A bas les murs ! Construisons les solidarités européennes !

Le 23 avril 2014, à Malte, J.Claude Juncker, a présenté un plan en cinq points pour aborder concrètement les réalités migratoires dans le cadre de la campagne pour son élection à la présidence de la Commission européenne, dans le contexte des élections au Parlement européen
Elu à la présidence de la Commission européenne à l’issu des élections européennes de mai 2014, dès sa prise de fonctions de Président de la Commission européenne, il a confié en coordination avec le premier vice-Président Frans Timmermans, à Dimitris Avramopoulos Commissaire européen chargé des migrations et des affaires intérieures, l’élaboration d’une nouvelle politique de l’immigration, comme l’une des 10 priorités d’orientations de la nouvelle Commission européenne.
L’effet Aylan Kurdi :
Des Etats membres avaient refusé en mai dernier une répartition de réfugiés d’environ 40.000 : Femmes, Hommes et Enfants, de manière volontaire, comme le souhaitait la Commission européenne ;
Depuis des mois, en Europe, la frilosité et les peurs l’ont emporté sur la solidarité et les accueils indispensables. Hélas, dramatiquement hélas, il aura fallu ce petit bonhomme, de famille syrienne échoué sur une plage de Turquie, comme un vulgaire paquet flottant au fil des marées, pour que les opinions publiques européennes commencent à se réveiller et la plupart des chefs d’Etats ou de gouvernements de l’Union européenne de se saisir de ces réalités dramatiques qu’il n’est pas plus possible d’ignorer.
Au regard de l’évolution de la situation d’ensemble, la Commission européenne compte bien faire accepter aux Etats membres et de manière contraignante, la répartition de 160.000 réfugiés.
Il faut faire savoir haut et fort, que ce n’est pas l’Europe institutionnelle qui est en cause pour non-solidarité flagrante mais bien certains Etats membres qui ne veulent pas s’inscrire dans les valeurs de l’Union européenne qui sont parties intégrantes des acquis lorsqu’ils ont adhérés à l’Union européenne, lorsqu’ils sont devenus membre de la famille. Un sévère et solennel rappel aux fondamentaux s’impose !!
Comme il s’agit pour l’essentiel d’Etats membres de l’Est de l’Europe (Hongrie, Pologne, République Tchèque, et Slovaquie) on peut se permettre de leur rappeler l’esprit d’ouverture, de solidarité, de générosité de l’Union européenne, envers les peuples de ces anciennes dictatures communistes, lorsque le mur de Berlin est tombé le 9 novembre 1989.
Mieux encore et modestement, peut-on poser une question à nos amis polonais : Que serait devenu l’immense élan populaire autour de Solidarnosc il y a 35 ans sans le vaste mouvement de solidarité en Europe, notamment, envers le peuple polonais ?
La Croatie a bien compris les enjeux, le Ministre de l’intérieur chargé des frontières Zlatko Sokolar a déclaré :« Avec la nouvelle législation hongroise qui a scellé la frontière entre la Hongrie et la Serbie ; la Croatie va vraisemblablement voir un grand nombre de réfugiés arriver sur son territoire ». La Roumanie dénonce l’intention de la Hongrie « de construire une clôture anti-migrants sur leur frontière commune. Un tel projet « n’est pas conforme à l’esprit européen »
14 septembre : Les réfugiés toujours sur les routes et les Etats membres toujours divisés
Les 28 Etats membres de l’Union européenne ne sont pas parvenus à un accord pour une répartition contraignante de 120 000 réfugiés réclamée depuis des jours par la Commission européenne, pour tenter de faire face à une des pires crises migratoires en Europe depuis 1945.
Réagissant aux résultats du Conseil des Ministres des affaires intérieures sur la crise des réfugiés, la Confédération Européenne des Syndicats – CES – a déclaré : « L’incapacité du Conseil à prendre les décisions qui s’imposent est une honte. Ce qui a été convenu est totalement insuffisant. A la prochaine date où ces mêmes Ministres se rencontreront – le 22 septembre – il est probable que la crise humanitaire sera bien pire encore. Ils se livrent à des jeux politiciens tandis que des hommes, des femmes et des enfants appellent à l’aide et meurent chaque jour. La généreuse réponse des citoyens et certaines autorités montre la compassion des Européens à l’égard des réfugiés. Il n’y a pas de mots assez forts pour exprimer ce qu’inspire l’impuissance des prétendus responsables politiques face à cette situation. La CES conjure la Commission européenne de ne pas renoncer et de continuer à chercher des réponses adéquates à cette tragédie humaine. »
Congrès de la Confédération Européenne des Syndicats – CES –
La tenue du 13e Congrès de la CES du 29 septembre au 2 octobre prochain, pour la première fois de son histoire, à Paris, sera certainement l’occasion de réaffirmer sa volonté de développement de la solidarité et ses revendications concrètes et notamment:
Investissements dans les emplois et les services publics, afin de contribuer à l’intégration des réfugiés dans les sociétés européennes.

