Pour sortir par le haut de la crise de confiance qu’elle suscite, L’Union Européenne devra démontrer qu’elle porte une ambition sociale autant qu’une ambition monétaire ou pire, de simple contrôle budgétaire. Ainsi, les pays de l’UE doivent être en capacité de lutter contre la pauvreté, notamment celle des jeunes, malgré le ralentissement économique qu’ils subissent depuis 2008. Il n’y a bien évidemment pas lieu d’établir des hiérarchies entre les catégories de pauvres. Cependant, le dénuement des plus jeunes doit nous interpeller car l’enfance et l’adolescence sont des périodes structurantes pour l’individu. C’est durant ces années qu’il se construit et la manière dont il les vit détermine bien souvent sa capacité à être un citoyen socialement et économiquement intégré. La pauvreté des plus jeunes est donc une menace sérieuse pour la cohésion sociale des pays de l’UE.
Six années après le début de la crise économique, le rapport du Centre de recherche de l’UNICEF : « Les enfants de la récession : impact de la crise économique sur le bien-être des enfants dans les pays riches » analyse les conséquences de cette crise, à l’aide d’indicateurs chiffrés, sur la pauvreté des plus jeunes résidents des pays de l’OCDE. Concernant les Etats de l’UE, le bilan est contrasté.
D’emblée, en contradiction avec le pessimisme ambiant, il est remarquable que certains pays ont réussi, en dépit de la crise, à diminuer, entre 2008 et 2012, la part des moins de 18 ans vivant sous le seuil de pauvreté : La Belgique (de 17,2% à 16,4%), la Pologne (de 22,4% à 14,5%) dont le PIB a par ailleurs augmenté sur la période considérée, et la Finlande (de 12% à 8,8%) font ainsi la course en tête. Le Portugal a réussi, malgré la vigueur de la crise qu’il subit, à limiter l’augmentation de la proportion de ses jeunes pauvres : ce taux était en 2012 de 23,8% alors qu’il était 22,8% en 2008, ce qui traduit une augmentation modérée même si en valeur absolue, les chiffres sont déjà dramatiquement élevés.
Sans surprise, un second groupe de pays, sévèrement frappé par la crise affiche des performances beaucoup plus inquiétantes : en 2008, en Italie, 24,7% des moins de 18 ans vivaient sous le seuil de pauvreté contre 30,4% en 2008, en Espagne, ce taux est passé de 28,2% à 36,3%. Le gouvernement grecque a quant lui gravement échoué à préserver sa jeunesse car leur taux de pauvreté a quasiment doublé (passant de 23% à 40,5%). Les exemples espagnol et surtout italien montrent l’essoufflement des systèmes de péréquation intergénérationnel basé sur les solidarités familiales et la nécessité d’un état social fort pour préserver les plus jeunes des effets du ralentissement économique.
L’Allemagne est un cas particulier. Son taux de pauvreté des moins de 18 ans a quasiment stagné entre 2008 et 2012 (passant de 15,2% à 15%) alors que son taux de chômage a considérablement diminué dans l’intervalle. Ce fait doit nous interroger sur le bien-fondé du modèle allemand qui, s’il semble être générateur d’activité, n’est pas forcément créateur de mieux-être social. Les mini-jobs à 400 euros par mois permettent certes d’afficher des statistiques du chômage prometteuses mais le bénéfice social est peu évident. Surtout, la population allemande vieillissante ne doit pas se désintéresser du sort des plus jeunes. La comparaison de la situation allemande avec celle de la Belgique (cf. supra) est relativement cruelle et suscite l’interrogation à l’heure où le « modèle allemand » est tant vanté par la classe politique française.
La France possède des amortisseurs sociaux qui auraient dû permettre de limiter l’augmentation de la pauvreté en dépit de la crise. Cependant, la proportion de mineurs Français vivant sous le seuil de pauvreté a connu une augmentation non négligeable entre 2008 et 2012 passant de 15,6% à 18,6%. En valeur absolue, cela signifie qu’environ 440 000 jeunes Français de plus sont aujourd’hui pauvres. Le système social français n’a donc pas été suffisamment résilient pour absorber l’impact de la crise économique en ménageant les plus fragiles. Les pouvoirs publics français doivent donc procéder à un inventaire des mesures destinées à prévenir la pauvreté infantile : allocation parent isolé, allocations familiales, gratuité sous condition des cantines scolaires, il doit être possible de faire mieux même si le contexte budgétaire est contraint.
