La législature qui a débuté sera européenne. Jamais peut-être l’Union européenne n’a été aussi indispensable à la mise en œuvre de notre projet progressiste : dans une Europe intégrée et un monde globalisé, notre combat pour l’encadrement de la finance, la justice sociale, la jeunesse, une croissance durable et innovante est impensable sans action résolue à l’échelon européen.
L’Union européenne a aussi besoin de notre projet. Elle traverse la plus grave crise de son histoire. Cette crise n’est pas seulement la conséquence du krach de 2008, elle est plus profonde et politique. Elle traduit les limites d’un modèle insuffisamment régulé et durable, d’une intégration superficielle en matière économique, fiscale et sociale, d’un système politique obscur, désavoué par les citoyens. La construction européenne est à un tournant : elle a besoin d’un nouvel élan et celui-ci doit être progressiste. Pour que le projet européen ait encore un avenir, nous devons dépasser une Europe réduite à gérer son marché intérieur pour construire une Europe politique, qui soit enfin une démocratie de plein exercice et porte un projet commun face aux défis de la mondialisation.
Élus de la République, cet enjeu est entre vos mains : vous êtes des responsables politiques européens, car les décisions nationales et européennes sont interdépendantes. Nous vous invitons à vous engager ainsi qu’à porter toutes les initiatives qui contribuent, en Europe, à la mise en œuvre de notre projet europrogressiste contre les conceptions conservatrices et mercantiles qui minent le projet européen.
Le renforcement de l’Union économique et monétaire, pour concilier stabilité et croissance, est une urgence. Nous devons également porter une stratégie de croissance durable et solidaire, fondée sur l’éducation, la formation professionnelle, la recherche, l’innovation, la ré-industrialisation, la transition énergétique, la promotion de l’économie sociale. Ces politiques publiques doivent se développer au niveau européen pour être pleinement efficaces.
L’Union européenne ne doit plus être synonyme de simple mise en concurrence, mais de progrès social. L’harmonisation fiscale et sociale doit être garantie, comme la possibilité pour chacun de jouir partout en Europe de ses diplômes et de ses droits. Le marché européen ne doit plus être seulement régulé pour les entreprises et les investisseurs, mais également pour les travailleurs et la protection des consommateurs.
Une stratégie commune dans la mondialisation est indispensable aux Européens. Notre richesse est le fruit de nos complémentarités, non de notre dispersion. Il est grand temps que l’Union se dote d’une vision géoéconomique, d’une diplomatie et d’une défense communes pour peser sur la marche du monde.
La démocratisation de l’Union européenne est un combat capital. Vous devez assumer vos divergences politiques dans les débats européens et associe les citoyens à vos prises de position. Cette clarification est essentielle pour sortir d’une conception technocratique de l’Union européenne qui favorise le mépris et la défiance pour « l’Europe de Bruxelles », et par là-même l’escalade de l’abstention et des votes extrémistes et eurosceptiques.
Le système européen doit se démocratiser : la Commission européenne doit gagner en légitimité populaire, le Parlement européen, en pouvoir, le Conseil, en efficacité et en transparence. Il est tout aussi urgent de doter l’Union d’un véritable budget, base de toute démocratie parlementaire et condition sine qua non de son ambition.
En tant que législateurs, nous vous demandons de vous engager à agir pour une Europe de progrès !
Depuis bientôt trois ans, l’Union des Fédéralistes Européens- France invite les parlementaires européens engager une profonde réforme constitutionnelle de l’Union à l’occasion de l’échéance de 2014 ( « Campagne pour les États Uns d’Europe ») .
L’UEF F a même élaboré des propositions précises et détaillées relatives à la procédure de la réforme et à ses objectifs.
