Le dernier ouvrage de Nicolas Tenzer, Quand la France disparaît du monde, est paru chez Grasset en novembre 2008.
Ce livre fait suite à la mission officielle de dix-huit mois qui l’a conduit à parcourir le monde et au rapport qu’il a adressé aux pouvoirs publics en mai 2008. Toutefois, cet essai n’est pas seulement la transformation d’un rapport de 430 pages serrées en 140 pages plus lisibles, mais un cri d’alarme plus large sur la perte de nos positions en Europe et dans le monde. Ce qu’exprime le titre n’est pas métaphorique, mais bien réel. Il se veut aussi un vade-mecum pour l’action et contient des propositions opérationelles immédiatement applicables.
Au-delà du cas français, il constitue une analyse novatrice des nouvelles réalités de la puissance et de l’influence dans le monde d’aujourd’hui. En cela, il n’est pas seulement destiné aux lecteurs français, mais à un public européen et international intéressé par les questions mondiales.
Il est aujourd’hui indispensable d’engager un débat public sur cette question. Le prix très accessible de l’ouvrage (9 euros) doit aussi y contribuer.
Vous pourrez aisément vous le procurer en librairie ou le commander sur amazon au prix réduit de 8,55 euros (ou un autre site tel que FNAC, Alapage, etc.) en suivant le lien ci-dessous
La présentation faite par l’éditeur figure ci-dessous.
Nicolas Tenzer, Quand la France disparaît du monde
Nicolas Tenzer, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm et de l’ENA, est président du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique (CERAP) et directeur de la revue Le Banquet. A la fois intellectuel et haut fonctionnaire, ancien chef de service au Commissariat général du Plan, on lui doit des ouvrages salués par la critique et le public (notamment Le tombeau de Machiavel, Flammarion, 1997, La face cachée du gaullisme, Hachette Littératures, 1998, Les valeurs des Modernes, Flammarion, 2003 et France : la réforme impossible ?, Flammarion, 2004) et des centaines d’articles scientifiques et destinés au grand public. Auteur de rapports officiels qui ont inspiré la réforme de l’Etat en France et à l’étranger, il a à deux reprises audité notre politique internationale. Il vient de passer un an et demi à parcourir le monde dans le cadre d’une mission interministérielle dont est issu le présent ouvrage.
De de Gaulle à Sarkozy, les dirigeants français ont toujours rêvé d’une grande politique étrangère. Mais avons-nous les moyens de notre puissance et de notre influence ? Venant de parcourir plus d’une vingtaine de pays et ayant rencontré 1300 personnes dans le cadre d’une mission officielle, Nicolas Tenzer lance un cri d’alarme. Au-delà des gesticulations et des postures, la France s’efface du monde. Incapable de structurer durablement des relations intellectuelles en profondeur avec les principaux lieux de pensée mondiaux, elle se marginalise sur la scène internationale des idées. Ne se donnant pas les moyens de conquérir des marchés d’expertise de centaines de milliards d’euros, elle voit son poids économique et son influence, notamment en matière de normes techniques et juridiques, se réduire. Prompte à tenir de beaux discours dans les enceintes internationales, elle ne parvient pas à nouer des relations de travail avec les organisations internationales au-delà du verbe. Chantant les louanges de la francophonie et de l’exception culturelle, elle n’a pas les moyens de sa politique. Intendance déficiente, querelles administratives subalternes, repliement sur soi, manque de leadership, il faut regarder la réalité en face : la France n’a pas de stratégie internationale digne de ce nom et, quand elle prétend en dessiner une, elle ne la traduit pas en actes. Pendant ce temps, Britanniques, Allemands, Canadiens, Nordiques, Espagnols et bien sûr Américains, de manière moins clinquante et plus pragmatique, marquent des points.
Cette sortie du jeu international est-elle inéluctable ? Non, mais la fenêtre de tir est courte. Nous avons tout au plus deux ou trois ans pour agir. Alors que nous avons des moyens humains de qualité et des capacités intellectuelles reconnues, les élites politiques et administratives seraient responsables devant l’histoire si elles préféraient les apparences de la » grandeur » à la décision. Après avoir lu ce livre, personne ne pourra plus dire : » Nous ne savions pas « .