Le Royaume Uni vit avec le BREXIT une sorte d’apesanteur géopolitique qui menace bien plus son identité que ne le fit son adhésion à l’Union européenne. Sa gouvernance en devient quasi impossible. En témoigne le sort de Theresa May, pâle personnage d’une tragédie à la Shakespeare avec pour seul mantra : « My Brexit for a Kingdom ! ». La situation est aussi inextricable pour l’opposition travailliste. Près de soixante-dix pourcent de ses électeurs ont voté contre le BREXIT. Par contre, soixante-dix pourcent des circonscriptions tenues par les travaillistes ont voté pour le BREXIT ! Quels sont donc ces rivages dont les élites ont perdu l’équilibre politique en se libérant de tout ancrage géopolitique ?
En 1945, les Britanniques sont dans la situation paradoxale d’être au premier rang des vainqueurs, sans pour autant égaler la puissance de leurs alliés américains et russes. En même temps, leur victoire contre l’Allemagne les rend ontologiquement différents d’une Europe continentale, qui a globalement « failli ». Ils partagent certes une fraternité d’arme avec leurs alliés, mais vont partager au quotidien le destin des autres européens, occasionnels alliés au moment des combats. Quand à leur héritage colonial, il ne constituera jamais un écosystème autonome d’envergure comme celui des américains, ou le Marché Unique Européen. C’est un peu de tout cela qu’est fait le BREXIT. Une nation britannique ni vraiment en Europe, ni centre des solidarités anglo-saxonne, ni intégrée à l’oncle Sam. Un rêve de globalité, sans autre incarnation qu’une langue devenue celle du monde, et une City hypertrophiée, soit une apesanteur géopolitique.
Les négociations du BREXIT ont surpris les Britanniques. Ils ont découvert les Européens du continent beaucoup plus décidés que prévu à préserver leur Union. Ils ont touché du doigt, qu’effectivement, le projet européen relève aussi de considérations politiques et géopolitiques, liées à préservation de la paix. Étonnamment, les Britanniques ont buté sur une fidélité collective envers la Déclaration Schuman du 9 mai 1950, qui sortit les européens de leur inexistence géopolitique, remit notre continent en gravitation et lui offrit un destin dans le monde après 1945 !
Eh bien oui, on à l’air de découvrir ce que sont les britanniques: des iliens; et ils en ont les qualités et aussi les défauts, comme les crétois, les corses et bien d’autres! Miracle on découvre l’eau tiède!
Les britanniques se sont mis tous seuls dans une situation inextricables. Se croyant supérieurs aux autres, ils ont cru que le reste de l’Europe allait leur donner ce qu’ils voulaient : le beurre et l’argent du beurre. Après avoir tenté de saboter l’Europe avec la création de l’AELE, ils ont pleuré pour y rentrer et n’ont cessé de la saboter. leur rêve de la transformer en AELE s’est fracassé sur la réalité. Nous nous passeront d’eux, même si cela sera dommageable pour l’Europe et les européens. Mais c’est eux qui vont payer la note la plus lourde.
Yake LES français pour dire LES britanniques sur ce coup là dû à leurs divisions !
Bonjour Madame, Monsieur,
Je me demande si le problème n’est pas un peu plus complexe que les analyses ci-dessus.
1° Bien des pays de l’Europe actuelle sont principalement membres pour des raisons d’économiques et non par la volonté d’une intégration politique plus approfondie. Voir les pays qui ont refusé l’EURO. Il n’y a pas que la Grande Bretagne. Voir l’attitude de Pologne et de la Hongrie, toutes les deux populistes, en refusant les bases démocratiques, etc.
2° Ces problèmes trouvent leur source dans l’idée force de ses fondateurs, qui est devenue aujourd’hui sa faiblesse : unir les ennemies d’hier par des liens économiques forts pour exclure une nouvelle guerre. Tout en espérant que l’intégration politique suivrait (presque) automatiquement.
Or depuis l’élargissement vers les pays de l’est cette 2° partie du rêve, plus jamais de guerre, s’est très fortement diluée. Complété par un ego-centrisme grandissant dans tous les pays.
L’Europe ne fait plus rêver…
3° La situation de nos voisins de Grande Bretagne est venu à un moment où un Premier Ministre espérait un blanc seing v à v ses opposants internes et externes. Le pari, purement politique politicienne a échoué.
Ce qui est grave, c’est qu’ensuite ses opposants on embrayé pour vraiment sortir la Grande Bretagne de l’Europe.
Conclusion
Le nationalisme rampant depuis plusieurs années dans plusieurs pays en Europe, la fin d’un rêve d’une Europe Intégrée comme 3° puissance mondiale et, last but not least, « les joueurs au feu » qui ont perdu le pari politicien et égoïste vont précipiter la Grande Bretagne dans un abime, dont les dégâts sont incalculables pour son peuple.
Piet van Saase