Confrontée à l’absence totale de réaction des parlementaires comme du Gouvernement, l’UEF F est parvenue à la conclusion que seul un APPEL COMMUN DES PRINCIPALES ORGANISATIONS PRO-EUROPÉENNES FRANÇAISES était susceptible d’influencer le débat – et que des initiatives isolées (comme celle de Sauvons l’Europe ci-dessus) tomberont dans l’indifférence générale. Il est encore temps d’agir – ensemble ! Jean-Guy GIRAUD / Président / UEF F
Dans la plupart des papiers « pour l’Europe », je suis agacé de l’emploi fréquent de certains mots à la signification très faible, nulle ou confuse comme: L’Europe a besoin, besoin, besoin, besoin de quoi ? on doit, on doit, on doit, il faut, il faut, il faut un véritable débat, véritable, véritable, la situation est difficile, difficile difficile, pour une démocratie véritable… et beaucoup de journalistes de le reprendre en chœur, alors qu’il y a de nombreux synonymes plus pertinents: approprié, adapté, convenable, idoine, ad hoc juste etc…je lis le dictionnaire. Le combat est capital depuis le début. Indiquez les combats »secondaires » « insignifiants » surfaits » etc
Faites un effort, vous les rédacteurs pour écrire juste, traduisant une pensée claire.
Je rejoints Gilbert Moreux : depuis 6 mois que je reçois la newsletter j’ai du mal à comprendre de quel coté penche « sauvons l’Europe ». Plus libérale, plus sociale ? Que prône cette association, ce site?
Sortez de la langue de bois qui dé-crédibilise tant les politiques.
Ma foi, clairement plus sociale; c’est écrit dans le texte: « L’Union européenne ne doit plus être synonyme de simple mise en concurrence, mais de progrès social. L’harmonisation fiscale et sociale doit être garantie ». Nous avons également défendu (il y a un peu plus de 6 mois cependant) un SMIC européen. Donc nous demandons une Europe démocratique et sociale. Où est la langue de bois là-dedans?
Pour faire simple il est nécessaire de changer la politique de construction de l’ Europe et les hommes qui ont oeuvré à la mettre en place, oui a une Europe Progressiste, non à une Europe Financière. En clair virer les BARROSO and C°.
L’ Europe doit gagner des » Heures Productives » à réaliser dans le cadre d’ une » EUROPE INDUSTRIELLE » . Prenons le problème de l’ AFRIQUE et des AFRICAINS, oublions la colonisation, oublions le pillage des ressources naturelles de l’ Afrique, formons avec elle un partenariat sur un Projet Industriel- économique et Social GLOBAL pour l’ Afrique en excluant les trés gros profiteurs. Certes on paiera l’ uranium, le Pétrole plus chers mais le Marché d’ Afrique est colossal et une Approche de reconnaissance humaine mutuelle d’ égale à égale servira à donner du travail à l’ Afrique et à l’ Europe pendant au moins deux siecles.
Merci de réactiver cet article, qui nous avertit depuis longtemps.
Il est donc plus que temps de sortir de l’Europe intergouvernementale, puisque « nous sommes le peuple » européen. Pour cela, que le Parlement dans sa maison appelée Louise Weiss mette à jour le budget, mieux : qu’il donne le jour à la solidarité digne de l’EurOpe dont le nom est Large-Vue et dont l’Europe a tout à la fois l’urgent besoin et les moyens durables !
Voilà trois mille ans, la Phénicienne Europe n’a-t-elle pas eu des ailes nautiques, des rames alphabétiques, pour faire lever de l’Occident et du même galop, plus fort que la distance, la tempête ou la peur, l’Europe ainsi que la liberté ?
Ce texte fixe une ligne d’horizon nécessaire. Il est aujourd’hui urgent de réagir au mauvais coup porté à l’Europe avec le « budget » 2014-2020. Réclamons qu Parlement qu’il repousse un machin porteur, pendant 7 années, de risques de récession et de conséquences sociales trop bien connues. Repousser le budget permettrait d’attendre les élections européennes et de faire porter la campagne sur une vraie question.