Avec Jean-Luc Mélenchon, « L’UE, on la change ou on la quitte », mais surtout on la quitte

Voulez-vous instaurer un contrôle des capitaux en France, faire défaut sur notre dette publique et quitter l’Union Européenne? Votez Mélenchon!

A une semaine du premier tour des élections, nous découvrons avec stupeur que beaucoup de citoyens soutenant Jean-Luc Mélenchon ignorent totalement son programme européen. Au sujet de notre prise de position en faveur d’Emmanuel Macron ou de notre poisson d’avril, nous avons été largement interpellés sur les réseaux sociaux et sur notre site par des gens s’apprêtant à voter pour lui, et nous soutenant mordicus qu’il ne propose pas une sortie de l’Europe. Pourtant son programme prévoit, en toutes lettres et dans tous les cas de figure, un référendum sur la sortie de l’Union européenne.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, sa montée très récente dans les sondages fait que ses propositions ne sont en réalité pas connues de beaucoup de gens qui le découvrent, d’autant qu’il s’applique désormais à ne plus être le candidat « du bruit et de la fureur ».

La première partie de cette article est donc strictement consacrée à la description du programme de Jean-Luc Mélenchon, dans ses propres termes et sans appréciation de notre part. Ce n’est que par la suite que nous le commenterons, et que nous expliquerons surtout en quoi nous le trouvons, disons problématique.

  1. Le programme de Jean-Luc Mélenchon: « L’UE, on la change ou on la quitte »

La phrase en titre, qui résume les propositions de Jean-Luc Mélenchon, n’est pas de nous mais directement tirée du programme.

Jean-Luc Mélenchon propose une approche en deux phases, qu’il baptise Plan A et Plan B.

Le Plan A, c’est la renégociation des Traités européens, pour permettre la mise en place de la politique qu’il préconise et de manière générale recouvrer la souveraineté populaire. En cas d’échec interviendrait le Plan B, qui est la sortie de l’Union européenne (et pas seulement de l’Euro)

La sortie des traités européens actuels s’impose à nous. Ce sera nécessairement un rapport de force, notamment avec le gouvernement allemand. Nous proposons donc une stratégie de gouvernement en deux temps avec un plan A et un plan B en cas d’échec du plan A. Le plan A, c’est la sortie concertée des traités européens par l’abandon des règles existantes pour tous les pays qui le souhaitent et la négociation d’autres règles. Le plan B, c’est la sortie des traités européens unilatérale par la France pour proposer d’autres coopérations.

Quelle est l’ampleur de la renégociation souhaitée?

  • Mettre fin à l’indépendance de la Banque centrale européenne, modifier ses missions et statuts, autoriser le rachat de la dette publique directement aux États, interdire à la BCE de couper les liquidités à un État membre. Sans attendre, la Banque de France sera mise au service de ces objectifs
  • Dévaluer l’euro pour revenir à la parité initiale avec le dollar
  • Mettre au pas la finance, prohiber les instruments financiers toxiques, taxer les transactions financières, contrôler les mouvements de capitaux pour empêcher les attaques spéculatives
  • Organiser une conférence européenne sur les dettes souveraines débouchant sur des moratoires, une baisse des taux d’intérêt, des rééchelonnements et annulations partielles
  • Arrêter la libéralisation des service publics (rail, énergie, télécoms…)
  • Mettre en place un protectionnisme solidaire : arrêt de la libre circulation des capitaux et des marchandises entre l’UE et les pays tiers, arrêt des politiques de libre-échange qui ruinent les économies en développement et détruisent l’industrie européenne, autorisation des aides d’État aux secteurs stratégiques
  • Mettre fin au dumping à l’intérieur de l’UE par une politique volontariste et rapide d’harmonisation sociale et fiscale par le haut dans toute l’UE avec inscription d’une clause de non-régression des droits sociaux
  • Refonder la politique agricole commune pour garantir l’autosuffisance alimentaire, la relocalisation et l’agriculture écologique et paysanne
  • Abandonner le marché carbone et mettre en œuvre une véritable politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre avec des critères de convergence impératifs

En cas d’accord, le résultat des négociations sera soumis à référendum au peuple français qui décidera souverainement de sa participation à l’Union européenne refondée ou de la sortie.

Il en ressort donc qu’en cas de succès des négociations aura lieu un référendum sur la sortie de l’Union Européenne, ou le maintient dans une UE refondée. En cas d’échec des négociations aura également lieu un référendum sur la sortie de l’Union européenne, ou le maintient dans l’Union existante.

Avons-nous mal compris? Voici ce qu’en disent les porte-parole de Jean-Luc Mélenchon:

Jacques Généreux, qui a corédigé le programme économique et européen:

Les mesures unilatérales de sortie des traités de stabilité, détachement des travailleurs, etc… sont justifiées car l’Europe n’existe déjà plus: « Notre Union est en voie de dislocation. La question n’est donc plus de savoir s’il faut sortir ou non d’une Union déjà morte. Elle est de savoir comment redonner un souffle à un vrai projet de coopération européenne. »

Ce trait de plume ayant permis d’effacer d’un seul coup toute la construction européenne existante, on peut tourner les yeux vers l’avenir: « Si nous n’avions le choix qu’entre la soumission sans conditions à des traités toxiques ou le retour à la souveraineté monétaire, nous demanderions au peuple français de décider. Mais nous avons un autre choix, car nous ne sommes pas dans la situation de la Grèce, et parce que personne ne veut que la France sorte de quoi que ce soit car, encore une fois, ce serait juste la fin de l’euro et de l’UE. La France, tout en restant formellement dans l’euro, peut prendre toutes les mesures et les libertés qui l’autorisent à mener une autre politique.  »

Au passage, seul le rapport de force est de nature à produire le changement, les procédures démocratiques ne pouvant y parvenir. Sur le projet d’Assemblée défendu par Hamon: « Le PS croit aux miracles, espérant qu’un jour l’Europe sera à gauche toute et qu’un accord unanime pourra alors intervenir pour une refondation progressiste de l’Europe. […] Et quand bien même nous aurions cette fameuse Assemblée parlementaire de la zone euro, quel serait son pouvoir d’inverser la marche de l’Europe si elle est constituée de députés majoritairement de droite ou de la fausse gauche centriste qui, à ce jour, a soutenu l’Europe des marchands ? Non, je crois qu’il faut surtout instaurer un rapport de force.  »

En résumé: sortie unilatérale de tous les points qui dérangent dans l’UE, puis tentative d’imposer un rapport de force en menaçant de faire exploser l’Euro, et en définitive en cas d’échec, sortie de l’UE.

