C’est à Rome, le 25 mars prochain, mais aussi dans les encore 28 Etats membre de l’Union, que sera marqué les 60 ans de la signature des Traités de Rome. Beaucoup de monde sera aux rendez-vous. C’est le moment de réaffirmer le besoin d’une Europe forte, puissante, solidaire, efficace dans les évolutions géopolitique du monde, entre les Etats Unis d’Amérique et la Russie, mais aussi les autres continents, sans parler du Brexit dont les populations du Royaume Unis commencent à percevoir les conséquences négatives des résultats d’une démarche à haut risque voulue par David Cameron.
Ce rendez-vous citoyens et institutionnels est l’occasion de réfléchir à ce que pourrait être la nécessaire relance d’envies d’Europe, sur les plans économiques, sociaux, politiques, structurels, démocratiques, culturels…
L’ article 2 des traités de Rome précise bien l’objectif assigné « La Communauté a pour mission, par l’établissement d’un marché commun et par le rapprochement progressif des politiques économiques des États membres, de promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l’ensemble de la Communauté, une expansion continue et équilibrée, une stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau de vie et des relations plus étroites entre les États qu’elle réunit. »
On ne peut pas marquer cet anniversaire sans faire référence à la genèse : 9 mai 1950, Robert Schuman, ministre français des affaires étrangères lance un vibrant appel pour lancer la construction européenne, cinq ans, après la fin de la seconde guerre mondiale. Elle se concrétisa par la première création européenne : La Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier – CECA – Rappelons aussi l’échec la Communauté Européenne de Défense – CED – résultat d’un vote négatif à l’Assemblée nationale française, le 30 août 1954. Ceci démontre qu’il est toujours utile de débattre, objectivement, car une décision fut-elle prise il y a 63 ans pèse encore et beaucoup aujourd’hui. Ah si nous avions une politique européenne de défense dans le concert des grandes nations avec la Russie de Poutine, les Etats Unis de Trump et aussi avec le reste du monde, l’Union européenne serait plus respectée et pourrait ainsi mieux s’engager pour que soit mise en œuvre le premier objectif de l’existence de la Communauté, puis de l’Union européenne: La Paix en Europe et dans le monde, toujours d’actualité !! Avec l’évolution des situations en Ukraine, en Russie, dans les Balkans, mais aussi au moyen et proche orient et le désengagement annoncé par D. Trump de l’OTAN, c’est l’occasion de s’organiser pour une véritable politique européenne de défense pour rattraper le rendez-vous manqué par la France en 1954
Mais aussi pour remettre au cœur de ce défi les valeurs qui fondent l’Union européenne, ne fusse que pour demander une réaffirmation solennelle de solidarité, de paix, de progrès…Tout simplement confirmer le contenu de nos Traités qui sont notre bien commun, nos repères, qui doivent être respectés par tous les membres de la famille de l’Union européenne. Aucun manquement, aucun dérapage ne doit plus être accepté et la société civile organisée, en complément avec toutes les institutions européennes doit être ce moyen de vigie, d’alerte en cas de manquements graves aux traités ou à la non application des décisions prises collectivement au Conseil européen des Chefs d’Etats ou de gouvernements, comme les manquements graves aux solidarités envers les réfugiés
Que ce 60e anniversaire soit l’occasion d’une relance de l’Union européenne plus solidaire, plus cohérente, plus prête à accepter le contenu des Traités, de tous les Traités afin de retrouver cohérence, vigueur et efficacité pour chacune et chacun d’entre nous et collectivement.
Bien mesurer les acquis, mais aussi les difficultés, permet de s’approprier le long chemin parcouru en 60 années. C’est long et c’est cours en constat européen. Il ne s’agit pas de brosser un tableau idyllique, mais de prendre en compte les actes de ce qui a bousculé nos vies, pour en tirer les enseignements et poursuivre la construction européenne dont on a encore et toujours bien besoin.
