Erasmus, un des programmes européens conçu pour rapprocher les jeunes citoyens européens, est né officiellement le 15 juin 1987 de la volonté du Conseil européen des chefs d’Etats ou de gouvernements réuni à Londres les 5 et 6 décembre 1986, mais aussi de la ténacité de Jacques Delors, Président de la Commission européenne, qui a dû batailler ferme pour convaincre Mme Thatcher d’accepter ce programme innovant pour lequel la décision devait être prise à l’unanimité des 12 Etats membres de la Communauté européenne de l’époque. Ce que Mme Thatcher n’a pas réussi à obtenir en 1987, Le BREXIT l’a obtenu en 2020
L’origine du nom de ce programme européen était celui d’un moine humaniste et théologien néerlandais « Erasme » qui a vécu de 1465 à 1536. Erasmus est un acronyme de «EuRopean Action Scheme for the Mobility of University Students – « Programme d’action européen pour la mobilité des étudiants », étendu depuis à d’autres citoyens européens.
2017 : L’ANNEE ERASMUS :
Tout au long de l’année 2017, à partir du lundi 9 janvier, de nombreuses initiatives ont marqué cet anniversaire qu’il convenait de valoriser dans la période difficile, déjà, incertaine, instable, pour l’Europe et pour le monde, et ainsi tenter de créer ou de recréer des envies d’Europe par l’implication des populations et parmi lesquelles de nombreux jeunes qui souhaitent s’engager pour contribuer utilement à la société et faire vivre les solidarités.
C’était aussi l’occasion d’informer, d’engager des réflexions avec les jeunes qui sont autour de vous sur les questions européennes et faire connaître un programme européen concret pour les jeunes étudiants, apprentis, en besoin de formation… une action intergénérationnelle à susciter.
Erasmus ce sont des réponses concrètes et des moyens qui répondent à une question souvent exprimée : A quoi sert l’Europe ?
Aujourd’hui ce programme mobilisant de nombreux jeunes, enseignants, éducateurs est abandonné par le Royaume Uni, quel recul !! Quel gâchis !!!
UN PROGRAMME OUVERT :
Revenons un peu en arrière : Ce programme était ouvert aux européens des 28 Etats membres de l’Union, (aujourd’hui 27) aux populations concernées d’Islande, du Liechtenstein et de la Norvège ainsi que de la Macédoine et de la Turquie.
En 2013, le cap des 3 millions d’étudiants Erasmus a été franchi. Depuis, 4 millions d’européens ont bénéficié d’une mobilité
Une étude d’impact réalisée en 2014 montre que 700 000 d’entre eux y a rencontré leur partenaire. Il est estimé qu’environ un million de bébés européens sont nés de couples « Erasmus » depuis 1987.
Les principaux pays de destinations depuis la France étaient le Royaume Uni, l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne et le Portugal.
Les années passant, un jeune « Erasmus » sur trois s’est vu proposé un emploi dans l’entreprise pour laquelle la formation a été effectuée. Les Erasmus ont deux fois moins de risque de chômage, 64% des employeurs considèrent que l’expérience internationale représente une valeur importante pour le recrutement. Au cours de ces trente ans on trouve, maintenant, en France et en Europe des « Erasmus » à des postes de hautes responsabilités
Le budget européen pour ce programme était de 3,1 milliards d’euro pour la période 2007/2013. Fin 2011 la Commission européenne a programmé une augmentation d’environ 64%, ce qui a conduit à une affectation budgétaire européenne d’environ 14,7 milliards du budget global pour l’actuelle période 2014/2020, et pour la France à 1 milliard d’euro.
MAUVAIS COUP à l’Europe des jeunes et de la formation
Sauver la pêche et les pêcheurs, entre autre, c’est bien et indispensable mais maintenir des programmes européens proches des citoyennes et citoyens c’est nécessaire et indispensable y compris sans le Royaume Uni
Progressivement tout au long de ces 33 dernières années, le programme Erasmus s’est étendu aux enseignants, aux apprentis… pour atteindre ces objectifs, La Commission européenne avait annoncé une enveloppe de 782 000 euro pour financer des cours de langues et favoriser la mise en réseau de centres de formation.
Un brassage de populations vaut, parfois, autant que les discours, pour accroître les connaissances de l’Europe des européens, de toutes générations et conditions et aussi mobiliser leurs énergies.
On doit veiller et agir pour que ce programme se poursuive sans les anglais qui en ont décidé autrement.
En plus de l’action symbolique de se retirer de l’engagement européen, les Anglais étaient-ils « saturés » d’étudiants Erasmus venant chez eux *quel ratio Anglais /étrangers?, payaient-t- ils trop à leurs yeux pour ce programme, avaient-ils objectivement intérêt à prendre cette décision ou est-ce purement populiste?
Cela ne devrait pas améliorer la popularité de Boris auprès des étudiants et des jeunes anglais en général.
Vivement que Boris prennent sa retraite et qu’il parte en exil quelque part, mais qu’il n’oublie pas d’emener Trump avec lui…..
