Sauvons l’Europe est attentif à la façon dont on parle d’Europe dans les médias et notamment à la télévision. Observons comment la même information est traitée de part et d’autre du Rhin le soir même de la signature du traité. Riche d’enseignement il me semble.
Habitants à Cologne, pas bien loin d’Aix-la-Chapelle, nous avons regardé en soirée les infos sur ZDF et France 2. Ce que nous faisons naturellement quand un événement important a lieu dans un de nos deux pays ou en Europe. Ce 22 janvier était bien sûr à marquer d’une croix pour les couples franco-allemands comme nous !
Ce que je dis ci-dessous peut être facilement vérifié en allant sur les sites internet des deux chaines de télé, où ils sont en ligne pour une longue durée.
France 2 : le sujet est traité 5 mn sur les 37 que durent le journal, en seconde partie de ce dernier, après 5 autres sujets typiquement franco-français, les intempéries du froid sur les routes, la hausse des prix, les gilets jaunes bien sûr, le projet de loi anticasseurs, la retenue des impôts à la source… Les 2/3 du temps sur le traité sont consacrés à réfuter les fausses infos sur le contenu du traité par Le Pen, Dupont-Aignan et compagnie : abandon de souveraineté, régions frontalières livrées au grand voisin dominateurs, imposition de la langue allemande en Alsace si ce n’est annexion etc.
C’est nécessaire évidemment, mais pourquoi aborder de prime abord le sujet par un biais défensif ? Ne pourrait-on pas le faire plus tard dans un second temps ? Cela laisse un arrière-goût bizarre, comme si on était en faute, cachez ce traité que je ne saurais voir.
ZDF : le sujet est traité 13 mn pendant une durée totale de 28 mn, dès le début du journal – En général, sauf événement à fort retentissement, les journaux des grandes chaines publiques allemandes (ZDF, La Une) commencent par des sujets internationaux – Le reportage en question explique les axes forts du traité d’Aix (diplomatie coordonnée à l’ONU, convergence pour l’Europe, économie, culture …) ; La parole est ainsi donnée à des citoyens et acteurs économiques frontaliers, sur les problèmes concrets, tel que la reconnaissance commune de titres et diplômes. La critique est venue d’une député vert qui trouve que le traité n’allait pas assez loin. Après la séquence sur le traité, le journal enchaîne sur le Brexit puis l’accueil des réfugiés en Europe, l’incendie d’un navire au large de l’Ukraine, la rencontre de Davos … L’unique sujet « local » aborde la comparaison des impôts des sociétés en Allemagne et d’autres pays européens.
A chacun de se faire son idée, mais quand même, on aimerait bien un peu plus d’aide de notre télévision nationale pour sortir de l’hexagone et regarder davantage par la fenêtre le monde proche.
[author title= »Guy Morvan » image= »http:// »][/author]
Je suis surpris que vous soyez surpris ! Il faut bien comprendre que l’Europe n’existe pas à la TV française. Mais cela vaut pour tous les sujets importants qui concernent l’UE ou notre pays. Nous avons le droit à des radio-trottoir pour dédouaner toute analyse pertinente. Quant aux émissions comme « c’est dans l’air », nous sommes dans la caricature de la pensée unique relayée par le Figaro, l’Opinion et les économistes postformés qui parcourent les plateaux TV. On peut être européen et être désespéré de voir la manière dont on fabrique l’opinion publique
Bien d’accord avec vous!
Etant pour une Europe efficace et entendure Je me demande.pourquoi la commission européenne est aux mains de fonctionnaires qui ont été nommés et non élus ; et ils se targuent de représenter l Europe mais non les Européens
De plus quand on apprend qu ils sont entourés de lobbies qui savent être très influents
Comment avoir confiance ??
Attention aux dérives du « fakisme » (de l’anglais « fake », aujourd’hui communément appliqué à la désinformation) !
