Dérive autoritaire en Pologne : que peut faire l’Europe ?

Après huit années au pouvoir en Pologne, la droite libérale de la Plateforme civique (PO), longtemps dirigée par l’actuel président du Conseil européen, Donald Tusk, a perdu les élections législatives du 25 octobre 2015 face au parti nationaliste et conservateur Droit et Justice (PiS). Avec 37,5 % des voix, le PIS a obtenu 51 % des sièges, ce qui lui permet de gouverner seul. La gauche, quant à elle, est tout simplement absente du Parlement.

Un vent mauvais souffle depuis sur la Pologne. Début décembre 2015, le gouvernement de Beata Szydlo, dirigé dans l’ombre par Jaroslaw Kaczynski, a voulu mettre sous sa coupe le Tribunal constitutionnel en modifiant sa composition et ses compétences. Fin décembre, le gouvernement polonais souhaite mettre fin aux mandats des dirigeants de la radio et de la télévision publiques, et prévoit qu’ils seront désormais désignés par le ministre des finances qui pourra aussi les révoquer.

En s’attaquant avec brutalité et sans subtilité à la justice et aux médias, c’est aux valeurs fondatrices de l’Europe que le gouvernement polonais s’attaque.

Dès lors, la riposte de la Commission européenne n’a pas tardé. Début janvier, elle annonce une étude préalable au lancement de la procédure mise en place en mars 2014, afin d’évaluer les risques de « menaces systémiques envers l’Etat de droit » dans un Etat membre, sur les bases de l’article 7 du traité UE.

« Beaucoup de choses plaident pour que nous activions le mécanisme d’Etat de droit et que nous placions Varsovie sous surveillance », a déclaré le commissaire européen allemand Günther Oettinger. Dans une lettre au ministre des affaires étrangères polonais, le numéro deux de la Commission, Frans Timmermans proclame que « la liberté et le pluralisme des médias sont cruciaux dans une société pluraliste dans un Etat membre respectueux des valeurs communes sur lesquelles l’Union est fondée ».

L’article 7 du traité UE vise en effet à garantir que tous les pays de l’UE respectent les valeurs communes de l’Europe. Définissant un mécanisme de prévention et un mécanisme de sanctions, il autorise jusqu’à la suspension des droits de vote en cas de violation grave et persistante des valeurs de l’UE par l’un des pays qui la compose.

Pourquoi envisager des sanctions aujourd’hui contre la Pologne alors que seules des menaces ont été prononcées contre la Hongrie d’Orban et son Etat illibéral à l’œuvre depuis 2010 ? Il faut d’abord se rappeler que l’épisode des sanctions contre l’Autriche en 2000 n’a pas été jugé très efficace. Pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne, 14 pays qui la composaient avaient décidé des sanctions d’ordre diplomatique contre l’Autriche suite à l’entrée au gouvernement de l’extrême droite de Jörg Haider. Elles ont eu peu d’effets réels et ont été levées sept mois après avoir été prises.

Plutôt que manier le bâton, l’UE a donc préféré les discussions avec les gouvernements suspectés de piétiner les valeurs européennes. Tel a été le cas avec la Hongrie. Mais, contrairement à celle-ci, la Pologne ne semble pas sensible aux pressions politiques des institutions européennes. La Hongrie a en effet accepté de reculer sur certains points, d’amender ses projets de loi, pas la Pologne.

Ensuite, la constitution d’un bloc réactionnaire et nationaliste au sein de l’UE constitue une vraie menace pour l’unité européenne et son projet politique. La présence de l’extrême droite, dans toute sa diversité, au pouvoir s’est banalisée. Les promesses de l’adhésion à l’UE semblent oubliées.

Aujourd’hui, les défenseurs des idéaux européens de paix, de démocratie et de solidarité doivent hausser le ton. Des compromis sont-ils possibles avec ces populistes ? Où commence la compromission ?

Cependant, le projet européen doit aussi être dans l’adhésion et non uniquement dans la sanction. Cela passe notamment par une remise en cause des politiques austéritaires, ferment des extrémistes, et une plus grande intégration européenne, condition sine qua non d’efficacité et de solidarité.

