Confrontée à la plus grave crise économique de son histoire et face à l’urgence du drame migratoire, l’Union européenne n’apparaît qu’à travers le prisme négatif de l’austérité et celui d’une « Europe forteresse » ne parvenant pas à jouer la solidarité dans tous les Etats membres. Pour autant, sans nier cette « urgence européenne », il existe d’autres politiques européennes dont on parle moins mais qui, à l’instar de la politique régionale, jouent un rôle indispensable dans la vie quotidienne de millions de citoyens européens. Et la politique européenne des transports, encore trop méconnue et peu médiatisée, en fait partie. En effet, parce que le secteur des transports qui représente environ un quart du total des émissions de CO2 de l’Union européenne, est le seul secteur dont les émissions augmentent depuis 1990 et continueront de croitre, l’avenir de la politique européenne des transports nous concerne tous.
Les efforts de l’UE en matière d’encadrement des émissions de CO2 et des autres polluants comme le dioxyde d’azote ou les particules fines ou la volonté de l’UE de promouvoir les véhicules électriques ou fonctionnant au gaz via la directive « carburant alternatif », qui oblige les États membres à adopter des plans nationaux de déploiement des points de recharge pour ces véhicules, sont autant d’initiatives européennes qui vont dans le bon sens. Seulement, face à l’urgence environnementale et à l’attente des citoyens, l’Union doit et peut faire plus.
La France qui accueillera cette année la 21ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique et qui entend montrer l’exemple en matière de politique environnementale a un rôle à jouer et doit œuvrer pour une politique européenne des transports durables.
Un des objectifs doit être d’élargir les instruments de la politique européenne des transports en matière de fiscalisation. L’adoption de normes d’émission obligatoires est indispensable, mais l’UE doit se doter d’outils de politique fiscale pour faire du principe « pollueurs-payeurs » une réalité en Europe. Force est de constater que la directive Eurovignette, révisée en 2011 pour inciter les États membres à mettre en place une taxe kilométrique sur le fret routier afin de prendre en compte les coûts externes liés, entre autres, à la pollution atmosphérique, n’a pas eu les effets escomptés. Seuls sept États membres ont adopté un tel système (Portugal, Allemagne, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Belgique). En France, les déboires de « l’écotaxe » sont symptomatiques de la difficulté d’avancer sur ce sujet fondamental. Pour autant, le statut quo ne peut en aucun cas être la solution. Si l’on peut discuter des moyens de mise en œuvre de « l’écotaxe » – décentralisation, modulation tarifaire, répercussion sur ceux qui commandent la prestation etc. -, le principe même de mieux intégrer dans le prix des transports les coûts liés à la pollution atmosphérique, sonore et à la congestion ne saurait être remis en cause. Il ne s’agit pas d’instaurer une « écologie punitive » mais bien au contraire d’aller vers une « écologie constructive » en matière d’internalisation des coût externes, de planification et de financement des infrastructures sur le long-terme.
Dans la perspective du « paquet route », qui devra être présenté en 2016 par la Commission européenne, la France doit assumer ses responsabilités et prôner une réforme ambitieuse de la directive Eurovignette afin d’élargir son champ d’application et d’accélérer l’application du principe « pollueurs-payeurs » dans tous les États membres. Dans cette perspective, nous devrons œuvrer pour que l’UE se dote d’une Agence de financement des infrastructures de transports (l’AFITF en France) compétente pour assurer la collecte de redevances sur les grands axes routiers européens afin de pérenniser le financement du réseau transeuropéen de transport et notamment des corridors ferroviaires. À terme, l’UE pourrait, sur le modèle de la Taxe de Solidarité sur les billets d’avion, instaurer une taxe CO2 sur les billets d’avion, les locations de voitures, les billets d’autocars et les transports ferroviaires et maritimes. L’objectif étant de promouvoir une généralisation, à tous les modes de transport, d’une « Taxe Solidarité Climat », prélevée sur l’achat d’un billet et qui serait calculée sur le nombre de grammes de CO2 émis par kilomètre. Cette « Taxe Solidarité Climat » ne serait pas une « pénalisation au déplacement » mais permettrait au contraire, en alimentant le budget de l’Agence européenne de financement des infrastructures de transport, de soutenir les États et les collectivités qui manquent de ressources pour faire face à l’ampleur des besoins de modernisation et d’entretien des systèmes de transport.