Suspension de la Convention de Dublin et octroi d’un mandat à la Commission européenne visant à proposer une authentique politique européenne d’asile

Un plan de protection temporaire pour les personnes qui ne remplissent pas les conditions d’un accès à l’asile
Poursuivons, sans relâche, les actions et les interventions de la société civile organisée afin que les réunions européennes, à tous les niveaux, ne soient plus absentes de décisions urgentes à prendre. Ce sont l’honneur, la crédibilité et les valeurs de l’Europe qui sont en cause !!

 

Jean-Pierre Bobichon

Membre fondateur de Sauvons l’Europe

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

Soutenez notre action !

Sauvons l'Europe doit son indépendance éditoriale à un site Internet sans publicité et grâce à l’implication de ses rédacteurs bénévoles. Cette liberté a un coût, notamment pour les frais de gestion du site. En parallèle d’une adhésion à notre association, il est possible d’effectuer un don. Chaque euro compte pour défendre une vision europrogressiste !

Articles du même auteur

29 Commentaires

  1. oui, sauvons l’Europe, faisons revivre les valeurs de la culture européenne avant de parler de sa puissance économique, même si celle ci ne doit pas être négligée à condition de la considérer comme un moyen et non comme une fin

  2. La solidarité de Jean-Pierre Bobichon, c’est la main sur le cœur et l’autre dans la poche du voisin. Car Bobichon sera toujours à l’abri, lui, pendant qu’il fait le sale boulot de propagande pour ses maîtres du Patronat et de la Finance: parler de culture, au sens large – solidarité et valeurs européennes – quand il s’agit de gros sous, dont on ne parle pas, c’est à dire faire baisser les salaires en important les enfants des autres, et les loger aux frais du populo – pas chez Bobichon, bien sûr!

    Mais ce dernier frappe plus fort, cette fois-ci, comme si le cynisme de Junker n’avait pas trouvé son comble: il faut maintenant «un plan de protection temporaire pour les personnes qui ne remplissent pas les conditions d’un accès à l’asile»; façon de reconnaître que les motifs de la dite «protection» ne sont plus «humanitaires» et qu’il faut, avant tout, importer du travailleur MOINS CHER.

  3. « Il faut faire savoir haut et fort, que ce n’est pas l’Europe institutionnelle qui est en cause pour non-solidarité flagrante mais bien certains Etats membres qui ne veulent pas s’inscrire dans les valeurs de l’Union européenne qui sont parties intégrantes des acquis lorsqu’ils ont adhéré à l’Union européenne, »

    Permettez moi de douter des bonnes intentions de l’Union Européenne. Si le souci d’humanité faisait partie de ses valeurs, le peuple grec n’aurait pas été traité comme il l’a été. Les travailleurs des différents pays de l’Union ne seraient pas mis en concurrence comme ils le sont. En réalité l’Union Européenne est au service des circuits financiers. Toutes ses décisions, y compris celles relatives au sort des réfugiés découlent de ce positionnement fondamental.

  4. C’est insupportable cette suspiscion , ces commentaires , partout en France , sur le désinterêt ou non de l’acceuil de refugiés : il s’agit de REFUGIES !! on ne devrait se poser aucune question , et ACCEUILLIR
    même si certains sont interessés et calculateurs , les demandeurs d’asile concernés seront bien aise d’être accueillis , et aucune condition en Europe ne sera pire que celles qu’ils fuient : C’EST AUSSI SIMPLE QUE CELA
    J’ai envie de vous dire à tous : accueillez , VOUS-MEME , sans aucun calcul , en toute générosité , et APRES , vous pourrez critiquer ceux qui calculent ou auraient de sombres arrieres pensées;
    Et si vous voulez quand même calculer , il y a un « calcul  » tres simple : si ça nous arrivait , ou quand ça nous est arrivé , ou quand ça nous arrivera à nouveau , on sera bien aise d’être accuilli à notre tour

    • C’est insupportable, cette générosité qui ouvre le porte-monnaie d’autrui, cet accueil qui ouvre la porte de la maison du voisin, ce philanthropisme qui fait baisser le salaire de sa propre femme de ménage, Kris…
      .
      Et chez toi : combien de «réfugiés» mâles, sans famille et dans la force de l’âge, dans ton salon bo-bo, mon beau donneur de leçons ?

    • Merci à Kris pour ce réalisme à la place du soupçon. Nous somme si accueillants en France que les ONG qui leur offrent des places d’hébergement n’arrivent que difficilement à en convaincre une partie de rester chez nous. Donc pas d’inquiétude, on n’est pas envahi! Vous en avez rencontré déjà beaucoup, vous, des réfugiés? Revenons au réel…

    • Je ne doute pas de vos bonnes intentions et de votre sincérité. Voici ce que je viens d’apprendre ce soir: « Un demandeur d’asile syrien a été arrêté la semaine dernière à St Malo en tentant de rejoindre l’Angleterre.
      Il a été placé au CRA de Rennes avec une OQTF de la pref 35…à destination de la Syrie ! »
      J’accompagne depuis bientôt 3 ans une famille qui compte 3 jeunes enfants. Originaire d’Abkhasie, elle a quitté son pays pour échapper à une vendetta, suite d’une guerre civile pendant laquelle la jeune maman dont je parle n’était qu’une enfant. Je témoigne que pendant plus de 6 mois il a fallu, avec des associations mener une bataille de chiens pour obtenir un traitement humain de cette famille par l’administration préfectorale, parce que notre État n’a jusqu’à présent pas pris avec sérieux l’accueil des migrants.