Nous pouvons dire avec Emmanuel Macron que : « notre génération a un choix : décider de fait d’être le fossoyeur de l’Europe avec tous les risques que cela comporte ou choisir d’être les refondateurs de l’Europe. On ne pourra pas être gestionnaires. Le statu quo n’est pas une option pour ma génération. »

 

Fabien Chevalier

 

Article initialement publié dans Témoignage chrétien du 14 janvier 2016

 

 

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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7 Commentaires

  1. Sauvons l’Europe vous êtes indécrottables!
    Vous avez raison sur les valeurs intangibles en Europe, vous avez raison de rappeler que ces valeurs ont été acceptées et signées par les États membres lors de leur entrée puis dans tous les traités europeens, vous avez raison de rappeler que la Commission doit faire appliquer les traités et vous auriez pu évoquer les critères de Copenhague appliqués à tout postulant.
    Mais que vient faire la Gauche dans ce texte?
    Changez de nom, Sauvons la Gauche mê paraît mieux adapté.

  2. que vient faire la gauche la dedans ? !!!elle est tout simplement ABSENTE du gouvernement et ,comme droite libérale et extrême droite ,c quasi les mêmes, les contre pouvoir n’esixtent plus …et pourtant ,elle était très forte et bcp plus force de proposition qu’en France ou l’extrême gauche est devenu quasi inexistante et la gauche au pouvoir n’est pas une gauche !!!! .pour avoir été en Pologne chez des habitants d’un village il y a qq années , je pourrais vous raconter les conditions de vie de ces gens ,l’alcoolisme présent ds la majorité des familles , la toxicomanie pr bcp trop de jeunes ,la pauvreté , le chômage et l’ennui …..
    ça nous pend au nez ….

  3. Bonjour,

    Je vous remercie de pouvoir m’exprimer
    sur que peut faire l’Europe : « dé-privatiser l’argent »
    Modification de l’article 123 du traité de Lisbonne afin
    que la BCE puisse financer à 0 %, directement les besoins
    d’investissements des États sur la base d’un processus
    « réellement » démocratique et donc en toute
    indépendance des marchés de la finance.

    Au niveau d’une nation, dire de nos jours « qu’on ne peut pas
    faire parce que ça coûte trop cher », « inventer des taxes
    parce qu’on n’a pas assez d’argent »
    est le plus gros mensonge qu’on puisse imaginer.
    On devrait dire :
    Ceux qui détiennent le privilège de créer la monnaie dans la
    société, refusent d’en créer pour financer ceci ou cela.

    On est donc dans un monde où les Nations se sont condamnées à
    créer des taxes pour résoudre tous les besoins de bien commun.

    Les nations sont devenu le principale collecteur d’impôts pour les
    banque privées par les intérêts injustifié de leur dette national !

    J’affirme que cela suffit !

    Comme me le répète un ami Philippe Derudder :
    se limiter aux embrassades et aux belles paroles serait
    toutefois jouer à l’autruche. 2015 devrait nous avoir rendus
    moins naïfs car de nombreux événements on levé le voile sur
    certaines réalités tenues encore récemment dans un flou pudique.
    J’en retiendrai trois :

    Le déni de démocratie :

    Depuis au moins trois décennies, on voit un peu partout, combien la
    démocratie, se réduit à un acte de légitimation d’un pouvoir
    abusif, par les élections. Mais ce qui s’est passé avec la Grèce,
    a fait tomber les derniers masques qui pouvaient encore faire
    illusion.

    Voilà un gouvernement grec élu sur un programme de règlement de la
    question de la dette compatible avec les intérêts de tous. La
    Troïka (FMI – Banque centrale européenne et Commission
    européenne) chargée de dépecer (pardon; « négocier »
    avec le gouvernement grec) tient-elle compte de la voix du peuple?
    Que nenni, ce n’est que dédain, rigidité et ultimatum qui sont
    opposés aux propositions grecques. Cette inflexibilité conduit le
    premier ministre a demander à son peuple par référendum s’il
    accepte le plan de l’Eurogroupe. Le peuple se détermine « contre » par la voie la plus démocratique qui soit. Cela change-t-il quelque chose?
    Pire, non seulement le plan est imposé, mais il est quelque peu
    durci, histoire de bien clouer le cercueil. C’est à un sacrifice que
    la Troïka s’est livrée, utilisant la dette comme alibi, Troïka
    par ailleurs sans existence légale et composée de personnalités
    non élues. En réalité la question n’est pas économique, elle est
    politique afin de créer un précédent assez fort pour dissuader les
    autres pays de l’Union européenne de toute velléité de
    contestation. Cas isolé pensez-vous? Je crois au contraire qu’il
    faut voir dans cet événement dramatique un ballon d’essai comme le
    fut la ponction des dépôts bancaires à Chypre pour régler la
    crise bancaire, pratique maintenant généralisée en Amérique du
    nord et en Europe en vue de résoudre la prochaine crise dont
    personne ne doute.

