Souvenez-vous, c’était il y a deux mois. Un think tank, le European Center for Law and Justice, accusait la Cour européenne des droits de l’homme d’être sous influence des ONG, et plus spécifiquement des organisations financées par Georges Soros. En effet, les juges de la CEDH sont sélectionnés par les Etats membres sur la base de leur implication dans le domaine des libertés publiques, ce qui, en particulier à l’Est dans les années post-soviétiques, les a conduit à participer à des associations de promotion des droits de l’homme. Des naïfs trouveraient que c’est un gage de clarté sur le sujet. Mais pas la vraie droite amie des droits humains. Valeurs actuelles ouvrait ses colonnes à plusieurs orateurs du Front National et à leur compagnon de route François-Xavier Bellamy pour y exprimer le danger que les organismes de défense des droits de l’homme font courir aux droits de l’homme.
Jusqu’ici peu d’impact, comme de juste. La CEDH a ignoré cette polémique, et l’un des juges concernés a fait l’objet d’une nomination interne comme président de section. Le European Center for Law and Justice publie une pétition de juristes pour l’indépendance et l’impartialité de la CEDH, dans laquelle on ne reconnaît à vrai dire aucun nom de spécialiste des libertés publiques. C’était compter sans la Russie.
Dans un communiqué officiel, la Russie reprend le papier de ce think tank qui démontre selon elle des difficultés de fonctionnement de la CEDH et explique qu’elle rende une justice « politisée ». Il se trouve que, par ailleurs, la Russie est le pays le plus mis en cause devant la CEDH et qu’elle est régulièrement condamnée pour son traitement de ses opposants politiques. Ce communiqué constitue donc une remise en cause directe de la légitimité de la CEDH à juger d’affaires comme la mort en prison après des « mauvais traitements » d’un lanceur d’alerte sur le détournement de fonds publics, par exemple. De plus, il intervient au moment où la Cour examine une évolution de son organisation, ce que le communiqué russe pointe explicitement.
Gageons que plusieurs pays d’Europe seraient ravis de pouvoir exclure tout juge ayant manifesté un trop vif intérêt pour les droits de l’homme. Les défenseurs de la liberté devront au contraire défendre tous les remparts de l’Etat de droit, avec vigueur.
Bravo Arthur. Evidemment, pas de cours de démocratie à recevoir d’une dictature.
Parce que l’europe est une démocratie?
https://www.acrimed.org/Comptage-des-intervenants-a-la-tele-en-avril-2005-Arret-sur-images-F5
https://www.youtube.com/watch?v=lWbsWPYyCvQ
Non pas seulement pour la France, mais pour l’Europe et les européens complètement décrédibilisés (ée) par la manipulation des financiers internationaux qui eux, dictent leur loi, celle de l’argent à laquelle tous nos benêts de politocards ont, jusqu’à présent, obéit comme si cela devait faire le bonheur de leurs peuples.
https://www.youtube.com/watch?v=_oN-DxnGPZQ
https://www.youtube.com/watch?v=0ADk0asSark
Décidément, nos professionnels de la pensée unique ne semblent avoir d’autre ressource intellectuelle que le psittacisme (du latin « psittacus » = perroquet), que le Larousse définit comme » la répétition mécanique de phrases ou de formules par un sujet qui ne les comprend pas ».
Heureusement, la sagesse biblique permet de mieux cerner la portée relative de leurs propos: « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme » (Matthieu, chapitre 10, verset 28) et « L’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu » (Jean, Chapitre 16, verset 2).
L’attitude de « Tuons l’Europe » – et il faut leur en savoir gré – s’avère en fin de compte un éclairage des plus riches pour les historiens: elle contribue à comprendre ce qu’ont pu être les ressorts de l’Inquisition.
Bonjour ! Il me semble que:
– l’UE de Lisbonne, (« l’Europe », c’est un continent…), est une organisation antidémocratique: par exemple & entre autres: pas de séparation des pouvoirs… impossibilité pour le « Souverain » d’avoir le « dernier mot » sur la CJUE. (Cf. A. Supiot.)