  5. C’est ça, Godefroy : montrons hardiment que le fric peut être au service de la culture, même si celle-ci a toujours été le prétexte du roi Fric. Peut-être même, qu’un jour, tout le monde il sera beau et tout le monde il sera gentil…

  6. Marie-France de Bonne Famille n’a pas «rencontré beaucoup de réfugiés», comme Bouda qui ne savait rien de la pauvreté, avant de sortir du palais de son père… Elle appelle ça le «réalisme».

  7. bonjour à tous!

    Comme tous les slogans »sauvons l’Europe » émane d’esprits profondément malhonnêtes qui sous couvert de « charité » au sens chrétien du terme travaillent les publics afin d’endormir leur esprit sur les causes réelles des déportations actuelles. Ces gens au coeur plein d’humanité ont mis leur talent au service de la propagande de détournement des causes financières et politiques de la ruine des pays qui entourent le bassin méditerranéen afin de servir le sionisme dans son intention -arrêtée- et sa mise en application de la fondation du « Grand Israël dont la capitale Jérusalem doit devenir le centre du Nouvel Ordre Mondial. Pour cela, il faut détruire les fondations de l’Europe dont le plus bel exemple sous nos yeux: détruire chaque nation comme il vient d’être fait en Grèce. Rassurez-vous ,messieurs, le tour de chacun viendra et le gentil sieur Bobichon continuera a jouir de l’importance que sa fonction lui octroie.

    • Avec « Marandon », j’arrive à la même constatation.Ne serait-ce pas une manière de vider les pays voisins d’Israel de manière systématique sous des prétextes soudain d' »humanité »:Les loups nous donnent maintenant des leçons de végétarisme.
      Le chômage grimpe, les niveaux de vie baissent, les programmes immobiliers pour les plus démunies sont inexistants, le nombre de jeunes contraints à la clochardisation augmente, le système d’intégration est totalement caduque, le communautarisme en progression, etc.et on nous dit qu’il y a moyen de faire pour des migrants avec lequels on ne vérifie pas un minimum de critères, la place en leur offrant l’acceuil.Les roms eux n’ont pas droit au même débalage de générosité « spontanée », n’ont -ils pas pour seule recourt que de vivre dans des bidons-villes, des taudies?Et leur enfants ont-ils accès à l’éducation et les soins élémentaires?Seraient -ils moins que des chiens?
      C’est une fichue mascarade!Les Oligarques veulent apprendre l’hospitalité aux citoyens déjà bien éprouvés par des guerres économiques: Qu’ils montrent l’exemple pour une fois plutôt que de nous faire la morale: C’est l’hôpital qui se fout de la charité!Hyprocrite et manipulateurs.
      Je vie seul avec ma mère très agées dans un studio où l’on nous menace pourtant d’expulsion en étant au dessous du « seuil de pauvreté » matérielle.
      Peut-être qu’avec plus de misère en Europe, alors nous aurions par magie dessrésultats meilleurs et que c’est sans doute parce qu’il n’y a pas assez de misère, que l’on n’a pas assez souffert, nous le peuple.Ces politiciens regardez, sont en train de nous dire »ne vous plaignez pas il y a pire que vous!! »Mais ces misérables, c’est eux avec leur politique guerrière qu’ils les ont engendrés .Ils cultivent les problèmes pour justifier leur solutions bien particulières.Les politiciens nous proposent toujours des solutions à des problèmes que nous n’aurions pas eu sans eux.Ils créent des noeuds goriens afin de justifier leur place et leur pouvoir: ce sont des escrocs!
      Que font-ils fait pour erradiquer le bussiness des trafiquants d’humains?Que font-ils pour venir en aides aux naufragés de la Méditerranée?La plupart des migrants acceuillis sont des hommes jeunes, où sont les veillards, leurs femmes et leur enfants?Quelles sont les précautions prises pour éviter ques des terroristes s’infiltrent?Si c’était le cas, cela n’arrangerait-il pas les certaines politiques machiavèliques.Pourquoi l’Arabie Saoudite et autres pays voisins n’acceuillent pas des ressortissants qui sont culturellement plus semblables?
      Cette vague de propagande est une manipulation, un mensonge.A’ quelle fin?….