    La vraie démocratie: imaginons
    que la moitié de nos élus soit tirés au sort! Je
    suis convaincu que ce serait probablement les plus honnêtes et
    efficace des 2 chambres d’élus.

    Enfin, une vrai représentation proportionnel de la population, qui
    soutiendra politiquement les projets de bien communs.

    L’instrumentalisation du terrorisme :

    La France fut par deux fois sous le choc cette année et elle n’en n’est pas encore remise.
    Le terrorisme, et en particulier l’État Islamique est désigné
    comme le grand Satan à abattre. Sans doute… Le coup est si
    violent et le coupable si clairement identifié qu’il est aisé de ne
    pas regarder plus loin comme le voudrait nos gouvernements.
    Heureusement des voix, et pas des moindres, s’élèvent et soulignent
    la responsabilité de nos dirigeants politiques.

    Il ne faudrait pas oublier que c’est la CIA qui, à l’origine, a favorisé la montée et le déploiement du terrorisme en l’utilisant comme arme contre les
    Russes en Afghanistan. Et depuis? Jamais il n’y a eu plus d’actes
    terroristes que depuis que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN
    ont décidé « d’apporter la liberté et la démocratie »
    dans les pays de « l’axe du mal » comme GW Bush aimait à
    les désigner. Eh bien demandez aux afghans, irakiens, Libyens,
    Syriens… s’ils se sentent aujourd’hui plus heureux et en sécurité
    qu’avant l’intervention de leurs « libérateurs ». Ce
    n’est que ruines, chaos et champ libre aux actes terroristes que nous
    laissons sur notre passage.

    La France, depuis qu’elle est revenue pleinement dans l’OTAN sert les intérêts américains trop souvent au détriment de son propre peuple en se laissant entraîner dans des pièges tels que l’affaire ukrainienne, les
    mesures anti russes, la Libye, la Syrie, sans parler du TAFTA (projet
    de Traité de libre échange; mais ceci est une autre affaire).
    N’oublions pas que le gouvernement français a été plus préoccupé
    de déloger Bachar el Assad, comme le veut Washington, que de lutter
    contre Daesh quitte à soutenir Al Nosra, la branche d’Al Qaida en
    Syrie qui « fait du bon boulot » selon les dires de
    Monsieur Fabius, ministre français des affaires étrangères. Car
    il y a les « bons terroristes », ceux qui servent
    (momentanément) nos intérêts, et les mauvais… N’oublions
    pas que les dirigeants français ont refusé de recevoir une liste de
    terroristes que le gouvernement Syrien voulait lui communiquer.
    N’oublions pas que l’appât du gain que représentent les états
    hyper-riches du Qatar et de l’Arabie Saoudite conduit à vouloir une
    chose et son contraire : Leur vendre tout ce qu’on peut et en
    particulier des armes, alors qu’ils sont connus pour former et armer
    les groupes terroristes de longue date.

    Oui,
    le terrorisme est un fléau à éradiquer, mais nos apprentis
    sorciers, ont donné vie à une créature qui maintenant leur
    échappe. Les terroristes manient la bombe, mais la mèche
    est allumée par ceux qui, la main sur cœur et l’hymne national à
    la bouche, voudraient faire croire qu’ils sont victimes, au même
    titre que celles et ceux qui sont tombés.

    La contradiction économico-écologique :

    Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain; la grand-messe sur le réchauffement climatique qui s’est tenue à Paris, la « COP 21 », n’est pas
    négative. Elle marque un tournant qui permet pas mal d’espoirs.
    Mais… Car il y a un mais…

    Comme le fait remarquer Jeffrey Sachs, conseiller de Ban Ki-Moon, « il
    est crucial de faire la distinction entre diplomatie et implémentation ». L’objectif de limiter le réchauffement de la planète à 2C°, voire à 1,5 C° est louable mais ce ne sont que de bonnes intentions au niveau planétaire.