Il convient par ailleurs de signaler que les chiffres produits par le rapport sont particulièrement pertinents car pour éviter le biais statistique bien connu de l’indicateur seuil de pauvreté qui varie en fonction des revenus de la population, les auteurs ont choisi d’adopter un repère fixe, à savoir le seuil de pauvreté en 2008.
De plus, comme le signale le rapport : « Dans 28 des 31 pays européens (l’UE plus l’Islande, la Norvège et la Suisse), le taux de pauvreté a augmenté plus rapidement (ou diminué plus lentement) pour les jeunes que pour les personnes âgées. Le niveau de pauvreté des personnes âgées a diminué dans 24 de ces 31 pays, tandis que le niveau de pauvreté des enfants a augmenté dans 20 pays ». Il apparait donc que les jeunes Européens ont été plus touchés par la crise que leurs ainés. On constate également que les mesures adoptées par les Etats de l’UE pour limiter la pauvreté sont moins adaptés aux jeunes générations.
Or, une proportion élevée de jeunes Européens pauvres constitue une véritable bombe à retardement sociale. L’Union Européenne doit donc être l’un des moteurs des politiques de réduction de la pauvreté infantile. Depuis l’adoption du TSCG, l’UE apparaît trop souvent comme un simple gendarme budgétaire. Si la maîtrise des déficits est un objectif louable, elle ne saurait être l’horizon indépassable de l’UE. Le résultat des dernières élections européennes et la forte poussée des partis eurosceptiques voire xénophobes doit nous en convaincre.
Le programme Europe 2020, adopté en 2010, au plus fort de la crise, définit des objectifs de développement à atteindre à l’échéance 2020. Deux de ses objectifs sont d’atteindre un taux d’emploi de 75% et de réduire de 20 millions le nombre d’Européens pauvres.
Si l’Union Européenne veut retrouver un horizon politique, elle devrait conjuguer les critères du TSCG avec ceux du programme Europe 2020 pour appréhender au mieux les déficits structurels des Etats membres. Ainsi, deux Etats dont le déficit dérape pourraient être jugés différemment par la Commission européenne, selon que le premier a creusé son déficit en baissant la fiscalité pendant que l’autre a investi dans la formation. Cela permettrait d’associer à la fois l’exigence de sérieux budgétaire indispensable lorsque plusieurs Etats partagent une même monnaie tout en donnant un sens politique à l’action de l’Union Européenne.
Mehdi Mahammedi-Bouzina – @Mehdi_Mahammedi
Maladie infantile… On imagine l’UE comme un être vivant, capable de grandir, d’évoluer…
Image charmante; ça relève du rêve initial des pères fondateurs… (!).
L’UE, ce sont des textes des traités qui ne peuvent être changés qu’à l’unanimité des 28… Aucune possibilités de les changer donc, à moins de continuer à rêver.
L’UE révèle chaque jour sa vraie nature: elle a été créée pour l’intérêt de l’argent, de la finance, des multinationales. La CECA, la CEE, le Marché commun: dans l’intérêt des peuples pour réduire la pauvreté…? Mais bien sûr.
Cinquante ans de mensonges et l’on y croit encore? Le rêve a la peau dure, mais c’est une escroquerie, très au point, sûrement.
Je partage, hélas, votre avis. Utopie européenne. Quand on voit ce qui se prépare avec le TAFTAT, on va bientôt au massacre.
En même temps, depuis 10 ans nous avons changé les traités au moins 3 fois? Ne pas confondre difficile et impossible.
Par ailleurs, l’idée que l’UE a été créée pour la phynance se heurte à la réalité toute simple que les Etats nationaux sont encore plus perméables aux lobbys que l’échelon européen. CF le feuilleton de la taxe sur les flux financiers.
C’est la Finance via l’Economie qui dirige nos pays et l’Europe.
Diviser pour mieux régner. C’est dans l’intérêt de la Finance que les pays ne s’entendent pas, ainsi elle a tout le loisir d’insister nos différents pays à se faire concurrence et profiter de la situation de chaos engendrée.
