Allemagne : qui ça ?

Les élections allemandes se terminent sans dessiner de majorité évidente. Moribond il y’a un an, le parti social démocrate l’emporte d’une courte tête avec plus de 25 % tandis que malgré une remontée de dernière minute, les conservateurs plafonnent à 24%, loin des 33% de « Mutti ». Les deux partis annoncent leur intention de former un gouvernement, même si la logique voudrait que le SPD en ait la primeur.

Quels seraient les arbitres du duel ? Les verts allemands, vainqueurs supposés du scrutin il y a peu encore sont redescendus à 15%. L’extrême-droite de l’AFD fait plus de 10%, en recul. Il est vrai que le mot islam n’a quasiment pas été prononcé de la campagne, ce qui devrait faire réfléchir nos politiques français. Die Linke ferait moins de 5%, et ne pourrait donc avoir d’élus au scrutin proportionnel, écartant l’idée d’une coalition Rot-Rot-Grün, par ailleurs plus populaire en France qu’en Allemagne. Avec plus de 10% des voix, le centre-droit du FDP déterminera sans doute la coalition finale.

Quand saurons-nous ? Tard. Les Allemands ont entre coutumes curieuses de prendre leurs contrats de gouvernement au sérieux, et de les négocier pendant des semaines, voire des mois.

Pour voir tout ceci en détail, retrouvons nous ce jeudi même à 18h sur Sauvons l’Europe Télé, avec :

Stefan Seidendorf

Directeur adjoint de l’Institut franco-allemand de Ludwisbourg

et Sébastien Poupon

Membre du bureau national de SLE
Chargé de l’analyse politique

Sur Internet, à l’adresse suivante : https://bit.ly/sle-allemagne

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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2 Commentaires

  1. il y a quelques semaines encore les intellos de tous bords nous expliquaient que la social démocratie était morte et que les Verts casseraient la baraque. En Allemagne d’abord. Et bien sûr la France suivrait l’exemple. Je suis mort de rire !!

  2. Au niveau national, pourquoi ne pas adopter un système de représentation politique comme en Allemagne qui semble plus démocratique que le notre car il est fédéral et parlementaire, représente à la fois les régions et les députés et où le président n’est plus que l’incarnation de l’unité nationale, le garant de la constitution, du bon fonctionnement des institutions.
    Chez nous le président ne représente en rien la nation comme les députés le font, il est de parti pris et ne représente que lui-même quand son parti n’a aucun ancrage réel. Il faudrait inverser l’ordre des élections, commencer par les députés qui représentent la nation, et la majorité née de ces élections, peut-être d’une coalition, se choisirait un président.
    Impossible en France d’imaginer une coalition, une cohabitation de groupes politiques différents, qui en représentant une diversité représente plus la nation allemande, un système plus « dialoguant » que le notre, plus conflictuel, plus instable, qui n’a plus que la rue et la grève quand son expression n’est pas entendue.

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