Députée européenne, écartée des listes PS pour 2014, mon travail est perdu

Françoise Castex à son arrivée au Parlement européen s’est spécialisée sur les questions de propriété intellectuelle. Par son travail, elle s’est imposée dans ce champ au point, à l’issue de son premier mandat, d’avoir été l’une des têtes d’affiches du combat pour bloquer le traité ACTA, d’avoir engagé la lutte contre Facebook sur son respect de la vie privé et de se profiler comme le rapporteur de la directive propriété intellectuelle à venir. Elle nous a également fortement soutenu dans notre combat victorieux pour un Erasmus euro méditerranéen.  Françoise Castex ne sera pas présente sur les listes européennes du parti socialiste, victime d’arbitrages internes et des négociations municipales avec les radicaux de gauche. Le PS confirme ici au passage son attachement à la sécurité sociale européenne, en considérant largement le Parlement européen comme une assurance-chômage pour caciques en mal de mandat.

Nous republions le texte de Françoise Castex paru sur le Plus du NouvelObs.

 

Le Parti socialiste a présenté ses listes pour les élections européennes au terme d’obscures négociations internes.

Il semble assez difficile d’y lire une quelconque stratégie électorale globale pour les prochaines élections au Parlement européen. Il n’est pas sûr non plus que ces listes traduisent une vision claire du rôle de parlementaire européen, de la place que les socialistes français souhaitent conquérir dans cette institution, et plus généralement de l’influence que la France veut développer dans l’Union européenne.

Un peu de pédagogie

D’un point de vue électoral, il est clair que le Parti socialiste français ne considère pas les député(e)s sortant(e)s comme un atout pour la prochaine campagne. La délégation socialiste française au Parlement européen a pourtant tenté de convaincre que, dans un contexte politique difficile, il fallait une campagne longue durant laquelle les députés sortants pourraient expliquer leurs actions, leurs combats, leurs victoires même, dans un parlement pourtant dominé par la droite européenne.

Quand on sait la grande méconnaissance de nos concitoyens en ce qui concerne le fonctionnement des institutions européennes, le processus de décision et les responsabilités de chacun dans les choix opérés, il apparaît évident qu’un peu de pédagogie n’est pas superflue.

Cela suppose que la reconduction des sortants soit une priorité. Certes, l’exercice de composition de listes est toujours difficile, mais les socialistes français constituent durant le mandat 2009-2014 une toute petite délégation, et les choix pouvaient ne pas être trop déchirants !

Le résultat des négociations de constitution de ces listes pose d’autres questions sur l’investissent politique, et humain donc, que le Parti socialiste entend faire sur le Parlement européen par les hommes et femmes qui le représentent à Bruxelles et Strasbourg. Cela amène aussi à se demander quelle est la connaissance réelle (et la reconnaissance) du travail qui y est accompli et s’l existe une conscience que ce travail sert la cause du socialisme en général et du Parti socialiste français en particulier, des citoyens européens, de nos partenaires, de nos interlocuteurs ?

En d’autres termes, à quoi sert un(e) député(e) européen(ne) pour le Parti socialiste ?

Député européen, un mandat de longue haleine

Il faut rappeler la spécificité de ce mandat. L’efficacité d’un député, aussi brillant soit-il, dépend de son assiduité, notamment au sein des commissions parlementaires. Il y en a 20 au Parlement européen. Chaque député est titulaire dans l’une d’elle et suppléant dans une seconde. On imagine aisément que lorsqu’on est une délégation de 13 députés dans une assemblée de 750, chacun est isolé dans sa commission. L’absence de l’un à la place qui lui a été assignée entraine l’absence du Parti socialiste français tout entier dans un débat important, dans un processus législatif dont nous aurons ensuite à rendre compte à nos électeurs.

Ces conditions d’exercice du mandat nécessitent aussi que chaque député se forge une expertise dans un domaine particulier sur laquelle il appuiera son pouvoir de conviction et d’influence auprès de ses collègues des autres partis socialistes et sociaux-démocrates européens.