  8. La mondialisation, c est bon pour les multinationales, pour les banques, pour l évasion fiscale, pour les interets particuliers, pour la vente d armements, pour les guerres ignobles, pour le FRIC, mais pas pour les HUMAINS! Pour eux on fabrique des murs, des murs de la honte, en Israel, aux Etats Unis, dans les pays de l est de l Europe, a Calais, et ailleurs.
    La mondialisation est bonne pour le business, mais interdite aux HUMAINS.
    Quelle belle civilisation nous avons, mais elle s ecroule doucement mais inexorablement comme toutes les précedentes, les valeurs, autres que l argent roi, disparaissant les unes aprés les autres.
    Qui nous remplacera avantageusement, si possible, Nos démocraties se meurent. Et personne n a la volonté de redresser la barre. Trop d interets particuliers, trop de lobbies,trop de gens avides de pouvoir, trop de cac 40.etc. ETC….. L Europe, un mirage, qui ne sera jamais réelle pour les citoyens dont elle ne se préoccupe absolument pas. Puis Voyez l Espagne aujourd hui, l Angleterre depuis le début, qui reste a l ecart, eux ne regarderont jamais l Europe, leurs yeux ont toujours regardé de l autre coté de l Atlantique. Et il y aurait encore tellement de choses a dire……………………..;

  9. Il y en a assez de renvoyer la responsabilité des événements de la Commission aux Etats et de faire les réunions bientôt tous les jours.
    Il faut avouer que l’Europe humaniste des Pères de l’Europe est bien morte à Maastricht sur l’autel de l’économie et des finances. On est beaucoup plus depuis dans une union d’Etat que dans une communauté.

    D’où un élargissement complètement raté, lors duquel on discutait d’économie plus que de politique au sens strict du terme et chacun des candidats à l’adhésion se préoccupait plus des avantages financiers que de l’esprit, de tolérance, et de coopération au sein d’une communauté.

    Pour que ça change, il faut que ceux qui ne veulent pas être solidaires soient exclus de la solidarité des autres membres de l’Union. La Hongrie reçoit par habitant 534 € pour une contribution de 94 € et quant il s’agit de solidarité, elle érige un rideau de barbelés, même avec ses voisins également membres de l’Union, où est la logique?

    • On peut partager votre scepticisme quant aux vertus de certains élargissements, tout en soulignant que les derniers ne sauraient être seuls en cause: le premier n’a pas non plus été exemplaire si l’on songe à toutes les dérogations que le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande ont obtenues à l’application des traités.

      En revanche, votre jugement sur Maastricht semble un peu trop réducteur. Certes, l’ « autel de l’économie et des finances » a trop souvent permis de célébrer la messe le dos au peuple. Mais on oublie un peu vite que le traité a permis d’autres avancées au-delà d’un premier pas monétaire auquel on le réduit trop souvent.
      Permettez-moi de renvoyer à ce sujet au premier éditorial que j’ai publié sur le site de SLE le 9 avril 2014 sous le titre « Maastricht vérité ». Il n’est, bien sûr, pas question de reprendre aujourd’hui, dans le cadre limité d’un commentaire, l’ensemble des arguments que j’y développais.
      Les lecteurs intéressés peuvent se reporter à l’intégralité de la chronique. Je me contenterai de reprendre un aspect, à savoir ce qui suit:
      on ne doit pas, en effet, oublier que Maastricht a permis d’étendre la vocation de la coopération européenne en dépassant le seul domaine économique. – d’où la transformation de la Communauté « économique » européenne en « Communauté européenne » tout court, coexistant, à l’époque, avec l’ « Union européenne ». Des domaines tels que l’éducation, la culture, la santé publique, la politique sociale ont été ajoutés aux champs de coopération en même temps qu’un embryon de politique extérieure ainsi que la coopération en matière de justice et d’affaires intérieures. En outre, d’autres politiques (recherche, protection des consommateurs, coopération au développement avec les pays du Sud) qui s’étaient jusque là forgées de manière empirique ont été consacrées et consolidées par le traité. On ne doit pas oublier enfin que c’est ce dernier qui a introduit le concept de « citoyenneté » dans l’oeuvre commune en même temps qu’il amorçait un renforcement des pouvoirs du Parlement européen.

  10. Mare nostrum: Le printemps arabe

    Pèlerin étranger sur la terre, j’avais succombé aux charmes de la méditerranée. Dans la puissance solennelle de ses vagues, j’ai longtemps caressé la blonde chevelure tissée au rythme des civilisations et de la suprématie de l’Art. J’ai découvert l’amour aux embruns des élans de son coeur. La chaleur donne au corps de dessiner la vie pour en sublimer l’acte.

    J’ignorais qu’anesthésiant la conscience du juste, Israël poursuit son oeuvre diabolique: agenouiller la planète dans une valse atomique dont le délire engendre le chant des damnés égorgés par la voix du colon. Les religions nouvelles s’allument tels des feux de paille au chant des prophètes, pour célébrer la grandeur de Sion. Les organismes humanitaires orchestrent un profond mutisme, recelant sur le tapis rouge de l’allégeance, les bénéfices octroyés au lâche pour assoir le tyran sur son trône. La manne tombe du ciel pour enfanter la bête. Les milices du prince galvanisent les esprits aux prix de leur conscience. L’intelligence s’affaisse sous la botte de fer. Vous devez avaler les couleuvres du repenti et poignarder les traitres défendant la vérité authentique. Malheur à qui conservera une once de charité! La spiritualité du christianisme enseigné par Jésus contrevient à l’apologétique du crime prônée par la loi du talion à laquelle se réfère l’orgueilleuse Jérusalem reconstruisant à l’identique son temple aux fondations historiques introuvables pour célébrer sa gloire d’immortelle. Ivresse du barbare en mal d’épopée moderne. Désormais le politique s’abreuve au quotidien du meurtre pour faire triompher l’étoile de David contre le pacifique croissant jaune!