Selon les estimations des uns ou des autres, il y a entre 15000 et 30000 lobbyistes rien qu’ à Bruxelles pour influencer l’Europe. Seul Washington fait mieux.
Oui, le citoyen doit se réveiller. Comment ? En arrêtant de voter bêtement pour nos partis traditionnels glissant leur vote vers des partis ayant de vrais projets sociaux ET écologiques (regardez bien ce que va accoucher Lima), qui ne feront aucune concession au capitalisme « social-démocrate-libéral ».
Pour ce qui est de votre appréciation un tant soit peu réductrice d’une UE ramenée au seul jeu des traités – ceux-ci étant en tout état de cause ratifiés par les parlements nationaux ou par referendum – merci de vous référer à un commentaire que je développe plus loin en regard de cette chronique.
Pour le reste, sortir de la naphtaline des rengaines démagogiques ne contribue guère à élever le débat.
Pour sortir de la pauvreté: (salaire de base inconditionnel), 1000 euros / mois pour tous!
L’ Alaska (Usa), depuis 1976 a un système de revenu de base universel, et sa fonctionne!
Le pib mondial doit avoisiner les 90 000 milliards de dollars en 2014! On a de quoi satisfaire tous les humains, non?
L’absence d’Europe sociale est au cœur de l’impopularité croissante à l’égard de l’UE. Il faut se souvenir que, dans les années 90, la Gauche était majoritaire dans l’UE. Elle a échoué à se mettre d’accord sur une politique sociale commune. Depuis, c’est le reflux, la déception, la division, dont la vague ultra-libérale a profité.
L’économie est politique par nature et il ne faut pas la séparer du social. Le modèle économique ultra-libéral est inégalitaire par nature. Certains considèrent que la richesse est le signe envoyé par Dieu pour récompenser les mérites. Alors, les pauvres le sont parce qu’ils l’ont bien mérité !!! Si au contraire on assume les valeurs républicaines (liberté, égalité, fraternité), la politique sociale n’est pas une dépense superflue, du gaspillage de ressources publiques, mais elle concrétise l’égalité et soutient la consommation. À condition d’être menée avec rigueur (au sens de « grande exactitude », pas de « sévérité excessive ») : partant d’une définition des besoins publics, elle doit les satisfaire efficacement. Au lieu d’opposer austérité et croissance, il est urgent de définir et appliquer une « croissance rigoureuse », en France et dans l’UE. L’enjeu est de définir un autre contenu à la « croissance », économiquement et socialement. Car la « concurrence sociale et fiscale » entre nations de l’UE tire l’ensemble vers le bas.
Nous constatons les ravages causés par une Europe monétaire sans Europe des politiques économiques et sociales ; ce doit être maintenant l’ambition de la période qui commence, en tirant les leçons du passé pour construire un projet européen. Cela suppose de dépasser enfin les débats nationaux sur l’UE pour organiser entre citoyens européens un débat sur la relance de son projet. Sans projet commun, c’est le court terme comptable qui domine !
maladie, mais qui a fait que tout ça arrive, une poignée d’hommes et femmes qui ne pensent qu’à l’argent et au pouvoir, nous sommes au 21ième siècle, on va sur d’autres planètes, on déplaces des maisons, mais les dirigeants ne sont pas capables de faire en sorte que tout le monde mange, possède une maison, vive dignement et correctement, à cause de papier imprimé ou de chiffres dans des ordinateurs…..et tout est fait pour le malheur en imposant de tout et n’importe quoi….nous faire croire que c’est le travail qui est roi pour vivre, ils se fichent des gens qui se suicident à cause du plus grand cancer de la planète qu’est l’argent….,et en plus on vous faire culpabiliser le citoyen simple…non
Plutôt que lutter contre la pauvreté, ne faut-il pas parler de lutter contre l’accroissement des inégalités ?
Quid du cumul des mandats aux postes de l’UE? L’ actuel président de l’Eurogroupe, est également Ministre des finances dans son Pays? Jeroen Dijsselbloen le Néerlandais perçoit donc des rémunérations astronomiques, pour zéro résultat, puisque le chômage, la pauvreté augmentent dans l’ UE!