    En fait, réduire la question écologique au réchauffement du climat
    permet de détourner les regards sur les effets et non sur les causes
    profondes.
    Car il faut comprendre que l’écologie n’est considérée par les
    milieux institutionnels, financiers et commerciaux, que dans la
    mesure où elle sert le capitalisme financiarisé qui est la cause
    première de la crise écologique.
    Le changement climatique est donc vécu comme une opportunité guerrière
    pour la croissance industrielle et le développement (capitaliste)
    « durable ».

    Nulle part dans l’accord ne sont évoqués l’effondrement et la perte de la
    biodiversité, l’épuisement des ressources et les multiples conflits
    pour leur accaparement, la disparition dramatique des terres arables
    vampirisées par l’industrie du BTP avide de grands projets
    inutiles imposés au nom de la croissance… Nulle part n’est
    mentionnée l’acidification des océans et ses conséquences, les
    diverses pollutions de l’air, de l’eau, de la terre, etc. Bref on est dans le faire
    croire que tout va changer à condition que rien ne change.

    La sage économie,

    si nous proposions de créer une monnaies complémentaire régionale,
    un Euro franc régionale uniquement utilisable dans chaque région de
    France, qui n’est pas coté en bourse et ainsi, c’est le politique qui décidera
    de son émission et taux de change en Euro.
    Cette monnaie régionale serait prêtée uniquement à 0% pour des bonnes
    causes (les projets locaux de bien commun, sociale et durable)
    Je suis convaincu que nous redonnions de l’espoir à la France afin
    de faire évoluer en douceur l’impasse économique de notre Nation,
    spoliée par les actionnaires des banques privées. Car si non, ce
    sera comme toujours les plus riches qui tirant les bénéfices des
    crises!

    Qui jettera la première pierre?

    À lire ces lignes, on pourrait croire que le monde est aux griffes de
    quelques loups féroces imposant leur domination sadique à des
    troupeaux de moutons innocents. Il n’en n’est rien. Il
    n’y a ni loups ni moutons. Il n’y a que des créatures réduites à
    n’être que les marionnettes d’un seul illusionniste : l’argent.
    Que ne ferait-on pas pour en avoir un peu quand on en manque; que ne
    ferait-on pas pour conserver celui qu’on a, quand on en a; que ne
    ferait-on pas pour en avoir encore plus même quand on en a
    énormément!
    C’est le besoin incontournable d’argent qui conduit à mentir,
    tricher, voler, asservir, exploiter, confisquer, corrompre, mais
    aussi à se soumettre, se prostituer, s’oublier se nier se résigner…

    Le plus incroyablement absurde dans tout cela est que la
    monnaie aujourd’hui n’a plus ni existence ni valeur propre comme au
    temps où elle était faite de métaux précieux. Elle n’est qu’unité
    de compte créée par la seule volonté humaine.
    Au niveau d’une nation, dire de nos jours « qu’on ne peut pas
    faire parce que ça coûte trop cher », « parce qu’on
    n’a pas assez d’argent »
    est le plus gros mensonge qu’on puisse imaginer.
    On devrait dire :
    Ceux qui détiennent le privilège de créer la monnaie dans la
    société, refusent d’en créer pour financer ceci ou cela**.

    On est donc dans un monde où l’humain s’est condamné à
    commercialiser ce qui est rare et précieux, dans le but de gagner
    des unités de compte qui ne sont ni rares ni précieuses. Comment
    est-il possible d’en être arrivé là?

    C’est que l’argent n’est que la manifestation de ce qui colonise l’esprit
    de l’illusionniste : la peur.
    Il est utilisé pour ne pas la ressentir, en particulier, celle de
    mourir et celle qui lui est associée, celle de manquer. Pour ne pas
    y être confronté et se sentir en sécurité l’humain a besoin de
    contrôler son environnement (ou se donner au moins l’impression de
    le contrôler), avoir donc du pouvoir sur les choses et les gens, et
    l’argent pour cela est devenu la voie royale. La dérive
    démocratique, la montée du terrorisme, la menace écologique
    racontent la triste histoire de l’humain en panique; décrivent ses
    tentatives désespérées pour reprendre le contrôle, disent surtout
    combien la peur le conduit à obtenir l’inverse de ce qu’il veut
    profondément. Qu’on se trouve en haut ou en bas de la pyramide
    sociale c’est elle le dénominateur commun; les crises actuelles
    offrent une image monstrueuse d’une réalité dont la responsabilité
    semble n’incomber qu’à ceux d’en haut, mais la dynamique intérieure
    est la même à tous les niveaux, plus subtile, moins visible au fur
    et à mesure qu’on descend, mais tout n’est qu’affaire d’échelle.