Pour sa porte-parole Danielle Simmonet, « C’est pas un chantage à l’Europe. Si Jean-Luc Mélenchon est élu sur un programme anti-austérité, d’investissements, de planification écologique, il faut qu’il puisse mener sa politique. […] A l’issue des négociations avec l’Union européenne, le peuple tranchera »

Donc Sauvons l’Europe assure ici la publicité du programme de Jean-Luc Mélenchon, pour tous ceux qui l’ignorent. Il se joue en trois phases: d’abord dénonciation unilatérale de tous les traités européens non conformes aux souhaits de l’éventuel nouvel élu, puis négociations pour une nouvelle Europe de Gauche sur la base d’une menace de faire exploser l’Euro, puis référendum sur la sortie de l’Europe (nouvelle ou ancienne).

Par ailleurs, comme il est anticipé que ça se passe mal, un contrôle des capitaux est mis en place dès l’arrivée au pouvoir et avant même le début des négociations.

2. Dans les faits, un programme anti-européen

Débutons ici le commentaire. En réalité, et sous les précautions oratoires d’un pro-européanisme farouche, ils s’agit bien tout simplement de quitter l’Union européenne. Quelque soit le résultat des négociations, ce choix sera soumis aux Français, et en cas d’échec des négociations ce sera explicitement dans le but du Frexit.

Or nous ne pouvons douter, au vu des expériences précédentes, que ces négociations menées le couteau sous la gorge seraient un échec, compte tenu de l’ampleur de la réorientation à effectuer. Jean-Luc Mélenchon et ses porte-parole assument totalement d’ailleurs que cette réorientation en correspond pas aux programmes politiques démocratiquement choisi des autres pays européens, qui ne peuvent donc y consentir que sous la contrainte.

Sans même discuter du caractère fraternel d’une tel méthode, rappelons que la Grèce et le Royaume-Uni viennent de la tester successivement, avec fort peu de succès.

Ce qui nous est proposé ici n’est donc pas un exercice de refondation démocratique, mais un pur rapport de force entre gouvernements qui ne tient pas compte des volontés des peuples concernés, et qui a toutes les chances d’aboutir à la destruction de l’Europe existante.

On nous vend sur les décombres de l’Europe institutionnelle les jeunes pousses d’un nouveau printemps européen des peuples. En réalité, si la France contraint à l’explosion de l’Europe nous serons face à une crise économique violente pour les pays concernés, des mesures d’urgence de type contrôle des capitaux (comme le prévoit le programme de Jean-Luc Mélenchon), et une acrimonie durable entre pays européens victimes de ce coup de force. Sans doute pas les bases idéales pour reconstruire dans la fraternité. C’est à un Brexit puissance cent que nous convie Jean-Luc Mélenchon.

3. Le Mythe de l’austérité

Tout ce programme repose sur le mythe d’une austérité européenne antidémocratique qui a écrasé la France de François Hollande et à laquelle il faudrait se soustraire. Il faut à un moment dire franchement les choses: c’est un mythe!

Prenons d’abord au niveau européen les calculs d’Andrew Watt, dont nous reprenons ici les schemas:

Voici la part des dépenses publiques dans le PIB. Il est assez aisé de constater que malgré tous les discours, l’UE (en bleu foncé) n’est pas la terre promise de l’austérité ultralibérale, pas vraiment:

Le fait est que les seuls pays qui se sont vus imposer une politique budgétaire d’austérité sont ceux qui ont perdu l’accès aux marchés financiers pour payer leurs déficits et ont demandé aux autres pays membres de les aider à payer leurs fins de mois. Pour les autres, chacun est demeuré libre grâce à une application « intelligente » des traités (ce sont les termes même de la Commission). Ils ont pu décider tous seuls de se l’infliger, comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, mais c’était leur choix propre.

Prenons la France de François Hollande: le déficit public est passé de 4,8% en 2012 à 3,4% en 2016. Si ce n’est pas une austérité massive ! Dans le même temps, la dépense publique a dépassé la barre des 57% du PIB. C’est à dire que sur le graphisme ci-dessus, la courbe de la France serait en dehors du cadre visible. Les dépenses consacrées à la protection sociale en particulier, ont augmenté d’un point du PIB ce qui montre bien que le spectre de Bruxelles n’a pas été une entrave majeure pour la politique sociale de François Hollande.

Ensuite le mythe des chaînes de la dette. Nous vivons dans un discours « de gauche » sur le fait que la dette nous rend prisonnier des institutions financières, que ce boulet passé prend désormais l’essentiel de nos ressources vives, etc… Dans les termes du programme de Jan-Luc Mélenchon, c’est un « rançonnage » dont il faut « déterminer la part illégitime et préparer un réaménagement négocié (échelonnement des remboursements, baisse des taux d’intérêt, annulation partielle…)« . Au passage rappelons que la dette est in fine principalement détenue par des ménages français et européens et pas par une finance anonyme et désincarnée. Merci pour eux.

Voici la part du PIB que nous consacrons aux intérêts de la dette:

Avec une dette publique qui a doublé sur la même durée, pour mesurer l’ampleur du rançonnage. L’Europe, et la BCE, ne sont donc pas vraiment des machines à enrichir les marchés financiers à travers la traite de la dette publique.

Terminons ici facétieusement sur le programme budgétaire de Jean-Luc Mélenchon. Nous pouvons douter de son chiffrage, ne serait-ce que parce qu’il repose sur l’hypothèse d’un choc positif du programme d’investissement de 100 milliards  et d’une augmentation de la dépense publique de 170 milliards, qui auraient un effet de multiplicateur keynesien entre 2 et 3 (ce qui nous situe un peu dans l’ordre du miraculeux), alors que Jean-Luc Mélenchon prépare par ailleurs un choc négatif de sortie de l’Union européenne qui ne sera sans doute pas le meilleur contexte pour une relace de la croissance. Mais prenons ce chiffrage tel quel. Il prévoit de parvenir à réduire la dette publique à 87% du PIB en 2022 (soit une diminution de 10%!!) et le déficit à 2,5%. Ceci passerait par une relance à 4,8% de déficit la première année du mandat (soit la position de déficit qu’a trouvée François Hollande à son arrivée). Le solde budgétaire de l’Etat serait même excédentaire en fin d’exercice (grâce à 30 milliards d’impôts nouveaux, notamment).

