Marquer le 60ème anniversaire des Traités de Rome, doit nous rappeler la base fondatrice qui a permis l’élaboration de ces textes signés le 25 mars 1957 : La Déclaration du Ministre français des affaires étrangères Robert Schuman le 9 mai 1950 est devenue le jour retenu pour marquer partout dans L’Union européenne « la journée du l’Europe ».
Recevant les chefs d’Etats ou de Gouvernements, le Pape François a rappelé « que le 25 mars 1957 fut une journée chargée d’attentes et d’espérances, d’enthousiasme et d’anxiété et seul un événement exceptionnel, par sa portée et ses conséquences historiques, pouvait la rendre unique dans l’Histoire. La mémoire de ce jour s’unit aux espérances d’aujourd’hui et aux attentes des peuples européens qui demandent de discerner le présent afin de poursuivre, avec un élan renouvelé et avec confiance le chemin commencé ».
Tout comme il faut se souvenir du long discours de Pierre Mendès France devant l’assemblée nationale française prononcé le 19 janvier 1957 à l’occasion du débat préparatoire à propos des futurs Traités, prémonitoire au regard de l’actualité « Toute formation de l’Europe qui nous éloigne de l’Angleterre diminue nos chances de pénétrer sur ce marché qui peut être l’un des plus lucratifs… Dès lors on comprend mal les réticences qui accueillent le projet de zone de libre-échange à laquelle l’Angleterre participerait… »
Ce 60ème anniversaire s’est déroulé à quelques jours de ce 29 mars qui restera gravé comme étant le début du processus du divorce entre le Royaume-Uni (?) et l’Union européenne, parcourant un long chemin de deux ans – au moins – de négociations pour aboutir en principe en mai 2019, juste au moment des élections européennes au suffrage universel pour composer le nouveau parlement européen.
Tant que le divorce n’est pas prononcé, le Royaume Uni reste membre de l’Union européenne avec ses droits et ses devoirs.
La base de travail à partir de laquelle a planché le Conseil européen est le « livre blanc » que la Commission européenne a publié le 1er mars dernier qui propose cinq scénarios détaillés possibles pour l’Union européenne à l’horizon 2025 :
- S’inscrire dans la continuité
- Rien d’autre que le marché unique
- Ceux qui veulent plus pourront faire plus
- Faire moins, mais de manière plus efficace
- Faire beaucoup plus ensemble
C’est donc dans la même salle des « Horaces et des Curiaces » au Capitole à Rome et avec le même stylo qu’il y a 60 ans que les 27 Chefs d’Etats ou de Gouvernements ont signés solennellement « la déclaration commune » de trois pages qui réaffirme que « l’Europe est notre avenir » et qui peut se résumée en quatre points :
- Une Europe sûre et sécurisée,
- Une Europe prospère et soucieuse de son développement,
- Une Europe sociale, s’appuyant sur une croissance durable,
- Une Europe plus forte sur la scène mondiale
Espérons et agissons pour que la déclaration signée lors du Conseil européen réuni à Rome ce samedi 25 mars soit l’occasion d’une relance d’envies d’Europe. Une dynamique devrait se créer, une actualité à suivre:
Entre fin avril et fin juin : La Commission européenne, comme c’est son rôle, va élaborer des propositions dans quatre domaines : la dimension sociale de l’Europe, l’Union économique et monétaire, la maîtrise de la mondialisation, l’avenir de la défense européenne et l’avenir des finances de l’Union européenne
- Les 26/27 mai : Un Conseil européen/Sommet du G7 se tiendra à Taomina (Italie)
- Le 9 juin : Une conférence sur la sécurité et la défense aura lieu à Prague. (République Tchèque)
- 22/23 juin : Conseil européen à Bruxelles (avec le nouveau Président de la République française)
- 7/8 juillet : Sommet du G20 à Hambourg (Allemagne)
- Mi-septembre : Discours de JC Juncker Président de la Commission européenne sur l’Etat de l’Union devant le Parlement européen à Strasbourg
- 17 novembre : Sommet social à Göteborg (Suède) en présence des acteurs sociaux
LES EUROPEENS MOBILISES, UN JOUR…MOBILISES TOUJOURS !!!
Déjà, une foule nombreuse a parcouru les rues de Rome pour exprimer ses attentes, ses revendications, faire savoir que la poursuite de la construction européenne ne se fera pas sans les citoyennes et citoyens.
La Confédération Européenne des Syndicats – CES – a participé à un sommet social tripartite (patronats, syndicats, institutions européennes). Une déclaration conjointe entre syndicats et employeurs sur l’avenir de l’Europe a été présentée.
« Nous, dirigeants qui coopérons au sein du Conseil européen et nos institutions, ferons en sorte que le programme défini aujourd’hui soit mis en œuvre pour qu’il devienne réalité demain »
« Notre chance, c’est d’être unis. L’Europe est notre avenir commun » conclu la déclaration
A nous d’agir, de veiller et d’être acteurs partout là où nous sommes pour que cette affirmation se concrétise
[author image= »https://www.sauvonsleurope.eu/wp-content/uploads/2011/11/Bobichon.jpg » ] Jean-Pierre Bobichon, Membre fondateur de Sauvons l’Europe[/author]
Désolé de vous le dire, mais il y a trop de fautes d’orthographe dans vos articles, notamment des fautes d’accord : verbes et participes passés.
Amicalement,
Ch. Joli
Bien sûr ce serait mieux sans les fautes d’orthographe.
Mais le fond est plus important.
L’Europe patine par manque de souffle, éventuellement d’organisation, certainement par absence d’objectifs communs qui génère aussi la montée des égoïsmes nationaux.
La lecture anglaise du Brexit est déformée par le devenir des Conservateurs en cas de remise en cause du référérendum, pas fondée sur la réalité.
Le Fédéralisme est un moyen, seulement un moyen, et la délégation de souveraineté peut être partielle. L’article rappelle les pétitions d’intentions des 27, sur une Défense de l’Europe, la Prospérité, le Social, la Présence mondiale, beaux sujets qui se heurtent aux contraintes nationales.
L’Europe ne doit pas être une variable d’ajustement des politiques nationaux, il faut un cap sur des sujets précis, quitte à les mener par groupes et non par 27.
Trump, par ses propos insupportables, va peut être contribuer à l’émergence d’un sentiment (?), mais les européens doivent décider eux mêmes.
En France nous allons élire notre Président, qui sera eurosceptique voire europhobe, Fillon, ou incantatoire et démagogue, Macron, c’est à dire que nous allons élire un Président médiocre.
En Allemagne les élections de l’Automne vont opposer la « chancelière diesel » qui met beaucoup de temps à penser Europe au lieu d’Allemagne, et Martin Schulz au parcours e uropéen incontestable, mais la fonction de Chancelier peut-elle être indépendante des contraintes allemandes?
Il nous faut du souffle, renverser quelques guéridons, et permettre à l’Europe d’avancer sur quelques sujets cruciaux.