Aujourd’hui, la République

Cette semaine, la France a hésité. Pas à faire le choix de l’extrême-droite, du tri entre les citoyens et du saccage de nos libertés publiques comme exutoire, mais à s’y résoudre doucement. Parce que les antagonismes entre la droite et la gauche étaient devenus à ce point éruptifs que le reflexe même de faire front commun pour faire barrage n’était plus acquis.

Les uns après les autres, les candidats se sont rendus au Front républicain en se désistant quand c’était nécessaire. Les chefs de partis y ont appelé, timidement d’abord puis plus clairement.

Et aujourd’hui, les citoyens. Jusqu’au dernier jour, ils étaient incertains d’eux-mêmes. Puis le jour du scrutin, le choix s’est fait, silencieusement, massivement, de la République. Nous pouvons être heureux et fiers, ensemble, d’avoir fait le choix de nos valeurs communes par delà nos désaccords.

La République, c’est également le mouvement associatif qui s’est mobilisé pour la première fois peut être de son histoire en sortant de sa réserve traditionnelle. Il ne doit pas y rentrer lundi. Le péril n’est pas écarté, et seule une mise en commun des forces et des idées dépassant les partis permettra de reconstruire une digue solide à la marée brune. La forme reste à inventer, nous y prendrons notre part.

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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4 Commentaires

  1. J’espère sincèrement que la gauche, en France, dans toutes ces composantes pourra négocier avec le centre et une partie de la droite modérée, un programme de gouvernement jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Comme le disait très justement Raphaël Glucksmann, les députés de la gauche (y compris ceux de la gauche insoumise) ont été élus avec des voix de la droite et du centre, de même que ces derniers ont été élus avec des voix de gauche. Ne faisons pas comme Jacques Chirac en 2002. Le programme du Nouveau Front Populaire doit servir de boussole et non d’évangile. Il doit indiquer la bonne direction vers où aller. Le tout est de savoir si le Président Macron, qui dispose de pouvoirs exorbitants, jouera le jeu démocratique. Hélas, rien n’est moins sûr

  2. Bonjour HERLEMONT Yves.

    100% d’accord avec votre commentaire et l’article d’Arthur COLIN.

    Maintenant, le plus dur reste à faire, espérons que l’intelligence l’emportera sur la bêtise, que des valeurs telles que l’altruisme, l’honnêteté, la sincérité, la dignité, l’écoute, la coopération, l’ouverture, la solidarité reprendront leurs places dans la gouvernance de notre pays, valeurs qui ont été trop longtemps été ignorés par un trop grand nombre de politiciens et de dirigeants actuels et passés.

    Cet élection démontre que nous ne sommes pas des moutons, tous les politiques qui aiment la FRANCE et le peuple Français doivent s’entendre pour former un gouvernement d’union nationale dont le seul objectif est d’âtre au service des Français et non de soi même et des privilégiés.

    Le message est clair, s’ils ignorent ce que demande une grande majorité de citoyens avec une forte demande d’une plus grande sécurité, alors l’extrême droite arrivera au pouvoir la prochaine fois, ce sera irrémédiable.

  3. Il faudrait quand même, par simple respect des faits, ne pas renvoyer la gauche et les macronistes dos à dos, l’attitude n’a pas été la même, voir l’article de Wikipedia:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_fran%C3%A7aises_de_2024#D%C3%A9sistements_d'entre-deux-tours_et_qualifi%C3%A9s_en_lice

    Plus précisément:

    Le nombre record de désistements après le 1er tour atteint très vite plus de 200 en un peu plus de 24 heures(note 574), puis plus de 220 dont 131 candidats de la gauche, conformément aux appels de ses quatre partis, mais aussi 82 du camp présidentiel( note 575), sur ses 91 candidats en positions de troisièmes places (note 576), malgré des positions plus divergentes des leaders. La presse décompte 3 désistements de LR (note 574), la gauche se retirant dans une vingtaine de circonscriptions où ce parti affronte le RN (note 577).

    Un certain nombre de caciques macronistes se sont faits prier jusqu’au bout pour être clairs: le front républicain, c’est bon pour soutenir Macron, pas les autres…

    Je trouve votre article à la limite (un peu dépassée) de l’honnêteté.

    • Il est vrai que les désistements ont été plus nombreux à gauche que pour la droite (macroniste et non macroniste). Une raison de plus d’être fiers d’être de gauche !

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