En somme, il s’agit après une première année de relance de se trouver dans une position de départ en termes de déficits et de dette équivalente ou pire que celle que François Hollande a trouvée en 2012. Puis de gérer l’économie et le budget sur le reste du quinquennat de manière tellement responsable qu’on se trouverait dans une position plus vertueuse en fin de mandant, notamment en augmentant fortement les impôts.

Et au final de respecter les critères européens du Traité de stabilité.

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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44 Commentaires

  1. Si on avait eu une campagne électorale normale, on aurait eu un bilan des années passées et tous ces chiffres seraient mieux partagés et confortés.

  2. j’avais lu, en son temps, le programme de jlmélenchon, dont j’avais rédigé une fiche de lecture que voici, elle est actuelle!
     »

    Mélenchon. L’avenir en commun
    3€ Seuil

    Ce livre est un programme, celui « de la France insoumise et de son candidat ».
    Il est co-écrit par Jean Luc Mélenchon, Charlotte Gérard – juriste – et Jacques Généreux – économiste.
    Je ne sais pas ce que « juriste » signifie, par contre économiste a un sens, celui de l’observation des faits, de la science expérimentale appliquée aux phénomènes économiques, éventuellement de l’enseignement c’est à dire de la confrontation au réel et aux objections.
    J’ai vu et entendu Jacques Généreux lors du référendum de 2005, et cette rhétorique des arguments des « nonnistes » avec une mauvaise foi dialectique qui ne sortait pas de l’imposture.
    Ce programme est de ce bois massif.

    Le point commun de toutes les propositions – numérotées – est la dictature de la vertu dans une France autarcique.
    Ce qui existe doit être détruit et remplacé par des actes et activités vertueux.
    La mondialisation n’existe pas, les échanges n’existent pas ou bien ils sont maléfiques, il faut revenir à la Nature et inventer le « protectionnisme solidaire ». (Ce programme accumule les oxymores….)
    Tous les dirigeants politiques et économiques représentent le Mal, seul le peuple, guidé par le bien-aimé leader Mélenchon, est légitime et compétent.

    La lecture de ce livre programme m’a fait penser à Robespierre et Saint-Just, puis un peu à JJRousseau, tout le temps à l’Albanie de Ohka et son délire autarcique, ou au Vénézuela de Chavez et Maduro, dont le peuple est tant satisfait!

    Les propositions sont regroupées par thèmes présentés en une page de présentation écrite par Mélenchon puis numérotées de 1 à 83. Chacune est précédée d’une introduction satisfaite du même Mélenchon, avant la liste des mesures.

    Le procédé est signé Jacques Généreux, habile mélange de revendications évidentes et d’actions réputées efficaces pour les réduire. Tout le monde peut y trouver sa préoccupation, dans un vaste syllogisme de la toute petite réalité justifiant tout le reste.
    L’économiste a oublié les recettes, à part quelques promesses démagogiques, tout ce programme n’est que dépenses, augmentées et créées, et la conséquence évidente du refus de toute gestion des finances de la France, et changer l’Europe ou la quitter…

    Mélenchon est taxé de populisme, ce qu’il transforme habilement en « intérêt pour le peuple ».
    En fait Mélenchon est un démagogue qui met son talent oratoire au service d’un fascisme qui se veut vertueux. »

  3. En mars 2013, Jean-Luc Mélenchon a exprimé son émotion lors de la mort d’Hugo Chavez, et sa colère envers les commentaires « indignes » à l’encontre de Chavez :

    « Ce jour est un jour de deuil pour nous et pour de très nombreux peuples et militants. Nous nous sentons liés de cœur », a déclaré Jean-Luc Mélenchon. « Chavez a été la pointe avancée d’un processus large dans l’Amérique latine qui a ouvert un nouveau cycle pour notre siècle, celui de la victoire des révolutions citoyennes. (…)
    Ce qu’est Chavez ne meurt jamais. C’est l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste, de la révolution » … « il n’a pas seulement fait progresser la condition humaine des Vénézuéliens, il a fait progresser d’une manière considérable la démocratie ».
    Jean-Luc Mélenchon s’en est pris également aux nombreux commentaires qui ont déferlé depuis l’annonce du décès d’Hugo Chavez. « Les Européens si prétentieux, arrogants, méprisants, l’infecte social-démocratie qui depuis 24 heures se répand en injure contre les figures progressistes d’Amérique latine feraient bien de se souvenir qu’au Venezuela contrairement à la France (…) on a fait reculer la pauvreté de manière spectaculaire, éradiqué ce qui est classé comme extrême pauvreté (…) l’analphabétisme a été éradiqué (…) on est parvenu à faire progresser de 70% la scolarisation des enfants. Voilà le bilan que nous portons fièrement à l’heure où l’image d’Hugo Chavez va se retirer ».
    Quand on voit où en est le Venezuela actuellement, on mesure où mène une politique de dépenses sociales sans frein qui n’est pas équilibrée par un développement économique équivalent. Le bilan maintenant que l’argent du pétrole ne rentre plus est lamentable.

  4. Certes, on peut légitimement critiquer le programme de JLM sur le thème de l’Europe et c’est pour moi un point de blocage majeur. Il n’en demeure pas moins qu’une lecture en creux de son programme fait émerger des questions qui elles sont critiques et légitimes et je ne vois pas beaucoup de réponses volontaristes et précises chez les candidats. Pour ne prendre que quelques exemples:
    – la règle de l’unanimité en matière fiscale: ce fonctionnement faussement démocratique empêche toute évolution et est source d’une concurrence fiscale destructrice au sein de l’Europe. Pour ma part, je milite pour un noyau dur de 6 pays, avec des cercles concentriques bénéficiant de droits adaptés (certainement pas celui de bloquer) et d’obligations incontournables associés à des sanctions immédiates.
    – paradis fiscaux européens: pourquoi continue t-on à tolérer que le Luxembourg par exemple pique dans la poche du voisin, par exemple la France?
    – le non respect des valeurs fondamentales et fondatrices de l’Europe par la Hongrie, par exemple: impunité totale
    – le pouvoir très limité du Parlement européen
    – l’absence de socle minimal de valeurs et de principes auquel aucun texte ne peut déroger: en matières fiscale, sociale, environnementale. La démocratie ne peut pas être le cache sexe d’une transgression des principes fondamentaux.
    – le fonctionnement de l’exécutif et le pouvoir de contrôle de la Commission par le Parlement.
    En vrac, une partie de mon questionnement. Si les Français ne connaissent pas le programme de JLM, à qui aussi la faute??
    Bravo pour votre travail.

