C’est un groupe de parlementaires français de toutes tendances qui a cherché à mettre en oeuvre un audit de la politique d’immigration en France et en Europe. Au Parlement européen, il rassemble Jean-Luc Bennahmias (ALDE), Hélène Flautre (Verts) Sylvie Guillaume (PSE).
En lui-même, le rapport fait une synthèse de la littérature économique et démographique sur le sujet, qui s’oppose avec une très grande constance à un grand nombre de mythes. Ce ne sont pas les damnés de la Terre qui viennent en Europe, mais bien les élites des pays concernés. La plus grande part des migrations est nettement intraeuropéenne, l’Afrique noir comptant pour peu dans le total. L’impact des migrations sur le chômage, les salaires, les déficits budgétaires est selon les cas positif ou négatif, mais de toute manière proche de zéro. La différence entre regroupement familial et immigration de travail est inopérante: les familles travaillent une fois sur place. Les régularisations individuelles ne créent pas d’appel d’air et diminuent fortement la précarité des personnes en cause.
Dès lors, à quoi bon ce serrage de vis? Sans ouvrir à tous les vents les frontières européennes, quel intérêt à la mobilisation de troupes de police aussi nombreuses sur un problème qui n’en est pas un? Pourquoi éroder à coup de procédures spéciales nos libertés publiques, qui finissent par rétrécir pour tout le monde?