    « Un problème sans solution est un problème mal posé. »

    Albert Einstein

    Dénoncer
    l’illusion de la sécurité par l’avoir et le détournement des lois
    économiques par les banques privées.

    Pourtant, comme nous l’enseigne les Sages, « l’avoir » ne peut en
    aucun cas apporter la sécurité. Il ne peut qu’en donner
    momentanément l’impression. Tout comme les banques privée nous fond
    croire qu’elles sont les seules à pouvoir prêter aux états.

    Nous vivons à l’époque extraordinaire où l’absurdité suicidaire
    (économique, social et environnemental) à laquelle on est parvenus,
    indique qu’il est temps de dénoncer ces illusions.
    Tâche certes difficile, car ceux qui possèdent la fortune et le
    pouvoir, sont hypnotisés par le semblant de sécurité qu’ils
    pensent obtenir. Depuis leurs forteresses, ils s’opposent
    vigoureusement, à tout ce qui pourrait fragiliser leur château de
    carte, au détriment du bien commun.

    Mais cette tâche est bien à la hauteur des possibilités des peuples.
    Dès lors que grandit peu à peu en chacun de nous cette
    compréhension de l’illusion ; nous
    ne chercherons plus à fuir nos peurs par l’usage de stratégies
    « d’avoirs sécuritaires » qui en fin de comptent
    produisent un résultat à l’opposé des idéaux de paix, d’équité,
    de solidarité, de respect de la création et de liberté que nous
    portons.

    C’est aussi, à nous, de rectifier cette situation d’illusion, en évitant
    sagement ces peurs qui maintiennent notre servitude.

    Il est illusoire d’attendre, que ceux* qui crée les problèmes,
    veuillent bien les résoudre !

    * : Je veux dire ici les politiciens et les économistes influencés par
    les actionnaires des banques privées.

    Si nous nous focalisions sur la
    création de systèmes de cogénération, par
    des collectivités locales, sous forme de coopérative ouvrière de
    production, en impliquant au mieux l’ensemble des partenaires :
    (les ouvriers, les citoyens qui veulent investir, les collectivités
    les industrielles, etc…). Les euros ainsi investis rapporteront
    beaucoup et rapidement à ces collectivités et répondront
    efficacement, aux grands défis climatiques de notre planète! Nous
    crédibiliserons ainsi une politique sociale et écologique :
    rentable à court terme, non délocalisable, répondant à l’urgence
    sociale et climatique ; concrètement et rapidement réalisable!

    Je nous souhaite de savoir développer cette année la subtilité
    d’esprit qui nous libère des illusions, en apprenant à accueillir
    en amies et à interpréter nos peurs, comme on peux le faire d’un
    message crypté menant à un trésor, la Liberté.

    REMY JL

    ** : Les plus riches, les banques ce sont organisées pour interdire aux
    banques d’état de prêter aux nations
    (à l’époque les prêts étaient à 0% pour la France : avant
    La loi du 3 janvier 1973***),
    afin de ce faire de très très, très gros bénéfice sur les
    intérêts (en 2013 pour la France c’est plus de 14 Milliards d’€/an
    d’intérêt), que cette loi nous ruine
    et que tous ensemble, nous pouvons la faire changer, afin de nous libérer de cette servitude aux plus riches. (pour l’ensemble des Nations
    d’Europe c’est bien bien plus de 100 Milliards d’€/an)

    1
    Modification de l’article 123 du traité de Lisbonne afin que
    la BCE puisse financer à 0 %, directement les besoins
    d’investissements des États sur la base d’un processus
    « réellement » démocratique et donc en toute
    indépendance des marchés de la finance.

    2
    Que les fonds ainsi disponibles, soient affectés à la réalisation
    de grands travaux d’adaptation, de notre espace économique
    commun, aux grands défis humains et écologiques de notre temps,
    dans un esprit de solidarité et de coopération (comme favoriser
    concrètement les coopératives ouvrières et les entreprises avec un
    bilan 0 % carbone ou proche). Ces travaux, non seulement
    répondraient aux exigences environnementales actuelles, mais
    créeraient ou dynamiseraient des activités soutenues ; dont
    les effets sociaux directs et indirects bénéficieraient à tous
    (sauf en partie aux plus fortunés!).