  5. Oui le programme de JLM est assez massivement anti-européen…Il faut le
    savoir, au-delà des postures séduisantes du tribun. Dans les faits, sur
    l’Europe, son plan B est le même que le fhaine. Moi je n’en veux pas,
    mais chacun son avis bien sûr…Enfin quand on sera revenu.e.s dans
    notre grand pré carré et gouverné.e.s par deux extrêmes, il ne faudra
    pas dire qu’on ne savait pas. JLM et MLP veulent organiser un OK Corral
    bien impénétrable, qui ressemblera très fort à une guerre civile.
    Tendance guerre d’Espagne à mon avis. Freaks me out, really. Si on
    revenait vers des gens un peu plus raisonnables, un peu plus
    polyphoniques, un peu plus capables de construire un consensus national
    et international ? Merci pour mes enfants…

    • 100% d’accord avec vous seveg. Le problème c’est que les libéraux, aveuglés qu’ils sont, par leur religion de l’économie ne veulent pas comprendre que les peuples en ont assez de voir les écarts de revenus grandir un peu plus chaque année, marre de voir devant leur yeux la 6ème extinction massive , le réchauffement climatique etc … . Pour les adeptes de la dérégulation et de la banque privée, c’est clair : « There is no alternative », c’est la pensée unique, vouloir faire autre chose est une hérésie dangereuse. Alors du coup les peuples devant tant de résistance sont contraints d’aller à chaque fois un peu plus vers d’autres extrèmes… jusqu’à la rupture violente du système.

  6. Mélanchon se comporte comme un dictateur, qu’on en juge par ces points :

    1/ Devant les 26 partenaires de l’Europe qui ne pensent pas comme lui, il promet le chantage, résumé par le titre de cet article. Non seulement il ne comprend pas que pour influencer il faut être FORT (pas en terme de caractère de dictateur mais en terme de projet pour la France). De plus il semble ignorer que ce chantage débouche forcément sur le plan B soit le départ catastrophique de l’Euro.

    2/ il est fasciné par Poutine dont on sait qu’il ne supporte pas les contre-pouvoirs (opposition, presse, et justice).

    3/ il promet une alliance bolivarienne avec comme observateurs, l’Iran et Poutine ! Un malade, je vous dis !

    4/ Il parle de PAIX alors que tout le monde sait qu’elle a été acquise et préservée par l’Union Européenne…. qu’il veut quitter.

    Pour moi cet homme est un psychopathe beau parleur qui se comporte comme un gourou. Ancien politicard, il ne connait absolument pas l’entreprise par laquelle se crée les emplois.

    En résumé, cet homme est l’archétype de cette évidence : culture ne vaut pas intelligence.

    Plutôt que de parler des heures pour ne rien dire, voyons ce qui se présente à nous dans 5 jours :

    – deux candidats mis en examen et nous proposant une droite conservatrice avec retour au moyen âge. Le Pen rajoute en plus, une rare démagogie en matière de « demain on rase gratuit » en se moquant de l’extrême danger de la dette française. De plus on voit ses efforts à camoufler ses penchants d’extrême droite. Le père négationniste venant récemment vanter les « vertus » de sa fille. Une bobo élevée dans un château, nous parle du « peuple »…..

    -,un Mélanchon gourou et irresponsable (voir plus haut) !

    Que nous reste-t-il ? Un gars brillant qui veut arrêter les clivages qui nous bloquent, en réunissant gauche + droite comme le demande les Français depuis longtemps !

    Un gars qui utilise le « dans le même temps », qui montre qu’il a compris la vertu de la saine dualité consolidée (le philosophe dira thèse et anti-thèse). Le pire est que des journalistes incultes s’en moquent !

    Un gars qui a su quitter la fonction publique (pas de pantouflage comme Le Pen chouchoutée par son père) et prendre des risques dans une entreprise perso !
    Un gars qui propose de ne pas oublier les artisans (qui bossent souvent bien plus que les salariés) et ce, sans avoir de protection sociale. Bref il connait la vraie vie contrairement aux 3 autres, anciens politicards.

    Ce qui fait peur c’est la possibilité ouverte de voir Mélanchon contre Le Pen, match qui amènerait avant le second tour, la ruine assurée de la France. Que les gens se rendent bien compte que les salaires des fonctionnaires et des retraités sont payés grâce à l’emprunt que l’ion nous accorde à des taux très bas. Avec ce mach fou, plus d’entrée et plus de salaire → crise → dictature ! Réveillez-vous !

  7. vous avez raison , continuez a alimenter les spéculateurs européens au détriment de l’activité réelle. Où passent les 80 milliards que la bce injecte chaque mois dans les banques? (créésd e nulle part, beau cadeau)

    • Regardez les intérêts payés par les Etats sur leur dette (c’est le second graphique) et vous aurez en partie la réponse.
      Ensuite personne ne prétend que la politique de la BCE est parfaite, mais jusqu’ici nous n’avons vu personne non plus avoir une politique plus efficace. Le programme de Mélenchon qui s’appuie sur l’expérience du Venezuela doit considérer à fortement relativiser cette voie vu la situation actuelle de ce pays.

      • Sauvons l’Europe a dit:

        > Il faut à un moment dire franchement les choses …

        C’est pas un peu tard ? Et avant, les choses dites n’étaient donc pas franches ? C’est marrant ça. Les pro-européens de la Finance, qui possèdent pourtant, avec 90% des médias aux mains de moins de 10 milliardaires français, la force de frappe nécessaire, ne s’alarment qu’une fois tous les 5 ans et c’est quand ils se rendent compte que ça sent le roussi.
        Vous ne vous sentez pas un peu responsable de la situation de nos démocraties ?

        Vous qui êtes si intelligents et seuls à comprendre comment fonctionne ce système si complexe (à tel point que lorsque le peuple vote blanc, c’est noir qui est mis en place) , comment expliquez vous que vous échouiez à faire rentrer dans la tête des gens les bienfaits de la libéralisation et de la dérégulation ?
        Si vous êtes mauvais professeur… alors nous voulons en changer.

