Depuis le 1er juillet 2018 et jusqu’au 31 décembre l’Autriche préside l’Union européenne dans le cadre des présidences semestrielles de l’Union européenne, après la présidence bulgare et avant celle assurée par la Roumanie (1er janvier au 30 juin 2019) et celle de la Finlande (1er juillet au 31 décembre 2019).
Membre de l’Union européenne depuis le 1er janvier 1995, c’est la troisième fois que l’Autriche assume cette responsabilité européenne, mais c’est la première fois qu’un gouvernement d’un Etat membre, issu des urnes, accèdera à ces hautes destinées européennes avec une coalition des forces de droite extrême et d’extrême droite.
La capitale autrichienne est Vienne, la langue officielle est l’allemand. Elle est membre de la zone euro depuis le 1er janvier 1999 et de l’espace Schengen depuis le 1er janvier 1997.
L’Autriche est représentée dans les institutions européennes ou organismes consultatifs : l’Autriche compte 18 députés élus siégeant au Parlement européen, 12 conseillers au Comité Economique et Social Européen – CESE -, 12 représentants élus au Comité des Régions. Johannes Hahn est le commissaire autrichien chargé de la politique de voisinage et des négociations d’élargissement. L’Autriche, comme tous les Etats membres de l’Union européenne, dispose d’une représentation auprès des institutions européennes basée à Bruxelles. L’Autriche est le 15ème Etat membre du Conseil de l’Europe depuis le 16 avril 1956.
Au plan syndical la seule organisation autrichienne « l’ÖGB », présidée par Wolfgang Katzun, est affiliée à la Confédération européenne des Syndicats – CES -.
Le système politique est basé sur le fonctionnement d’une république parlementaire fédérale avec un chef de gouvernement : le Chancelier M. Sébastian Kurz (droite) et le chef d’Etat, Alexander Van Der Bellen (vert), est là aussi pour veiller à ce que les lignes jaunes ne soient pas franchies au regard des valeurs profondes de l’Union européenne inscrites dans les traités. La société civile organisée est là aussi pour agir et réagir. La situation est difficile, fragile et permet peu, aujourd’hui, de bâtir des perspectives plus en phase avec les droits fondamentaux pourtant inscrits et réaffirmés dans la Charte européenne du même nom, base politique et juridique commun aux, encore, 28 membres de la famille.
L’Autriche est divisée en 9 états fédéraux. Le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux exercent le pouvoir exécutif. Le Parlement fédéral est constitué des deux chambres : la « basse » dont les membres sont élus au suffrage universel direct et la « haute » dont les membres sont élus par les parlements régionaux.
Financements :
Les contributions financières des Etats membres au budget de l’Union européenne sont partagées en fonction des possibilités de chacun. Plus l’économie d’un pays est importante plus sa contribution est élevée. En 2016, le total des dépenses de l’Union européenne en Autriche s’élevait à 1 ,940 milliard d’euros. La contribution totale de l’Autriche au budget de l’Union européenne a été de 2,763 milliards d’euros, ce qui représente 0,79% de son Revenu National Brut (RNB).
« Une Europe qui protège » : la devise de la Présidence autrichienne. Elle entend assumer « le rôle de constructeur de ponts en Europe et réduire les tensions qui se manifestent ». Le gouvernement autrichien se concentrera sur plusieurs domaines durant sa présidence de l’Union européenne : « La sécurité et la lutte contre les migrations illégales, la prospérité et la compétitivité grâce à la numérisation et la stabilité dans le voisinage », ceci comprenant l’objectif de soutenir les efforts continus des pays des Balkans occidentaux, tout en renforçant les principes de subsidiarité.
Cette présidence autrichienne, débute quelques jours après un Conseil européen qui a examiné, entre autre, la situation des réfugiés en Europe. L’accord trouvé mérite d’être suivi, vérifié quant à sa mise en œuvre, car quand tout le monde est d’accord surtout à propos de la gestion de populations, en situation fragiles, c’est que des divergences subsistent sur le dos de personnes, femmes, hommes de tous âges et enfants et jeunes qui en subissent les conséquences.
Rappelons-nous le Conseil Européen, qui, sur proposition de la Commission européenne, avait organisée une répartition des réfugiés pour un accueil digne de ce nom auprès de chacun des Etats membres afin de les mettre devant leurs responsabilités et mettre en pratique la solidarité de tous : une des valeurs fondamentales du projet européen qui reste à construire. Cette proposition avait été validée par le Conseil européen… On sait malheureusement ce qu’il en a été dans la mise en œuvre…
Pour la Confédération Européenne des Syndicats, « l’Union européenne a un besoin urgent d’une politique d’asile crédible et se doit de respecter ses obligations humanitaires et internationales. Les États membres ne peuvent pas simplement fuirent leurs responsabilités que ce soit en érigeant des murs, en repoussant des navires ou en n’accueillant pas leur juste part de réfugiés. » Un défi lancé à la présidence autrichienne…va-t-elle le relever ? Agissons et mobilisons-nous pour qu’il en soit ainsi. Soyons vigilants au quotidien. Ne lâchons rien !
[author image= »https://www.sauvonsleurope.eu/wp-content/uploads/2011/11/Bobichon.jpg » ] Jean-Pierre Bobichon, Membre fondateur de Sauvons l’Europe Sebastian Kurz [/author]