– cette union politique s’est réalisée entre dirigeants, pas entre peuples,
– elle est très performante pour aggraver les inégalités & les pollutions (en UE, ou chez les autres…),
– elle organise un « ruissellement à l’envers »: de tous vers les plus riches (en UE ou hors UE),
– invoquer le psittacisme & citer les évangiles ne peut suffire pour nier l’évidence des faits.
Votre réaction trahit une approche bien superficielle et démagogique des réalités européennes dont vous n’avez sans doute pas suivi les réalisations autrement que par les « on dit », qui sont un des ressorts privilégiés du psittacisme et ne contribuent certainement pas à étayer l’évidence des faits.
Nier la séparation des pouvoirs prouve à quel point vous ignorez l’articulation entre les différentes institutions et notamment la montée en puissance du Parlement européen depuis quelques années: avez-vous suivi les auditions hautement démocratiques ayant présidé à l’investiture des nouveaux commissaires il y a quelques mois… avec quelques renvois dans les cordes ? On apprécierait que pareil exercice puisse légitimer la nomination des ministres en France ! Et vous arrive-t-il de vous intéresser aux travaux des commissions parlementaires, travaux au sujet desquels l’information est tout à fait transparente sur le site de cette institution? Il faut simplement se donner la peine de consulter ce dernier. Vous constaterez notamment que les représentants de la Commission et du Conseil sont régulièrement soumis à des questions particulièrement pertinentes, voire incisives, pour justifier leurs initiatives et leurs actions.
De même, vous semblez ignorer l’importance qui s’attache aux rapports de la Cour des comptes européenne dans le contrôle des autres institutions. Là encore, on ne peut que vous inviter à consulter les documents reflétant de manière détaillée le dialogue entre les différentes parties prenantes.
Quant à l’ « union politique réalisée entre dirigeants et pas entre peuples », vous faites sans doute allusion au psychodrame de 2005, qui a vu le rejet du projet de « traité constitutionnel » en France et aux Pays-Bas avant qu’une bonne partie (car ce n’est pas un simple copié-collé) ne soit récupérée par le traité de Lisbonne, ratifié après « bénédiction » par les représentants du peuple que sont les Parlements nationaux. Or, de sérieuses analyses conduites après coup avec un recul salutaire ont depuis lors montré que les motivations à l’origine des résultats du referendum étaient en réalité très complexes.
Certes, quand on observe le doigt et non la lune désignée par ce dernier, on peut hâtivement conclure que les peuples ainsi consultés ont marqué leur défiance vis-à-vis d’un texte que, par ailleurs, une campagne de désinformation a eu plus de facilité à « flinguer » en amont que ses partisans à défendre les avancées qu’il contenait en concret ou en germe: c’est toujours le même constat, qui veut qu’il est tellement plus aisé de démolir une construction avec un bulldozer que de réaliser patiemment celle-ci avec ciment, truelle et fil à plomb.
Or, les analyses que j’évoque ont notamment montré que, parmi les motivations des votants – qui, dans leur très grande majorité, n’ont même pas lu un document aussi complexe que le projet de traité… et on peut les comprendre – le referendum s’est révélé un moyen opportun de manifester tout autant une défiance vis-à-vis du gouvernement en place, quelle qu’ait pu être la question posée.
C’est hélas! l’un des détournements de démocratie que constitue, dans certaines circonstances, la procédure référendaire: on répond souvent davantage à celui qui pose la question qu’à la question elle-même. Ayant aujourd’hui suffisamment de « bouteille » quant au nombre de mes années, je peux témoigner de ce que j’avais déjà vécu cela en 1958. Bien que très jeune à l’époque, j’ai assisté à de mémorables joutes au sein de ma famille – composée essentiellement d’ouvriers – au sujet du referendum sur la nouvelle constitution de la France: or, le positionnement des uns et des autres ne se situait pas par rapport au texte, lui aussi empreint d’une certaine complexité; le clivage déterminant, c’était pour ou contre de Gaulle.
