Yanis Varoufakis, l’ancien Ministre des finances Grec, fait une entrée tonitruante dans le débat politique français en appelant à voter Emmanuel Macron (texte original en anglais). Il ne s’agit naturellement pas d’une adhésion sur le fonds des politiques proposées, que M. Varoufakis regarde avec la mesure qui lui est coutumière, mais d’une position claire sur le Front National. M. Varoufakis l’agrémente toutefois d’un témoignage sur le comportement d’Emmanuel Macron pendant la crise Grecque.
Il est à la mode, pour certains à gauche, de se refuser à glisser un bulletin Macron. On ne dit pas son choix, on organise un sondage des militants et on attend le coup d’après. Quelles pudeurs de gazelles! Quelles nuances dans l’arc-en-ciel du gris! Entre le vote Le Pen révolutionnaire, théorisé par nombre de partisans sur Internet, le vote Le Pen tactique pour affaiblir un futur Président, l’abstention dégagée, le vote blanc engagé et le bulletin Macron, l’imagination est dans l’opposition! A ce comportement, Yanis Varoufakis oppose un simple: « C’est pour moi une véritable énigme ». Face à l’extrême-droite, on s’oppose car on ne peut mettre sur le même plan la politique d’un Macron, que ses opposants peuvent combattre par des voies démocratiques, et la remise en cause des libertés publiques qu’induirait une victoire du FN. Avait-on des doutes, après les grèves de 95, sur la politique d’un Chirac réélu en 2002? Non, et il est évident que les craintes sur la politique sociales d’un Macron sont moindres, alors pourquoi tant d’hésitations?
Mais cette contribution, bienvenue, serait anecdotique si elle se limitait à ce point de principe: c’est déjà la position de son mouvement, le DIEM25, en France. Yanis Varoufakis, qui voulait tenter le bras de fer autour de la sortie de l’Euro de son pays, apporte un témoignage personnel sur l’action d’Emmanuel Macron à cette époque. Il raconte qu’Emmanuel a été le seul Ministre d’Etat en Europe à avoir essayé d’aider la Grèce, en payant un coût politique personnel. Plus précisément, Emmanuel Macron a essayé de négocier que la France s’interpose entre l’Allemagne et la Grèce, en position de facilitateur. Il prévoyait de venir lui-même à Athènes comme émissaire de François Hollande, pour tenter de négocier les termes d’un accord de long terme sur la dette Grecque. Mais Hollande et son entourage s’y sont opposés pour ne pas se séparer de l’Allemagne sur ce sujet, et ont marginalisé Emmanuel Macron dans la suite des négociations.
Ce témoignage est important car il offre un début de réponse à une question lancinante sur le projet européen d’Emmanuel Macron. Là où tant d’autres candidats cassaient la baraque en promettant la réécriture de tous les Traités, Emmanuel Macron propose d’abord de faire marcher les Traités existants et de construire à partir d’eux, parce qu’ils enregistrent des compromis politiques sous-jacents. Est-ce rendre les armes avant d’avoir mené le combat? Nous ne le pensons pas; à titre d’exemple nous avions largement dit que la sortie du Pacte de stabilité était inutile pour mener une politique budgétaire adaptée, et de fait les marges de manœuvre étaient bien là. Mais il faut reconnaître que François Hollande ne s’était pas montré très allant dans les propositions au sein du monde européen. Beaucoup de choses dépendent donc de la volonté du Président, et fallait-il faire confiance à Emmanuel Macron sur la foi de ses beaux yeux?
Yanis Varoufakis nous fait ici la démonstration qu’Emmanuel Macron est capable de se lancer dans des combats difficiles au niveau européen, même lorsqu’il y a surtout des coups à prendre. Il dit expressément avoir souhaité que les électeurs progressistes le sachent avant de se rendre dans l’isoloir, ne négligeons pas son apport.
Varoufakis est en effet une caution de poids. Puisse Macron avoir toujours le même courage politique qu’il semble avoir eu dans la crise grecque, quand il sera président, et ne se laisse pas marginaliser comme Hollande par les tenants de la ligne dure. Puisse-t-il aussi ne jamais oublier que l’UE a besoin de réformes et de plus de démocratie.