        Les peuples vous ont laissé suffisamment de temps pour faire les choses comme vous tentiez de leur expliquer. On dirait que vous avez échoué (en tous cas c’est ce que ressentent les peuples), alors s’il vous plaît merci de céder la place à des personnes qui ont d’autres idées que les vôtres. Car si « there is no alternative », reconnaissez au moins une chose : vous avez complètement échoué à nous le démontrer.

        • Bravo Kian Xiaomi… trésjuste votre raisonnement! Tous les partisans du « there is no alternative » n’ont plus qu’à aller se faire voir chez les grecs justement …. eux qu’ils ont entubé si allégrement !

          • There is no alternative n’est pas notre position. Nous sommes des progressistes qui cherchons à changer l’Europe existante. Mais nous estimons qu’il y a d’autres alternatives que se tirer une balle dans la tête en quittant l’Europe pour une alliance avec le Venezuela.

          • SVP, ne déformez pas la réalité historique. Qui a « entubé » les Grecs ? Ce sont les Etats membres qui ont artificiellement poussé à l’entrée de la Grèce dans l’euro, alors que la Commission, au départ, n’y était pas favorable.

            Quant à la démagogie développée depuis quelque temps par
            Xian Xiaomi sur ce site, elle appellerait un peu de retenue de la part de quelqu’un qui prétend s’arroger le monopole du peuple… par exemple lorsqu’il reprend à son compte l’interprétation erronée du vote de 2005 (blanc contre noir?) sur le traité constitutionnel: des études de sciences politiques tout à fait sérieuses ont bien montré que la motivation première du vote a été, comme souvent en cas de recours au referendum, un vote de protestation contre le gouvernement en place et non une hostilité envers un texte très complexe que l’immense majorité des votants n’avaient pas lu.

          • Amusant, alors dans ce cas mon cher Gérard, il devient donc complètement inutile de faire des référendums puisque les citoyens ne répondent pas à la question posée (ils sont bêtes alors vous avez raison). Faut vraiment que les libéraux trouvent réponse à tout.. c’est incroyable. Vous poussez les peuples à bout, à force de ne pas les écouter, c’est pour cela que le pire va arriver. Vous êtes tellement obtus et aveuglés par votre religion.

          • Ne déformez pas l’usage des referendums. Un referendum doit porter sur des questions simples. Pour évoquer juste trois exemples ayant marqué l’histoire de la Vème République: « Etes-vous pour l’indépendance de l’Algérie ? » ou « Approuvez-vous l’élection du Président de la République au suffrage universel ? », voire « Etes-vous favorable à l’entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne ? »

            En revanche, le « oui » au referendum de 1958 a davantage marqué une adhésion à la personne du Général de Gaulle dans les circonstances difficiles que traversait la France à cette époque que l’approbation d’un texte constitutionnel que, là déjà, peu de votants avaient vraiment lu. Bien que très jeune à l’époque, j’ai encore à l’esprit le souvenir des discussions homériques à ce sujet dans ma propre famille… ouvrière, ne vous en déplaise.

            Soumettre un texte complexe à referendum expose en effet à quelques risques… la démagogie qui a alimenté la campagne du « non » en 2005 l’a amplement montré. Il est en effet tellement plus facile de démolir un édifice avec un bulldozer que de le construire patiemment avec une truelle et un fil à plomb !

            Mais peut-être confondez-vous « vox populi » et « intox populiste » ? Pour moi, qui suis aux antipodes du libéralisme, j’évite soigneusement de tomber dans ce piège qui fait les délices de l’extrême-droite. Je pense avoir été suffisamment clair à ce sujet dans une chronique que « Sauvons l’Europe » a publiée ces jours-ci sous le titre « L’arène marigot ».

      • Pour moi, JLM pose de bonnes questions, même s(il n’apporte pas de bonne réposes, pas plus que M. MACRON qui lui me semble vouloir ignorer ces questions

      • Arrêtez avec le Vénézuela !!!!Puisqu’il promet un réferendum sur le sujet de la sortie de l’euro, que craignez-vous ???? Mélenchon ou les Français ? C’est quoi la démocratie, sinon le droit de vouloir changer vraiment les choses, pas á la manière de Hollande, mais à celle de Mélenchon: moi je vote pour lui et zut!

    • Il faut être précis ! Ce sont des emprunts avec taux d’intérêt. Pas des cadeaux ! L’économie est une science complète que l’on ne peut pas traiter à la légère.

      Explications : 1/ les états européens sont liés par l’euro et doivent « porter la même charge proportionnelle ». C’est l’engagement logique de nos élus européens. 2/ certains ne jouent pas le jeu et laissent filer leur dette. 3/ ce sont les autres qui supportent cette infidélité. 4/ Donc en passant par les banques, les taux des prêts accordés tiennent compte du risque pourquoi ?.
      Parce que les épargnants* qui confient leur argent aux banques, leur demandent de ne pas placer vers les pays où le risque est trop grand. La BCE ne veut pas faire le gendarme car ce sont des « privés » qui prêtent.

      Donc la BCE « n’injecte » pas mais prête (peut-être) aux banques qui le demandent. Les mots ont un sens et se saouler de phrases simplistes ne fait pas avancer les choses.

      Maintenant, est-ce que tout cela est parfait ? Non ! Mais pour espérer le changer, il faut que la France soit forte. Les autres peuvent dire : « porte ton sac tout seul comme nous et après on t’écoutera. Attention, il faut savoir que la voix de la France a toujours été très respectée. Les conditions :

      On respecte nos engagements → on nous écoute → on rajoute un étage à l’Europe car elle est en construction**.

      Voilà le simplisme du prof d’histoire voulant se mêler d’économie des entreprises (qu’il ne connait pas du tout) est très dangereux !

      * les épargnants ne sont pas que des gros capitalistes mais majoritairement des gens comme toi et moi .

      ** aux phrases simplistes que l’on entend →: « l’Europe n’est pas bien », je réponds « elle est en construction » et que proposes-tu pour faire une suite intelligente ? Là je n’ai pas de réponse ! t’en veux une ? L’harmonisation fiscale des entreprises Avec cela on progresse sur : la création des boites française (sachez qu’à armes égales on est souvent meilleur) → on embauche et on a la clé pour bloquer les paradis fiscaux ! Tout est là.

