Terra Nova est, avec le Pacte Civique et Europe Créative, l’un des fondateurs de l’opération Plus d’Europe à la Télé. Le think tank publie aujourd’hui une note technique sur le sujet, qui en explicite les fondements et les propositions.
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L’existence d’une sphère du débat public est un des éléments essentiels à la constitution d’une démocratie réelle. Or l’espace public européen peine à se construire, et condamne la démocratie européenne à ne demeurer qu’un lointain horizon. Terra Nova, en appui à la pétition Plus d’europe à la Télé qu’elle porte avec Sauvons l’Europe, Europe Créative et le Pacte civique, propose d’ouvrir les médias audiovisuels nationaux au débat politique européen. Ainsi, dans le cadre de sa mission de régulation du débat public, le Conseil supérieur de l’audiovisuel pourrait assurer un temps de parole équilibré à la télévision aux représentants élus dans les institutions communautaires et aux questions politiques européennes. De même que pour les débats parlementaires nationaux, les débats au Parlement européen pourraient faire l’objet d’une diffusion par les chaînes du service public.
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Merci pour cette note fort utile. L’UEF-France, qui s’est associée à votre initiative, va la placer en téléchargement sur la page correspondante de son site.
Amicalement.
François Mennerat
Merci et à bientôt!
n application du traité TSCG, l’Union européenne vient en effet de déclencher des procédures prévues en cas de « déficit excessif », en particulier à l’encontre de la France.
Le rapport présenté par le commissaire européen Olli Rehn ordonne au gouvernement français d’élaborer, d’ici au 30 avril, un ensemble de mesures nouvelles destinées à « réduire les déficits » en accentuant « les efforts budgétaires et les réformes structurelles ». Sont en particulier concernés les retraites, les allocations chômage, la Sécurité sociale et le Code du travail.
vignette appel BN POI
Cliquer pour télécharger et imprimer la déclaration du BN du POI.
Le gouvernement français doit, d’ici à deux mois, soumettre à Bruxelles de nouvelles mesures de « réduction des déficits publics » s’ajoutant à celles déjà prises. Ce programme dit de « stabilité » comprendra, de l’aveu même du ministre Moscovici, des « mesures correctrices ». Tout le monde comprend qu’elles impliquent de nouvelles contre-réformes et de nouvelles mesures d’austérité contre les retraités, les salariés, les chômeurs, les jeunes, les services publics.
Il s’agit d’un véritable ultimatum des autorités de Bruxelles exigeant que soient respectées toutes les clauses du TSCG que le gouvernement français a fait ratifier.
Force est de constater que pour l’heure, le gouvernement Hollande-Ayrault est engagé sur la voie de la soumission totale. D‘ores et déjà, il a inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale : la réforme Peillon de territorialisation de l’école, la réforme Fioraso de dislocation des universités, la loi de flexibilité découlant de l’accord Medef-CFDT, l’acte III de la décentralisation. Au-delà sont annoncées les réformes sur les retraites et la Sécurité sociale.
Mais pour Bruxelles, et pour le capital financier dont l’Union européenne est le représentant, ce ne sera jamais suffisant. Voilà la conséquence de la ratification par la majorité des députés PS, appuyée par une large fraction des députés UMP, du traité TSCG. Voilà la conséquence de la dictature de l’Union européenne et de la Banque centrale européenne.
Dans le même temps, il est indiscutable qu’un nombre grandissant de travailleurs, de jeunes, d’élus, de militants ouvriers, de démocrates n’acceptent pas et se dressent contre cette politique.
De plus en plus nombreux, dans des secteurs de plus en plus larges, ils s’engagent dans la bataille avec leurs organisations contre les mesures gouvernementales et les plans patronaux.
La grève d’avertissement du 12 février des enseignants contre les réformes Peillon a été particulièrement massive dans le premier degré pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires, mobilisant très largement une profession qui avait massivement voté pour Hollande. D‘autres mouvements de grève, à la Sécurité sociale et ailleurs, ont marqué les dernières semaines, comme la mobilisation des élus contre l’intercommunalité forcée. Dans tous les secteurs, la volonté de résistance grandit et s’affirme.