Mélanchon fait mine qu’il faille adhérer au projet MACRON pour répondre au front Républicain. Varoufakis lui montre l’exemple car il fait la distinction entre un désaccord politique avec un autre Républicain et la calamité de l’extrême droite au pouvoir.
LE PEN ne va pas féliciter Varoufakis comme il a félicité Mélanchon. Honte à toi Mélanchon qui avait montré toujours ton sens républicain.
Mais il y a pire encore : hier il a dit que MACRON devrait faire comme le FN (!) en faisant des gestes vers les gens de son mouvement.
Maintenant j’ai peur que Mélanchon projette de s’allier avec le FN aux élections législatives à venir !
CONNARD !
On se calme Mr Marceau, vous perdez votre sang froid, vous délirez….prenez un de repos mon ami, cette campagne semble vous avoir épuisée 😉
Je rappelle aux indécis que voter blanc ou nul revient à voter LE PEN. Explications :
Le potentiel Patriote Républicain est plus grand que le potentiel du front nationaliste.
Ce denier est réputé assez fixe car il est peu visé par l’abstention.
Donc l’abstention fait baisser la valeur variable et monter (en relatif) la valeur fixe.
Il ne faudra pas dire ensuite – comme la partie la moins avertie des anglais – que l’on avait mal compris !
De plus, chez nous c’est pire pour 4 raisons principales :
1/ c’est l’extrême droite
2/ nous avons l’€ et pas la livre.
3/ le programme qui suit n’a que des sorties et pas d’entrée !
4/ mécaniquement, les intérêts de la dette augmenteraient énormément.
On ne peut fustiger les financiers et ensuite pleurer pour qu’ils nous prêtent alors qu’il refusent déjà de prêter à l’extrême droite !
Ouvrier tu as tout à perdre avec ce qu’il te paraît simple mais qui ne l’est pas du tout ! Cette dame, élevée dans un château, ne connait rien du monde ouvrier.
Quelle mauvaise foi ! La tribune de Varoufakis dans le monde n’est en aucun cas un soutien à Macron mais un appel à voter contre Le Pen. Certes il reconnait que Macron a essayé de le mettre en contact avec Hollande, mais vous oubliez « pudiquement » la fin de sa tribune : « Pour ma part, ma promesse à Emmanuel est la suivante : je vais me mobiliser pleinement pour vous aider à battre Le Pen, et je me joindrai avec la même force aux prochaines Nuits debout pour m’opposer à votre
gouvernement lorsque – et si – en tant que président, vous tentez de poursuivre la mise en œuvre de votre néolibéralisme qui est déjà un échec. »
Euh, vous avez lu notre article? C’est exactement ce que nous écrivons!
Oh!? Et en plus vous persistez ! Vous avez un certain toupet quand même… Varoufakis est viscéralement contre LePen, comme beaucoup ici je suppose, mais est aussi contre la politique néolibérale que mènera E. Macron. Ce qui est loin d’être le cas « Sauvon L’Europe » avec son appel, avant le premier tour, à voter pour ce ‘révolutionnaire’ des milliardaires.
Euh oui, c’est dit dans l’article encore une fois. Nos écrivons ceci: « Il ne s’agit naturellement pas d’une adhésion sur le fonds des politiques proposées, que M. Varoufakis regarde avec la mesure qui lui est coutumière, mais d’une position claire sur le Front National. » Quiconque connait Varoufakis sait que la « mesure qui lui est coutumière » est assez virulente. C’est de l’humour.
Nous ne sommes pas « viscéralement » contre la politique propose par Macron, qui n’est pas ultralibéral mais social-libéral. Il continue à prévoir que la France restera le pays européen (et mondial, de fait) où la redistribution par l’Etat est la plus vaste. Ceci ne signifie pas que nous accquiescions à tout dans son programme, et nous avons exprimé nos doute ici:
https://sauvonsleurope.eu/faut-il-soutenir-emmanuel-macron-des-aujourdhui/
Simplement, à un moment il faut bien en choisir un
oui, j’ai lu ! et où ça ? ah oui …. »Il ne s’agit naturellement pas d’une adhésion sur le fonds des politiques proposées » ? vous nous prenez pour des imbéciles ?