Avec le Covid19, l’homme se découvre telle une espèce menacée. Quant à nos sociétés, elles affrontent « la mort en prime time », se confrontant ainsi à leur propre limite anthropologique. Inutile alors de rappeler que le défi européen se trouve aujourd’hui posé dans un contexte inédit… Dans ce cadre, la participation de la société civile pour élaborer et affiner ce que doit être « l’Europe d’après » est non seulement légitime, mais également salutaire, vu la complexité du sujet et la grande diversité des expertises nécessaires. D’ailleurs, pour la première fois en France, nos « sachants » les plus confirmés reconnaissent leurs limites… Il est vrai que la comparaison avec l’Allemagne fait mal, sans même mentionner ce qui nous semble relever d’une « faute d’Etat » en ce qui concerne l’affaire des masques.
Naturellement quand le président allemand nous parle « d’humanité », nous souhaiterions entendre le mot « solidarité européenne »… Car, si le terme de « guerre » un temps avancé par le président Macron avait bien une pertinence, c’est qu’il nous rappelait qu’une guerre se gagne bien plus par la solidarité que par l’humanité… hélas. Or, la période de « néo-confinement » dans laquelle nous entrons s’ouvre sur un chaos économique qui demandera à coup sûr une solidarité européenne sans faille. Une solidarité qui passe par l’acceptation dans certaines limites de la pluralité des modèles économiques au sein d’une même zone monétaire. Une solidarité qui passe aujourd’hui surtout par une mesure phare qui parle à tous, citoyens, acteurs économiques et puissances rivales de l’Union européennes.
Car, de crise sanitaire en crise économique, voilà l’Europe aux portes de la crise politique… C’est tout cela que porte le débat sur les « coronabonds » – ou toute « solution innovante » – qu’il faut considérer avec le même prisme que fut en son temps la proposition, autant politique qu’économique, d’Helmut Kohl d’échanger un mark de l’Est pour un mark de l’Ouest…
Si sur le front sanitaire la leçon de nos amis allemands est peu discutable, il n’en demeure pas moins que nous savons depuis Aristote que « nous ne pouvons atteindre la vie bonne qu’en vivant dans une polis ». Or, notre « polis commune » reste la maison Europe ! Espérons que cet après-midi, l’ensemble du Conseil européen saura se souvenir que toute humanité passe par la solidarité…
Merci pour votre article. « Une solidarité qui passe par l’acceptation dans certaines limites de la pluralité des modèles économiques au sein d’une même zone monétaire. Une solidarité qui passe aujourd’hui surtout par une mesure phare qui parle à tous, citoyens, acteurs économiques et puissances rivales de l’Union européennes. » On rêverait de cela en effet . Outre les coronabonds l’Espagne a fait une proposition on ne peut plus avant gardiste : Madrid a proposé la création d’un fonds de 1 500 milliards d’euros alimenté par une dette dont le capital ne serait pas remboursé. Voilà qui ouvrirait de véritables perspectives … Si seulement on avait la volonté … et l’audace !… Cordialement
il est temps que les 26 pays européens, mettent un mouchoir dessus leurs intérêts nationaux. La reconstruction sera possible qu’avec une unité solidaire SOCIALE, ECONOMIQUE,et,DÉFENSIVE, pour les 26 pays européens, Sans ces trois bases solides les 26 pays européens ne fonctionneront pas. il y a trop de divisions actuellement. Nous l’avons vu et touché du doigt avec tous les problèmes humains, personnels soignants, infrastructures, logistiques, matériels etc..survenus lors du problème du coronavirus la solidarité des peuples est là. Reste aux politiques des 26 pays de trouver les bons accords à ce fonctionnement de ce bloc unitaire européen. l’élargissement pourra se faire par la suite si la base est solidement construite. Sans cela nous irons de catastrophes en catastrophes avec une implosion en final..
Plus que jamais nous avons besoin d’une Europe politique. Jusqu’à quand les sorts de l’UE seront laissées dans les mains du Conseil, nous serons toujours à la ramasse.
Il est de plus en plus nécessaire et urgent que le PE, avec la société civile, les élus locaux des villes, provinces, régions de l’UE prennent en main la situation. De quoi encore avons-nous besoin pour constater l’échec de la gouvernance intergouvernementale ?
Qui est « sachant » ? dans un système auto reproductif, les mêmes s’auto définissent entre eux « sachant ». Et c’est grâce à cet auto satisfaction que l’Europe court à sa perte de repères. Je suis moi même un « sachant » puisque je m’auto définit comme tel. Et qui sera en mesure de me prouver le contraire !!!
A pandémie mondiale il faut une taxe mondiale, pas nationale !
La Taxe TOBIN , Financial Transaction Tax, a vocation à remplir ce rôle.
Cela permettrait également de disposer d’un fond de réserve mondial pour les prochaines pandémies.
L’Union Européenne s’y dit favorable, qu’elle le prouve en menant cette belle bataille !
Rappelons-nous que nous sommes le pays de Montesqieu : « Pour éviter les abus de Pouvoir, il faut que par la nature des choses, le Pouvoir arrête le Pouvoir ».
A World pandemia needs World tax & fund