Désinformation 2.0, l’Europe contre-attaque !

Chers amis, un peu de courage en ce weekend de juin !

Qui connait le terme « infodémie » ?

« Les infodémies constituent une surabondance d’informations sur un problème donné. Lors d’une crise sanitaire, elles peuvent être sources de mésinformation, de désinformation et de rumeurs »

Inutile de dire que la pandémie de COVID-19 s’est accompagnée d’une «infodémie» sans précédent, qui nourrit les angoisses les plus fondamentales des citoyens.

Compte tenu du caractère inédit du virus, les lacunes dans les connaissances se sont révélées constituer un terreau idéal pour la diffusion de discours fallacieux ou trompeurs.

Les citoyens européens ont été particulièrement visés, alors que certaines puissances dont la Chine et la Russie ont manifestement profité du moment.

Bref, la lecture du document ci-dessous concerne chacun d‘entre nous ! Il s’intitule :

Lutter contre la désinformation concernant la COVID-19 – Démêler le vrai du faux

Il réunit l’ensemble des institutions européenne dans un texte commun qui vaut le détour pour comprendre et les défis que la maîtrise de l’information dans le « Monde d’après » pose à la souveraineté européenne.

 

Henri Lastenouse
Henri Lastenouse
Vice-Président de Sauvons l'Europe

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6 Commentaires

  1. 20 pages qui ont du occuper plusieurs de nos technocrates européens et par conséquent nous coûter un «bras» de budget ! Était-ce nécessaire quand on sait que les lecteurs qui lisent les infodémies ne sont pas ceux qui liront ces pages fastidieuses, par simple manque de capacités à rechercher des infos fiables, ou tout bonnement par manque de bon sens ou de capacités de réflexion. Nulle intention pour moi de remettre en cause la haute technicité de ce document mais il me semble que de la pédagogie explicative sur le terrain sous la forme de débats dans des institutions de proximité aurait pu donner corps et visibilité à l’institution UE, mais permettre par la même occasion aux citoyens de pouvoir verbaliser craintes et doutes, pour celles et ceux qui en avaient, au sortir du confinement.
    Et pourtant cela fait des années que l’on entend que les institutions sont éloignées du citoyen européen ! Il y a c’est certain un manque de pragmatisme, de simplicité et de réalisme au sommet de l’UE, bien éloigné du terrain et de ceux qui votent.

    • Je peux comprendre votre irritation en présence d’un document en apparence dissuasif par sa longueur. Cela dit, je ne partage pas la référence, au pire fallacieuse, au mieux naïve, au coût d’une telle initiative: que représentent 20 pages en termes de budget (celui-ci étant, au demeurant, très maigre sur le terrain des dépenses relatives au fonctionnement des institutions), les soi-disant « technocrates » étant investis d’une tâche d’information qui fait partie des missions de la Commission européenne?

      Document en apparence dissuasif par sa longueur, mais en apparence seulement, car les réflexions qui le sous-tendent pointent un réel problème, qui, plus généralement et au-delà du contexte propre à la crise sanitaire à laquelle le monde est confronté, concerne aussi la désinformation au sujet des réalités et des réalisations de l’Union européenne. La campagne du « Non » en 2005 en constitue sans doute l’une des illustrations les plus emblématiques et les plus néfastes – du moins du coté des europhobes patentés.

      Cela dit, précisément parce que le souci d’informer le plus largement et le plus pédagogiquement possible imprègne la communication gravitant autour des initiatives de la Commission, cette dernière, comme à son habitude, ne s’est pas contentée de « balancer » à la cantonade le « pavé » que vous stigmatisez.

      Le même jour que sa publication – à savoir le 10 juin – ce document a été assorti d’un communiqué de presse auquel il est facile d’accéder en cliquant sur le lien suivant pour la version française: https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/IP_20_1006. Ce communiqué résume en trois pages l’initiative de la Commission et comporte entre autres une fiche d’information qui résume l’objectif poursuivi et fournit au lecteur un certain nombre de détails d’ordre pratique. C’est ce qu’on pourrait qualifier d’information sur l’information.

      Bonne lecture !

      • Bonjour, merci pour ces infos !
        Mais avant de traiter mes références de fallacieuses ou naïves peut-être auriez-vous vous pu m’éclairer sur le budget de cette fameuse « task force East StratCom » une dénomination qui parle d’emblée à tout le monde et dont je ne connaissais pas même l’existence, comme certainement des millions d’autres citoyens européens.
        Enfin, je suis bien heureux de me sentir aussi bien et autant protégé par l’UE, moi qui ne lis rien sans vérifications, ni croiser les informations et qui sait donc par conséquent repérer le genre «fausses nouvelles». Je persiste à penser que ce texte ne sera pas lu par ceux qui « gobent » les fakes news et que tout ça est donc de la belle théorie, voulue par la C.E., assistée d’eurotechnocrates aussi éloignés de la vie, partagée et vécue par la plus grande partie des européens, que leurs commissaires. Je serai curieux par ailleurs que vous apportiez de vrais faits de désinformation documentés et sourcés sur la « campagne » de désinformation liée au « Non » en 2005. D’autre part, il me paraît tout simplement stupéfiant que vous pensiez, tout comme ces « élites », que la désinformation n’émane que de l’étranger, quand on est régulièrement informé des mensonges des politiques qui occupent ou ont occupés des postes à responsabilité dans l’UE. Il est vrai que ces mensonges d’état ne menacent pas la sécurité européenne…
        Dormons donc tranquillement protégés par notre beau paradis européen tout blanc, en passe de gagner la bataille de la juste information. Et surtout, à ce niveau, continuons à produire de la théorie qui ne sera pas lue !
        Serait-il trop fastidieux, trop compliqué ou peut-être trop risqué d’humaniser cette jeune Institution en la mettant en contact avec des personnes désinformées ou en attente d’incarnation ? Voilà ce qui pourrait être à mon sens un bel objectif pour les futures Maisons de l’Europe communales car pour l’instant, toute la technostructure européenne, ne parle à personne.

