Le bilan social 2009 de l’Union européenne est, pour la 11e année, paru sous la direction de Christophe Degryse, journaliste indépendant, et collaborateur auprès de l’Observatoire Social Européen (OSE) à la demande de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et de son Institut Syndical Européen (ISE).
L’OSE a été créé en 1984, ses membres fondateurs sont la Confédération des Syndicats Chrétiens de Belgique (CSC), la FEC, son institut de formation et la Confédération Italienne des Syndicats Libres (CISL).
Au début des années 80 l’intuition fondatrice pour la création de l’OSE était que la communauté européenne de l’époque allait devenir l’un des plus déterminants centres de régulation économique et sociale, avec toutes les conséquences nationales que cela implique.Aujourd’hui les enjeux de l’Union européenne sont bien différents de ceux des années 80.
Sur le plan social, le champ des acteurs européens s’est considérablement étendu : d’une Europe sociale essentiellement limitée à la santé et à la sécurité des travailleurs, nous en sommes aujourd’hui à une Europe de l’emploi, du dialogue social (et il reste beaucoup à faire dans ce domaine), de l’égalité hommes/femmes, de la lutte contre les exclusions et la pauvreté, des soins de santé, des interventions des fonds structurels pour diminuer les inégalités, du respect de la charte de droits fondamentaux, etc..
C’est un peu tous ces thèmes, préoccupations et biens d’autres encore qui sont abordés dans ce bilan social annuel, véritable point de références pour rappeler objectivement ce qui s’est passé, pour mieux tracer des pistes d’avenir dans ce vaste et complexe champ de ce qui est appelé, mais aussi trop souvent galvaudé, d’Europe sociale.
Comme le rappelle les auteurs « L’année 2009, s’est ouverte avec une des crises économiques majeures, que l’Europe a dû affronter depuis quatre-vingts ans ». Le krach financier de l’automne 2008, qu’il faut toujours avoir en mémoire, car ses conséquences sont loin d’être effacées, a fait chuter l’économie réelle de la plupart des Etats membres de l’Union européenne, provoquant des restructurations parfois abusives, des faillites parfois supposées, des licenciements parfois aussi comme moyens et prétextes, et du chômage bien réel lui. Les plans de relance, tant au niveau national qu’européen, ont tenté de limiter la casse.
Ces différents aspects du contexte de crise font peser sur les finances publiques des Etats membres de lourdes menaces pour les années à venir qui se traduisent trop souvent par des plans d’austérité présentés sur le dos de l’Europe, alors que celle-ci est trop souvent victime de l’incapacité pour la plupart des Etats membres à assumer leur propre responsabilité de manière individuelle et collective.
Cet ouvrage est présenté en une préface, un avant propos, neuf chapitres et une chronologie des principaux faits marquants des politiques sociales de l’Union européenne de l’année écoulée.Ce bilan social de l’Union européenne 2009 – disponible pour 20 euro auprès de l’OSE – (1) s’attarde sur la manière dont le « modèle social européen » a servi d’amortisseur à la crise, de manière trop inégale.
Il propose une comparaison de nos acquis et de nos pratiques avec celle des Etats-Unis et reste interrogatif sur la place et le rôle de l’Union européenne au sein de la gouvernance mondiale multilatérale via le G20, (dont la France va assurer la Présidence en 2011), l’Organisation Internationale du Travail (OIT), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le Fonds Monétaire International (FMI).
Avec des contres pouvoirs indispensables au niveau de chacun des Etats membres de l’Union européenne et à renforcer au niveau européen et mondial via la Confédération Européenne des Syndicats (CES) la Confédération Internationale des Syndicats (CIS) la Commission syndicale consultative auprès de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) l’Association Internationale des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires (AICESIS).
Bref, ce cru 2009 est un véritable outil d’analyses concrètes sur les politiques sociales de l’Union européenne : Stratégie pour l’emploi, financement des pensions et retraites, dialogue social, inclusion sociale, non-discriminations, santé, mais aussi avec un aperçu de la jurisprudence provoquée par différents arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne en matière de politique sociale.
A ne pas lire comme un roman, mais à utiliser pour mieux comprendre et analyser les politiques sociales européennes en 2009, leurs évolutions et perspectives et ainsi mieux encore prendre toute sa place dans le débat permanent sur tous ces sujets, ô combien difficiles et délicats, trop souvent utilisés pour combattre de toute bonne foi ou pas l’Europe d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Jean-Pierre Bobichon.
Ancien fonctionnaire européen(1) Observatoire Social Européen : http://www.ose.be – 113, rue P.E. Janson – BE – 1050 – Bruxelles – Tél : 00 32 2 537 19 71
L’Europe OSEra-t-elle l’harmonisation que ce rapport montre nécessaire et possible,
afin que se développe en elle la justice sociale dont elle a reçu tous les outils des mains, certes mythiques, mais reconnaissables, de la Phénicienne EUROPE,
enlevée du Proche-Orient voilà plus de trois millénaires pour déposer en Crète, donc au seuil de la future Europe, ses trésors à partager : les techniques nautiques et l’art alphabétique, sans oublier son nom qui est le nôtre de VASTE-VUE ?