Il devrait occuper le poste Gratuitement, non? Quelques tickets restos…et basta!
bonsoir je pense à l’augmentation des salaires a parts égale c’est a dire que le P-D-G touche la même somme que le salarié qui reçois la plus basse énumération et la croissance repartiras MERCI de votre compréhension
« La lutte contre les inégalités « , ça ne veut rien dire. Peut me chaut que mon voisin ait un château, ce qui m’importe, c’est que je puisse vivre décemment. Que dans ma famille, les enfants puissent aller dans des écoles privées pour échapper à la destruction de l’EN qui est devenue une entreprise d’aculturation . Combien d’illettrés ont le bac ? Soyons honnêtes , ça ne date pas de ce gouvernement. Il ne fait qu’accentuer dramatiquement et en sachant (le but est politique). Un doute sur les chiffres « 440000 » , moi, j’ai lu récemment une étude qui disait 800000 en France. Merci de vérifier.
Qd je parle « d’illettrés « , je ne galèje pas. On a , ni lire ni écrire et lecture difficile et pratiquement pas d’écrit . Mais pas de redoublement, surtout. Aucune remise à niveau et les enseignants qui s’y risquent ont de sacrés problèmes. Recrutement d’enseignants , on prend des 5 de moyenne ! Même Aymeric Caron a crié au charron. Najat etc… répond : on a une vie pour se former. Un grand sens de l’humour. Les enseignants du 93, combien ne sont pas payés ? On serait à 1674 (selon la presse mainstream ) . Une partie a reçu une avance de 1000€ depuis la rentrée , aux autres, on propose des bons alimentaires. Mais la réaction à ma demande, mon interrogation, fut : « mais tu parles des contractuels « . Je conclus, comme vous, je pense: « contractuels, crevez « . Si on parle « inégalités « , elle est là, et pour ces malheureux et pour les pauvres gosses qui sortiront analphabètes du système et sans job, évidemment. Enlever les notes, c’est accroître la précarité et donc la pauvreté présente et future des jeunes.
Si la note est inégalitaire , évidemment, puisqu’elle reflète la réalité de la compréhension et de sa traduction par un devoir imposé, est-ce traumatisant ? J’ai eu en physique du 1/2 sur 20, pour l’encre et le déplacement. Ça m’a fait rire. Les profs n’ont pas une notation homogène, certes. Et alors ? 12/13 peut vouloir dire Très Bon, un autre notera à 18 (généralement les moins bons profs ). Ce qui compte, c’est la mesure de l’acquis. La réduction des inégalités commence par l’enseignement
Je ne suis qu’une modeste voix parmi d’autres qui s’est souvent exprimée en opposition à vos commentaires. Mais lorsque je partage votre avis, je tiens à le dire aussi. C’est le cas en regard d’une bonne partie de ce que vous venez d’écrire.
L’un des premiers commentaires greffés sur cette chronique interpellante évoque le fait que « l’UE, ce sont des traités qui ne peuvent être changés qu’à l’unanimité des 28 ». Ce n’est pas faux – quoique cela appelle certaines nuances (ne lassons pas le lecteur) – si l’on considère exclusivement les fondations de l’édifice. Mais c’est oublier le reste de la construction, façonné par les architectes et les divers corps de métier collaborant à l’édification, voire à la restauration, de la « maison commune » dans son ensemble. En d’autres termes: le patient travail de mise en oeuvre fourni par les institutions de l’UE en coopération avec les Etats membres.
Qu’en est-il plus précisément en matière de lutte contre la pauvreté ?
1. au niveau des traités dans leur dernier état, il convient de noter que le thème est évoqué parmi les « objectifs fondamentaux » poursuivis par l’UE:
– au plan interne, l’article 3 § 3 du Traité sur l’Union européenne (TUE) invite l’UE à « combattre l’exclusion ». La lutte contre les exclusions est également mentionnée parmi les objectifs de la politique sociale à l’article 151 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). A cet effet, l’Union est appelée à « soutenir et compléter l’action des Etats membres » dans une dizaine de domaines à caractère social, dont l’intégration de personnes exclues du marché du travail et la lutte contre l’exclusion sociale (TFUE, article 153 § 1)
– au plan international, l’article 3 § 5 TUE engage l’Union à contribuer à l’ « élimination de la pauvreté ». L’article 21 du même TUE, qui édicte des dispositions générales relatives à l’action extérieure de l’UE, y fait écho en insistant sur le soutien au développement durable des pays en développement » dans le but essentiel d’éradiquer la pauvreté ». Cet objectif est de nouveau mis en évidence dans le TFUE, dont l’article 208 § 1 souligne avec insistance que l’objectif principal de la politique de l’UE dans le domaine de la coopération au développement est la « réduction » et, à terme « l’éradication » de la pauvreté.