    On puise dans la haine la justification du génocide. La mer morte, charriée par les flots du Jourdain, se vêt du sang des damnés. Chassés par l’exode, les nouveaux lépreux gagnent les confins introuvables. Le chaos de la préhistoire reprend son cours. La Bible engendre l’appétit de l’ogre avalant les nouveaux territoires sacrifiés aux borborygmes de son sein abyssal. L’O.N.U.,(Organisation des Nations unies) assoupie sous les bancs de son autorité, de partout règne le silence sur les incessants assassinats perpétrés par les nouveaux philistins. Le peuple hébreux répondant à la voix du Guide Suprême , finance les festivités mystiques orgiaques de la barbarie; la nouvelle théologie doit avaler la planète. L’élu pour asseoir son pouvoir doit dérober le feu aux( enfers. Le cri de l’innocent échoué sur le banc des galères s’agrippe à nos oreilles pour nous plonger de Chabra en Chatila dans la folie d’Abel à se gorger du sang de Cain, son frère, pour s’emparer de l’univers. L’horizon ploie sous le choc des titans, la terre s’affaisse pour s’incliner dans la position du mourant. Les femmes happées par les tanks de Tsaal livrent leur ventre à l’agonie des enfants martyrs plongés dans les terreurs archaïques de nos pères. De tous cotés, retentissent les trompètes de l’apocalypse. Le cerveau humain détruit par les flammes de Gaza, l’intelligence chavire menaçant, sous le chaos des armes, la survie de la planète. Au vingt et unième siècle, les dieux de la modernité s’adonnent à un poker menteur au titre prometteur de « Printemps arabe », déclenchant le plus violent tsunami de tous les temps pour annihiler les populations côtières de la Mare Nostrum et offrir la fière sultane à la puissance du « sage » Salomon enorgueilli par l’étendue de sa domination et par l’immensité de ses nouveaux jardins dont la magnificence dépassera en beauté l’ancienne Ninive et tous les édens du plus fol imaginaire.

    Depuis le Nil charrie les cadavres moissonnés lors des révolutions permanentes fomentées par « le peuple élu » pour construire le royaume du grand Jéovah. L’O.T.A.N.(Organisation du Traité de l’Atlantique nord) bombarde la Libye pour la libérer de ses miasmes et en prendre possession. Sa mise à sac voit la population, livrée à la misère, se dévorer dans une guerre intestine selon le programme de ses concepteurs qui menacent de leurs crocs les survivants. Le père glorieux de cet empire a été sauvagement massacrée par la milice de Sarko officiant en présence du philosophe maître des cérémonies dont la voracité dépasse celle du légendaire Moloch. La Grèce pendant des millénaires éclaira l’humanité au flambeau de l’Art porté à son apogée à la période attique, la Grèce à qui nous devons notre héritage culturel, la Grèce, mythique, vient de tomber dans la gueule du monstre. Broyée par ses créanciers, les richesses de son sol quittent la mère-patrie pour enfler désormais les caisses de Jérusalem comme autrefois l’or des Incas opérait par magie la magnificence de l’Espagne, du Portugal et celle du Vatican. Rome, dans la continuité de l’héritage hellénique, pacifiant nos tributs belliqueuses, nous légat l’humanisme fécond des valeurs civilisatrices ainsi que son génie de législateur et de grand bâtisseur. Le calme apparent de la Tunisie peut nous faire accroire à sa parfaite soumission. Le Maroc aux mains des sionistes tombera sans résistance. L’Algérie pouvant poser de sérieux problèmes, le fléau du nouvel Attila passe par le Mali et la République Centre-Afrique. Déjà les dieux croyaient la Méditerranée aux mains des orfèvres. La puissance du vainqueur butta soudain sur la résistance syrienne qui a su se tenir à l’écart des appas du F.M.I.(fond monétaire international), leurs chefs ne s’étant jamais aliénés à l’Occident par des prêts impossibles à rembourser, échappant ainsi à la situation que connaissent aujourd’hui les malheureux fils d’Hélène. Pour abattre la résistance, la C.I.A.(Central Intelligence Agency) paie ses mercenaires avec l’argent de la drogue qu’elle contrôle et les bénéfices engrangés par ses ventes d’armes. Pour lever l’obstacle et priver Damas de son protecteur, nos diplomates ne craignent pas de porter le conflit en Ukraine afin de faire plier le géant Russe au risque d’une guerre mondiale. L’Espagne, le Portugal et leurs partenaires européens, drapés avec orgueil dans l’indéchiffrable T.A.F.T.A.(Traité »Trans-Atlantic Free Trade Area ») imprimé par les sociétés secrètes aux couleurs des colonisateurs U.S.A., appareillent pour le Nouveau Monde rejoindre le Canada et le Mexique soumis désormais au joug du possesseur.