Où en serait-on si ces traités n’avaient jamais existé ? On n’aurait eu ni l’Euro ni à s’habituer aux billets et aux prix libellés dans cette monnaie. On aurait dans nos tiroirs des pièces et des billets périmés depuis longtemps, restant de séjours dans des Etats membres de l’Union européenne On aurait des turbulences monétaires fréquentes, une inflation forte. Nous n’aurions pas le grand marché intérieur reposant sur les quatre grandes libertés de circulation : celles des personnes, des biens des services et capitaux. Le manquement d’une seule de ces libertés et c’est l’édifice qui s’écroule. Nous devrions vivre avec les barrières douanières, nombre de produits seraient plus chers. Cette puissance commerciale que constitue l’Union européenne n’existerait pas, le chacun pour soi dominerait. La stabilité démocratique s’est ancrée dans la vie de l’Union Européenne, que ce soit en Espagne, au Portugal, en Grèce, sans parler des pays d’Europe centrale et orientale.
La solidarité entre les Etats membres prévue par les Traités passe aussi, entre autre, par l’existence et l’utilisation des fonds structurels comme le Fonds Social Européen (1957) en direction de l’emploi et de la formation, le Fonds Européen de Développent Régional, pour l’amélioration de l’attractivité des territoires, le Fonds Européen d’Orientation Agricole pour le développement Rural, le Fonds Européen de Stratégie d’Investissements (avec la Banque Européenne d’Investissement), le Fonds européen de la Pêche. Les politiques européennes d’égalité entre les Hommes et les femmes sont à poursuivre. De nombreux textes existent dans ce domaine, la Cour de Justice de l’Union Européenne a rendu de nombreux jugements, qui font jurisprudences dans tous les Etats membres. La charte des droits sociaux, inscrite depuis les Traités est un guide de droits de devoirs sur lequel il est possible de s’appuyer en cas d’atteinte individuelle ou collective à ces droits.
Les défis à relever vont du maintien et du développement actif de nos solidarités, d’être à la hauteur et fier de la gestion humaine des vagues de femmes, d’hommes, de jeunes et d’enfants de réfugiés, de l’immigration économique. Ils vont aussi de la gestion des vestiges nucléaires de l’ex Union soviétique, au cimetière de sous-marin de Mourmansk au Nord-Est de Moscou, des défis climatiques, de notre environnement par la gestion contrôlée de la terre et du ciel
Que ces prochaines années soient l’occasion de relancer les initiatives européennes indispensables pour poursuivre la construction européenne de notre temps en s’appuyant sur les expériences du passé, en tenir compte pour encore mieux préciser nos objectifs, inventer les moyens pour faire face aux défis, y inclus les dimensions du numérique, informatique, robotique. Sortons des polémiques stériles pour que les dix ans à venir soient l’occasion de se donner les moyens politiques, démocratiques, institutionnels en mobilisant les peuples d’Europe et leurs sociétés civiles organisées.
Que ce 60e anniversaire soit utile pour redonner vie au seul débat qui compte, comme aime à le rappeler régulièrement Jacques Delors : « Pourquoi voulons-nous vivre ensemble ? Réponses pour le 70e anniversaire des Traités de Rome en 2027 ?
Triste anniversaire que la création de cette dictature européenne.
Mais il y a un anniversaire bien plus important à souligner : les 10 ans de l’UPR, le seul parti politique qui puisse sauver la France en lui rendant tous ses pouvoirs, décidant elle-même ce qui est bon pour elle, en s’affranchissant du contrôle états-unien et franc-maçonnique.
Les élections sont pour bientôt, le peuple opprimé va se réveiller et quitter ce carcan qui l’empêche de vivre, tout simplement !
UPR ? Union de Pitoyables Réactionnaires ? Vous n’êtes pas trop fatigué par votre diarrhée verbale qui, à force de nous assé(li)ner des slogans de type vichyste (votre mention du contrôle franc-maçonnique), n’a d’autre effet que de faire prévaloir l’intox populiste sur la vox populi ? Vous avez ce qu’il vous dit, le peuple opprimé ?
Aaaaahhhh, le populisme, la nouvelle insulte suprême à la mode ! Vous ne savez même pas ce que ça veut dire, c’est employé à tord et à travers pour rabaisser ceux qui émettent des idées différentes et qui préfèrent la France à l’Europe.
Je préfère être traité de populiste que de sioniste, comme le sont tous les européistes.
