Volt est un parti politique paneuropéen, dont les nouveaux co-présidente et co-président français viennent d’être désignés. Fabiola Conti et Sven Franck se sont attelés à la tâche en parallèle d’un emploi quotidien et avec l’objectif ambitieux de voir Volt France rattraper les sections bien établies de Volt Pays-Bas, Allemagne et Italie. Ils nous adressent ce texte qui permet de comprendre le fonctionnement d’un nouveau type de parti, qui s’était engagé dans notre initiative pour une Union européenne des territoires.
Les rouages d’un mouvement politique paneuropéen
Leur première échéance importante est la prochaine Assemblée générale de Volt Europa à Lisbonne en Octobre. Volt Europa, l’association internationale basée à Bruxelles qui fait fonction de parti transnational et dirige le mouvement, élira son nouveau conseil d’administration pour un mandat de deux ans : deux co-présidents et six membres du conseil d’administration avec une représentation équilibrée des genres et des pays, ainsi qu’un ou une trésorière. Peu importe le pays où on est inscrit ou inscrite, l’adhésion à Volt est toujours nationale et européenne : chaque membre a donc le droit de vote – y compris les membres de Volt Royaume-Uni et Volt Suisse. Chaque membre de Volt peut également se présenter pour un siège au sein du conseil d’administration, à condition de disposer d’un nombre spécifié de soutiens provenant d’au moins cinq pays différents.
Fabiola Conti et Sven Franck représenteront également la France au sein du conseil des pays, le deuxième organe central de Volt Europa, qui réunit les co-présidents nationaux et qui travaille étroitement avec le conseil d’administration européen. Le conseil de pays se réunira à Lisbonne avant l’Assemblée générale pour élaborer un programme de travail et une position commune. Côté français, les priorités comprennent de rendre Volt Europa beaucoup plus visible en tant qu’acteur sur la scène politique européenne et d’utiliser la portée et les ressources de Volt Europa pour aider les sections plus jeunes à se développer, à s’organiser et à se préparer pour les prochaines élections européennes où l’objectif commun est de gagner 25 sièges dans au moins 7 États membres pour avoir un groupe au Parlement européen.
L’Assemblée générale votera également de nombreux changements organisationnels et politiques – y compris de nouveaux amendements à la Charte des politiques européennes de Volt, le corpus commun autour duquel les programmes nationaux, régionaux et locaux sont déclinés. Le processus de proposition et d’adoption de ces amendements est profondément démocratique : chaque membre peut en proposer à condition d’obtenir un certain nombre de soutiens, toujours d’au moins cinq pays différents pour s’assurer une vision pan-européenne. Les amendements déposés passeront dans un cycle politique où ils seront discutés et améliorés avant d’être soumis au vote final d’une prochaine Assemblée générale. Ces discussions sont essentielles, car c’est à ce stade que Volt développe ses positions européennes sur des sujets tels que l’énergie nucléaire ou la défense. Cette procédure de débat interne permet de réconcilier des prises de position parfois éloignées les unes des autres, et d’aboutir à un accord commun avec une vision globale. Une fois adoptées, ces politiques communes sont défendues et portées par toutes les sections de Volt Europa, du niveau national jusqu’au niveau local.
Une perspective européenne pour la politique nationale et locale
Cette approche de travail transfrontalier est un principe directeur de Volt aux niveaux national et local. La même méthode est utilisée par Fabiola Conti et Sven Franck pour l’élaboration d’une liste de recommandations pour la prochaine présidence française du Conseil de l’UE : une consultation avec le bureau de Damian Boeselager, député de Volt Europa au Parlement européen, et d’autres sections nationales. Les recommandations seront évidemment basées sur la Charte des politiques pour faire évoluer l’Union européenne vers une union démocratique et fédérale – une union politique et non seulement économique, qui parle d’une seule voix sur la scène mondiale. Qu’il s’agisse de la proposition aux pays du Benelux d’adhérer au traité d’Aix-la-Chapelle afin de construire les bases d’une stratégie commune de défense européenne, sur laquelle plusieurs États membres travaillent ensemble, ou de Volt France et Volt Royaume-Uni qui développent une position visant à apaiser les tensions concernant les droits de pêche, Volt est convaincu que le travail commun au-delà des frontières n’aboutit pas seulement à une meilleure politique, mais également à resserrer les liens entre Européennes et Européens en transcendant les frontières.
Rappelons que l’Europe s’est construite sur le principe de la création de liens avec nos voisins, de l’échange d’idées et de connexions, plutôt que le risque de division, de tensions et de nouveaux conflits. Financer des projets de recherche et de développement entre les États membres, découvrir d’autres cultures et d’autres pays grâce à Erasmus ou à des partenariats de jumelage – l’idée de l’Europe est de créer ces liens. À cet égard, l’Europe est très présente dans notre vie quotidienne et bien au-delà de la politique. C’est l’effort que nous en tant que citoyens faisons pour nous connecter, pour apprendre à connaître les autres et pour travailler ensemble au-delà de nos différences afin de progresser en tant que société. C’est le message clé que Fabiola Conti et Sven Franck, la nouvelle co-présidence de Volt France, veulent installer dans le paysage politique national.
En quoi, est-ce plus efficace que les partis européens déjà existants sur la scène européenne ? Où réside la différence avec un militantisme au sein du Parti Socialiste Européen, de l’ADLE si on est centriste ou EGP pour un écologiste ?
Volt est un mouvement à travers les Etats membres avec un agenda commun créé au niveau européen qui est ensuite décliné en politiques nationales et locales. ALDE, PSE, et al. sont des alliances de partis nationaux, qui apportent leurs agendas nationaux au niveau européen.