    L’atome remplaçant les flèches de nos premiers parents, le chemin pour parvenir à l’homme devenu poussière, nos visages, taches sans lumière soufflés au crépuscule de l’humanité, s’éclairent au phare du néant, fulgurant météore évanoui dans l’espace.

    antoine marandon Août 2015

  11. Certains commentaires seraient plus courts, plus clairs, plus calmes, j’aurais envie de les lire jusqu’au bout… Mais certains sont si longs, si verbeux, si agressifs…
    La lutte contre ce qui est injuste est souvent empreinte d’une forte émotion. Mais que cette émotion n’aille pas à l’encontre de la cause que nous défendons. Car cette cause vaut la peine de nos efforts.

    • En fait, ce qui est frappant dans ces nombreux commentaires est, pour quelques uns de leurs auteurs, la concession à une mode très répandue chez les bobos: celle d’avancer masqué sous la cagoule – nostalgie du Ku-Klux-Klan pour certains ? – d’un pseudonyme plus ou moins heureux.
      Un peu de courage, que diable, Messieurs (voire Mesdames) les europhobes !

      • Gérard Vernier parle de courage, alors qu’il n’a pas celui de commenter les propos d’Ambrose Evans-Pritchard et de quelques autres, après été mis au défi plusieurs fois:
        .
        «Robert Schuman le visionnaire et Paul-Henri Spaak, ancien chef du gouvernement belge, étaient traités comme des employés par leurs mécènes américains (…) Un mémo de la section européenne (du Département d’Etat des Etats-Unis) daté du 11/6/1965 conseilla à Robert Marjolin, vice-président de la Communauté Economique Européenne, d’aller vers l’union monétaire de façon confidentielle. On lui recommanda d’empêcher tout débat à ce sujet» (Evans-Pritchard, dans le Telegraph du 19/9/2000, après avoir consulté les archives américaines ouvertes au public en été 2000).
        .
        Au fur et à mesure, les gérants de sauvonsleurope interdisent de commentaires ceux qui ont dévoilé la servilité et la malhonnêteté de ces gens-là pendant les 24 ou 48 heures qui précédaient; voilà qui va de pair avec la veulerie de Vernier. Pour donner le répond à ces larbins de propagande, il faut donc jouer du pseudonyme et de l’adresse-IP.
        .
        Plus généralement parlant, Vernier, demi-lettré qui a les étudiants qu’il mérite, n’a pas l’habitude de se frotter à une critique solide de ses mensonges à courtes pattes*; l’impuissant qui crache à la verticale et se mouille le nez prend donc la hargne qui le ridiculise, pour une passe d’armes…
        .
        * Vernier, qui se vante d’être polyglotte, comprendra ce dicton énoncé dans la langue de quelques-uns des aigrefins qu’il flatte de sa prévenance en chaire: «die Lügen haben kurze Beine»

  12. Gérard Vernier parle de courage, alors qu’il n’a pas celui de commenter les propos d’Ambrose Evans-Pritchard et de quelques autres, après été mis au défi plusieurs fois:
    .
    «Robert Schuman le visionnaire et Paul-Henri Spaak, ancien chef du gouvernement belge, étaient traités comme des employés par leurs mécènes américains (…) Un mémo de la section européenne (du Département d’Etat des Etats-Unis) daté du 11/6/1965 conseilla à Robert Marjolin, vice-président de la Communauté Economique Européenne, d’aller vers l’union monétaire de façon confidentielle. On lui recommanda d’empêcher tout débat à ce sujet» (Evans-Pritchard, dans le Telegraph du 19/9/2000, après avoir consulté les archives américaines ouvertes au public en été 2000).
    .
    Au fur et à mesure, les gérants de sauvonsleurope interdisent de commentaires ceux qui ont dévoilé la servilité et la malhonnêteté de ces gens-là pendant les 24 ou 48 heures qui précédaient; voilà qui va de pair avec la veulerie de Vernier. Pour donner le répond à ces larbins de propagande, il faut donc jouer du pseudonyme et de l’adresse-IP.
    .
    Plus généralement parlant, Vernier, demi-lettré qui a les étudiants qu’il mérite, n’a pas l’habitude de se frotter à une critique solide de ses mensonges à courtes pattes*; l’impuissant qui crache à la verticale et se mouille le nez, comme il vient encore de le faire, prend donc la hargne qui le ridiculise, pour une passe d’armes…
    .
    * Vernier, qui se vante d’être polyglotte, comprendra ce dicton énoncé dans la langue de quelques-uns des aigrefins qu’il flatte de sa prévenance en chaire: «die Lügen haben kurze Beine»

  13. Dans une époque de crise grave, la Méditerranée sous les feux de l’O.T.A.N., je ne vois pas matière à la polémique mais la nécessité de prendre conscience des acteurs qui manipulent le monde sans rechigner à perpétrer le massacre des innocents du Proche et du Moyen-Orient.
    Pendant les guerres, les profiteurs font un magnifique commerce de la misère humaine sous forme de charité ou tout simplement de trafic.
    Aujourd’hui, nous pouvons redresser la tête si nous acceptons d’ouvrir les yeux.