Tout candidat est légitime et tout député européen peut devenir un député compétent et efficace mais il faut être conscient que cette compétence et cette efficacité s’acquièrent et se confirment au cours des mandats. On reconnait en général que trois mandats est une « bonne » durée pour apprendre, confirmer et occuper enfin des postes d’influence au sein du Parlement.

Quelques députés français y parviennent. Ils sont rares à cause de ce « turn-over » infernal que pratiquent plus ou moins tous les partis politiques français. Parmi les socialistes français, on ne peut guère citer que Pervenche Berès et Catherine Trautmann qui ont accompli toutes les deux plus de trois mandats.

J’ai cru et j’ai aimé ce mandat

Force est aussi de reconnaître que les hommes et femmes politiques français ont eux-mêmes intégré que ce n’est pas au Parlement européen « que l’on fait carrière » et que ce mandat est peu reconnu par leur parti. Beaucoup, dès lors, choisissent de quitter le Parlement européen en cours de mandat pour briguer un mandat national. Ce qui accélère encore ce « turn-over ». C’est là une spécificité française qui nuit à l’influence que notre pays pourrait avoir dans cette assemblée.

Je fais partie de ces quelques politiques français qui se sont investis à plein temps et au-delà dans cet unique mandat, qui ont appris à l’appréhender et à l’aimer. J’ai la fierté de croire que j’ai contribué à faire comprendre à mes concitoyens le rôle des parlementaires dans le fonctionnement de l’Union européenne.

Le Parti socialiste n’a pas jugé utile de me donner la possibilité de poursuivre le travail que j’ai initié au Parlement européen sur les services publics ni de confirmer le travail d’influence que j’ai commencé sur le droit d’auteur ou la protection des données personnelles sur internet. Tout comme il n’a pas jugé utile de donner à Liêm Hang Ngoc la possibilité de devenir un député européen socialiste français qui compte sur les questions économiques et budgétaires. C’est du travail perdu.

Stop au turn-over

Bien sûr, il va arriver en mai 2014 de nouveaux députés compétents. Je ne doute pas un instant qu’ils vont s’engager à 100% dans ce mandat et trouver leur domaine de spécialisation, mais il leur faudra encore au moins un mandat pour tenir une place qui compte. C’est du temps perdu.

Or, pendant que les partis politiques français font d’un siège au Parlement européen un enjeu de rapports de forces internes, les autres partis européens ont, quant à eux, bien compris l’intérêt d’envoyer à Strasbourg des femmes et des hommes engagés dans ce mandat unique et pour plusieurs mandats. En limitant le « turn-over » de leurs eurodéputés, nos voisins, au premier rang desquels les Allemands, s’assurent une influence prépondérante dans une assemblée dont les pouvoirs législatifs ne cessent de s’étendre.

Je forme le vœu que le Parti socialiste français comprenne vite l’importance politique et stratégique du Parlement européen dans la réorientation de l’Union européenne et que les prochaines désignations 2019, sur les listes européennes montrent que notre parti aura compris à quoi sert un(e) député(e) européen(ne).

 

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

Soutenez notre action !

Sauvons l'Europe doit son indépendance éditoriale à un site Internet sans publicité et grâce à l’implication de ses rédacteurs bénévoles. Cette liberté a un coût, notamment pour les frais de gestion du site. En parallèle d’une adhésion à notre association, il est possible d’effectuer un don. Chaque euro compte pour défendre une vision europrogressiste !

Articles du même auteur

35 Commentaires

  1. Bonjour Madame La Députée,
    Chère Camarade,

    TOTALEMENT solidaire de votre action et vous soutien dans vos démarches vis à vis de notre Parti le Parti Socialiste – Le Vote est reporté et nous sommes en attente – Tenez bon!