Plus généralement,le caractère « antidémocratique » que vous imputez à l’Union européenne mériterait d’être au moins nuancée. Sinon par aveuglement ou dans une position hiératique, vous ne pouvez pas rayer d’un trait de plume les avancées que représentent la citoyenneté européenne (partageant mon temps entre la Belgique et la France, j’en ai heureusement éprouvé les bienfaits à plus d’un titre), l’initiative citoyenne – qui appelle, certes, à être améliorée… ce à quoi travaillent les institutions – le droit de pétition, les avantages d’une monnaie commune pour le commun des mortels… et bien d’autres avancées qu’il serait peut-être un peu long d’énumérer dans les limites d’un commentaire… mais que l’on pourrait aisément développer dans une chronique Je crois devoir toutefois mentionner à tout le moins la place éminente qu’ont prise aujourd’hui les préoccupations de respect des principes démocratiques et de l’Etat de droit: et ceci tant à l’intérieur de l’Union – les dérives des Orban et autres forbans en montrent la nécessité – qu’à l’extérieur où une politique en pointe comme la coopération au développement (une matière que j’enseigne à l’Université) s’efforce de promouvoir de telles valeurs au-delà d’une aide purement financière en faveur de pays à l’équilibre politique fragile.
Alors, bien sûr, comment nier que tout soit perfectible ? Je ne suis pas naïf au point de proclamer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes – en l’occurrence un continent. Mais je n’en oublie pas pour autant la célèbre formule: « Ils ne savaient pas que c’était impossible. Alors, ils l’on fait ». C’est déjà ça !
(commentaire complémentaire en réponse à Raymond Zaharia)
En relisant votre commentaire, on pourrait penser que vous vous êtes placé dans la posture de l’arbitre d’une rencontre de tennis distribuant les mauvais points… mais en regardant le match à la télé – donc sans contact immédiat avec le terrain.
Pour ne pas encourir le même reproche, je me permets d’apporter encore quelques compléments à mon commentaire initial de réponse.
1. Tout d’abord, quant au terme « souverain » que vous utilisez: s’agissant de la France, l’article 3 de la Constitution de 1958 mentionne que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Si l’on interprète correctement cette disposition, le référendum n’incarne donc pas le mode unique d’expression de la souveraineté. La représentation parlementaire y a aussi sa part… et je ne pense pas que les parlementaires européens français en soient exclus. Il existe donc un prolongement pour ainsi dire naturel du système représentatif du côté de Strasbourg et de Bruxelles, où les membres du Parlement européen participent au processus décisionnel propre à l’UE.
2. Quant au référendum, j’ai raisonné sur l’exemple français. Mais nous avons tous à l’esprit le précédent historique constitué par le vote du Brexit. Or, là encore, une fois digéré le poids émotionnel du scrutin, on ne peut tout à fait négliger les analyses des résultats réalisées en profondeur. Parmi celles-ci, on peut citer l’ouvrage de l’universitaire Jean-Louis Clergerie (« L’impasse du Brexit »), qui met notamment en lumière deux clivages intéressants:
– d’une part, les disparités entre « régions », opposant de manière très contrastée l’Angleterre et le Pays de Galles, partisans du « leave », à l’ Ecosse et à l’Irlande du Nord, supporters du « remain »;
– d’autre part, le critère de l’âge, les jeunes Britanniques ayant plutôt privilégié dans leur ensemble le maintien dans l’UE, contrairement à nombre de leurs aînés.
Mais on pourra aussi se référer à l’ouvrage du journaliste franco-anglais Alex Taylor (« Brexit: l’autopsie d’une illusion »): fin connaisseur de son pays d’origine, il stigmatise toutes les manoeuvres de désinformation qui, en amont, ont contribué au succès – en fait assez étroit – du « leave » – manoeuvres au centre desquelles Boris Johnson s’est notablement illustré sans vergogne.
3. Permettez-moi de clarifier par ailleurs un concept que l’on a tendance à galvauder à tort et à travers sous le vocable de « Bruxelles », où l’on croit percevoir la mainmise des doigts crochus de la seule Commission européenne. Or, quand on a l’expérience du terrain, on ne peut que nuancer cette illusion d’optique: d’une part, parce que la pièce-maîtresse du dispositif d’élaboration des décisions, c’est aussi – et, parfois, avant tout – le « Comité des représentants permanents » (tiens, tiens ? encore le concept de « représentants » ?… mais, cette fois, au sens diplomatique) ou COREPER, qui réunit de façon très suivie les ambassadeurs des Etats membres auprès de l’Union européenne. C’est là que se préparent les travaux du Conseil, les ministres composant ce dernier n’étant appelés à délibérer que sur les points les plus sensibles.