  14. Je ne vois pas pourquoi je tomberais dans le piège de commenter ce genre de littérature. Désolé si je marque davantage d’intérêt pour les approches scientifiques, à l’effigie de Gérard Bossuat ou de Michel Dumoulin qui, eux, peuvent se prévaloir de compter parmi les vrais historiens. Continuez donc d’être instrumentalisé par la CIA, qui a toutes les raisons de dénigrer l’UE… ça amusera les lecteurs.

    En tout état de cause, ce n’est pas en paniquant, comme le trahissent vos propos, ni en avançant masqué, comme tentent le dissimuler de très courageux pseudonymes,que vous éléverez le débat. Comme je l’ai déjà écrit à l’intention d’un de vos codétenus dans la geôle de la pensée unique, vous incarnez à merveille la phrase-culte de Gabin: « Monsieur est un gabarit… » (vous connaissez la suite)

    Quant à me prêter des vertus polyglottes – une générosité dont je ne vois pas à quoi elle se réfère – vous me faites trop d’honneur: je ne connais pas un traître-mot d’allemand. Merci d’assurer le service après-vente en matière de traduction.

    • Vous ne risquez pas de tomber dans le «piège»; vous y êtes déjà, tant votre silence et vos pirouettes sont éloquents.
      .
      Comme celle du citoyen au porte-monnaie duquel on tape pour financer la Banque – référence à l’allégeance de votre gamelle – mon approche est FACTUELLE, avant d’être «scientifique»; le Chef de section d’infanterie dirait que vous nous offrez le spectable minable de la retraite désordonnée du larbin et du menteur qui, mis au pied du mur, plaident le romantisme… Romantisme sans le style, d’ailleurs; écrivez donc «à l’effigie de…» plutôt que «à l’instar…», demi-lettré.
      .
      Vous parlez de la «la geôle de la pensée unique», alors qu’il n’est pas un homme politique qui ait une chance de prétendre à la Présidence de la République, pas un journaliste qui ait accès aux merdia télévisés, pas ou presque pas d’universitaire français qui ne crache pas au bassinet de l’UE avec la constance d’une mauvaise conscience pour la dite gamelle.
      .
      Romantisme ou réplique de jeune fille en cour d’école, votre ironie est votre seul argument, quand vous ne versez pas dans le grotesque en accusant la CIA de vouloir nuire à l’Union européenne (!) Démocrates ou républicaines, les élites américaines ont fait preuve de constance dans le soutien qu’ils ont donné à la construction de l’Union européenne, des débuts de cette dernière jusqu’à aujourd’hui. Je ne doute donc pas que vous refuserez aussi de nous donner la liste des récents récipiendaires du Prix Charlemagne*; je me trompe? J’aime Gabin, moi aussi, mais je gage que certains de nos «lecteurs amusés» vous renverront au film «Le faux-cul», de Roger Hanin…
      * Les dits lecteurs consulteront Wikipédia avec amusement
      .
      Si, de nous deux, l’un est à la botte de la CIA, c’est vous; vous après Monnet, Schuman, etc:
      .
      «Robert Schuman le visionnaire et Paul-Henri Spaak, ancien chef du gouvernement belge, étaient traités comme des employés par leurs mécènes américains (…) Un mémo de la section européenne (du Département d’Etat des Etats-Unis) daté du 11/6/1965 conseilla à Robert Marjolin, vice-président de la Communauté Economique Européenne, d’aller vers l’union monétaire de façon confidentielle. On lui recommanda d’empêcher tout débat à ce sujet», selon le grand Scientifique (?) Evans-Pritchard, dans le Telegraph du 19/9/2000, après avoir consulté les archives américaines ouvertes au public en été 2000.
      .
      Vous en rabattez sur vos compétences linguistiques et vous avez raison, tant votre lecture de la presse étrangère – ou ce que vous voulez bien en dire en chaire ou ici-même – est sélective… Le dicton allemand que je jetai dans vos pattes maladroites: «les mensonges ont de courtes jambes»; das passt Ihnen sehr gut, sag ich mal.