J’ai souvent répondu, sur le présent site, à cette malencontreuse confusion à propos de « fonctionnaires nommés et non élus ». Or :
– ou bien vous visez les fonctionnaires de l’administration européenne qui, pas plus que les fonctionnaires de leurs homologues nationales, ne sont en effet « élus ». Ils sont « nommés » à l’issue de concours de haut niveau;
– ou bien vous stigmatisez les « commissaires », qui, eux, ne sont pas des fonctionnaires, mais des femmes et hommes POLITIQUES désignés par les gouvernements des Etats membres de l’UE et dont la nomination définitive doit être entérinée par le Parlement européen. Or, l’audition devant le Parlement n’est pas une simple formalité: c’est un exercice délicat, assorti de questionnements très pointus de la part des représentants des peuples de l’Europe… et l’expérience des dernières décennies a montré que certains candidats ont été « retoqués ». On aimerait que, parfois, cet exercice démocratique s’applique aussi à nos ministres !
J’insiste bien sur « ministres » (au sens large, donc y compris les secrétaires d’Etat, pour prendre l’exemple de la France ), car ce sont eux les interlocuteurs directs des « commissaires » de Bruxelles. Or, que montrent, là encore, les faits (et non les slogans démagogiques) ?
Une double réalité:
– les ministres du gouvernement français (continuons de raisonner selon la même référence) ne sont jamais directement ELUS pour l’exercice de leurs fonctions: ils sont NOMMES par le chef du gouvernement… avec,en dernier ressort, l’aval du chef de l’Etat. Pour ma part,je n’ai jamais eu, en effet, le privilège de participer à l’ « élection » d’un ministre en tant que tel.
Qui plus est, certains de nos ministres n’ont jamais été confrontés au suffrage des citoyens, qu’il s’agisse d’élections municipales, départementales, régionales, législatives ou européennes. Il serait intéressant d’en faire le recensement sur les dernières décennies;
– à l’inverse, si l’on se reporte à la biographie des commissaires européen – aisément accessible sur le site « Europa – on constate que les deux tiers d’entre eux ont, dans leurs pays respectifs, affronté, à une échelle ou une autre, le baptême de l’ « onction électorale ».
Une fois de plus, il me semble que, face au déferlement des « fake news » concernant le fonctionnement de l’UE, les pendules méritaient d’être remises à l’heure.
Ben oui, une attitude craintive et défensive, dont aucune force politique ne prend vraiment le contrepied.
Sur la « diplomatie coordonnée à l’Onu », la classe politique (ce qu’il en reste) est pétrifiée par sa propre ambivalence et redoute les fulminations en son sein sur l' »abandon du siège permanent de la France », la soumission à « Berlin », etc.
Ce ne sont pas « les medias » qui modifieront ce cours s’il peut l’être, c’est le mouvement politique des citoyens eux-mêmes, sous une forme ou sous une autre.
Merci pour ce témoignage très éclairant. Est ce le mépris des journalistes sur la capacité des français à comprendre les enjeux de ce traité? Le résultat d’une formation journalistique bâclée ? Le renoncement à informer le peuple sur des sujets complexes?
Ce traitement de l’information est humiliant pour le téléspectateur français.
Les élus sont-ils payés pour faire un travail ou pour fermer leur gueule ? On se le demande !
Commençons par en réduire leur nombre drastiquement. Le dispositif que met Macron en place doit le permettre, l’époque oblige aux économies !
L’Europe sera effective lorsque les Européens seront uni par une langue officielle et unique. A moins que le maintien des langues actuelles soit voulue car il est plus facile de gouverner un pays divisé, mais cela ne peut durer qu’un temps et le temps est passé ! Le jeu doit être changé et les cartes redistribuées ! Les électeurs doivent être motivés pour retourner aux urnes ! Il y en a assez des faux semblants.
Traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle
«Macron démission», «Merkel doit partir» !
Ce traité institue un conseil économique franco-allemand qui est censé coordonner les politiques économiques des deux pays. Ce n’est pas le progrès social ou la transition écologique qui sont mis en avant, mais la compétitivité (objectif bien précisé).
C’est un recul social et écologique, un recul de notre indépendance et de notre souveraineté.
Vous vous trompez de route «Sauvons l’Europe ».
