L’égérie post-fasciste Giorgia Meloni et son groupe parlementaire au Parlement européen viennent de remporter une victoire modeste, mais plus que symbolique. Le groupe ECR vient de monter sur le podium strasbourgeois. Après avoir accueilli de nouveaux partis, ECR compte désormais 83 députés et surclasse ainsi Renew pour devenir la troisième force de l’Hémicycle. Enfin, jusqu’à nouvel ordre… les députés ont encore jusqu’au 4 juillet pour déterminer quels groupes ils souhaitent rejoindre.
A quelques députés près, le rapport de force pour la répartition des postes clés à Bruxelles est potentiellement remise en question. C’est notamment le cas du poste de Haut Représentant, revendiqué par Renew, mais qu’en théorie ECR pourrait très bien revendiquer.
Pour l’instant, nous n’en sommes pas là… Arithmétiquement, une majorité sans le PSE et incluant l’ECR de Meloni relève encore de la fiction. Il faudrait réunir tous les partis à droite du PPE, à l’exception de l’AfD et du Fidesz de Viktor Orban, ainsi qu’une partie de Renew. Et même dans ce cas, la majorité serait extrêmement faible et rendrait tout programme législatif extrêmement difficile.`
Mais en parallèle, le problème politique d’Ursula Von der Leyen reste entier. Le scrutin pour la confirmer est un scrutin secret et potentiellement incertain. Ensuite, pour dérouler tout programme législatif, les trois principaux partis ont tout intérêt à inviter une quatrième force autour de la table. Table où l’on retrouverait soit Meloni et ses comparses, soit les écologistes… Or, le PPE, tant au niveau national qu’au niveau européen a gagné le scrutin européen sur le dos du Pacte vert et des partis écologistes !