Est-ce que Volt existe aussi en Pologne? En vue due gouvernement actuel Volt Pologne aura und bonne chance de devenir bien visible et cela pas seulement en Pologne même.
Nous commençons à avoir plus de membres au cours des derniers mois et nous espérons qu’ils seront en mesure de lancer un parti politique officiel.
Après avoir lu cet article je sais comment va fonctionner le mouvement Volt, je sais que Volt souhaite une Europe fédérale et démocratique mais je ne sais pas dans quelle direction Volt entend infléchir la politique européenne actuelle dans les domaines économique et social, environnemental, celui de l’immigration ou de l’indépendance vis à vis de l’axe atlantique. Pour un parti politique qui entend peser dans le jeu inter- étatique c’est un peu ennuyeux.
Merci beaucoup pour votre commentaire. Dans cet article nous avons essayé de nous concentrer sur le fonctionnement pan-européen du parti et non pas sur son positionnement effectivement.
Un programme pour les élections législatives va bientôt sortir, entre-temps, pour en savoir plus sur nos positions, vous pouvez consulter notre site https://www.voltfrance.org/programme et notre Charte des Politiques (fin de page) ou bien nous suivre sur les réseaux sociaux.
Nous avons un programme progressiste et socio-liberal européen que nous déclinons au niveau national basé sur quatre piliers : politiques sociales, économie socio-libérale, écologie et participation citoyenne. Nous restons à votre disposition pour toute question.
Bonjour.
Merci pour cet article, je ne connaissais pas l’existence de ce parti pro européen avec cette approche pan européenne, je suis allé sur leur site, plusieurs points m’ont paru très positifs :
– Le bureau est composé de jeunes personnes paraissant très impliqués et motivés, c’est très réjouissant.
– L’évolution de la gouvernance européenne pour une Europe Nation semble une priorité, beaucoup d’entre nous ne cessons de la réclamer.
– Etc, etc….
Il faut espérer qu’il arrive à s’imposer au niveau national, l’Europe sera alors présente dans les débats politiques, trop souvent absente à l’heure actuelle.
Personnellement, je vais s’en doute adhérer pour être cohérent avec mes propos, je pourrai ainsi vérifier s’il répond à mes attentes.
Bonjour Mylord, merci beaucoup de ton message, nous serons ravis de t’accueillir à Volt France ! Tu peux t’inscrire ici https://volt.team/join/fr-FR/ et tu recevras un appel de notre part. A tres vite !
Votre article est assez clair pour ce qui concerne votre orientation politique, vous prônez un fédéralisme européen et c’est très bien ; mais vous ne dites pas grand chose sur les politiques nationales ou régionales, quelles sont donc vos stratégies sur ce plan là ? De plus, il y a d’autres organisations fédéralistes européennes, entretenez vous de rapports avec elles ? Par exemple avec l’Alliance Libre Européenne (European Free Alliance https://e-f-a.org/).
Bonjour Joanluc,
merci beaucoup pour votre commentaire. Tel expliqué plus haut à Robert, avec cet article nous avons essayé de nous concentrer sur le fonctionnement pan-européen du parti. Un programme pour les élections législatives va bientôt sortir, entre-temps, pour en savoir plus sur nos positions, vous pouvez consulter notre charte des politiques européennes sur notre site https://www.voltfrance.org/programme (fin de la page) ou bien nous suivre sur les réseaux sociaux. Notre programme commun est progressiste et socio-liberal européen et nous le déclinons aux niveaux national, régional et local basé sur quatre piliers : politiques sociales, économie socio-libérale, écologie et participation citoyenne. En ce qui concerne les organisations fédéralistes européennes, nous entretenons des relations avec plusieurs d’entre elles. La différence avec l’EFA est que Volt est un parti unique avec des objectifs communs, l’EFA regroupe plusieurs partis nationaux pour avoir le libellé de parti reconnu par le parlement européen.
Nous restons à votre disposition pour toute question.
Je souhaite vivement une Europe unie, faite nation, qui se gouvernerait avec la philosophie des sociaux-democrates, une volonté de justice sociale qui impliquerait une chasse sévère aux resquilleurs du fisc. Car un état fonctionne bien s’il a de l’argent pour payer ses fonctionnaires en nombre suffisant capables de faire tourner la machine, et se présentant en serviteurs de l’état plutôt qu’en sangsues égoïstes et privilégiés d’une système.
L’argent, le nerf de la guerre, il faut aller le chercher là où il est…
l’Europe telle que je la conçois, devrait s’occuper avant toute chose de ce que la jeunesse réclame à grand bruits et avec raison : la défense des plantes, des animaux et de la vie, car nous dépendons de ce vivant que nous avons tellement mis à mal… cela devrait être le point fulcral des prochaines annees.
Je ne parle pas pour moi qui suis une vieille dame de 71 ans mais pour mes petites-filles qui commencent dans la vie avec inquiétude…et comme elles, toute la jeunesse qui a déjà pris conscience de l’erreur où nous sommes dans ce libéralisme financier insatiable…et meurtrier si on regarde ce que ça donne partout ( Amazonie, sud-est asiatique, Afrique).
Bonjour Danielle,
Nous sommes tout à fait en accord avec vous, c’est pour cela que Volt prévoit une politique fiscale de transparence et met l’écologie au centre du programme. D’ailleurs, on est jamais trop âgé pour s’engager, notre cellule “Volt Silver” en est la preuve ! Nous serons ravis d’échanger avec vous !