Le COREPER est lui-même assisté de divers comités et groupes de travail dans lesquels, outre les agents des Représentations permanentes, siègent des fonctionnaires ou experts venant ponctuellement des différentes capitales de l’Union. Ces organes constituent d’utiles enceintes de dialogue avec les propres fonctionnaires de la Commission européenne. Mais, bien entendu, on se gardera d’oublier que la plupart des textes législatifs européens (règlements et directives) procèdent en outre d’une étroite coopération entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen,les attributions respectives de ces différentes institutions étant clairement identifiées dans le texte des traités.
C’est bien ainsi que fonctionne « Bruxelles »: le seul « ruissellement » dont en l’occurrence, pour reprendre votre expression, on pourrait faire état, se situe au centre de la ville, grâce aux bons et loyaux services du Manneken-Pis, une manière d’être un (in-) continent…
Les défenseurs des libertés fondamentales vont devoir se mobiliser. Comme le pointe cet excellent article, aucun nom de spécialiste des libertés politiques dans la liste des signataires. Mais beaucoup de noms que l’on a déjà vu dans des pétitions ou des organisations réactionnaires contre l’avortement, le mariage pour tous ou la PMA.
Bonjour, en marge de cet article, est apparu un article dont vous faites manifestement la promotion, intitulé « Emmanuel Macron, notre choix europrogressiste » https://www.sauvonsleurope.eu/emmanuel-macron-notre-choix-europrogressiste/
Que Macron soit europrogressiste, je vous en laisse seuls juges. Je tiens à vous faire remarquer que s’engager en politique, c’est avant tout s’engager en faveur du peuple. Macron cherche à faire un maximum de casse sociale au profit de « ses amis ». Hors ses amis ne sont ni les miens, ni ceux du peuple. Continuez-vous à soutenir que Macron était et reste votre meilleur choix europrogressiste ?
Vous rappeliez dans votre article : « A l’heure de la rupture fondamentale défendue par Marine Le Pen, de la cassure sociale annoncée par François Fillon, du rapport de force brutal, largement inutile et sans doute inefficace promis par Jean-Luc Mélenchon et de la Quatrième République institutionnelle espérée en Europe par Benoît Hamon, où se trouve réellement la chance d’une nouvelle voie française ? Pour notre part, nous soutenons clairement l’espoir d’une majorité europrogressiste en faisant le choix d’Emmanuel Macron dès le premier tour de cette élection présidentielle. »
Votre espoir est-il déçu ? Etes-vous prêts à faire votre propre autocritique sur ce monsieur dont le principal objectif est la cesse sociale ?
Ce sont les recommandations automatiques du site, qui fonctionnent sans intervention humaine.
Pour vous répondre:
https://www.sauvonsleurope.eu/1er-bilan-le-macron-de-2018-nest-plus-tout-a-fait-celui-de-2017/
Merci pour votre réponse qui remet, un peu, les pendules de 2018 à l’heure. J’aimerais connaître votre position en 2020 après les Gilets Jaunes, les répressions brutales et autres casses de notre système social qui, bien que n’étant pas encore démantelé, risque de l’être à court terme.
Eh oui l’éternel combat entre le bien et le mal. Il s’agit bien d’un combat comme actuellement je constate, médusé, que nous sommes peut-être plus nombreux sur terre à vouloir le bien commun et malgré cela nous risquons de nous faire disparaître de Terre, ce qui n’est peut-être pas…un mal ? Cette planète qui est ou était (cf. tous les écrits anciens) notre seul paradis connu et qui a été remplacé par les paradis fiscaux pour ceux qui croient faire leur bien en faisant du mal « un lieu commun ».
Eh oui, encore ce vieux fantasme anti-russe, car il faut bien avoir un ennemi n’est-il pas? Parler des droits de l’homme à Erdogan c’est parler à un sourd, alors que Poutine c’est le gros fantasme, le KGB etc… Soros est un gentil et il veut sauver les pauvres gens en leur donnant la gamelle des autres pauvres européens et Gates est un saint vaccinateur..Les Chinois? Conzentrationlagers ? Jamais entendu parler…Les droits de l’homme veste fumisterie pour gauchistes fumant des joints. Oui l’Europe est au cœur des lobbys et il faudra nettoyer ces écuries d’Augias si cette Europe veut retrouver de la crédibilité, mais j’en doute car le ver est depuis trop longtemps dans le fruit.