  8. Juste quelques remarques:
    Mettre fin à l’indépendance de la Banque centrale européenne
    Est-il normal que la monnaie commune soit indépendante d’un pouvoir politique démocratique?
    De même que je crois que les monnaies ne peuvent être indépendantes d’une référence commune définie démocratiquement.`
    de fait, nous sommes passé d’une économie de marché à une société de marché.
    Quand on considère les flux monétaires, la grande majorité sont des flux spéculatifs.
    Autre remarque : Si je suis les engagements de JLM, il donne une nouvelle constitution à la France et se retire. Que la France est besoin d’une nouvelle constitution me semble une nécessité urgente, mais dans l’état actuel tant des partis politiques, que des syndicats et d’une presse sous tutelle, je vois mal comment mener un débat serein pour mettre en place des institutions démocratiques incluant une volonté d’union avec nos voisins Européens et une ouverture sur les autres peuples par le biais de projets pacifiques et porteur de bienfaits pour l’humanité.
    Nous sommes sous la domination de lac peur et soumis à la notion “d’avoir“ au lieu d’une volonté “d’être“ ensemble à partager une liberté, une égalité en droits dans une fraternité heureuse.
    Pour ma part, ces élections sont une malédiction car elles donne l’illusion qu’un homme ou une femme pourra tout changer, et en fait dans tous les cas : soit le candidat que nous choisissons est élu et il nous décevra car il oubliera ses promesses, ou ne sera pas en mesure de les réaliser, soit c’est un autre du camp d’en face, et nous regretterons notre vote.
    C’est à nous de changer, de vaincre nos peurs, d’aller vers l’autre, de refuser les préjugés, d’analyser ce qui compte réellement pour nous, de dominer nos désirs de possession, ou d’acquisition, pour vouloir être, exister dans un vivre ensemble. Cela peut se faire dans une démocratie élective, mais encore mieux dans nos actes quotidiens, en s’affranchissant de cette domination du “travail“ pour s’ouvrir à des activités porteuses de valorisation de la vie, tant en famille que dans notre quartier, ou au sein d’association. En veillant à développer notre culture.

    • Comme la justice (le 3ème) les gardiens de la monnaie me plaisent bien comme un 4ème contre-pouvoir. La planche à billets a toujours été un instrument de triche et de spéculations d’état.

    • Le problème de la candidature Mélenchon, c’est qu’il y’a des logiques qui ne se croisent pas. On ne peut pas à la fois, sortir de l’UE, prévoir un chiffrage budgétaire sur cinq ans et dire qu’on va démissionner au bout d’un an…

      • Ce n’est pas seulement le problème de JLM!Mais bien le notre!
        Nos problèmes ne sont que faussement financiers. C’est notre façon de “compter“ et la valeur que nous attribuons aux différents actes de notre vie en commun qui est mauvaise! On apprend à l’école que l’on ne peut additionner des choux et des carottes, et c’est ce que nous faisons en permanence. Pour nous la notions de “bénéfice“est synonyme de profit, elle devrait être remplacée par la notion de bénéfique ou maléfique pour l’intérêt général. La monnaie et la maîtrise de son volume rn circulation devrait être adaptée aux nécessaires échanges pour les actes bénéfiques à l’humanité, et les actes maléfiques devraient être taxés et le financement de leurs effets payés par leurs auteurs.
        Ce comportement devrait s’appliquer à l’échelle de l’individu, puis de la famille, puis du quartier, de la ville, etc. jusqu’au niveau planétaire. Cela éviterait qu’aussi bien la monnaie que les patrimoines ou les pouvoirs ne soient captés au profit de quelques uns aux dépens de la majorité. Ce serait la simple reconnaissance de l’égalité en droits de tous les êtres humains dans l’espace et le temps.

    • L’urgence absolue est de résoudre la dette. Il faut savoir que dans tous les domaines, lorsque l’on arrive près du seuil critique, on sort du domaine linéaire pour une allure chaotique ! La dette de 2200 G€ est proche du seuil critique et les créanciers peuvent quitter le navire d’un coup !

      Ne me dites pas que la finance s’invite car c’est nous (et surtout la CGT) qui l’a invitée en se moquant de l’endettement. Donc avec Mélanchon ou Le Pen , on assite à une perte immédiate de l »entrée de 70 G€/an qui sert à payer les retraites et les fonctionnaires ! C’est la crise ultra grave et la fin de la paix* !

      Il ne s’agit pas de changer l’Europe mais juste d’être fort pour orienter la suite de sa construction dans un sens plus démocratique.

      Étudiez bien le sens de chacun des ces mots !

      Ensuite la saine UNION demande des règles ! Or ces règles consistent à ne pas faire payer nos surplus (> 3%) aux autres ! Cela revient à demander aux 26 autres, de souffrir à notre place !

      Comment se fait-il que certains ont du mal à comprendre que l’ UNION rend plus fort ?

      * cela fait 70 ans que nous sommes en paix et cela n’était pas arrivé depuis très longtemps ! Mélanchon (et Le Pen) est un homme dangereux. Son adoration pour ce salaud de Poutine le dictateur, doit nous faire peur ! C’est un gourou qui embrigade les esprits faibles ! Réfléchissez bien avant de participer à une finale Le Pen / Mélanchon, dont rêve Poutine !

  9. Sauvons nous de cette Europe qui rend les riches toujours plus riches au dépends des pauvres toujours plus plus pauvres…

    L’Europe est gangrené par les lobbys, par des traités dans lesquels lesquels les peuples et la planète sort toujours perdant.

    Bientôt cher Français des OGM dans vos assiettes et nous ne pourrons par dire non à cause des traités que Mélenchon dénonce.

    Mélenchon est aussi le seul qui met les moyens contre l’évasion fiscale, des Cahuzac il y en a tant d’autres.

    Pendant que l’Europe avance très doucement sur ce sujet en permettant l’impunité des paradis fiscaux.

    Ce n’est pas de Mélenchon dont il faut se méfier mais des peuples !

      • Au contraire, en agissant au sein de l’Europe on a une chance de pouvoir réguler cela. Pas dans notre coin tout seul à la merci des multinationales.

          • La garder oui .. mais pas dans l’état ou elle est là .. sinon ça va très très très mal se terminer. C’est probablement déjà trop tard mais bon on ne peut pas dire que vos amis libéraux ne seront pas responsables, une bande d’illuminés, tous adeptes de la religion de l’économie et de son dieu l’argent et ignorant tout des appels démocratiques des peuples au prétexte que « ben, le peuple est ignorant de la chose financière, il y comprend rien ».

