Du 15 au 17 mars, tous les regards étaient tournés vers Moscou et les élections qui s’y déroulaient. Même si, à nouveau, le résultat électoral semblait connu d’avance, dictature du prolétariat ou pas ! Faut-il d’ailleurs parler d’un « plébiscite » ou… d’un « fake vote » ? Toujours est-il, que les officiels du Kremlin n’hésitaient plus à qualifier l’opération de « bureaucratie coûteuse ». Avec pour résultats des urnes manipulées qui, même pleines, sont devenues vide de sens.
Pourtant au cœur de ce silence démocratique, résonnait cette phrase étrange : « Merci de vous souvenir, ce souvenir nous donne de l’espoir ! « . Ainsi se sont exprimés Anatoli Navalny et Lioudmila Navalnaïa, les parents d’Alexeï Navalny, dans un texte rendu public, la semaine précédant celle du vote. Une adresse aux milliers de Russes venus rendre hommage à leur fils, sur sa tombe, depuis son enterrement.
En effet, le destin d’Alexeï Navalny ne s’est pas terminé le 1er mars dernier au soir avec ses funérailles dans le petit cimetière de Borissovo, surplombé par les barres d’immeubles gris d’une banlieue moscovite. Une journée, qui selon le décompte de l’association indépendante russe « Compteur blanc », avait déjà réuni quelque 16 500 personnes. Également présents, les ambassadeurs de l’Union européenne et des Etats-Unis, ainsi que leurs homologues français et allemand. « Cette foule immense scandant la Russie sera libre force le respect », a rapporté Roland Galhrague, l’ambassadeur en Russie de l’Union européenne. « Une immense émotion perceptible parmi des Russes de tous âges et de milieux apparemment très divers », a confié Pierre Levy, l’ambassadeur de France venu devant l’église avec son collègue allemand.
Depuis ce jour, et malgré le rouleau compresseur « mono-électoral » poutinien, ce petit carré de terre russe de Borissovo incarnera dans le futur un petit coin de terre de liberté, par la seule présence d’un corps martyre. Bravant la peur, les Moscovites ont continué d’affluer vers le petit cimetière depuis les funérailles jusqu’à aujourd’hui.
Beaucoup aura été dit, ces derniers jours, sur les conséquences à tirer du verdict des urnes de Poutine. A commencer par les contre-offensives menées par la France, l’Allemagne et la Pologne à Berlin dans le même temps. Pourtant, gardons en mémoire les paroles des parents Navalny, puissant lien entre leur fils et une terre de Russie qu’ils habitent encore : « Notre immense gratitude et salut bien bas à tous ceux qui sont venus et viennent encore au cimetière, ceux qui apportent des fleurs, écrivent sur Alexeï, se souviennent de notre fils et prient pour lui ! ».
Navalny, oligarque corrompu, ultranationaliste, éjecté de son propre parti pour ses rapprochements avec l’extrême droite russe ( qui déteste Poutine qui fraye avec les juifs et les musulmans ) et dont on peut très facilement trouver le clip où il simule l’assassinat d’un tchétchène avec un revolver. Poutine n’était qu’un agent infiltré de la CIA qui ne voulait certainement pas du bien à la Russie. Et le grande majorité des russes ne sont pas dupes. Ils se souviennent trop bien de l’époque Elstsine où la Russie s’est faite dépouiller par l’oligarchie mondiale à coup de valises de dollars fraîchement imprimées à la FED. Sauvons l’Europe organe pur et simple de propagande atlantiste pro OTAN et pro neo-cons US.
Vous trouvez ça troll?
Bien dit !
En fait, avec des propos aussi paranoïaques tenus – comme à son habitude – par Rob(Tr)ump 21, la propagande « atlantiste » n’a pas besoin de rémunérer grassement un agent plus ou moins infiltré: l’intéressé assume parfaitement ce rôle… malgré lui.
On a compris, il y a de l’eau dans le gaz russe, Poutine est le diable qu’hier nous adorions pour son pétrole, son gaz, alors démocratiques, et nous avec les US nous sommes les forces du bien, l’archange St Michel qui va terrasser Dark Vador ! Et si nous regardions un peu la poutre qui nous aveugle au lieu de sucer le doigt que l’on nous montre car après tout les élections UE sont peut-être, pour nous, plus importantes que les élections russes jouées d’avance ou US, Trump ou Biden est-ce si différent ? C’est toujours « Make US great again » !
Que faire pour que les députés UE respectent, remettent en cause leurs petits privilèges, leurs « petits » cadeaux reçus, et s’appliquent à eux-mêmes les lois qu’ils ont votées contre la corruption qui gangrène le parlement et la commission UE ?
Ni les US ni les BRICS, une vraie UE indépendante, anti-libérale, écologique, solidaire, sociale, donnant plus de pouvoir de décision à ses peuples, moins élitiste, redistribuant les richesses…
Je souscris volontiers à la dernière partie de votre commentaire -tout en m’interrogeant sur la meilleure façon de donner plus de pouvoir de décision aux peuples de l’UE (et ce en évitant les travers de la démocratie faussée que représentent parfois des referendums qui permettent à certains politiciens – comme jadis à Ponce Pilate – de se laver les mains, faute d’assumer une plongée dans le cambouis).
Quant à ce que vous imputez aux députés européens, attention à ne pas généraliser: ce n’est pas parce que quelques brebis galeuses en petit nombre assombrissent ou déforment l’image du Parlement qu’il faudrait aller jusqu’à euthanasier l’ensemble du troupeau. Si l’on suit de près les travaux de cette singulière assemblée, on devrait même apprécier la valeur ajoutée démocratique qu’apporte une forte partie de ces travaux. Mais encore faudrait-il , une fois de plus, que l’information qui s’y rapporte soit bien relayée… au nom de la démocratie « éclairée ».
Bonjour Monsieur VERNIER.
C’est là ou le bât blesse, nous ne sommes pas en démocratie « éclairée », pas de médias de vulgarisation pour chaque pays dédiés à l’Europe et a ses institutions.
Pour de nombreux citoyens, les décisions prises par les hommes politiques actuels sont très éloignés du vécu sur le terrain, s’en en étudier les conséquences pour y remédier.
L’agriculture actuellement en est un des exemples, on va même abandonner des orientations qui étaient judicieuses parce qu’elles ont été mal posées sur le terrain, allant jusqu’à créer des distorsions de concurrence.
Un autre exemple, notre arrimage avec les USA alors que nous savons depuis longtemps qu’il peut y avoir un changement de gouvernance, que le congrès américain est souvent un frein à la liberté d’agir de son président, pourquoi ne nous n’en sommes nous pas émancipés ?
Cupidité, bêtises, incompétence, manque d’anticipation, de réalisme, qui va payer, toujours les mêmes.