    3
    Evolution du système de l’euro qui consisterait à passer de
    « l’euro unique » à un « euro commun »,
    en introduisant dans le système des euros régionaux. Cela
    permettrait d’inclure tous les pays de l’UE dans la zone euro, de ne
    plus exposer les pays de l’Union à la spéculation ; et de
    pouvoir régler finement la politique monétaire en fonction de la
    situation économique et sociale de chaque État.

    Ces euros régionaux n’auraient pas cours sur les marchés des changes et
    ne seraient utilisable que dans leurs pays ou régions respectifs. Le
    taux de conversion des euros régionaux en euros communs serait
    proposé au vote des instances politiques décisionnaires. Cette
    solution permettrait une transition progressive ayant l’avantage
    d’éviter un chaos dont les plus riches tireraient encore et
    toujours des profits… … …

    *** : La loi du 3 janvier 1973,
    la racine de la cause de l’endettement de la France et comme pour
    bien d’autres nations avec des lois semblables.

    La prétendue « dette » de la France est une gigantesque arnaque,
    nous avons le devoir de la mètre sur la place
    publique et surtout de faire notre possible pour faire évoluer cette
    impasse.

    Extraits d’une biographie de Georges Pompidou :

    Georges Pompidou fit parti du cercle restreint des proches du général de
    Gaulle, et cette proximité lui valut d’être nommé chef de son
    cabinet d’avril 1948 à 1953.

    En 1953, il entra à la banque Rothschild, où il occupa rapidement les
    fonctions de directeur général et d’administrateur de nombreuses
    sociétés. Ce fut pour lui l’occasion de participer à la vie
    économique du pays, d’accroître le champs de ses compétences et
    d’établir un éventail plus large de relations.

    Il rédigea néanmoins, durant cette période d’intense activité,
    trois présentations de classiques illustrés sur Racine, Taine et
    Malraux.

    Le général de Gaulle élu à la présidence, Georges Pompidou retourna
    pendant quelques temps vers le monde de l’entreprise en réintégrant
    la banque Rothschild.

    Membre du conseil constitutionnel en 1959, il profita également de cette
    période pour rédiger une anthologie de la poésie française.

    Georges Pompidou s’installa à l’Élysée le 15 juin 1969. Son mandat fut
    écourté par son décès le 2 avril 1974 à Paris.

    3 janvier 1973, réforme de la Banque de France :

    Dans la loi portant sur la réforme des statuts de la banque de France,
    nous trouvons en particulier cet article 25, très court, qui bloque
    toute possibilité d’avance au trésor :

    « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à
    l’escompte de la banque de France. »

    Ce qui signifie que l’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973
    interdit à la Banque de France de faire crédit à l’État,
    condamnant la France à se tourner vers des banques privées et à
    payer des intérêts illégitimes; alors qu’avant cette loi,
    quand l’État empruntait de l’argent, il le faisait auprès de la
    banque de France qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt…

    Autrement dit : auparavant, l’État français avait le droit de
    battre monnaie, et avec cette nouvelle loi, il perd ce droit qui est
    du même coup légué aux banques privées, qui bien sur, en
    profitent pour s’enrichir aux dépends de l’État, en lui prêtant
    avec intérêt, l’argent dont il a besoin.

    Cette décision correspond à une privatisation de l’argent et
    ramène la Nation, en rapport aux banques privées, au même rang que
    n’importe lequel de ses citoyens.

    L’accroissement sans fond de la dette publique trouve son origine précisément là.
    Si cette lois n’avait pas existé nous aurions aujourd’hui, pour la
    même dépense, rembourser la pluspart des emprunts de notre Nation !

    La dette à fin 1979 était de 239 milliards d’euros (*), déjà
    injustifiables ; la dette à fin 2008 s’établit à 1327
    milliards d’euros ! Ainsi, entre 1980 et 2008, la dette a
    augmenté de 1088 milliards d’euros et nous avons payé 1306
    milliards d’euros d’intérêts.

