Erasmus fête ses 30 ans

Erasmus, un des programmes européens conçu pour rapprocher les jeunes citoyens européens, est né officiellement le 15 juin 1987 de la volonté du Conseil européen des chefs d’Etats ou de gouvernements réuni à Londres les 5 et 6 décembre 1986, mais aussi de la ténacité de Jacques Delors, Président de la Commission européenne, qui a dû batailler ferme pour convaincre Mme Thatcher d’accepter ce programme innovant pour lequel la décision devait être prise à l’unanimité des 12 Etats membres de la Communauté européenne.

L’origine du nom de ce programme européen est celui d’un moine humaniste et théologien néerlandais « Erasme » qui a vécu de 1465 à 1536. Erasmus est un acronyme de «EuRopean Action Scheme for the Mobility of University Students – « Programme d’action européen pour la mobilité des étudiants »

2017 : L’ANNEE ERASMUS :

Tout au long de l’année 2017, à partir de lundi 9 janvier, de nombreuses initiatives marqueront cet anniversaire qu’il convient de valoriser dans cette période difficile, incertaine, instable, pour l’Europe et pour le monde, et ainsi tenter de créer ou de recréer des envies d’Europe par l’implication des populations et parmi lesquelles de nombreux jeunes qui souhaitent s’engager pour contribuer utilement à la société et faire vivre les solidarités.

Pour en savoir plus sur les initiatives qui marqueront le 30e anniversaire de ce programme européen : www.generation-eramus.fr

C’est aussi l’occasion d’informer, d’engager des réflexions avec les jeunes qui sont autour de vous sur les questions européennes et faire connaître un programme européen concret pour les jeunes étudiants, apprentis, en besoin de formation… une action intergénérationnelle à susciter.

Erasmus ce sont des réponses concrètes et des moyens qui répondent à une question souvent exprimée : A quoi sert l’Europe ?

UN PROGRAMME OUVERT :

Ce programme est ouvert aux européens des 28 Etats membres de l’Union, aux populations concernées d’Islande, du Liechtenstein et de la Norvège ainsi que de la Macédoine et de la Turquie.

En 2013, le cap des 3 millions d’étudiants Erasmus a été franchi. 4 millions d’européens bénéficieront d’une mobilité d’ici à 2020.

Une étude d’impact réalisée en 2014 montre que 700 000 d’entre eux y a rencontré leur partenaire. Il est estimé à environ un million de bébés européens nés de couples « Eramus » depuis 1987

Les principaux pays de destinations depuis la France sont le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne et le Portugal.

Les années passant, un jeune « Erasmus » sur trois s’est vu proposé un emploi dans l’entreprise pour laquelle la formation a été effectuée. Les Erasmus ont deux fois moins de risque de chômage, 64% des employeurs considèrent que l’expérience internationale représente une valeur importante pour le recrutement. Au cours de ces trente ans on trouve, maintenant, en France et en Europe des « Erasmus » à des postes de hautes responsabilités.

Le budget européen pour ce programme était de 3,1 milliards d’euro pour la période 2007/2013. Fin 2011 la Commission européenne a programmé une augmentation d’environ 64%, ce qui a conduit à une affectation budgétaire européenne d’environ 14,7 milliards du budget global pour l’actuelle période 2014/2020, et pour la France à 1 milliard d’euro.

MAUVAIS COUP

Progressivement tout au long de ces 30 dernières années, le programme Erasmus s’est étendu aux enseignants, aux apprentis… mais encore faut-il qu’il soit financé : La Commission européenne a annoncé une enveloppe de 782000 euros pour financer des cours de langues et favoriser la mise en réseau de centres de formation. Cette dotation risque d’être remise en cause. Le parlement européen intervient… contre « la rigidité des procédures qui tue l’innovation dont l’Europe à tant besoin » Les bourses devraient être versées au second semestre.

ERASMUS SENIOR :

L’année 2017, n’est-elle pas l’occasion de réfléchir et faire des propositions pour inventer et organiser un « Erasmus Séniors » ? Un moyen pour favoriser des échanges de populations en direction des retraités et personnes âgés, via les sociétés civiles organisées telle la Fédération Européenne des Retraités et Personnes âgées – FERPA – (affiliée à la Confédération Européenne des Syndicats – CES -) les universités ou clubs du troisième âge… qui n’ont pas toujours les possibilités de voyager et donc de connaître la multiplicité des cultures européennes.

Une piste, parmi d’autres, pour redonner envie d’Europe dans une période où nous en avons tant besoin.

Un brassage de populations vaut, parfois, autant que les discours, pour accroître les connaissances de l’Europe des européens, de toutes générations et conditions et aussi mobiliser leurs énergies.

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