A l’heure des réseaux sociaux, la campagne se déroule aussi sur internet ! Et, en 2014, contrairement à 2009, le web a suivi la campagne.
Selon le Parlement européen, plus d’un million de tweets contenant le mot-clé officiel des élections, #EP2014, ont été publiés durant la semaine des élections (du 19 au 25 mai). D’autres hastags ont connu un fort succès, comme #eu2014, #eu14 ou #pe2014. En 2013, près de 43 000 tweets ont été publiés en utilisant au moins l’un des hashtags.
Plusieurs comptes twitter avaient été créés pour l’occasion, parmi lesquels @UE2014, @EUWatchers ou @EPElections, qui totalisent autour de 6000 abonnés chacun.
Twitter et Facebook s’engagent
Pour la première fois, Twitter a affiché une bannière consacrée aux élections pour appeler les utilisateurs à aller voter. Le message était visible à quiconque accédait à son compte Twitter entre le 23 et le 25 mai. Le message n’a pas été affiché aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, qui votaient le 22 mai.
Le réseau social Facebook, lui, a lancé une application « I’m a voter », permettant de faire savoir à ses amis qu’on a voté. Le message a été partagé plus de 2,7 millions de fois et a été vu par un électeur potentiel sur cinq dans l’Union européenne (88,1 millions de personnes). La seconde, intitulée « A taste of Europe » proposait aux internautes de voter pour la recette nationale qu’ils apprécient le plus.
Peu de débat
Seul bémol : les débats relatifs aux programmes des candidats sont restés absents des réseaux sociaux, à l’exception des questions économiques. C’est ce que révèle une enquête de l’institut Focusmatic, qui a analysé tous les messages relatifs aux élections, du 12 au 22 mai, sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
crédit : Focusmatic
Diverses institutions européennes essaient, depuis quelques années, de communiquer via les réseaux sociaux. La Parlement européen, en pointe sur ce sujet, a publié une carte interactive des principaux comptes twitter.
Schulz, grand vainqueur sur les réseaux sociaux
Même s’il n’était pas en tête, au soir du 25 mai, Martin Schulz a gagné un prix : celui de la présence sur les réseaux sociaux. Le candidat socialistes a 112 000 abonnés sur twitter, et 131 000 sur Facebook. Soit bien plus que les 40 000 et 18 000 de Jean-Claude Juncker.
crédit : Les Verts / Alliance libre européenne
De même, une étude de Augure affirme que « Martin Schulz est le candidat le plus influent sur les réseaux sociaux« . Cet institut a construit son propre modèle, qui agrège la participation de chaque candidat, le nombre d’internautes qu’il touche, et les réactions qu’il suscite. Conclusion : Martin Schulz arrive bon premier, suivi par Jean-Claude Juncker et Guy Verhofstadt.
TNS Opinion, lui, se borne a compter les tweets mentionnant chaque candidat. Et affirme que c’est bien le socialiste qui est le « most tweeted about« , avec par exemple 37 200 mentions en avril 2014, soit près de 4 fois plus que Guy Verhofstadt.
Une autre enquête, conduite par le site 01.net, le cite deuxième après… Marine Le Pen ! Selon le site spécialisé, il a été cité dans 15 000 messages (réseaux sociaux + blogs) lors de la dernière semaine avant les élections, soit 7 000 fois de moins que la leader du Front national. Derrière eux viennent Guy Verhofstadt (13 000 messages), Ska Keller et José Bové (7 100 message)s, Jean-Claude Juncker 6 000 messages), et enfin Alexis Tspiras (2 500 messages).
Polémique
Une polémique a été lancé en mars dernier, lorsque Martin Schulz a transformé son compte twitter de président du Parlement européen en compte de campagne, récupérant ainsi 80 000 followers. « Forcément, ça lui a donné un avantage« , tempête Natasha Bertaud, porte-parole de Jean-Claude Juncker. Elle oublie, au passage, de préciser que le candidat de droite a essayer de rattraper son retard en achetant des tweets sponsorisés…
Du côté de l’ancien président du Parlement européen, on se défend d’avoir voulu manipuler l’opinion. « Martin Schulz n’avait qu’un seul compte, qui lui servait en tant que président du Parlement européen, et en tant que militant social-démocrate, affirme son équipe. On a simplement voulu rendre les choses plus claires, en dédiant ce compte à sa campagne, et en en créant un autre pour son activité parlementaire.«
Jean Comte
Bonjour ,
je n’ai même pas pris le temps de lire cet article – que l’on vient de me renvoyer pour la troisième fois – pour la raison suivante:
la campagne électorale pour les Européennes n’a durée en France que trois semaines; comment voulez-vous faire une campagne électorale en seulement trois semaines?
c’est tellement scandaleux qu’il vaudrait mieux ne pas nous prendre pour des « gogo »: je maintiens ma position…
Cordialement quand-même,
PhJd!