Avec plus de 9 millions d’emplois générés par le secteur des transports dans l’UE, œuvrer pour une politique européenne ambitieuse d’investissement dans les infrastructures de transport c’est aussi et surtout promouvoir la création d’emplois. C’est inscrire notre action dans la vision de Jacques Delors de parachever les réseaux transeuropéens de transport pour donner corps à la mobilité européenne, lancer des projets d’avenir mobilisateurs et renforcer la compétitivité de l’économie européenne. L’UE, à travers le mécanisme européen d’interconnexion, joue déjà un rôle de premier plan dans le financement des infrastructures de transport. En 2015, c’est plus de 13 milliards de co-financement européens qui seront débloqués notamment pour des projets français phares comme le canal Seine-Escaut, la section transfrontalière de la liaison ferroviaire Transalpine Lyon Turin, la ligne nouvelle Bordeaux-Dax ou encore le Grand Paris Express. Nous devons nous appuyer sur cette dynamique positive d’investissement pour voir plus loin et penser l’avenir des financements européens dans les transports après 2020.
À l’horizon 2030, le futur paquet climat-énergie, qui devra être voté par le Parlement européen au cours de cette mandature, ne pourra faire l’économie d’objectifs ambitieux de plafonnement des émissions de CO2 dans le secteur des transports. Enfin, il est aussi indispensable que la France soit un fer de lance pour élargir le cadre réglementaire d’encadrement des émissions de CO2 qui s’applique aux véhicules légers aux poids lourds afin de consolider et de combler cette lacune du cadre européen.
Sans un engagement politique constant et ambitieux des États membres pour une politique européenne des transports plus soutenable et orientée vers une écologie constructive, l’UE ne pourra relever les défis environnementaux du XXI siècle et lutter contre la pollution atmosphérique qui cause chaque jour de grave problème de santé publique partout en Europe.
Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, députée européenne
Tribune publiée le 23 août 2015 dans le Huffington Post
Incantation et langue de bois
Demain (ou après demain…) on rase gratis
Yakafocon !!!
On décide, le règlement bordé de beaux sentiments, et ça va marcher.
L’Europe étouffe et meurt de ces sortes de certitudes, de règlements loin des réalités, de luttes de pouvoir entre le Parlement et la Commission, etc…
La réalité est aujourd’hui (et demain) assez simple
1- les batteries ne permettent pas aux camions des trajets tyrans-europeens, et on peut certes imaginer des stations de recharge ou de renouvellement; pour quel délai? Pour quels coûts ?
Le transport routier concerne beaucoup de monde en Europe, mais aussi les marchés : tous les produits consommés ne peuvent être intra-régionaux, allez-vous imaginer une sorte de péréquation ?
2- dans le transport routier, le prix de revient est fondé sur le coût du matériel, son entretien, le salaire du chauffeur et les coûts exterieurs (type ecotaxe). Les salaires des chauffeurs et mécanos ne sont pas unifiés en Europe. Tout accroissement des coûts variables et/ou indirects contribuera à tuer cette activité dans les pays les plus avancés.
3. Le climat est un sujet trop sérieux pour être laissé à des irresponsables qui plaquent leurs solutions sans poser le problème.
article sans doute moins incantatoire que ne le proclame le précédent commentateur mais qui fait pendre encore plus conscience de la terrible erreur que représentent les bus macron
Quelle « politique des transports » ?
Comme l’énergie, ce secteur est dominé, depuis le traité de Rome, par l’ultra-libéralisme : la concurrence seule fonde le droit dans l’UE et le « service d’intérêt économique général » y est toléré comme exception à la concurrence ! Or dans les réseaux intégrés comme ceux de l’énergie et des transports, la « concurrence » ne peut pas réguler le marché comme celui des poireaux et des carottes ! Reconnaître les sig à parité avec la concurrence comme source du droit de l’UE était inscrit dans le TCE de 2005. Une « directive transfersale » sur les sieg est prévue dans le traité de Lisbonne mais toujours pas en vigueur.