Et concernant le peuple opprimé par les lois européennes, il soutient Asselineau, évidemment.
Dommage pour vous, mais, avec un groupe d’universitaires, je suis associé à une étude « scientifique » du populisme.
Vous semblez en outre oublier que ceux qui votent ce que vous appelez les « lois européennes » sont aussi les ministres représentants des Etats membres de l’UE, parfois en « codécision » avec le Parlement européen… qui, trop souvent, hélas !, se cantonne à un rôle de chambre d’enregistrement de cette « suzeraineté » nationale.
Il est, du reste, intéressant de noter qu’au lieu d’écrire « tort », vous l’orthographiez « tord »: sans doute une propension inconsciente, dans les rangs de l’UPR, à s’obstiner à tordre le cou aux réalités. Quant au gaullisme-cambouis d’un ancien proche de Pasqua, comme l’est l’aigri Asselineau, ce n’est peut-être pas le meilleur moyen de redonner de l’espoir au « peuple opprimé ».
Votre problème est que vous n’avez aucun argument à opposer à Asselineau, alors il ne vous reste que les insultes. Je vous plains.
Je suis très sensible à votre condescendance. Mais, de grâce, n’inversez pas les rôles ! Sur ce site-même où vous vibrionnez, et si vous vous donnez la peine de remonter dans le temps, vous trouverez de nombreux articles que j’ai signés de ce modeste patronyme de Français moyen à propos duquel vous avez émis des doutes, quitte à sombrer dans la caricature.
Vous y trouverez aussi la trace de discussions engagées avec d’autres commentateurs – dont certains se réclament de l’UPR – et qui démontent certaines assertions de la ligne promue par votre candidat.
Rassurez-vous: loin de moi l’idée de prétendre à un quelconque monopole de la vérité… mais plusieurs décennies d’observation quotidienne du fonctionnement de l’UE, en grande partie vécues à l’intérieur des institutions, confèrent peut-être un minimum de connaissances du terrain, ce qui, souvent, n’est pas le cas des détracteurs de l’UE. Et ceci d’autant mieux lorsque cette expérience est nourrie, au surplus, par le recul que procure le plaisir de dispenser en milieu universitaire un enseignement sur la construction européenne: il peut sembler légitime – ne vous en déplaise – que la combinaison de ces divers facteurs ne laissent pas sans munitions un « chercheur de sens », lorsqu’il s’agit de faire oeuvre pédagogique dans une matière aussi sensible et souvent mal appréciée parce que mal connue. Et s’il convient d’entrer plus en détail dans la confrontation des arguments, je suis à la disposition de l’UPR. Pourquoi en effet ne pas imaginer un dialogue argumenté… en toute courtoisie ?
Post-scriptum: Mea culpa ! En voulant mieux lisser la rédaction de l’avant-avant-dernière phrase, j’ai ajouté à la dernière seconde « la combinaison de » (ces divers facteurs) mais ai conservé « laissent » (dont le sujet était initialement « les divers facteurs ») au pluriel. Je m’applique donc sans réserve une autocritique plaidant pour une relecture attentive !!!
J’admire l’attention que vous portez à vos réponses, mais est-ce rentable face à un « troll » incapable d’aligner un argument et qui semble imperméable à toute remise en question ?
Merci pour votre sympathique appui. En fait, paradoxalement, la « rentabilité » que je rechercherais serait, d’une certaine manière, en faveur de l’UPR: à savoir que le troll en question, par ses propos outranciers et en effet déconnectés de tout argumentaire, décrédibilise fortement cette formation politique. Celle-ci aurait intérêt à faire le ménage dans ses rangs.
Un argument à mes yeux de poids en faveur de l’intégration européenne est qu’elle a le poids économique suffisant pour s’imposer face aux multinationales, et au pouvoir de l’argent en général. Ce n’est que parce que l’UE représente 25% du PNB mondial qu’elle peut tenir le discours : « vous respectez nos règles ou vous partez » – et de voir les multinationales plier. Ceci, aucun État Membre individuel ne le peut.
C’est un argument géopolitique, mais où les puissances face auxquelles s’imposer ne sont pas les autres États, mais ces puissances non-étatiques bien plus menaçantes que nombre d’entre eux.