          • Et y en a marre du « there is no alternative » qui caracterise l’Europe de Merkel et de Schaüble !

  10. J’ai sous les yeux le journal Les Echos du 8 novembre 2014 titrant « 1000 milliards d’euros pour sauver la croissance européenne, la BCE prête à injecter des sommes massives « . On pourrait en faire des belles choses en Europe avec 1000 milliards d’euros ! … et qu’est ce qu’on en fait: on les donne à des banques privés, qui elle même ne prêteront cet argent qu’à des gens offrant toutes les garanties de solvabilité !… Certainement pas le commerçant du coin qui travaille dur toute la journée et qui lorsqu’il a besoin d’un prêt doit supplier la banque et finit au mieux par en obtenir la moitié. L’été suivant la crise grecque battait son plein, 300 milliards de dettes mais pour eux évidemment pas de levée de fond miraculeuse, la potion amère néolibérale à avaler dans le mépris de toute démocratie ( referendum rendu une fois de plus symbolique). Lorsque le gouvernement grec, tentant de maintenir malgré les contraintes une politique sociale interdisait les expulsions de locataires sous le seuil de pauvreté, la commission européenne envoyait de délicates missives pour recommander au gouvernement d’abandonner ce genre de mesure sous peine de se voir couper les vivres. La Grèce avait établi une liste d’environ 700 mauvais payeurs d’impôts, parmi eux de nombreux oligarques, quand l’Europe a repris le contrôle, il restait sur cette liste quelques dizaines de noms uniquement. On ne va pas contrarier les copains. J’ai du mal à comprendre votre position. Finalement ce que vous nous dites c’est , l’Europe est loin d’être parfaite mais il est inutile de vouloir la changer, cela nous conduirait à la banqueroute, nous n’avons d’autres choix que de l’accepter telle qu’elle est. Ne croyez vous pas que 1/ cette nécessité de ne pouvoir changer les traités que par un vote unanime de tous les membres est totalement absurde ?
    2/ cette interdiction à la BCE de prêter de l’argent directement aux états, et donc de passer par des banques privées qui ensuite ne se privent pas de nous vendre cet argent plus cher est un véritable pied de nez de la finance à nos démocraties et une réelle signature de qui est à l’origine de la conception de ces traités. à savoir l’oligarchie, toujours les mêmes, tonton Rockfeller et ses copains !… Avec qui la Grèce a t elle du négocier ? Un lapin qui sortait du chapeau, mentionné dans aucun texte ni traité, L’EUROGROUP ! L’Eurogroup le pur relai de la politique néolibérale mondiale, apatride, soucieuse uniquement de ses profits prête à mettre la planète à feu et à sang, à réduire les gens en esclavage et à leur balancer tous les mensonges possibles pour continuer à prospérer . Conséquences , explosion des inégalités, stagnation de l’ascenseur social, mécontentement des populations, montée des extrémisme, brexit etc… Non évidemment on ne peut pas continuer avec cette Europe là, elle nous mène droit à l’acceptation de ce qui se précise de plus en plus à de nombreuses frontières, à savoir une nouvelle guerre mondiale ! Quoi de mieux chers oligarques pour relancer la croissance mondiale et donc européenne ? Ce mythe fondateur, cette aberration utopique d’une croissance infinie dans un monde fini, en réalité oui cela peut fonctionner à l’infini à condition de tout détruire de temps en temps. Et on peut recommencer tranquillement un autre partie de monopoly et ce sera de nouveaux les 30 glorieuses, les 30 honteuses devrions nous dire pour celles à venir si elles sont de nouveau le fruit de la souffrance des peuples et de la destruction de leurs biens ! Est ce vraiment ce que l’on souhaite ? Il faut en finir avec ces concepts obsolètes. Nous n’avons plus besoin de croissance dans nos pays développés, nous avons besoin d’argent. C’est très différent. Je ne développerai pas plus mais il est urgent de révolutionner le concept même d’argent. Varoufakis, Hamon, Bernie Sanders sont des hommes politiques qui ont saisi le grand tournant à prendre dans nos économies. le pillage, gaspillage, productivisme, esclavagisme, néocolonialisme le tout sous la houlette des banques, des corporations et des lobbies cela ne peut durer éternellement. Vous nous dites Ensuite personne ne prétend que la politique de la BCE est parfaite,
    mais jusqu’ici nous n’avons vu personne non plus avoir une politique
    plus efficace.Mais qu’avons nous vu d’autre à l’œuvre en Europe ??? jamais rien d’autre n’a été tenté et pour cause , il y en a certains qui n’ont pas du tout envie que cela change, tout va bien pour eux, ils se remplissent allègrement les poches, le chômage leur fournit à loisirs une main d’œuvre bon marché. Ces gens là certes peu nombreux mais très riches et donc très puissants, ont de des lobbies infiltrés partout, des députés bien arrosés par leurs soins, des scientifiques pour propager les intox nécessaires aux maintien de libre commerce des poisons, etc etc … donc saluons les réelles volontés politiques de changer cela. Mélenchon a certes ce petit relent de Castrisme qui lui colle aux doigts comme un mauvais sparadrap, c’est vrai qu’il a un peu pris le train en marche de l’écologie mais les idées qu’il défend dans son programme s’inscrivent réellement dans un souffle nouveau dont nous avons cruellement pour sortir du « No Futur » des politiques néolibérales telle que l’incarne l’Europe actuellement.

      • Oui certes, la BCE prête aux banques privées, c’est que je voulais dire. Le but de cette opération était de renflouer les fonds des banques européennes et la BCE n’est pas pressé de récupérer son argent. Quid d’investir le fameux  » quantitative easing » dans l’économie réelle et par exemple la transition écologique ? …J’aurai aimé avoir un commentaire un peu plus à la hauteur.