À l’heure où une refondation de l’UE partant de la zone euro commence à être reconnue indispensable, il est grand temps de moderniser ses principes fondateurs. L’efficacité du programme d’investissement dans les activités d’avenir (dont les transports) est à ce prix.
On va surtout taxer le particulier, et fermer les yeux sur les gros pollueurs, les industriels, les lobbies que l’on arrose à coup de CIPE et de cadeau financier avec l’argent du contribuable.Et qui va payer ce sommet, quel est son coup, une bande de m’as-tu -vu
Ce papier sort-il du cerveau d’un jobard ou d’un aigrefin qui fait diversion? Nous allons tout droit – ou, plutôt, la PLOUTOCRATIE européenne (que nous n’avons pas élue!) construit, en négociant le Traité transatlantique, une structure dans laquelle les entreprises dicteront, aux États, leurs conditions ÉCOLOGIQUES, mauvais procès à l’appui (iv). Lors de ces mauvais procès, des conflits d’intérêts (profits des actionnaires contre qualité de vie du public) seront arbitrés, à huit clos, par des AVOCATS D’AFFAIRE. En bref, le contrat commercial l’emportera sur le contrat social; et le roi Fric, sur le médecin de famille et les congés payés…
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Dans la ligne suivie par les facho’ Jacques Delors (i) Tommaso Padoa-Schioppa (ii) Jean-Claude Juncker (iii) et tant d’autres, ce traité, SECRET, est négocié EN SECRET; le Parle-ment européen, tribune des BONNES VOLONTES, dont ce site nous vante les mérite et le jeu de scène, N’A PAS SON MOT À DIRE.
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(i): «l’Europe (…) cette construction à l’allure technocratique et progressant sous l’égide d’une sorte de despotisme doux et éclairé, doit se transfigurer dans un projet porteur de sens»; ‘’Esprit évangélique et construction européenne’’, Conférence en la Cathédrale de Strasbourg, 7/12/1999
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(ii): «elle (l’Europe) ne procède pas d’un mouvement démocratique (…) l’Europe s’est faite en suivant une méthode que l’on pourrait définir du terme de despotisme éclairé»; revue Commentaire, Numéro 87, automne 1999
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(iii) «Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens» ; entretien avec Le Figaro, 28/6/2015
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(iv) regarder la vidéo de ‘’TAFTA ta gueule à la récré’’, chez youtube
Vous faites bien d’insister là dessus. Ils sont vendus aux lobbys, et n’ont plus aucune conscience de ce pourquoi ils sont élus.
@jaisson
J’adore vos références à la Démocratie !
Lors d’un combat naval perdu contre Jean Bart – corsaire du roi – le capitaine anglais lui dit » vous autres français ne vous battez que pour l’argent, nous, anglais, nous combattons pour l’honneur »
Ce à quoi Jean Bart répondit « on se bat toujours pour ce qu’on a pas! »
Vous Jaisson semblez tenir à la Démocratie Européenne:
serait-ce l’expression d’un grave manque dans le parti des Atrides celtes qui semble conforme à vos vœux?
@Catalan
Je partage entièrement vos remarques. Cela étant – et même si c’est un idiot et un menteur qui vous le dit (cf. commentaire à mon égard dans le cadre de l’article sur Solidarnosc) – n’accordons pas une importance démesurée aux propos de certains nazillons peu sensibles à la Raison… voire au Coeur – deux facteurs qui se sont combinés pour amorcer la construction de l’UE.
Ca y est: Vernier a atteint le Point Godwin (i); il ne manque plus que l’anathème: «antisémîîîte!!!»
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Vernier, dont l’ouvrage promis pour promouvoir «l’Europe pour les nuls» se fait autant attendre que ses ARGUMENTS, nous parle autant de raison, qu’il est économe de la SIENNE.
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Vernier, petit-bourgeois soumis, nous parle aussi de cœur – pardon, de Cœur! Leçon d’anthropologie, d’Alain Soral (ii): «L’esprit féminin se meut à l’intérieur d’une seule catégorie: le tout psychologico-affectif. D’où une tendance (…) à ne pas comprendre les phénomènes politiques, faute d’en identifier les causes économiques et sociales» (p.45); soit le cœur tendre €-compatible de Vernier, sans les vraies raisons du roi Fric qui veut l’Union européenne et la fait bâtir à nos frais.