    • De la part de Gérard Vernier:

      Cher Monsieur Jaisson (vous devez être un champion de scrabble),
      Le premier mot qui me vient à l’esprit à la lecture de votre dernier commentaire est « Merci ! ». Merci d’être venu à la rescousse d’un résistant qui, tout au long de sa carrière à la Commission – et encore maintenant – a lutté contre le « tout anglais » dans les travaux de l’UE. D’où la gratitude qu’il entend témoigner à l’égard des traductions que vous avez bien voulu assurer non seulement à partir de la langue de Goethe, mais aussi de celle de Shakespeare. C’est, du reste, cet attachement profond à ma langue maternelle qui m’a incité à utiliser délibérément le terme « effigie » en référence à Gérard Bossuat et Michel Dumoulin, qui représentent de véritables figures de proue dans l’univers des historiens francophones de la construction européenne. J’en profite pour compléter la galerie de portraits par les noms de Marie-Thérèse Bitsch et Pierre Gerbet qui, à l’instar (sic !) des deux précédents, ont une culture des FAITS sans doute au moins aussi honorable que votre redondante suffisance cherche à l’accréditer pour votre part.
      Pour le reste, vous êtes tout à fait libre de vos critiques à mon égard. Encore une fois, c’est aussi aux lecteurs de juger de leur pertinence… sauf à prendre également l’avis d’un psychiatre qui, dans votre cas, pourrait s’avérer fort utile. En revanche, je vous serais reconnaissant de ne pas persifler à l’endroit d’étudiants que vous ne connaissez pas et auxquels me lie une pratique de dialogue très éloignée de l’endoctrinement, fût-il académique. Je sais tout ce que je leur dois – y compris sur le terrain de l’approche critique – dans le cheminement de mes propres réflexions sur l’UE.
      Quant à la tonalité générale de vos commentaires, elle me réconforte sur au moins un point : témoigner de ce qu’au-delà de la tragique disparition de Cabu, le « beauf » qu’il a immortalisé survit à travers vos propos. Et que dire de l’adjudant Kronenbourg auquel vos godillots de G.I. semblent aller… comme un gant !

  15. A l’évidence, le «résistant au tout-anglais» ne trouvait plus son brassard, pas plus quand les mentors américains de Schuman, Monnet et Marjolin poussaient leurs pions sur l’échiquier européen, que pendant les négociations en cours, du TAFTA. Mais peut-être Vernier se réclame-t-il de «l’exception culturelle» de la veulerie exceptionnelle qui met en balance, d’un côté la protection de la Cour, promise à la coterie la plus médiocre que le 7ème art ait jamais connu, et de l’autre tout ce qui fait notre vie quotidienne; excusez du peu.
    .
    L’attachement profond de Vernier à sa langue maternelle n’a pas empêché ce demi-lettré de faire une phrase bancale: «…je marque davantage d’intérêt pour les approches scientifiques, à l’effigie de…». L’usage qu’il fait, aujourd’hui enfin, du mot «instar» est correct. Je regrette toutefois qu’il ne donne pas préséance aux FAITS à l’instar d’untel ou untel…
    .
    Vernier se rapprocha, hier, du point Godwin (i), en évoquant le Ku Klux Klan. C’est d’autant plus amusant, que son anathème psychiatrique traitait, jadis, les dissidents russes comme des malades mentaux, sous Nikita Khrouchtchev et ses successeurs: comme un opposant au socialisme soviétique, l’eurosceptique ne peut être qu’un schizophrène, tant les promesses des Pères fondateurs de L’UE sont autant de FAITS vécus par Vernier… Lequel, de nous deux, a une relation malsaine avec la réalité, s’il faut parler-thérapie?
    .
    Oh, bien sûr, nous ne vivons pas sous le joug du Comité central de l’URSS; seulement sous la baguette d’une Commission de despotes, selon Jacques Delors: «l’Europe (…) cette construction à l’allure technocratique et progressant sous l’égide d’une sorte de despotisme doux et éclairé…» (« Esprit évangélique et construction européenne », Conférence en la Cathédrale de Strasbourg, 7/12/1999). Tommaso Padoa-Schioppa, à bonne école: «elle (l’Europe) ne procède pas d’un mouvement démocratique (…) l’Europe s’est faite en suivant une méthode que l’on pourrait définir du terme de despotisme éclairé» (revue Commentaire, Numéro 87, automne 1999)… Est-ce là un FAIT (que le doctrinaire Vernier ne commentera pas plus que les autres) ou le symptôme d’une maladie mentale qui affecte les élites européennes, au plus haut niveau?
    .
    Depuis quelques années, il n’est pas de revue générale du monde étudiant qui ne se solde par le constat d’une médiocrité en constante progression; je cite, à charge, les concours d’éloquence de Sciences Po’ mais je pourrais me contenter du FAIT suivant: la présence du demi-lettré Vernier dans l’enseignement supérieur. Celui-ci a donc les étudiants qu’il mérite; je ne doute pas que sa pédagogie soit doctrinale, à en juger par notre échange, qui, pour sa part, revient à un néant argumentaire, soit la quintessence de l’endoctrinement. En remerciant, pour leur «approche critique», des malheureux mal dégrossis par une Education nationale en faillite intellectuelle – autant d’étudiants incapables de critique – Vernier a tout dit du niveau-zéro de sa prestation d’estrade.
    .
    (i) La loi de Godwin est une règle empirique énoncée fait en 1990 par Mike Godwin: «plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1»; de nos jours, plus qu’à l’époque de Cabu, le Point Godwin est le pivot argumentaire du «beauf».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

A lire également