    Henri HARO
    Trésorier de la Section P.S. de DOURGNE (81)

    • Le système des listes pseudo régionales est une absurdité géographique et politique.La désignation topdown des candidats ajoute au manque de visibilité de nos candidats. On a pu mesurer le capital de légitimité gagné par le candidat victorieux aux primaires présidentielles, la procédure des primaires devait être développée. En l’écartant le PS a perdu une occasion de confirmer lalégitimité de ses candidats , qui se trouve être faible en raison du mode de scutin.
      Oui à la priorité des sortants en raison de la spécificité du mandat parlementaire européen, mais à condition qu’ils ne s’installent pas à Strasbourg pour un 4ème ou 5ème mandat, quelles que soient leurs qualités, car le monde change et il n’est pas bon que les générations qui sont de plain pied dans ce monde nouveau soient écartées de la décision par la permanence de leurs ainés; ici comme ailleurs il faut faire confiance à la jeunesse.

  2. Mme Castex a eu le tort de bosser ses dossiers et de contribuer à leur avancement, au lieu de réseauter et de lécher les bottes de qui il fallait.
    Bienvenue dans le monde réel de la politique, celui qui dégoutte si fort le citoyen lambda.
    Ceci dit, le principe même du vote de liste donne le pouvoir aux états-majors des partis pour les constituer. Il faut assumer les conséquences de ce choix ou le remettre en cause.

    • Le remettre en cause car tous les partis recasent leurs encombrants sur ces listes. André Lamassoure avait été relégué en 3 è position sur la liste Sud-Ouest de l’UMP. Ses compétences financières auraient manqué à l’UE entière… Mais Rachida Dati, grande absentéiste et grande méprisante du poste, risque toujours d’être tête de liste en Ile de France… Comme vous semblez tous de gauche, je ne m’attarderai pas sur le sortant Harlem Desir, et la pauvreté de sa contribution au parlement européen. Voici pourtant un sortant qui va être renvoyé au parlement européen comme en exil.

  3. sympathisant socialiste, je suis navré par l’attitude du parti que je soutien depuis de nombreuses années. Le témoignage mesuré, concis et précis de Françoise CASTEX confirme les faiblesses d’un parti politique français institutionnel, ce n’est malheureusement pas le seul. Dans une période ou le politique est fortement remis en cause à bon droit, sans oublier notre responsabilité de citoyen dans ce climat, il serait bien venu que nous,simples citoyens, manifestions notre désaccord avec de telles pratiques, auprès de nos élus « locaux » ( maires, conseillers généraux, sénateurs, députés).

  4. Les fâcheuses modalités de sélection des candidats aux élections européennes par les partis politiques sont bien connues et se répètent à chaque élection.
    Dès lors, on comprend mal pourquoi AUCUNE ASSOCIATION PRO-EUROPÉENNE (même pas « SAUVONS L’EUROPE ») ne s’est engagée dans une opération de pré-screening des listes de candidats afin de relever systématiquement et publiquement – et en temps utile ! – les « mauvais choix » (négatifs et positifs) des partis.
    C’est techniquement assez simple. Encore faut-il un minimum de motivation et de dynamisme.
    Peut-être la courageuse réaction de Mme Castex vat-elle faire bouger les lignes ?JGG

  5. il est urgent de solliciter cette dame pour obtenir son témoignage, en plus sur un sujet que je travaille; il nous faut à tout prix des passeurs d’expérience sinon l’Europe est une table rase tous les 5 ans

  6. Françoise

    même ayant quitté le PS je t’apporte tout mon soutien, je connais ton travail de parlementaire européen et contrairement à d’autres qui se fait élire et jamais vu sur le terrain ou qui y ont démissionné rapidement. Ou alors comme ceux qui sont ministre ou premier secrétaire qui auront surement du temps à consacrer…Et Henri il ne peut rien faire ?