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Soral encore, quand Vernier n’a rein à dire au sujet de ce dont le site sauvonsleurope.eu ne veut PAS parler (le Traité transatlantique): «le respect absolu du père conduit plus tard l’esprit féminin à ressentir l’ordre dominant comme indiscutable et indépassable» (p.58)
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(i) selon Wikipédia, la loi de Godwin est une règle empirique provenant d’un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau Usenet, et popularisée depuis sur Internet: «plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1»
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(ii) « Vers la féminisation? Pour comprendre l’arrivée des femmes au pouvoir » et la posture efféminée de Vernier dans ce site, éd. Blanche, 2007
Pirouette de jeune fille, dans une cour d’école… Mais qu’avez-vous à dire qui confirme ou infirme ce que j’écris?
Il semble que vous soyez un nouveau venu sur ce site de débat. Prenez donc le temps de remonter à toutes les chroniques et tous les commentaires que j’ai – peut-être idiotement – publiés sur ce support et que connaissent les lecteurs habituels . Vous y trouverez de quoi faire réfléchir quelque peu votre redondante suffisance.
J’ajoute que, contrairement à ce qui semble trahir vos attentes, la jeune fille amatrice de pirouettes porte une culotte.
Vernier faisait dans la mièvrerie et nous parlait du Cœur. Il glisse maintenant vers le graveleux mais tout ça reste au même niveau intellectuel, du point de vue de la Raison dont il s’entiche comme un amoureux toujours éconduit.
Tous ceux qui prônent une Europe « sociale » ou « écologique » dans ce système économique et financier du capitalisme trompent les citoyens. Le grand Marché Unique de l’Europe du capital avec ses chômeurs et ses pauvres est un carcan antidémocratique dans lequel, tout ce qui touche à la vie des gens est suspendu au diktat de la finance .Une politique de Gauche conforme aux intérêts populaires et nationaux pose comme préalable :la sortie de l’euro et une rupture avec l’UE du capital.
Voila pourquoi il faut sauver l’Europe:
Député européen : au moins 12 341 € bruts par mois
http://www.journaldunet.com/economie/magazine/le-salaire-des-politiques-et-des-elus/depute-europeen.shtml
Je comprends que ca vous choque mais le papier qui vous scandalise est l’illustration du principe: «le Système crèe sa propre opposition»…
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Car, pour choquant que soient ces 12 341 € par mois, il y a plus grave; il y a le coût global, en termes de la dîme payée à la Banque à cause de l’article 123 du Traité de Lisbonne (ancien article 104 du Traité de Maastricht); en termes sociaux, aussi, de par la libre circulation des capitaux et des personnes, etc…
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De ces aspects, le Journal-du-Net ne parle pas. Celui-ci est là, pour
1) CANALISER le mécontement en le laissant se défouler sur des problèmes secondaires,
2) OCCUPER le terrain de la contestation et faire DIVERSION.
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Rue89 est un autre exemple de pseudo-merdia critique qui ne parle pas de ce qui fait le plus mal; on démasque ces gens-là, de deux façons:
1) analyse systématique de leurs propos, et comparaison avec la réalité; ce que Gérard Vernier nous interdit de le faire, sous peine de reductio ad Hitlerum (i).
2) On peut aussi demander qui remplit leur gamelle; c’est plus rapide. Ainsi, les petits gars de We-are-Change taquinèrent, avec beaucoup de succès dans la toile, les fondateurs de Rue89; regardez la vidéo « Les p’tits gars de We-are-Change dévoilent les allégeances de Rue89 (février 2009) » chez rutube.
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(i) selon Wikipedia, la Reductio ad Hitlerum est le procédé rhétorique qui disqualifie les arguments d’un tiers en les associant à Adolf Hitler; quand le facho’ vous traite de facho…
Bien sur!
Je citais ce que gagne la dame, non pas pour le coût que ça représente en soi, mais pour mieux comprendre pourquoi elle aime tant cette Europe des fous du Bruxelles, et leurs gentils lobbys…
Bien sur !
