Nouvelle expression à la mode, issue de la culture digitale, « se faire ghoster » signifie : être soudainement ignoré par une personne proche, c’est-à-dire que la personne ne répond plus, ne vous donne plus de nouvelles, et ce sans explication ni raison apparente, vous laissant alors, dans l’incompréhension totale.
Alors, le projet européen risque-t-il de se faire ghoster par les électeurs français à l’issue du scrutin législatif ?
Clairement, il ne faut pas se voiler la face, les élections législatives à venir, ont, de facto, une dimension référendaire de long terme sur la question du projet européen, dont chaque avancée demande une validation par la représentation nationale et auquel l’engagement de la France reste indispensable.
Il y a avant tout la volonté affichée du RN de rendre le droit français supérieur au droit européen. La France se réserverait le droit d’adopter une norme qui contredirait le droit européen ou qui n’accepterait pas un arrêt de la Cour de justice européenne. Le cœur du réacteur européen, soit le marché unique, serait directement compromis si la France remettait en question son cadre règlementaire, et si, à sa suite d’autres Etats faisaient de même. Par exemple, si la France en venait à exclure les entreprises européennes de ses appels d’offres publics, comme le promet le RN, d’autres pays de l’UE seront enclins à faire de même avec les entreprises françaises.
Le scrutin de dimanche porte donc en lui un la question de ghoster le marché unique européen.
Vient ensuite le projet RN de réduire toute contribution française conséquente au budget de l’UE. Saper ainsi le budget de l’UE remet en question l’avenir de l’ensemble des politiques menées au niveau européen, dont la première d’entre elles la Politique agricole commune (PAC). Une manière d’asphyxier l’Europe à petit feu, à l’heure où l’échec du Green Deal est avant tout une question de gros sous manquant dans l’escarcelle bruxelloise.
Enfin, il y a la volonté du RN de limiter l’espace de libre circulation Schengen aux seuls ressortissants des pays membres. Une violation flagrante du droit européen qui ne peut signifier que le rétablissement des contrôles aux frontières pour tous. Dans les faits, cela revient à « ghoster » Schengen.
Bref, de la volonté du RN de revisiter des pans entiers du projet européen, au projet d’un Frexit silencieux, difficile de « ghoster » l’enjeu européen des législatives de dimanche !
Mais elle est morte l’Europe…
Tout comme ce pays de fils de putes qu’est la France
Sur la mort de l’Europe, il reste encore une large marge d’appréciation. Si, au lieu de vous réfugier dans un diagnostic digne d’un médecin malgré lui, vous vous informiez de manière un peu plus approfondie sur ce qu’est et fait l’Union européenne, vous constateriez que son pronostic vital est loin d’être engagé, même si certains virus de type orbanesque ou melonien sont encore en mesure d’affecter sa santé … sans que, de surcroît, l’on s’étende davantage sur le « crabe » poutinien.
Quant à la façon dont vous qualifiez si élégamment les Français, on peut vous laisser la responsabilité du ridicule de l’expression… tout en vous invitant, au besoin, à méditer cette parole d’une chanson de Brassens: « Il s’en fallut de peu, mon cher, que cette putain ne fût ta mère »…
je vous invite à relire et réfléchir sur cette citation de Bertolt BRECHT dans « La Résistible ascension » : » Ne vous réjouissez pas de la défaite du monstre car, à travers le monde qui l’installa puis le stoppa, la putain qui l’a engendré est de nouveau en chaleur. »
Je connais votre ardeur à défendre bec et ongles la nation Europe et je comprends que vous souffriez de la voir ainsi abattue ou réduite à son peu d’identité.
D’ailleurs c’est quoi l’Europe ?
Une construction d’empires coloniaux qui ont prospéré sur l’asservissement des autres et qui rechigne à accueillir les paquebots des crève-la-dalle qui leur fournissent toutes les matières premières.
Si la France s’est comporté comme une fille de pute tout au long de son histoire ?
