En début de semaine, Frédéric Taddeï avait invité Sauvons l’Europe en ma personne, pour débattre du bordel installé par le Brexit avec Edouard Husson, historien, Pierre Lévy, directeur de la rédaction du mensuel Ruptures et Yves Gernigon, président du Parti Fédéraliste Européen
Les échanges ont été courtois et respectueux, ce dont il faut remercier les personnes présentes compte tenu du caractère un peu incendiaire du sujet.
En deux mots, j’ai essentiellement développé l’idée que le blocage actuel est un problème démocratique normal, les britanniques n’ayant pas encore réussi à trouver un consensus suffisant sur ce qu’ils souhaitent faire une fois sortis de l’Union européenne. Veulent-ils être une Suisse, un Canada ? Tant qu’ils ne s’accordent pas sur une destination, il est en réalité difficile de négocier quoi que ce soit en profondeur avec l’UE, et de fait l’accord de Theresa May ne fait que repousser à plus tard tous les sujets qui fâchent, au premier rang desquels la frontière en Irlande.
Edouard Husson estime que c’est à l’UE de dénouer la situation, et d’abord à Angela Merkel dont la responsabilité serait particulière parce qu’elle dirigerait de fait l’Union. Je ne suis pas certain de comprendre son point de vue, parce qu’essentiellement je ne vois pas quelles positions prises au niveau de l’UE seraient de nature à débloquer la situation politique interne au Royaume-Uni ?
Yves Gernigon a pointé le problème du mauvais usage des procédures démocratiques, avec par exemple un référendum mal préparé et dont la question ne permettait pas de répondre à la question centrale: la place du Royaume-Uni dans le monde. Il préfère une gestion apaisée du référendum comme le pratique la Suisse. Il pense enfin que le développement d’une démocratie proprement européenne dans un cadre fédéraliste permettrait de dénouer une grande partie des crispations.
Pierre Levy enfin défend qu’il est naturel que des forces politiques qui ne partagent pas de projet commun s’unissent pour un point d’étape qui les rassemblent, comme sortir de l’UE. On ne pourrait leur demander de définir la suite. Certes, mais le référendum a eu lieu il y’a plus de trois ans et le problème actuel du Royaume-Uni est bien de définir la suite.
Pour plus de détail, l’émission est ci-dessous:
RT ?
Et donc?
ça a été dit et redit : problème insoluble d’une nation qui fût à la tête du monde, et qui ne peut se résoudre à regarder la réalité en face et à en tirer les conclusions! Seul tu n’es rien, ce sont tes amis qui font ta force.
si un jour , par hasard , il devait y avoir un Nûrenberg de la connerie, est ce que Cameron et Johnson auront le courage de se suicider ou se débinerons t’ils comme de pauvres petites larves qu’ils sont?
Bizarre d’inviter un historien pour discuter du Brexit! Dans 20 ou 30 ans pourquoi pas? D’ailleurs je note que c’est lui qui sort des incongruités enormes