2. Au niveau de la mise en oeuvre – outre le fait que l’action de l’UE, comme évoqué ci-dessus, intervient dans l’optique d’une compétence
partagée avec les Etats membres, la politique sociale étant pour l’essentiel du ressort de ces derniers – on se limitera à mentionner deux volets:
– d’une part, l’existence, depuis l’origine, d’un Fonds social européen (FSE – article 162 à 164 TFUE) financé par le budget communautaire.
Pour la période 2014-2020, le cadre financier de l’UE a prévu de le doter d’une enveloppe de l’ordre de 85 milliards d’euros pour soutenir la politique des Etats membres en matière d’emploi, d’amélioration de la qualité du travail et de « promotion de l’inclusion sociale »;
– d’autre part, dans le cadre de la « Stratégie Europe 2020 » tournée vers « une croissance intelligente (sic), durable et inclusive », la Commission européenne a adopté un certain nombre d’initiatives « phare » (sic), dont une plateforme contre la pauvreté et l’exclusion sociale, inaugurée le 16 décembre 2010. L’objectif principal de cet instrument est de sortir 20 millions de personnes de cette condition de précarité. A cet effet, 20% des crédits du FSE lui sont alloués.
Le rappel qui vient d’être fait n’avait pas pour but d’amoindrir les faits plus que préoccupants évoqués dans l’article de Mehdi Mahammedi-Bouzina. Mon propos , peut-être un peu long aux yeux de certains lecteurs, était de faire le point de ce qui existe au niveau de l’UE en termes d’objectifs aussi bien que d’instruments… et avec, une fois de plus, tel un écho au principe de subsidiarité, une insistance appuyée sur le principe d’une compétence partagée entre l’Union et les Etats membres, contrairement l’image d’une tour d’ivoire située au coeur de Bruxelles.
[…] l’Europe ne lutte toujours pas contre la pauvreté : son programme à partir de 2016 […]
Je serais très reconnaissant à la personne qui voudra bien communiquer les références précises du programme de la Commission pour 2016. Peut-être que la Commission Juncker innove en faisant preuve d’une remPour ma part, j’en suis resté au programme de travail couvrant l’année 2015 et qui vient d’être rendu public par cette institution le 16 décembre 2014.
(Suite à,un incident informatique, je reprends mon commentaire au niveau de la « coquille »):
Peut-être que la Commission Juncker innove en faisant preuve d’une étonnante faculté d’anticipation. Mais, pour ma part, j’en suis resté au programme de travail couvrant seulement l’année 2015 et qui vient d’être rendu public le 16 décembre 2014.
Deux commentaires en regard de ce document:
– si on n’y trouve pas de nouvelles initiatives mentionnant explicitement la lutte contre la pauvreté, c’est en grande partie pour les raisons que j’ai tenté de mettre en évidence dans mon (long, je le concède… mais il n’est pas défendu de s’y attarder un peu) commentaire ci-dessus, et notamment la compétence seulement complémentaire de l’UE par rapport à la compétence principale de chaque Etat membre en matière sociale. Cela étant, l’initiative n° 2 (pardon pour cette référence technique) a trait à la promotion de l’intégration et de l’employabilité sur le marché du travail, avec une insistance sur l’emploi des jeunes;
– si le programme de travail se concentre sur des initiatives nouvelles et sur le retrait de propositions considérées aujourd’hui comme obsolètes, ce n’est qu’une partie de l’iceberg: pour le reste, l’immense travail de finalisation ou de mise en oeuvre d’initiatives proposées ou décidées antérieurement se poursuit. Par exemple, ce que je mentionnais au sujet du Fonds social européen reste d’actualité… La « ruche » de la Commisssion, en liaison avec les abeilles des Etats membres, continue de bourdonner au quotidien… n’en déplaise aux « bourdons » qui se contentent trop souvent de butiner des informations incomplètes.