Demandez à Jeanne d’Arc, elle vous répondra dans cet ancien Français riche de la scholastique : Dieu et mon droit.
Le droit… Parlons-en.
Je comprend que vous profitez agréablement de votre retraite en tout cas honnêtement je vous la souhaite mais je sais que vous avez bénéficié de cette période en or où la paix, la liberté, l’égalité, la Fraternité semblaient être les mots d’ordre.
Aujourd’hui l’ordre, c’est le renvoi des paquebots à leur expéditeur et les violences de tout ordre.
Le gâteau doré Schengen est bouffé jusqu’au noyau, quant aux violences patronales, policières, administratives, judiciaires et l’acharnement de la France qui ne connaît que la répression et la rétorsion nous sommes nombreux a en avoir soupé. D’ailleurs elle refroidit plus que de partage, surtout les immigrés et les laissés pour compte.
Pour ne pas rester en froid avec vous et vous dire ma préoccupation de cette violence instituée que je vous livre ici et pour finir sur un mot d’esprit, j’aime m’apercevoir que c’est quand même un bougnoul qui a sauvé le FN.
François Bougniol, celui qui a effacé les dettes du paquebot.
En tout cas merci Mr VERNIER pour votre réponse. Nous vivons tous des réalités différentes. Elles se croisent.
Cordialement
Pour finir…
Si la France est un pays de fils de putes ?
Il suffit de voir son administration, ses militaires et ses gendarmes qui poussent à LE PEN
Le pen… Le stylo en Anglais
C’est lent écrit. Tout est écrit.
Non pas que la France… Mais le monde entier est entre les mains de fils de putes.
Vous comprendrez que les gendarmes de France ne sont que la merde à mes yeux. Son administration qui aura poussé les petits juifs dans les fours, sa justice, enfin bref toute l’institution.
Pour moi elle peut mourir.
Vous en doutez ? Constatez.
Voyez ce qu’ils en font de votre Europe toutes ces merdes.
Quant à la CFDT… C’est le berceau du RN
Le droit parlons en.
Mais je préfère parler de Dieu
Et comme il a tout écrit : c’est fait
C’est fait… t’es endetté
CFDT
c’est fait
Théo DT ça sonne mieux
Mais aucun pays européen ne ghoste l’Europe ! La Russie, le RU, la Suisse, la Norvège sont aussi européens que l’Allemagne, non ? Quant à l’UE, si oligarchique, elle n’est pas l’Europe.
Une « question européenne » se pose : peut-on construire à la fois l’UE et la zone euro ?
Tant que le pari initial est une convention partagée, une question est systématiquement mise sous le boisseau, ignorée ou niée quant à sa pertinence : peut-on construire à la fois l’UE et la zone euro ? Cette question européenne sort du bois dès qu’on prend acte du fait que le pari que cette coexistence sera transitoire n’est plus tenable. Les partis sociaux-démocrates, qu’ils le veuillent ou non, y sont confrontés. Leur silence à ce sujet est révélateur de leur incapacité à y répondre et, en conséquence, à sortir la construction européenne de la situation d’enlisement dans laquelle elle se trouve. (Bernard Billaudot)
« Les grands » en reconnaissance, en puissance (santé, éducation et sécurité) et en richesse se satisfont d’une Unité (Union ?) Européenne et d’une monnaie unique ; autrement dit « les grands » se satisfont d’une Économie Européenne sans une Politique Européenne mais « les petits » ont besoin d’une Économie Européenne avec une Politique Européenne.