Mais je citais le salaire de la dame, pour mieux comprendre pourquoi elle aime tant cette Europe et ses gentils lobbys…
Seriez vous apparentée à Olivier Revault d’Allonnes, un professeur (trop sympa) que j’ai eu en UV d’Esthétique???
BON…l’Europe est INSAUVABLE
BON COURAGE A VOUS DANS CETTE MISSION (impossible)
Claire Sermier
J’ai du mal à comprendre la haine à l’égard de cet article. Bossant précisément dans les transports à l’échelle européenne, ce que cette MEP indique représente le planning prévu dans tous les cas pour 2016.
Pas d’incantation donc, seulement l’ambition affichée par cette députée que les textes qui seront proposés soient ambitieux et non pas réduit par un lobbying industriel auto-destructeur (il y a aussi des lobbys de villes, de fondations écolo, de mouvement citoyen,.. au niveau de la scène bruxellois, donc pas d’arguments bidon sur les groupes de pression svp).
Pas de glorification non plus: seul l’idée d’une taxe solidarité climat est un peu neuve (encore que, on pourrait commencer peut être par la taxe sur le kérosène pour rééquilibrer les modes de transport et qu’on attend depuis une décennie) mais pose la question de qui paie la taxe, et donc d’éviter à tout prix que le surcout soit, une fois de plus, payé par le consommateur/usager. Les 13 milliards de l’Europe font bien rire les gens qui bossent dans le secteur, quand on sait qu’il faudrait débourser 500 milliards pour mettre à niveau l’ensemble du réseau européen de transport. Donc la aussi, y’a du boulot, et trop peu de moyens face aux ambitions affichées.
Après, tous les discours sur l’Europe anti-démocratique, si ça vous défoule c’est bien. Mais ce n’est pas seulement hors-sujet, c’est navrant quant à la pauvreté de connaissances. La question de TAFTA pose les bases, parfaitement justes et légitimes, d’un manque de transparence, mais dire que ça se fait dans son coin sans prendre en compte tous les gens à bruxelles qui combattent cette atteinte à la démocratie (y compris même dans le cabinet du Commissaire européen en charge du dossier), c’est en gros dénier l’effet correctif qui est appliqué par ce même système qui est décrié. En clair, jetons le bébé avec l’eau du bain et voilà on en parle plus. C’est navrant. L’avenir nous dira le résultat, mais j’en appelle aussi à vous renseigner sur les accomplissements positifs dans ce cas d’atteinte, assez récemment concernant ACTA. Si on développe les différentes décisions, ce système n’est ni blanc ni noir, ni bon ni mauvais. Tout dépend de son usage, point.
Quant à la sortie de l’Europe et/ou de l’euro, sérieusement, il faudrait se renseigner sur l’impact économique et social d’une telle décision avant de sortir des âneries pareilles. Les gens qui sortent ça à longueur de journée devrait apprendre à lire avant d’apprendre à écrire.
« Quant à la sortie de l’Europe et/ou de l’euro, sérieusement, il faudrait se renseigner sur l’impact économique et social d’une telle décision »
Voici:
Contrairement à la Grèce, la France a (encore) les ressources industrielles nécessaires à son indépendance, y compris monétaire,
et réguler notre commerce extérieur,
– contrôler notre Banque centrale dans l’intérêt du pays tout entier, et non pour enrichir les seuls rentiers, etc, etc.
– Nous pourrions mener une véritable politique économique, sociale et écologique, dans l’intérêt du peuple, et refonder une autre Europe avec des pays qui partageraient nos valeurs.
Dans l’Europe actuelle, c’est impossible, tout va au fric… C’est un désastre. Voir la Grèce, Espagne, Portugal, quelle misère que cette Europe…
Et TAFTA va encore amplifier cette catastrophe.
Les députés européens n’ont aucun pouvoir, si ce n’est de relayer les lobbys.
La plupart des commentaires tournent autour d’un DOGME que l’école et les merdia ont imprégné dans les esprits, à la manière d’une religion: il faut une Europe-structure; pourquoi?
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La réponse n’est pas rationnelle car ce dogme est sans Raison, chez ceux qui le professent; la raison de cette déraison est à chercher dans l’investissement bancaire au terme le plus long (i): la création des classes moyennes, dont l’onthologie est le caractère efféminé.