    1327 – 1306 = 21 Milliards d’Euros ! :
    Si nous avions pu créer notre monnaie — faire exactement ce qu’ont
    le droit de faire les banques privées —, la dette publique serait
    quasiment inexistante aujourd’hui.

    Georges Pompidou a été le directeur général de la banque Rothschild ;
    il en était un valet, il n’est par conséquent pas étonnant qu’il
    ait fait cette loi du 3 janvier 1973 qui interdit à l’État
    français de battre monnaie et qui a endetté la France d’une façon
    structurelle et incommensurable auprès de banques privées comme la
    banque Rothschild.

    NOTE
    (*) : La dette à la fin 1979 était en réalité de 82,8 milliards d’Euros, soit 21% du PIB ; mais en tenant compte de l’inflation, cela fait aujourd’hui 239 milliards d’Euros.

    • Bonne analyse, il n’était sans doute pas indispensable d’en mettre autant.
      Cependant, vous pourriez faire le lien entre ces constatations :
      – une UE dictatoriale, qui appauvrit les populations et soutient ou finance des conflits (Ukraine, sanctions anti-Russes)
      – une « Union » dont la France aurait dû sortir en 2005,
      – des traités et directives qui mettent les pays à la merci de la finance internationales et sous la dictature des banques, dont la BCE.
      Preuve est faite que « l’Union » €uropéenne n’a que faire du chômage, de la précarisation, de l’appauvrissement, du dépouillement et de la spoliation des populations, puisque c’est le rôle qu’elle s’est donné.
      Je dirai même plus, certains pensent que les technocrates sont « aveuglés » par leur idéologie, mais un spécialiste de l’euro qui a travaillé pendant 15 ans à la BCE l’affirme : c’est leur objectif d’appauvrir et précariser les populations européennes, mais ils ne le disent pas en ces termes.
      C’est ici à 15mn30 : http://minilien.fr/a0aeo5

  4. dérive sécurtaire ou autoritaire, sommes nous bien placé pour critiquer on voit la paille du voisin et pas la poutre qu’on a dans le sien

  5. Nous exigeons des réfugiés qu’ils rejettent des valeurs que les événements dans leur pays d’origine prouvent être meurtrières. De même j’exige de tous les pays de l’EU, de mon EU, de respecter nos valeurs, Sinon ils risquent de rallumer les démons du passé. La Pologne veut-elle au nom de son nationalisme faire la guerre pour recréer la Grand Pologne? Va-t-elle au nom de son histoire organiser des pogroms contre les juifs et tant qu’à faire contre les roms? Va-t-elle mettre des homosexuels en prison au nom de sa tradition religieuse? Bien sûr que non diront-ils. Mais leur actes me fait craindre le pire.

  6. J’adore !…
    Voilà « l’Union » €uropéenne dans toute sa splendeur ou plutôt dans la vérité crue des faits dépouillés de l’inévitable propagande sur l’Europe idyllique qu’on nous sert continuellement.
    Donner la parole à E. Macron pour la conclusion n’est pas mal non plus.
    Alors même que ce « machin » n’a jamais tenu debout, menacer les opposants d’être considérés comme ses fossoyeurs est injuste et grotesque. Les populations ont adhéré à cette utopie de concorde entre les peuples européen, d’union, d’entente pour supprimer les guerres.
    Si cette utopie n’avait pas été dévoyée et récupérée, il n’y aurait nul besoin de ces jérémiades, l’union serait là. Les fossoyeurs sont ceux qui l’ont bâtie bancale au mépris absolu des opinions publiques, pour n’en faire qu’un « marché où la concurrence est libre », en donnant la priorité aux lobbies et aux multinationales.
    Si les peuples européens avaient encore la parole, ils condamneraient tous ces technocrates pour incompétence aggravée, irresponsabilité et pour l’échec ruineux de cette construction !
    Quant à refonder l’Europe… C’est pathétique !
    Voilà 30 ans que, sans discontinuer, les uns et les autres usent et abusent du slogan de faire une « autre Europe », tandis qu’elle ne change pas d’un iota. http://www.upr.fr/videotheque-upr/autre-europe-impossible
    De qui se moque-t-on ?
    Et c’est d’un banquier que nous vient cette déclaration ?
    On croit rêver…
    L’UE a été construite ainsi pour satisfaire la finance, les banques et les multinationales. S’il en est un qui ne pourrait souhaiter qu’un chose, c’est bien lui pour que rien ne change !…

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