Pour Spinoza le peuple est souverain. Pour le protestant Guizot, grand penseur du libéralisme français, le souverain c’est la raison et la raison c’est le marché. Rien d’étonnant à ce que notre président de la République, inspecteur des finances, banquier d’affaires, penche du côté de Guizot, quitte à sous-estimer les revendications du peuple. Pour lui la raison, le marché finiront par résoudre ces problèmes, en attirant des investisseurs, en créant des emplois, en créant de la richesse. Le « enrichissez-vous » de Guizot peut être comparé au « traversez la rue » de notre Président de la République. (Charles-Henri Malécot, chef d’entreprise)
Bernard Billaudot examine l’entrée en crise de la construction européenne, de la crise de construction européenne à la crise de la zone euro, les projets européens comme traductions de projets relatifs à la mondialisation, la traduction européenne de la distinction entre SMI, SMC et monnaie unique et la multiplicité des projets relatifs à la construction européenne. (Pages 1314 à 1325)
https://books.openedition.org/emsha/422
« Se faire ghoster », une « mode » ? en français, on dirait « se faire invisibiliser ». Le meilleur moyen de dominer un peuple est de faire disparaître sa langue « maternelle », lait qui ne le nourrit pas seulement physiquement mais lui transmet aussi tout un héritage génétique, historique, darwinesque, qui charpente l’être humain !
Une « mode » qui vient des US qui peu à peu imposent, substituent leur histoire à la nôtre, différente. L’histoire de l’esclavage US n’a rien à voir avec la nôtre !
Peu d’européens veulent la disparition de l’UE dont ils reconnaissent l’absolue nécessité notamment au niveau international : monétaire, diplomatique, judiciaire… mais beaucoup ne sont pas satisfaits de cette UE là, et ne veulent pas plus une UE inféodée aux US qu’aux Brics. Ils ne veulent pas d’une UE où l’économie détermine le social mais le contraire : une UE où le social détermine les choix économiques.
Ils ne veulent pas d’une UE où des technocrates, des gestionnaires, dans leurs bureaux loin du réel, du terrain, de ses attentes, imposent leurs normes, confinant souvent à l’absurde, aux politiques surtout que ces normes ne sont pas construites ex-nihilo mais se positionnent face à des modèles comme celui de la mondialisation ultra-libérale, individualiste et sauvagement concurrentielle, défendue à Bruxelles, 24h sur 24, par des lobbyistes, influenceurs riches et puissants ! Remettons les politiques à la première place et les experts à leur service !
Le rêve, simplificateur par paresse mentale, d’un Homo-erasmus standard, inodore, incolore, construit à partir des points communs en gommant toutes les différences, les particularités historiques, la biodiversité humaine, qui fait la richesse de chacun, est dangereux et un jour où l’autre, les non-dits, les refoulés, les ressentiments tus, vous explosent à la figure de façon dévastatrice et peut-être incontrôlable, laissant le champ libre aux partisans d’un ordre faussement sécurisant, faussement nouveau !
Ce qui est terriblement frustrant avec cette gauche c’est son refus total de voir la poutre dans son œil et d’accuser toujours l’autre de ses propres incohérences, de ses propres lâchetés à refuser de se regarder en face, à résoudre ses ambiguïtés, ses contradictions à long terme contre-productives, cette faculté à se déresponsabiliser… Le RN comme la gauche, l’UE, se plieront, comme toujours aux véritables maître du jeu qui n’ont ni visage ni nom qui tirent dans l’ombre les ficelles des marionnettes politiques: les financiers de la dette !
oikos nomos… economie… la loi de la maison… la loi de la main
oikos logos… ecologie… l’etude de la maison… étude de la main
L’or…. Le pouvoir
oir en ancien français… entendre
oire en ancien français : l’or
les hommes ne s’entendent que pour l’or
et comme le dit Cendrars : J’étais l’homme le plus riche du monde, l’or m’a ruiné.
mais en fait… au lieu de se branler le cerveau
y’a qu’a les envoyer au front en Ukraine ces salopes de la CFDT de sauvons l’Europe et des gendarmes de france.
Au moins elles serviront à quelque chose.
je retire ces propos. Ils sont le fruit d’un acharnement judiciaire à mon encontre alors que la victime c’est moi.
Voila l’Europe de la liberté, l’égalité et la fraternité.
La justice en France c’est la Gestapo.