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En effet, «l’esprit féminin se meut à l’intérieur d’une seule catégorie: le tout psychologico-affectif. D’où une tendance (…) à ne pas comprendre les phénomènes politiques, faute d’en identifier les causes économiques et sociales » (p.45) «Le respect absolu du père conduit plus tard l’esprit féminin à ressentir l’ordre dominant comme indiscutable et indépassable (…) respect inconscient et irraisonné du pouvoir, qui limite la capacité de critique et d’opposition, à la soumission» (p.58) «La féminisation est, pour ceux qui règnent sur la social-démocratie néo-libérale, un indéniable facteur d’obéissance» (p.120)
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Il y a certes des moments de révolte; parlons plutôt des récriminations d’une ménagère qui se plaint du prix du pain… Mais il en ressort une nouvelle affirmation du dogme, sous la forme: «il faut refaire l’Europe», ce que Soral traduit ainsi (ii): «d’où, chez elle, cette impression de se faire baiser, quoiqu’elle fasse» (Soral, p.36)
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(i) Et Edouard de Rothschild rachète 40% des parts de Libération, un journal qui a toujours PERDU de l’argent
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(ii) Alain Soral, dans « Vers la féminisation? Pour comprendre l’arrivée des femmes au pouvoir », éd. Blanche, 2007
Les lobbys industriels ont des moyens financiers et humains, infiniment supérieurs aux lobbys citoyens fauchés, par définition.
Pot de terre contre pot de fer…
Incroyable mais vrai. A deux, vous faites la paire…
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@Dominique Gagnot: rapidement mais efficacement: avez-vous connaissance de l’état économique de notre pays, la France? Savez-vous ce qui fait sa force sur le marché mondial? Si oui, alors comment pouvez-vous entrevoir un retour au franc? C’est complètement insensé, un suicide public. Rien ne nous attends à part une déflation, une perte du pouvoir d’achat, ainsi qu’une migration massive de nos plus grandes entreprises. Pas même le secteur de l’énergie ne tiendrait la route face à la compétition internationale. Est-ce cela que vous souhaitez? Ca va complètement à l’encontre de ce que vous suggérez par « reprendre les rênes économiques, …. »
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En ce qui concerne TAFTA, arrêtez de mettre la charrue avant les boeufs: le processus n’est pas terminé, loin de là. Renseignez-vous sur la teneur actuelle des débats. Et surtout, essayez au moins de LIRE le texte des négociations (aisément trouvable) avant de prendre la parole. Oui, lire avant d’écrire, une fois de plus…
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Sur votre deuxième point, concernant les lobbys industriels, cela démontre votre méconnaissance des forces en présence à Bruxelles. Alors oui, les arguments d’industriels détenant des milliers d’emplois dans leur main prêt à délocaliser si le politique ne vote pas comme il l’entend, ça a clairement un poids énorme sur les décisions. Mais cela ne veut pas dire que pour autant tout est réglé d’avance. Et au passage, les entreprises ont pas attendu TAFTA pour faire du commerce entre elles…
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@Denis Jaisson: citer du Soral dénote un certain culot, d’aucun dirait du talent d’esbrouffe. Mais soit. Je passerai sur cette phrase d’une honte sans pareille « l’esprit féminin se meut à l’intérieur d’une seule catégorie: le tout psychologico-affectif. D’où une tendance (…) à ne pas comprendre les phénomènes politiques, faute d’en identifier les causes économiques et sociales » Franchement, si vous en êtes là, je ne peux plus rien pour vous.
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Deuxièmement, pourquoi remettre à nouveau une couche sur la question du dogme européen? On parle de transport ici, pas de dogme, donc faut se calmer.