    Je t’embrasse.
    Georges

  7. Bravo pour le texte argumenté et émouvant de Françoise Castex. C’est très bien de l’avoir mis sur ce site. Il me semble avoir lu récemment quelque part une intervention de Mathias Fenkl sur ce sujet, n’allait elle pas dans le même sens? Tout ça , hélas, n’est pas nouveau. Autrefois Olivier Duhamel avait été écarté, après avoir participé à la Convention qui avait élaboré le projet de Constitution Européenne rejetée en 2005.
    Un screening tel que le suggère quelqu’un plus haut est il hors de portée de Sauvons l’Europe ? Sinon, il ne faudrait pas limiter ce screening au seul PS.
    Ceci dit il ne faut pas non plus a priori repousser toute nouvelle candidature aux élections européennes!

  8. C’est partout pareil !!!!!Les « grosses » têtes font leur « petites « salades »!!!!! On ne consulte plus les adhérents, on leur présente une liste unique, toute prête, sans discussion préalable en section ou même en bureau fédéral et on leur demande de voter! Voter, pour moi, c’est choisir, or au PS ce mot n’existe plus! Il a été rayé de son vocabulaire ! Approuve et tais-toi !!!!!
    C’est la « nouvelle » démocratie !!!!!!!

    Chez nous qui est encore « tête » de liste???????Et pour la 2eme fois?
    Vincent Peillon ! Eh! oui! Sa place de ministre ne lui suffit pas !!!!!!!

    Je pense que son travail à l’Education Nationale est plus qu’important et qu’il devrait s’y consacrer, et bien s’y consacrer….. et rester à cette place uniquement !
    Une adhérente du Rhône, très, très déçue et qui n’ose plus dire qu’elle est encartée……. Mais qui se dit tout simplement de Gauche !!!!!

    • tu as raison Nicole, Monsieur Vincent P a beaucoup à faire dans son ministère. Quant au clivage droite-gauche il disparait, c’est « du pareil au même ».

  9. Faire un screening préalable des candidats? Encore faut-il qu’ils soient connus! Les noms des candidats à la candidature ne sont pas nécessairement publics, le délai pour se prononcer peut être rapide (pour le PS: listes constituées le samedi, vote le mercredi). Les verts vont se heurter à une autre problème: il n’est pas assuré qu’ils renouvellent l’exploit électoral de 2009 et vont donc devoir gérer la question des sortants.
    Pour le dire autrement: nous ne pouvons pas faire à leur place ce que devrait être le travail des partis…

  10. Chez EELV, c’est la surdétermination des mécanismes de motions internes qui pourrait éjecter Michèle RIVASI du parlement européen, malgré l’intensité de son travail let la force de ses convictions.

    Qu’est ce qui pourrait inciter les partis à nommer autrement les candidats?
    On se prend à imaginer une association indépendante de type « qui choisir » , qui mesurerait sur le long terme l’activité politique réelle ( le vrai travail de fond ) et pourrait alors « noter » une liste de candidats éligibles …
    les consommateurs paient aujourd’hui pour soutenir un tel service. les citoyens sont ils prêts à le faire? Et à consacrer plus de temps pour recruter leurs responsables politiques?

  11. Les partis politiques ne sont plus que des agences de placement des « fonctionnaires » de la politique. La plupart de ceux qui nous représentent n’ont pas d’autre métier que d’être élu. Peu à peu la carrière type s’établit sur le schéma: conseiller ou assistant d’un élu, élection sur une liste par protection, puis éventuellement une circonscription législative ou une « bonne » commune.
    Pas de débat d’idées, pas de réflexion de long terme mais des études de marchés pour savoir ce que désirerait une opinion à qui l’on offre plus aucune formation politique.
    Désolant!!! Le gouffre s’approche pour la République

  12. Les partis politiques français considèrent tous les places en situation d’éligibilité sur leurs listes « européennes » comme une variable d’ajustement pour caser les copains. Au moment des renouvellements, les élus qui ont pris à coeur leur travail de parlementaires européens sont désavantagés par rapport à ceux qui ont continué à grenouiller dans le marigot national. C’est à la fois scandaleux et nuisible pour l’influence que nous devrions avoir.

    Vous devriez prendre l’initiative d’une pétition qui fasse connaître à ces messieurs que le ras-le-bol des citoyens s’étend aussi à ce genre de pratique.

