Municipales : la vague européenne

Le succès des listes municipales ayant adhéré à l’Union européenne des territoires portée par Sauvons l’Europe conforte la proximité de notre engagement européen, progressiste et écologiste avec une partie importante du corps électoral hexagonal. La dimension européenne pouvait de prime abord sembler incongrue pour une élection aussi locale et hors sujet. C’est oublier que le projet Européen porte d’abord des valeurs, et que ces valeurs se sont à nouveau manifestées hier.

Voilà que les résultats du second tour des municipales placent la France au cœur de l’avant-garde européenne quant aux ambitions de nos villes et de leurs élus en matière de transition écologique, avec des équipes qui travailleront sur les mêmes priorités que celle de l’agenda européen du « Green New Deal » et des fonds de relance européens mobilisés après l’épidémie de Covid-19.

D’ailleurs l’appellation « Next generation fund » choisi par la Commission européenne pour son fond de relance interpelle directement les résultats de ce dimanche soir… Naturellement, la solitude abyssale d’un Président, désormais privé de l’espoir de disposer de réelles « troupes au sol », au moment même où les listes d’union des gauches et des écologistes réalisent un carton plein, ouvre clairement un chemin de crête pour les progressistes en France. Mais, ces élections démontrent surtout que la question générationnelle, qu’avait su capter Macron en son temps pour se faire élire, est maintenant incarnée par la vague écologiste. Un défi environnemental qui pose de manière chimiquement pure la question de l’équilibre entre le bien être de ceux déjà bien installés dans la vie et celui de ceux qui arrivent…

Avec pour le président Macron, l’émergence avec EELV d’une force politique concurrente, elle aussi capable de faire vivre en son sein des sensibilités de centre gauche et du centre droit, mais qui sur l’échiquier politique choisit clairement son camp !

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4 Commentaires

  1. La place que prennent les femmes est également à remarquer dans cette élection à rapprocher de celle des trois femmes qui ont pris une place prépondérante pour faire faire un grand pas à l’Europe : Ursula Von Der Leyen, Angela Merkel, Christine Lagarde. Même si celles-ci sont plutôt marquées à droite, le choix qu’elles ont fait d’aider les pays d’Europe, du sud notamment, pour ne pas mettre la tête sous l’eau, constitue un nouvel espoir pour franchir enfin un pas substantiel dans cette construction d’une Europe plus solidaire.

  2. Si au second tour des municipales vague il y a eu c’est bien celle des abstentionnistes majoritaires partout, 60% de moyenne nationale, jeunes en tête. Le covid a bon dos, ce n’est pas lui qui a empêché la jeunesse de voter, voir les fêtes « jeunes » . Ainsi à Paris, seuls 40% des inscrits ont voté, silence sur les votes blancs ou nuls, Hidalgo aidée des verts, a été élue par 20% des inscrits, 80% des parisiens n’ont pas voté pour elle! Et pourtant elle va pouvoir leur imposer sa politique alors qu’après le confinement 40% des parisiens disaient vouloir quitter Paris qu’ils ne trouvent pas écologiquement vivable dont la plupart des jeunes! ainsi en est-il de la plupart des élus qui ne représentent que 20% de l’électorat et donc n’ont pas plus de légitimité que Macron!
    Il est donc important de s’interroger sur les raisons qui ont poussé 6 français sur 10 à ne pas voter. Les français aiment la politique mais pas les politiques, le système de représentation actuel, des partis élus par une minorité qui imposent leur programme sans tenir compte des non élus. Les français veulent pouvoir participer aux orientations prises par les élus tout au long de leur mandat par des referendum tant au niveau municipal, régional, national, européen et veulent pouvoir contrôler les élus, voir remettre en cause leur mandat en cours de route (voir revendications GJ soutenues par 70% des français). Tant que les élus ne voudront pas partager leur pouvoir avec tous, ils ne représenteront qu’eux-mêmes!
    Quant à l’union EELV avec la « gauche », on voit déjà sa fragilité. Il s’est agit là d’une union de circonstance parfois paradoxale, le PS et le PC ont tout à y perdre. Quant à l’union des écologistes eux-mêmes elle paraît elle aussi bien fragile. Cette élection montre la victoire des écologistes urbains qui ne veulent que la campagne à Paris, leur petit confort de classe privilégiée et qui se moquent totalement de l’écologie sociale, des fins de mois, des GJ et des rondpoints. Si Jadot veut le pouvoir, il devra lutter contre Macron, sa mascarade écologique du CCC (convention Citoyenne Climat) qui fait la part belle aux lobbies de l’ultralibéralisme! Voyons la suite…

  3. Etonnant comme des tendances de fond (l’écologie, l’Europe, le municipalisme, la parité) se cristallisent en ce moment, sous la pression de la question climatique et de la question sanitaire…On vit une époque formidable. Mouvementée, mais formidable. Merci pour cette belle initiative de l’Union Européenne des territoires, indispensable pour mailler au niveau local les initiatives qui vont dans le même sens global. Ce qui est entre parenthèses est le mode de fonctionnement de l’écologie…
    Tout le meilleur à tout le monde pour l’avenir,
    Egmont Labadie

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