L’ANGLAIS doit il rester la langue commune des jeunes ERASMUS ?
sans parler des autres…
Excellent remarque. Il faut promouvoir les langues importantes sur le plan culturel (Allemand, Italien, Espagnol, Français notamment) car chaque Européen un peu diplômé devrait être capable de parler couramment au moins trois langues voire 4: la sienne, l’anglais, et au moins une voire 2 autres. Sinon les cultures locales s’estomperont et ce serait trop dommage.
La sortie d’Erasmus+ se fait malgré les préconisations de Theresa May de conserver ce programme- et de le financer- indépendamment du Brexit. Vous n’évoquez pas le triste sort réservé aux centaines de familles qui vivaient de l’accueil des jeunes, scolaires, étudiants, volontaires, stagiaires, …, dans le cadre du programme. Car même si ce n’est pas évident pour les français, les familles anglaises sont rétribuées pour accueillir. Que vont elles devenir sans ces revenus? Merci Boris pour ce sale coup de plus dans le cadre de la sortie de l’UE.
Pour quelqu’un d’impliqué dans les affaires européennes, merci de vous souvenir que la Macédoine n’est pas un pays. Dans le cas que vous citez, il s’agit probablement de la Macédoine du Nord. Il est toujours préférable de respecter le nom des pays.
» Les années passant, un jeune « Erasmus » sur trois s’est vu proposé un emploi…. »
Pourquoi pas » ….un jeune « Erasmus » sur trois s’est vu proposer un emploi… »
Cette décision est révélatrice de l’état d’esprit qui règne actuellement dans certaines sphères dirigeantes britanniques. C’est vraiment dommage, mais nous pourrons continuer sans eux. Il n’y avait d’ailleurs pas beaucoup d’étudiants britanniques à profiter des facilités Erasmus dans d’autres pays, par manque de compétences linguistiques, mais cela va certainement aussi renforcer la bonne image de BJ parmi les jeunes anglais!…
Maurice Guyader
Qui a vu le film franco-espagnol réalisé par Cédric Klapisch et sorti en 2002 « L’auberge espagnole » ? C’est une parfaite illustration de l’impact de ce programme sur ceux qui en ont bénéficié et sur le malaise qu’il procure au niveau national tant sur la population que sur les dirigeants.
Xavier, étudiant en sciences économiques peut être employé comme cadre au ministère des Finances mais il part vivre une année à Barcelone via le programme Erasmus.
Il s’installe dans un appartement en colocation avec d’autres étudiants espagnols, italien, belge, danois allemand et l’anglaise Wendy. Dépaysement, choc culturel, difficultés linguistiques (les cours sont en catalan alors que les jeunes Français apprennent le castillan à l’école le nationalisme catalan, bénéficiaire des largesses de Bruxelles, ne s’embarrasse pas des règles européennes)
Arrivée de William frère de Wendy l’anglaise qui crée quelques tensions en raison de ses idées préconçues qu’il a sur les diverses nationalités des colocataires. On retrouve ici l’influence des tabloïds anglais exacerbant l’ostracisme de toute une population britannique contre les continentaux et spécialement les français qui a tellement compté dans le vote en faveur du « Brexit ».
Xavier retourne à Paris en promettant de garder le contact avec ses amis. Il est engagé au ministère des Finances mais, dès son premier jour de travail, il réalise à quel point cet univers est éloigné de celui dans lequel il a vécu à Barcelone et qu’il a appris à aimer. Il s’enfuit en courant du ministère. C’est un sentiment général, pour tous ceux qui ont vécu l’Europe autrement, que de trouver au retour, la situation nationale extrêmement vieillotte et étriquée. Après quinze années au service de l’Europe via la Commission européenne, mon retour dans les services du Ministère de l’Agriculture français a été un choc. Une impression que le monde avait considérablement évolué mais que mon pays était resté sur place avec quinze années de retard. J’ai compris que cet immobilisme traduisait la défiance d’un grand nombre de français maintenus dans l’ignorance vis-à-vis de l’Europe et qu’Erasmus était un des rares instruments à « dévoiler » aux yeux de ceux qui y participent la réalité et les possibilités de ce concept humaniste extraordinaire qu’est l’Union Européenne. Les « conservateurs » britanniques, irrités par l’attitude pro-européenne des sujets de sa Majesté issus des programmes Erasmus, ont préféré couper la source de cette espérance légitime et grandissante.
D’accord avec l’article. Tout ce qui a trait avec Brexit, y compris Erasmus, se révèle catastrophique, comme prévu par certains.
Néanmoins, dans ces temps de nationalisme-patriotisme débridé, il faut mieux éviter les raccourcis. D’abord, ‘anglais’ & ‘britannique’, ce n’est pas la même chose. Plus largement, lorsque l’on parle des « …anglais qui en ont décidé autrement… », il faut se rappeler qu’au référendum de 2016, 17,4m de votants ont dit oui au Brexit, à savoir, 37,4% des inscrit(e)s. ‘Les absents ont toujours tort’…sans doute, mais confondre le gouvernement britannique actuel issu de l’extrême-droite du parti conservateur avec ‘les anglais’ n’avance pas le débat.