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Troisièmement, quand bien même on parlerait de dogme européen, il n’est en rien unique, des partis, des idées, des visions totalement différentes des objectifs à atteindre. Et certainement pas tout le temps une question d’argent ou de profit. Le salaire minimum médian fait partie de ces batailles plus sociales qu’économiques. La question de la préservation des habitats naturels créé par les Zones NATURA 2000 en FRANCE font partie d’un souci environnemental. La question de la régulation REACH a été celle d’une opposition franche aux industries chimiques pour réguler tout ça et ne pas atteindre l’Europe dans les domaines de la santé et de l’environnement. Je vais pas lister, mais les bénéfices sont légions. Tiens, on parle même en ce moment du congé maternité: vu que vous êtes porté sur le féminisme, ça pourrait vous donner des idées…
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Bref, brandir des jolis concepts en porte-étendard face à ce que vous appelez de « l’incantation », c’est un peu se payer la tête des gens. Tout n’est pas néo-libéral, social-démago ou écolo-terroriste, redescendez un peu sur terre…
Nick, vous illustrez votre caractère efféminé – votre soumission aux idées de la classe dominante – en me reprochant de citer quelqu’un sans même réfuter sa critique de la pensée dominante; je ne peux plus rien pour vous, petit-bourgeois soumis.
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Mon allusion au «dogme européen» concernait les commentaires en général; calmez-vous donc, vous-même, au lieu de trépigner comme une fiotte en manif’
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Selon Karl Marx, les pensées dominantes sont «les rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées, donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante; autrement dit, ce sont les idées de sa domination» (Marx et Engels, ‘’L’Idéologie allemande’’, p.44); voila pour le lien entre le fric et le dit dogme.
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Les lois, les décisions dont vous parlez firent l’objet de débats auxquels on fit publicité; la négociation du Traité transatlantique, elle, est secrète. Ces lois seront rendues caduques, demain, par les manœuvres que ce traité rendra possibles mais vous feignez d’ignorer ce dernier. Autrement dit, vous parlez de ce qu’on voit aujourd’hui mais qui sera remplacé, demain, par ce qui est caché. Je reconnais là votre tropisme – celui du petit-bourgeois efféminé – qui se réalise à travers une préférence cosmétique.
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Mettre un concept sur la table, c’est faire monter le niveau, quand les dites gens (vous et quelques autres) n’ont qu’une incantation à la bouche: le «dogme européen».
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Vous m’attribuez des propos que ne n’ai pas émis au sujet du «social-démago» et de «l’écolo-terroriste»; ca c’est de l’esbroufe (avec un seul f) en plus d’être le signe de votre indigence intellectuelle.
Allez, on va perdre encore cinq minutes. Mais soit.
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C’est fascinant votre capacité à soigneusement construire vos phrases et y rajouter de magnifiques passages philosophiques…Tout ça ne parvient pourtant pas à cacher certaines de vos comparaisons dont vous devriez avoir vous-mêmes honte (fiotte de manif) ou vos jugements à l’emporte-pièce lamentables (je suis donc un gentil petit bourgeois efféminé soumis). Ca, c’est pour le côté « jugeons donc les autres, l’argumentation au final importe peu ». C’est déplorable.
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Les négociations sur TAFTA sont certes secrètes, mais je réitère: vous pouvez avoir accès à l’info et vous devriez LIRE le contenu, avant d’estimer que tout ce que je vous ai indiqué au préalable sera balayé d’un revers de main par ce traité. C’est totalement faux. Peu de ce qui est acté aujourd’hui sera remplacé par quelque chose demain de caché. Avez-vous déjà tenu des négociations? Si oui, alors vous n’êtes pas sans savoir que tout le problème réside dans cette transparence: oui, on doit informer le citoyen, mais si on montre tout son jeu à l’ennemi, alors on risque de perdre. Ce qui est critiqué dans ce processus, c’est effectivement le fait que ladite « main » est trop large pour un simple jeu. Donc certaines choses ne devraient pas faire partie des négo, notamment les questions agricoles (mais pas seulement, et je vais pas lister tous les points, LISEZ). Cela ne veut pas dire que je suis pour un tel système, mais de là encore une fois à jeter l’Europe par-dessus bord en prenant uniquement les mauvais côtés pour l’essentiel de sa valeur ajoutée tout en y ajoutant une dose de généralisation abusive dénotant le manque de connaissance sur le fond réel dudit traité, ça laisse rêveur. Rien à voir avec un soi-disant tropisme de comptoir de bar. Et si enfin votre argument est celui de la question du tribunal arbitraire, je réitère: LISEZ. Il y a très peu de chances pour qu’au final Philip Morris condamne la France pour ses règlementations en matière de marketing de vente de tabac (ce n’est qu’un exemple, mais cela est aussi valable pour le gaz de schiste ou d’autres exemples donnés auparavant).