L’attirail classique du troll anti-UE: tout se vaut. Nos sociétés ne seraient pas plus démocratique que des pays où les opposants sont assassinés. Et donc il faut détruire nos instruments de libertés publiques, car la perfection n’est pas de ce monde et mieux vaut être esclaves que pas parfaitement libres.
(à Philippe Balland)
Pour ce qui est de l’entrée de la Russie dans la danse, j’avoue que j’ai la faiblesse de préférer les fins chaussons des regrettés Nijinski et Noureïev aux gros sabots du regrettable Poutine.
Pour ce qui est de la vaste (et non la veste) fumisterie que représentent à vos yeux les droits de l’homme, je crains que le défenseur des valeurs chrétiennes que vous vous targuez d’être néglige quelque peu les nombreux martyrs qui, au long des siècles, ont combattu pour défendre le droit à l’existence de leur foi.
Pour ce qui est de l’action des lobbies au niveau européen, votre critique mérite d’être relativisée, dans la mesure où elle porte sur la partie apparente de l’iceberg. Pourquoi ? Tout simplement parce que, contrairement à ce qui se passe dans nombre d’Etats membres de l’UE, l’attitude des institutions européennes consiste à promouvoir la TRANSPARENCE.
A cet égard, permettez-moi de rappeler ce que j’ai déjà mentionné à diverses reprises dans des commentaires antérieurs mais qu’apparemment ceux que cette observation des faits semble déranger dans leurs certitudes ne veulent pas voir ou feignent de l’ignorer: à savoir que ces institutions, avec des modalités qui sont propres à chacune d’entre elles, ont mis en place un registre public où sont priés de s’inscrire les groupes de pression tentés d’influencer le processus de prise de décision de l’Union; en outre, dans le cadre de sa propre politique de visibilité, la Commission a instauré un répertoire cataloguant tous les contacts que les commissaires, leurs cabinets et les fonctionnaires de la haute hiérarchie de l’institution entretiennent avec des organisations ou des personnes extérieures. On fait mieux en France (pour prendre un exemple au hasard) ?
Pour ce qui est des « écuries d’Augias », le chrétien que vous êtes serait bien inspiré de balayer d’abord devant sa porte en considérant que le terme « écuries » comporte les cinq lettres du mot « Curie ». Or, il est de notoriété publique – en fait, grâce à des journalistes peu suspects d’anticléricalisme – que cette enceinte propice aux agissements dans l’ombre de ce que j’appelle le « clerc obscur » abrite en son sein nombre de scribes et de pharisiens freinant des quatre fers pour contrecarrer les avancées souhaitées par un pape François poussé par ce que d’aucuns pourraient considérer comme le souffle de l’Esprit. Pour une analyse judicieuse de ces agissements, je vous conseille de lire l’ouvrage que Marco Politi – un des journalistes auxquels je faisais allusion – a consacré en 2015 à ce sujet ô combien sensible sous le titre « François parmi les loups ».
Merci pour votre réponse très bien argumentée. Désolé pour la faute de frappe mais ici mon ironie voulait stigmatiser ces attaques incessantes contre la Russie qui n’est pas sainte , connaissant toutes les horreurs perpétrées depuis les débuts du bolchevisme et comme vous je préfère la littérature russe et les icônes. Pourquoi vouloir essayer de redresser le voisin alors que nous-mêmes ne sommes pas des modèles? Oui c’est l’exemple de l’Évangile de la paille et la poutre.Les idées républicaines ne sont pas non plus paroles d’Évangile comme les médias nous l’assènent et même si c’est le moins mauvais des régimes ( Churchill) nous n’avons pas à vouloir l’imposer aux Russes, alors qu’il serait intelligent de collaborer et de commercer plutôt que de sanctionner idiotement.. Pour votre vision claire de la curie je ne peux que m’y rallier, car la sainteté n’y est pas non plus en ces temps d’apostasie. Nous pouvons constater mais pas juger car le Jugement appartient à Celui qui nous a créé. .