Votre lecture détaillée des dispositions du nouveau traité n’a-t-elle pas été un peu rapide ? Que révèle en effet en effet l’examen attentif d’un texte de 28 articles, précédés d’un court préambule (comportant lui-même quelques références de type social et environnemental), le tout réparti sur 13 pages ? Que, précisément, le « social » et l’ « écologique » sont loin d’être des préoccupations absentes du traité. Ainsi:
– article 1: énoncé d’un objectif de promotion de la convergence économique, fiscale et SOCIALE ainsi que la DURABILITE dans toutes ses dimensions
– article 12: institution d’un Fonds citoyen commun destiné à encourager et à soutenir les initiatives de citoyens et les jumelages entre villes dans le but de rapprocher encore les deux peuples
– article 13: dans le but de développer la coopération transfrontalière, la réalisation de projets dans les domaines économique, SOCIAL, ENVIRONNEMENTAL, SANITAIRE, énergétique et des transports. Le même article ajoute que les deux Etats demeurent attachés à la préservation de normes strictes dans les domaines du DROIT DU TRAVAIL, de la PROTECTION SOCIALE, de la SANTE et de la PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
– article 18: renforcement du processus de mise en oeuvre des instruments multilatéraux relatifs au DEVELOPPEMENT DURABLE, à la SANTE MONDIALE et à la PROTECTOIN DE L’ENVIRONNEMENT et du CLIMAT. Dans ce contexte, les deux Etats conviennent de mettre en place des dispositifs en vue de la TRANSFORMATION DE LEURS ECONOMIES et de favoriser des actions ambitieuses de LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES.
Il convient par ailleurs de ne pas passer sous silence la teneur très spécifique de l’article 7, en vertu duquel la France et l’Allemagne s’engagent à établir un partenariat de plus en plus étroit entre l’Europe et l’Afrique en renforçant leur coopération dans un certain nombre de domaines… dont la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
En prenant en compte cet ensemble de valeurs, il n’y a aucune raison raison d’affirmer que seule la compétitivité serait mise en avant. Autrement, ce serait une nouvelle preuve que ceux qui cherchent à faire prévaloir une conception étriquée de la souveraineté sont pourvus d’encombrantes oeillères. C’est la raison pour laquelle, une fois de plus, « Sauvons l’Europe » non seulement ne se trompe pas de route, mais est à l’avant-garde de la démarche citoyenne.
Heureusement, il y a ARTE!!!
C’est vrai pour, entre autres, la France.
Pour ma part, étant installé en Belgique depuis de nombreuses années pour raisons professionnelles et non honteusement fiscales (au passage, puis-je souligner que les impôts frappant les revenus des citoyens belges sont autrement plus élevés que la même taxation en France ?), je ne me contente pas de suivre (mais je le fais aussi) l’actualité telle que vue par les chaînes françaises (TF1 étant entre autres le contre-exemple d’un media de qualité sur ce terrain).
La RTBF – la radio-télévision belge de langue française – a des longueurs d’avance sur la qualité de ses homologues de l’Hexagone: c’est le cas pour l’information à la télévision… mais c’est encore plus le cas pour la radio, si on compare avec Europe 1 ou RTL. France-Inter fait meilleure figure, mais capter cette station en Belgique est devenu plus compliqué depuis que les bureaucrates à la tête de la chaîne publique française ont abandonné les grandes ondes: il faut recourir à Internet pour le faire… ce qui n’est pas toujours à la portée des personnes d’un certain âge restées fidèles à leurs transistors. Rançon du « progrès » ?
A trois mois des élections européennes, aucun projet présenté par les partis politiques français, aucun débat public, tout l’espace médiatique est occupé par les gesticulations ridicules de Superzorro qui défend avec Merkel l’Europe anti-démocratique et ultra-libérale des multinationales, or si l’Europe ne change pas malgré toutes ses promesses elle court à sa perte
Comme cet article a raison de révéler la différence de traitement. Nos élites, nos politiques sont dans leur confort médiatique de la pensée unique avec leurs experts et spécialistes idoines libéraux voire ultra libéraux qui squattent les plateaux télé divers et variés. Allons citoyens Européens, prenons notre sort en main.
Merci. C’est désolant de RaNcitude. Marre du lepénisme et de son omniprésence !!! Quand est-ce qu’on recommence à voir les choses du bon côté dans ce pays !!!! ????