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Vous me faites porter le chapeau du dogme européen sans même connaitre mon avis là-dessus et en ayant auparavant soigneusement placé ledit terme dans l’argumentation. Là aussi, ce n’est pas seulement culotté, c’est carrément malhonnête (pardon de ne pas savoir écrire esbroufe correctement, j’avoue, je suis un piètre intellectuel dont le maniement de cinq langues a appauvri sa capacité à manier le verbe dans sa langue maternelle. Mais ce doit être aussi une des qualités du bourgeois efféminé je suppose). Un concept, un « dogme », ne préjuge en rien de son contenu monsieur, et votre argument n’a donc aucune valeur à mes yeux.
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De manière générale, sachez que j’arrêterais ici cette argumentation futile car de toute façon il est très clair que nos avis divergent et que je ne partage en rien vos idées. N’hésitez pas à aller bosser dans un think-tank conservateur, homophobe et anticapitaliste. Vous avez de l’avenir dans la médiocrité. Venant d’un petit bourgeois efféminé, je suis certain que vous apprécierez le compliment à sa juste valeur.
Nick,
« Rien ne nous attends à part une déflation, une perte du pouvoir d’achat, ainsi qu’une migration massive de nos plus grandes entreprises. »
Il suffit de nationaliser nos grandes entreprises pour qu’elles ne partent pas. Mais… l’Europe l’interdit!
Pourquoi déflation et perte de pouvoir d’achat, alors que nous pourrions augmenter nos salaires, s’ils n’étaient plus soumis à la pression de la concurrence libre et non faussée, exigée par …. l’Europe!
En fait le problème sont les traités Européens, qui condamnent les entreprises à se détruire les unes les autres sous la pression d’une concurrence aussi stupide que mortifère, mais exigée par … l’Europe!
Ah oui, et j’allais oublier: la question de l’argent à la disposition des députés européens…Divisez votre chiffre par deux et vous serez peut-être au bon calcul. L’autre moitié est du brut reversé au budget de l’union européenne par le budget de l’union européenne. Bref, moins qu’un sénateur français, ce qui fait peut être réfléchir sur le salaire des politiques globalement, et pas seulement niveau européen. Si c’est le point d’orgue de votre argumentation (on paie trop cher TOUS nos politiques), alors oui, pour le coup on est d’accord.
@nick
ne polémiquez pas avec jaisson, tout lui fait bois pour alimenter son feu.
Ses propos misogynes sont fascinants: Cette obsession est trop présente et permanente pour na pas être du vécu…..
@ Nick et Catalan
Les propos de cet aigri ne sont pas fascinants, ils sont fascisants. Que pouvons-nous afficher d’autre que de la pitié face à une telle indigence ?
Il ose appeler « arguments » un inventaire de contre-vérités sur une UE dont il ignore les ressorts essentiels. Et quand je dis « aigri », il me rappelle en effet ces revanchards qui, ayant échoué à un concours d’entrée – très difficile, certes – dans les institutions européennes, finissent par devenir des fers de lance de l’europhobie. Mais, après tout, cela aussi, c’est peut-être du vécu…
Les Traités européens ont retiré tout pouvoir aux peuples, ainsi soumis à celui des multinationales et des banques, pour le plus grand profit des actionnaires et financiers.
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Les députés européens (choyés) sont leurs valets.
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Partout les normes sociales régressent, précarité et misère progressent.
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La concurrence de tous contre tous est la norme, sans garde fou. (voir la situation du monde agricole). L’Europe s’en moque.
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La misère se développe en Grèce, au Portugal, en Espagne, et partout, l’Europe s’en moque.
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Les réfugiés, l’Europe s’en moque, elle compte sur la charité.
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La richesse se concentre: les 100 plus riches pourraient, chacun, acheter environ 100 000 maisons de français moyen. Chiffre en constante augmentation. L’Europe s’en moque.
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C’est une Dictature parfaite, qui se donne les apparences d’une démocratie.