  11. Ce serait sympa de, quand on souhaite décrier de la démagogie, ne pas tomber dans la démagogie.

    « La sortie des traités européens actuels s’impose à nous. Ce sera nécessairement un rapport de force, notamment avec le gouvernement allemand. Nous proposons donc une stratégie de gouvernement en deux temps avec un plan A et un plan B en cas d’échec du plan A. Le plan A, c’est la sortie concertée des traités européens par l’abandon des règles existantes pour tous les pays qui le souhaitent et la négociation d’autres règles. Le plan B, c’est la sortie des traités européens unilatérale par la France pour proposer d’autres coopérations. »

    Cette position se défend. Il veut un changement, s’il ne l’a pas il se casse. Vous avez d’autres possibilités ? Non ? Alors vous faites de la démagogie. Je ne suis même pas d’accord avec ce qu’il demande, mais si le peuple français veut une autre Europe, ils en ont le droit.

    « En résumé: sortie unilatérale de tous les points qui dérangent dans l’UE, puis tentative d’imposer un rapport de force en menaçant de faire exploser l’Euro, et en définitive en cas d’échec, sortie de l’UE. »

    Jusqu’à dernier ordre, le peuple français est en droit de décider de sa politique économique s’il le souhaite. Je doute que vous fassiez des états d’âme en vous disant qu’un autre aurait pu avoir votre poste.

    « Mélenchon et ses porte-parole assument totalement d’ailleurs que cette réorientation en correspond pas aux programmes politiques démocratiquement choisi des autres pays européens, qui ne peuvent donc y consentir que sous la contrainte. »

    Ca s’appelle mélanger la démagogie et l’hypocrisie. « Tu n’es pas d’accord ? Ferme la car certains le sont » n’est pas de nature à renforcer la confiance dans la construction européenne.

    « Ce qui nous est proposé ici n’est donc pas un exercice de refondation démocratique, mais un pur rapport de force entre gouvernements qui ne tient pas compte des volontés des peuples concernés, et qui a toutes les chances d’aboutir à la destruction de l’Europe existante. »

    Encore de la démagogie. Il faudrait tenir compte de l’avis des autres mais pas du peuple française.

    « En réalité, si la France contraint à l’explosion de l’Europe nous serons face à une crise économique violente pour les pays concernés, des mesures d’urgence de type contrôle des capitaux (comme le prévoit le programme de Jean-Luc Mélenchon), et une acrimonie durable entre pays européens victimes de ce coup de force. Sans doute pas les bases idéales pour reconstruire dans la fraternité. C’est à un Brexit puissance cent que nous convie Jean-Luc Mélenchon. »

    « There is no other choice ». Démagogie puissance cent.

    « Tout ce programme repose sur le mythe d’une austérité européenne antidémocratique qui a écrasé la France de François Hollande et à laquelle il faudrait se soustraire. Il faut à un moment dire franchement les choses: c’est un mythe! »

    En regardant le bilan de Hollande ? Vous êtes sérieux ?

    « Voici la part du PIB que nous consacrons aux intérêts de la dette: »

    Démagogie. Il considère qu’un état est en droit de se financer, donc les 2% de PIB de charge sont de trop pour lui. Ca se défend comme point de vue. Ce que vous faites c’est de dire « tu te plains que tu es mal payé ? Mais tu as reçu une augmentation le mois dernier ! Quoi, plus faible que la mienne ? Mais arrête de te plaindre ».

    « Et au final de respecter les critères européens du Traité de stabilité. »

    Donc vous critiquez un programme qui veut sortir de ce genre de traité en disant « il faut respecter le traité » ?

    Je suis « plutôt » européiste. Economiquement très à droite. Ce billet, c’est de l’auto-congratulation, rien de plus. Vous ne convertirai personne qui croit en une politique économique d’extrême-gauche avec une démagogie aussi pourrie.

  12. Un peu de maths : le Frexit ne serait pas un Brexit puissance 100, mais plutôt puissance l’infini !!
    En effet, à la suite d’un Frexit, l’Europe (telle qu’elle existe actuellement) disparaitrait !
    Cette campagne électorale est décidément bien passionnante, qui voit un beau mouvement comme « Sauvons l’Europe » se dévoiler avec indécense !
    L’Europe d’aujourd’hui dont vous avez pointé si souvent les insuffisances en termes de protection sociale ou de concurrence déloyale est précisément celle que veut assurer M.Macron dont vous avez pris la défense de manière indécente!
    Donc basta le vernis progressiste de vos déclarations.
    Quand M.Mélenchon propose de re-négocier les traités européens, il le fait en mettant en avant l’harmonisation fiscale et l’harmonisation sociale, et ça, paradoxalement, vous n’en parlez plus alors que c’étaient parmi vos thèmes majeurs auparavant!
    Que M.Mélenchn veuille dire à Mme Merkel que la France n’est pas l’Allemagne et que nos besoins sont conjoncturellement différents, on ne peut qu’applaudir à une marque de bons sens qui semblait oubliée depuis des lustres !
    Et penser, comme vous le faites, que marquer sa différence, c’est automatiquement vouloir la sortie de l’UE c’est vouloir rabaisser la politique de la France Insoumise au niveau de celle de Mme LePen. La différence, pourtant, saute aux yeux : d’un côté il y a des centaines de contributions qui permettent d’élaborer un programme sur une longue durée, alors que de l’autre il n’y a que l’assemblage de mots creux qui ne permettent pas lama réflexion des électeurs.
    Quant au « rapport de forces » qui vous fait si peur, vous ne me ferez pas croire que vous en ignorez la cause? Toute société humaine est faite de conflits. Les éviter en les cachant ne sert à rien, si ce n’est à maintenir la situation existante. Mais si celle-ci est invivable, comme c’est le cas aujourd’hui, alors il ne faut pas avoir peur de nommer les choses pour les faire évoluer… avec nos adversaires. Mais ça,visiblement, ça vous dépasse!
    Pour Sauver l’Europe, encore faut-il être clairvoyant et ne pas tomber dans les bras d’un candidat simplement parce qu’il veut « plus » d’Europe. Plus d’Europe oui, mais pour qui? Pas pour les peuples, assurément!
    Allez, il y a encore du pain sur la planche et, en essayant d’élargir votre horizon pensée, vous pourriez tout à fait contribuer à cette négociation difficile à venir.

  13. En effet l’unique manière pour rapporter des forces fraiches et nouvelles à la cause européenne est, selon moi, proposer un saut quantique dans le processus vers la fédération des régions et des villes européennes. En effet nous ne pouvons pas attendrai grand chose des gouvernements des Etats membres de l’UE car la fédération européenne signerait la leur disparition et il y a toute une classe politique qui fera de tout pour l’empêcher ; même donner le pouvoir aux xénophobes et réactionnaires de tout bord.

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