Dans cette situation, l’appel lancé par les confédérations CGT et CGT-Force ouvrière à la journée de mobilisation du 5 mars contre la loi de flexibilité que le gouvernement prétend imposer en application de l’accord patronat-CFDT, accord honteux qui prétend disloquer l’unité du Code du travail et enchaîner les organisations syndicales à ce démantèlement, constitue un encouragement pour tous les travailleurs.
Cet appel lancé par les deux confédérations à se dresser contre sa transposition dans la loi, se heurte frontalement au « compromis historique » que le président de la République tente d’imposer aux organisations.
Le bureau national invite les comités du POI à faire connaître par tous les moyens dont ils disposent (Informations ouvrières, tracts, assemblées) les enjeux de cette bataille, dans le respect des prérogatives des organisations.
Le bureau national, s’appuyant sur les premiers résultats enregistrés, invite les comités à multiplier meetings, réunions publiques, assemblées-débats avec les travailleurs et militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, pour – dans le cadre de la préparation du IVe Congrès-congrès ouvert du Parti ouvrier indépendant (à tous les niveaux : assemblées locales, congrès départementaux, congrès national) – débattre des moyens à mettre en œuvre pour résister à cette offensive destructrice.
Partout, organisons meetings, réunions publiques, assemblées-débats.
Ouvrons nos assemblées de comités locaux, afin d’organiser le combat politique pour aider à réaliser l’unité pour :
> bloquer l’austérité ;
> interdire les licenciements ;
> bloquer toutes les contre-réformes du gouvernement, à commencer par celle des retraites ;
> mettre en échec la loi de flexibilité transposant l’accord Medef-CFDT ;
et ouvrir ainsi la voie à une issue politique qui réponde aux exigences d’urgence formulées par les travailleurs, la jeunesse, la majorité de la population de ce pays, une issue qui réponde enfin à l’exigence de reconquête de la démocratie politique dans notre pays.
Oui, partout, meetings, réunions publiques, assemblées-débats dans lesquels, avec des travailleurs et militants de toutes tendances, nous affirmerons : la nécessaire mobilisation de la classe ouvrière et de ses alliés naturels – les jeunes, les retraités, les paysans, les élus, les démocrates – est légitime, c’est la seule voie pour mettre en échec cette politique.
Nous le savons, il n’y aura pas d’issue conforme aux besoins du peuple et de la démocratie
si on ne s’engage pas clairement sur la voie de la rupture avec la dictature de la troïka.
Il n’y aura pas d’issue conforme aux besoins du peuple si on ne dit pas clairement : « Dehors les commissaires européens ! Aucune reconnaissance de la moindre légitimité au rapport du commissaire Olli Rehn et à son ultimatum ! Abrogation du TSCG et de l’ensemble des plans ! »
C’est le message que les adhérents et les comités du Parti ouvrier indépendant porteront dans tout le pays.
Celui sur lequel notre parti engagera un dialogue fraternel avec les militants venus de Grèce, d’Espagne, du Portugal et de toute l’Europe lors de la conférence européenne de Tarragone (Espagne) des 15, 16 et 17 mars prochains.
C’est le message qu’en toute circonstance ils soumettront à la discussion pour aider au rassemblement le plus large de la force unie qui, par sa mobilisation, par son indépendance, interdira aux commissaires de l’Union européenne et au gouvernement qui s’y soumet, d’imposer à notre pays les potions amères qui ont contraint les peuples en Grèce, en Espagne, au Portugal à des mesures de déchéance et de misère.
Dehors l’Union européenne ! Dehors la troïka !
« L’existence d’une sphère du débat public est un des éléments essentiels à la constitution d’une démocratie réelle »: quand celle-ci existera en France, on pourra en parler pour l’Europe. Pour l’instant, comme le disait si bien un député socialiste aujourd’hui, le débat est vivant entre socialistes: c’est normal les autres sont disqualifiés d’avance parce qu’ils ne sont pas socialistes, les pauvres. Ne nous faites pas une sphère trop coûteuse, il faudra encore emprunter pour la financer.
Gné?