Ca ne vaut rien de plus
(complément de réponse à Mp)
Mp ? Parmi les nombreuses significations que l’on peut attribuer à ces deux lettres – de « marché public » à « Military police » – je retiens que, dans le monde du numérique, celles-ci correspondent à « Message privé ». Alors, va pour cette nuance plutôt anodine…
Quelles que soient nos différences d’approche, je constate que nous partageons au moins un sentiment commun: celui de vivre chacun des réalités spécifiques – et je vous sais gré de le reconnaître.
Pour en revenir aux considérations que vous développez, je me limiterai à quelques éléments.
1. S’agissant du « pays de fils de pute » que vous stigmatisez en ces termes, comment pourrais-je oublier que mon père, né en Europe centrale, a choisi de rejoindre la France pour échapper à la dictature du régent Horthy, placé à la tête de la Hongrie au sortir de la première Guerre mondiale ? Soit dit en passant, ledit « régent » avait été nommé amiral… ce qui peut paraître paradoxal en regard d’un pays dépourvu de toute façade maritime (qu’en pense le surréaliste Vikto Orban ?). Et « le pays de fils de pute » a généreusement ouvert les bras à ce réfugié qui, quelques années plus tard, a figuré au rang des « engagés volontaires » de l’armée française pour combattre l’Allemagne nazie.
2. S’agissant de mon « ardeur à défendre bec et ongles la nation Europe », je serais malvenu de nier que je plaide en effet souvent en faveur d’une dynamique qui s’est donné pour objectif, non de coaliser des Etats mais d’unir des hommes, pour faire écho à la perspective tracée par Jean Monnet.
Dans ce contexte, j’essaie autant que faire se peut de mettre mon bec au service d’un dialogue avec un large éventail d’interlocuteurs allant du terroir des Hauts-de-France au monde universitaire, ce dernier comptant de nombreux étudiants africains qui sont loin d’être des fils ou filles de diplomates. Quant aux ongles, ils ont peut-être servi à griffer parfois (et plus ou moins maladroitement) des susceptibilités différentes des miennes, mais n’en sont pas pour autant devenus des serres: je n’ai aucune vocation à parodier les rapaces ni prétention à jouer les aigles…
Pour ce qui est de la « nation Europe », je ne pense pas avoir eu recours à ces termes pour pour qualifier une construction encore inachevée (comme le dirait notre ami Mylord). A cet égard, permettez-moi de vous renvoyer – si vous en avez le temps – à la lecture d’un livre récemment paru aux éditions de l’Harmattan sous le titre »L’Europe et ses défis ». Outre l’analyse d’un certain nombre de questions susceptibles d’appeler des réponses concrètes au niveau des politiques de l’UE, l’ouvrage s’interroge entre autres sur la réalité de l’existence du « peule européen ». Le débat est ouvert !
3. Vous semblez – c’est le moins que l’on puisse dire – nourrir une certaine animosité à l’égard de la CFDT. Sauf s’il s’agit d’antécédents personnels qui n’intéressent peut-être pas nos lecteurs, un argumentaire plus explicite serait le bienvenu.
Cordialement.
Monsieur Vernier, merci pour votre courage à répondre à quelqu’un qui nous insulte sans se nommer. Pour être expatriée au Portugal depuis mes 25 ans, (j’en ai 74),je puis vous dire que j’ai vu comment l’ Europe a fait changer du tout au tout ce pays où je ne me sens plus étrangère, malgré mes cheveux blonds et un reste d’accent ineffaçable… Je viens de réagir à l’article d’Henri Lastenouse sur Europe et je vous invite à le lire.
Je reste convaincue que l’Europe est possible, mais le Libéralisme qui la régit est une aberration. Le problème aussi est que la mondialisation a étendu cette aberration à l’infini. Les états-unis en sont surtout l’origine et donc la cause. L’Europe devrait pouvoir exister sans dépendre autant de ce pays. L’aide à Israël dans ce moment précis est une infamie. Je parie que vous êtes d’accord avec moi. Mais vous savez, les derniers sursauts de notre politique en France me rend parfois furieuse également contre » les politiques »!
Cordialement DF.