent un équilibre entre identité et valeur qui renforce le projet européen et constitue un rempart protecteur des valeurs humanistes, démocratiques et sociales sur lesquelles s’est bâtie l’Europe depuis le 9 mai 1950. Elles sont au cœur de l’invention du vivre ensemble européen du nouveau siècle. Elles ont une responsabilité particulière en matière de transmission du projet et des idéaux européens aux nouvelles générations.

Elu local, attaché à la construction d’une Europe de solidarité et de progrès, je m’engage à apporter mon soutien à toutes les initiatives prises au sein de ma collectivité qui permettront :

  • D’assurer le partage régulier d’expérience et d’information sur les apports concrets de l’Union européenne au sein de mon territoire. Notamment, les projets cofinancés par l’Europe devraient faire l’objet d’un bilan annuel publié sur les outils de communication de ma collectivité.
  • D’organiser des débats réguliers au sein de ma collectivité sur le futur de notre continent, en particulier le 9 mai, lors de la Journée de l’Europe. A l’occasion des élections européennes, des actions de communication devraient rappeler l’importance de ce scrutin et les modalités du vote.
  • De donner, au sein de mon territoire, une dimension européenne au quotidien des nouvelles générations, notamment par le soutien aux programmes d’échange scolaires, universitaires et professionnels (Erasmus) au sein de l’Union.
  • De soutenir celles et ceux qui luttent, en Europe et au-delà, au nom des valeurs européennes et contre tous les populismes ; d’accueillir les associations, nationales ou locales, qui œuvrent en faveur de la diffusion des principes européens ; de financer, quand elle existe, ou de contribuer à la création d’une Maison de l’Europe sur mon territoire.
  • De promouvoir une réforme ambitieuse de l’affectation des fonds européens, s’appuyant sur les nouveaux outils numériques et faisant l’objet d’une réflexion citoyenne, démocratique et participative.

Premiers signataires : Caroline ADOMO, maire adjointe (Champigny-sur-Marne), Margaud ANTOINE-FABRY, adjointe au maire (Metz), Nadège AZZAZ, conseillère régionale (Ile-de-France), Sandrine BERNARD, conseillère municipale (Ivry-sur-Seine), Pascal BLANC, maire (Bourges), Florence BLATRIX CONTAT, maire adjointe (Drom), Antoine BOUCHEZ, maire adjoint (Montrouge), Etienne BOUTONNET, conseiller municipal (Bayonne), Luc CARVOUNAS, conseiller municipal (Alfortville), Vincent CHAUVET, maire (Autun), Jérôme COUMET, maire (Paris 13e), Gérald COURTADON, vice-président du conseil départemental (Puy-de-Dôme), Danielle DAMBACH, maire (Schiltigheim), Delphine DAMIS-FRICOURT, conseillère départementale (Somme), Jean-Philippe DAVIAUD, conseiller régional (Ile-de-France), Jean-François DEBAT, maire (Bourg-en-Bresse), Valérie DEPIERRE, vice-présidente du conseil régional (Bourgogne – Franche Comté), Antoine DETOURNE, conseiller municipal (Arras), Françoise DOROCQ, conseillère d’arrondissement (Paris 15e), Christian DUMAS, maire (Ingré), Léa FILOCHE, conseillère de Paris (Paris), Jean-Claude FLACHAT, maire (La Valla-en-Gier), Dominique GAMBIER, maire (Déville-lès-Rouen), Laurence GOLDGRAB, conseillère de Paris (Paris), Catherine GOUHIER, conseillère municipale (Le Mans), Hugo GOUYSSE, conseiller municipal (Saint-Brieuc), Emmanuel GREGOIRE, adjoint à la maire (Paris), Pascal HUREAU, adjoint au maire (Montrouge), Xavier IACOVELLI, conseiller municipal (Suresnes), Claire JACQUIN, conseillère municipale (Nant-le-Grand), Andrea KISS, maire (Haillan), Benoîte LARDY, conseillère d’arrondissement (Paris 3e), Christophe LAVIALLE, adjoint au maire (Saint Jean de Braye), Loik LEBORGNE, conseiller d’arrondissement (Paris 20e), Marc LECERF, maire (Fleury-sur-Orne), Denis LINGLIN, maire (Sergy), Olivier MAILLEBUAU, adjoint au maire (Paris 2e), Marie MOULENES, conseillère municipale (Périgueux), Franck NOURY, conseiller municipal (Nantes), Stéphane PERON, conseiller départemental (Finistère), Carine PETIT, maire (Paris 14e), Jérémy PINTO, adjoint au maire (Le Creusot), Bastien RECHER, adjoint au maire (Paris 11e), Christine RENAUDIN-JACQUES, conseillère départementale (Côte d’Or), Franck RESPRIGET, vice-président du conseil départemental (Finistère), Roberto ROMERO AGUILAR, conseiller régional (Ile-de-France), Christophe ROUILLON, maire (Coulaines), Rosy SAOULI-SUCHAIL, adjointe au maire (Coursan), Nathalie SARRABEZOLLES, présidente du conseil départemental (Finistère), Aissata SECK, adjointe à la maire (Bondy), Laura SLIMANI, conseillère municipale (Rouen), Benoit SOLES, conseiller d’arrondissement (Paris 3e), Joaquim TIMOTEO, conseiller municipal (Montrouge),Yannick TRIGANCE, conseiller régional (Ile-de-France), Clément VACHE, conseiller municipal (Champigny-sur-Marne), François VAUGLIN, maire (Paris 11e), Benjamin VETELE, conseiller départemental (Loir-et-Cher), André VIOLA, président du conseil départemental (Aude), Sylvaine VULPIANI, conseillère régionale (Bretagne), …

 

Retrouvez l’ensemble des signataires sur la page suivante : liste des signataires

Pour rejoindre cet appel, renvoyez le formulaire complété à patrick.badard(@)sauvonsleurope.eu

Fabien Chevalier
Fabien Chevalier
Président d’honneur de Sauvons l’Europe

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3 Commentaires

  1. Je ne voie pas comment sauver l’Europe telle qu’elle est ? Trop de disparité entre les 27 pays, chacun a une vitesse de croisière différente, comment trouver une harmonie que nécessite une union ? Il faut repartir à zéro avec les 5 pays francophones et faire une Europe où tous les peuples se comprennent et ont les mêmes ambitions !

    • 5 PAYS FRANCOPHONE …A part la France … je ne vois pas : une partie de la Belgique, une partie de la Suisse ??? et puis ?
      Moi, je suis pour une France Fédérale dans une Europe Fédérale
      Alors ? peut-être les régions française à l’exception des corses, des basques, des bretons …
      Ah AH AH !

  2. Populisme, populisme, le populisme c’est le peuple, sans peuple pas de nation, il faut essayer de voir au delà de son nez. La culture se forge autour du langage, si elle n’évolue pas elle meurt. L’Europe fédérale fonctionnera mieux avec une langue commune officielle, ce n’est pas la mer à boire !

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