  13. bonjour

    en région « Grand Ouest » (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou Charentes) les cacites du PS n’ont rien trouvé de mieux que de mettre en position 2, donc éligible sauf cata, un vice président du conseil Régional d’ ILLE DE France…qu’il faut recaser par rapport à sa « motion ».
    De qui se moque t’il….
    et le plus beau, les militants PS des 3 régions , sauf ceux du Finistère et des Cotes d’Armor ont voté pour à 66%.
    Comprenne qui pourra!!!!!

    voilà une liste pour laquelle je ne voterai surement pas!!!!

    PAUVRE EUROPE

    cordialement

    • Ah y en a marre qu’on parle que des Bretons. Non, il n’y a pas que le Finistère et les Cotes d’Armor qui ont dit non, il y a aussi la Vienne et la Sarthe.

  14. Après cela, comment croire que les socialistes français sont pro-européens ? Ceci confirme le manque d’intérêt pour la cause européenne et le manque de respect pour les électeurs de ceux qui ont (entre autre) mis en tête de liste Harlem Désir sur la région parisienne.
    Les PARACHUTAGES se font TOUJOURS contre l’intérêt du PEUPLE.

  15. Même situation pour moi au municipale premier mandat beaucoup de présence et de travail remplacé pour d’obscur raison par un communiste et après on s’etonne que l’on ne vote plus pour nous.
    Très cordialement

  16. Les socialistes refont la même erreur qu’en 1993 où ils n’avaient pas voulu reconduire Catherine LALUMIERE qui a été accueillie sur la liste TAPIE.

  17. Idem pour Bernadette Vergnaud écarté par la volonté de Ségolène Royal pour la liste du Grand ouest. Quel scandale, quelle tristesse car Bernadette Vergnaud a beaucoup travaillé et connaissait ses dossiers.

    • Complètement d’accord. Grosse bosseuse, qui obtenait des résultats et qui labourait aussi son terrain pour expliquer l’Europe, notamment aux plus jeunes. Elle était VP de la commission Marché intérieur et on parlait très sérieusement d’elle pour la présidence de cette com dans le prochain mandat. Or c’est avec des postes importants comme ça que le gouvernement et la France peuvent espérer peser sur certains choix. – Et c’est ce genre de poste que les Français ont beaucoup de mal à obtenir, justement parce que les partis font n’importe quoi en terme de candidatures. Voir un rapport d’il y a quelques années de la Fondation Schuman

  18. Julien Martin de Rue89 avait fait pour les précédents élections ou il montrait (gauche comme droite d’ailleurs) que la chance des députés europens sortants (francais) de se faire réinvestir par leur parti était inversement proportionnelle à leur activité au PE. En gros : si vous allez à Bruxelles et à Strasbourg, que vous vous y investissez, comme vous désertez les antichambres des appareils vous ne vous défendez plus (ou moins) et donc vous finissez par perdre les investitures.
    Quelle tristesse. Soutien à Françoise Castex.

  19. Un parti politique est un espace de débat ou éclosent et se résolvent des conflits de point de vue et d’intérêts; c’est ainsi que fonctionne une démocratie. Certes les leaders sont nécessaires, mais encore bien plus, des militants convaincus, conscients des enjeux et des concessions possibles en chaque négociation.
    Il y a des règles de fonctionnement au P S pour que puisse s’exprimer les minorités – c’est à cela que l’on reconnait les véritables démocratie- elles jouent dans le choix des candidats. Tout militant qui aspire à prendre des responsabilités doit connaitre ces règles s’il veut réussir à se faire entendre . La compétence,le travail, la bonne foi font parti des critères de bases, ils ne sont pas suffisant ; c’est ainsi.
    Quoiqu’on en dise, le parti politique reste un outil indispensable en démocratie .