  2. Tout est dit par Rahlf mais une chose qui déjà énerve est la photo de Vlad the Bad selon la terminologie OTAN: C’est déjà de la désinformation. Voilà donc 20 pages à classer verticalement

    • Vite fait 🙂 Ce n’est pas parce que les pays de l’OTAN disent qu’il y a une intervention de la Russie que c’est nécessairement faux

  3. (@ Rahlf)

    Riche questionnaire en filigrane de votre réponse ! Essayons donc d’y donner suite point par point… en se concentrant dans un premier temps sur le volet « information ».
    1. En ce qui concerne le budget de la « task force East StratCom », permettez-moi d’évoquer au préalable une question de méthode.
    Vous semblez en effet négliger l’existence de Wikipedia, un site général que consultent des millions de citoyens à travers le monde via le moteur de recherche « Google ». Or, il suffit d’introduire « task force East StratCom » pour trouver l’information dont il s’agit, celle-ci n’ayant aucun caractère confidentiel : en procédant de la sorte, vous pouvez donc directement accéder à un document intitulé « Questions and answers about the East StratCom Task Force ».
    Ceci étant précisé, je m’empresse de souligner que, sans doute comme nombre d’autres lecteurs, je déplore, en tant que militant du multilinguisme au sein des institutions européennes, que ledit document n’existe que dans la langue de Trump (c’est à dessein que j’emploie cette formule, mes amis anglais regrettant qu’on y ait sacrifié celle de Shakespeare).
    Bref, en consultant cette fiche, vous pourrez y relever en toute transparence que le budget consacré à ce service s’est élevé à 1,1 million d’euros en 2018 et à 3 millions en 2019 (pour le moment, pas d’indication pour 2020). On peut trouver cela relativement élevé. Mais on peut aussi faire valoir que ce budget apparaît bien modeste en comparaison d’autres dépenses « communautaires » (elles-mêmes limitées par rapport au budget national de chaque Etat membre de l’UE), voire, peut-on supposer, de ce que la « bande à Poutine » doit elle-même consacrer à sa politique de désinformation. Ajoutons que, quant à sa composition, la task-force ne se limite pas à des fonctionnaires « bruxellois » dont la participation à la task-force ne constitue qu’une partie des activités : elle bénéficie aussi du renfort d’experts nationaux des Etats membres de l’UE… ce qui peut induire quelques frais de fonctionnement, ne serait-ce que des coûts de déplacement (hors hypothèse de téléconférences).
    2. Puisque Wikipedia a été évoqué à titre de source « universelle », on ne saurait par ailleurs négliger celles spécifiques aux institutions de l’UE.
    Outre les « Représentations » de l’Union, dotées de cellules d’information, dans chacun des Etats membres, voire les « Maisons de l’Europe » qui constituent d’utiles relais de proximité dans un grand nombre de villes de l’UE, deux outils méritent d’être mentionnés :
    . à titre général, le site « Europa » qui concentre un large spectre d’informations sur l’ensemble des activités de l’UE (https://ec.europa.eu/info/index_fr) et permet de suivre tant le fonctionnement de chacune des institutions que la mise en œuvre des actions dans les différents domaines relevant des compétences de l’Union
    . à titre plus spécifique, le service « Europe Direct », géré par un centre de contact basé à Bruxelles mais prolongé par des antennes locales. Ayant pour mission de répondre à des questions de toute nature posées par les citoyens, ce service est accessible – dans les 24 langues officielles actuelles de l’UE – aussi bien par courrier électronique (europa.eu/european-union/contact_fr) que gratuitement par téléphone (00 800 6 7 8 9 10 11 : on constatera qu’après 00 800 la liaison s’opère via une séquence aisée à mémoriser). En principe, les réponses sont fournies dans les trois jours ouvrables.
    Ce service est notamment complété par une rubrique « L’Europe est à vous », plus particulièrement consacrée aux informations concernant des droits concrets que confère la législation de l’UE, par exemple les droits des passagers aériens, le droit du travail à l’étranger (allocations, retraites, fiscalité) ou les formalités applicables au séjour dans les divers Etats membres de l’Union.

    En souhaitant assurer de la visibilité à tous ces aspects liés à l’effort de transparence quant au fonctionnement de l’UE – et encore, tout est perfectible – je n’exclus pas avoir donné l’impression de m’afficher comme un bavard impénitent (mes étudiants y reconnaîtraient aisément un défaut « structurel »). Je prie les lecteurs déjà au fait de tous ces détails de bien vouloir m’excuser. Mais si tous ces développements ont pu aussi contribuer à en éclairer quelques autres moins conscients de toutes ces potentialités d’information, ils n’auront peut-être pas été totalement inutiles…

    A l’intention de notre ami Rahlf (que je me garderai bien d’infantiliser et dont je n’ai pas de raison de mettre en cause la fiabilité et la pertinence des sources, sinon contribuer à les compléter), je réitère ce que je laissais entendre en introduction au présent commentaire : des réponses à d’autres de ses propos – et portant sur le fond des questions qu’il soulève – suivront en temps utile.

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