Bravo pour la 1° expérimentation » Alstom / Siemens loupée pour les +mauvaises raisons bureaucratiques qui soient !
Qu’est-ce que cela a à voir avec le traité d’Aix-la-Chapelle ? En tant qu’enseignant universitaire, il m’est difficile de me prononcer avant d’avoir exploré plus en profondeur les données du dossier. En revanche, j’ai bien noté que les syndicats avaient salué la décision – positive à leurs yeux – de la Commission. Cela ne vous interpelle pas ?
« Sauvons l’Europe » ? En fait pourquoi faudrait-il sauver ce « machin » qui nous coûte beaucoup plus qu’il ne nous rapporte ? Chacun ses opinions, bien sûr ! J’exprime ici les miennes. Je considère que ce machin UE a été construit uniquement pour la défense des intérêts des riches et des super-riches. Des riches industriels/financiers, qui avec la bénédiction de « leur » UE, peuvent délocaliser leurs usines d’Europe de l’Ouest, vers des pays de l’Est, ou d’autres continents, par exemple au Brésil. Une fuite qui leur permet de faire de plantureux bénéfices en faisant bosser des pauvres gens pour des salaires de misère, sans protection sociale, ni assistance/défense syndicale. Avec pour effet la désertification des bassins industriels d’Europe de l’Ouest et à la clé le chômage et la misère sociale qui va avec. Cerise sur ce gâteau de misère, l’UE autorise et facilite même le dumping social. Les chômeurs d’Europe de l’Ouest qui cherchent du boulot dans le bâtiment n’ont aucune chance face aux travailleurs roumains qui acceptent de bosser sur des chantiers pour quelques euros en plus et aux mêmes conditions sociales que dans leur pays d’origine. Avec l’espoir de faire venir leur famille et de rester en Europe occidentale. Sur le plan international, je constate et je déplore que la Commission européenne suit quasi aveuglément la politique menée par sa belle-mère USA. Cfr : Libye, Syrie, Irak, Afghanistan. Elle ferme les yeux sur l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens. Et le génocide de ses habitants. Pire, elle collabore avec l’occupant.
« Sauvons l’Europe », vraiment ? Et bien personnellement, cette Europe là, je serais heureux de la voir éclater, car elle ne fait pas le bonheur des simples citoyens européens.Tout comme Macron ne fait pas le bonheur des simples citoyens français. Espace Shengen ? Que dire de la fronde des 4 pays du « groupe Visegrad » ? Peut-on vraiment les traiter de fachos et leur reprocher de s’opposer à l’envahissement de leur territoire par des migrants non-européens ? N’ont-ils pas le droit moral de vouloir préserver leurs origines et leur culture. N’ont-ils pas le droit de s’opposer au plan Kalergi voulu par Soros ?
Hormis François Asselineau (UPR), ils sont rares, les politiciens européens qui osent prôner la sortie de leur pays de l’UE et de l’OTAN. Ces 2 « machins » que Charles De Gaulle n’aimait pas. Il avait sorti la France de l’OTAN et prônait une Union européenne de l’Atlantique à l’Oural. Le sioniste Sarkozy a replacé la France dans l’OTAN et l’actuelle UE va de l’Atlantique au Pacifique. CTEA, TAFTA, c’est pour quand, si ce n’est déjà fait ???
Depuis mai 2015, des milliers de militaires américains et européens sont stationnés avec armes et bagages en Pologne, en Roumanie et dans les pays Baltes, à quelques centaines, voire dizaines de kilomètres des frontières russes. Cela s’appelle « Atlantic Resolve ». Quand la Commission européenne a décidé d’appliquer des sanctions à la Russie suite à l’annexion de la Crimée, elle a tiré une balle dans le pied des milliers de producteurs européens qui commerçaient avec la Russie. Bien évidemment ils ont été rapidement remplacés par d’autres producteurs hors CEE. Notamment des Israéliens. « Sauvons l’Europe » ??? Et bien moi, cette Europe-là je ne serais pas triste qu’elle disparaisse, pour éventuellement laisser la place à une union construite sur d’autres bases. Des bases humaines et sociales bien-sûr. . . . . . . . . .