    • Oui les partis sont indispensables mais leur fonctionnement actuel n’en fait pas des espaces de débats mais seulement des espaces de rapport de forces pour contrôler la désignation des candidats.
      Ou voit on le PS ou l’UMP faire des débats ouverts avec la population sur des sujets de fond??? Ou est leur rôle pédagogique??? Et en face d’eux les extrêmes se contentent de slogans à « deux balles »

  20. En politique, et notamment dans les organes des partis, espaces clos par excellence, « avaler des couleuvres » fait partie du job, comme il s’agit aussi d’en faire avaler aux citoyens, à coup d’éléments de langage et autres subterfuges communicationnels, dont les médias mainstream raffolent et dont les citoyens heureusement se détournent de plus en plus.
    Surtout ne pas s’étonner, ne pas pleurnicher, ne pas regretter..car tout ce beau petit monde consanguin, est de plus en plus déphasé et ne représente souvent plus que lui même dans la défense ou la promotion de ses propres intérêts.
    Le vrai pouvoir est ailleurs, aux mains des financiers et de ses puissants lobbys, et plus la représentation parlementaire et européenne baissera les bras, et plus des alternatives citoyennes ouvertes et crédibles se substitueront à ces partis et à leurs méthodes désuètes..dont on se demande d’ailleurs bien encore pourquoi certains d’entre nous croient encore que c’est avec ceux-ci que se construira la nouvelle société. Qu’ils s’écarquillent les yeux, et qu’ils rejoignent et apportent leurs compétences aux nouvelles forces citoyennes qui innervent lentement mais sûrement nos sociétés. Nous avons ici besoin de Françoise Castex

  21. Scandalisé, outré, consterné, écoeuré tous les qualificatifs se rejoignent pour dire ma désespérance, qui est celle d’un militant de trente ans au PS et de toujours de l’Europe. Françoise, j’ai apprécié ta prestation le 5 octobre à Bordeaux, je savais ton engagement et ta disponibilité, il n’y a pas une virgule à enlever à ce que tu écris. Comme le vote des militants sur la grande circo du sud-ouest est reporté, peut-être que tout n’est pas perdu?
    Harlem Désir confirme une fois de plus s’il en était besoin qu’il n’est qu’un pâle apparatchik arrivé premier dans un ou plutôt dans deux concours de circonstances à trente ans d’intervalle. Quelle misère!

  22. Réponse à L.Fichet: C’est avec un tel défaitisme que l’on détourne les Français de la politique et qu’on les poussent vers les beaux parleurs simplistes des deux extrêmes non démocratiques. Bravo.

    Soutien à Françoise Castex.

    SLE ne pourrait-il pas lancer une pétition internet pour la soutenir. Cela va très vite.

  23. j’ai souvent lu , vos travaux.. je vous félicite. Et oui l’attitude du PS est pitoyable..mais vous êtes une technicienne et pas une politique…

  24. Voici encore un bel exemple d’une politique d’arrangement entre amis, dans le système depuis trop longtemps. Vivement que la loi sur le non cumul des mandats soit définitivement en application, pour permettre un vrai renouveau et l’émergence de nouvelle tête avec des vrais nouvelles idées.
    Et c’est bien dommage d’écarter une personne qui mène un travail sur le terrain avec conviction et détermination.
    Mais peut-être préfère-t-on ceux qui sont plus connus pour leurs photos dans les journaux, que leurs actes …. à suivre

  25. Chère Françoise. quelle tristesse pour tout le travail effectué, notamment ton appui indéfectible à la bataille en France et en Europe pour la reconnaissance des SSIG ! Moi aussi, comme plusieurs commentateurs déjà, j’ai honte, en tant que socialiste (social-démocrate) sincère et fervent européen … Sois assuré de mon amitié fidèle et de ma reconnaissance… Bien cordialement. Jacques F. 93

  26. On devrait imposer aux partis de fournir un argumentaire très détaillé sur chaque nomination sur une liste ainsi que de l’ordre de placement. Ceci devrait être encore plus justifié pour une tête de liste.
    Comme je suis pour le non-cumul des mandats, je suis aussi pour une limitation du nombre des mandats à deux mandats successifs. L’expérience devrait être prise en considération comme pour tout métier ou travail.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

A lire également