France Info TV : la chaîne d’info très très française

Dans le cadre de la campagne « Plus d’Europe à la Télé » qui rassemble un collectif d’associations et de responsables politiques, les Jeunes Européens prennent le relais du dépôt d’amendement que nous avons suscité au Sénat sur les comptages de temps de parole par le CSA.

Une équipe de bénévoles a remonté onze jours de programme sur le site de France Info TV, qui rassemble des sujets de France 2, France 3 et France Info, jusqu’au vendredi 16 septembre, le jour du sommet européen de Bratislava, 2 jours après le discours sur l’état de l’Union du Président de la Commission Jean-Claude Juncker. En 11 jours, le service public propose en ligne 8 sujets seulement soit un peu plus de 15 minutes pour décrypter l’actualité européenne. Soit 80 secondes par jour. C’est fort peu pour une actualité européenne assez chargée sur la période.

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Nous sommes en train de construire une démocratie en Europe, avec une Commission désormais issue du suffrage universel et responsable devant le Parlement européen. Les citoyens européens l’ignorent. Nos chefs d’Etat et de gouvernement tentent de trouver des solutions communes face à des problèmes comme la crise des réfugiés, les citoyens sont à peine tenu au courant. Le Brexit nous force à nous demander ce que nous voulons construire ensemble, ce débat est absent de l’actualité présentée. Aucune démocratie ne peut fonctionner durablement comme ça.

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3 Commentaires

  1. L’Europe n’intéresse pas les médias, moins encore les chaines d’info en continu.
    Actuellement seuls Barroso/Goldman Sachs et Kroess/Bahamas ont droit à quelques brèves.
    Demandez-vous pourquoi!
    Quelle info « breaking news » venue de l’UE? Le BREXIT en Juin, et depuis?
    L’UE n’a rien à dire, en tout état de cause ne dit rien sur les sujets qui intéressent les peuples.
    Les médias expriment malheureusement ce silence….

    • Au hasard cette semaine des initiatives de lutte contre la fraude fiscale, une obligation de meilleure coopération entre les acteurs pour la mise en place des réseaux très haut débit, le plus grand programme d’assistance humanitaire jamais créé par l’Europe. Rien qui intéresse les peuples, contrairement à l’intégralité du contenu des JT.

      • Dans le droit fil de la réponse donnée par SLE, on pourrait multiplier les exemples de « décrochage » entre les initiatives de l’UE susceptibles d’intéresser les citoyens et leur traitement par les medias. Contentons-nous d’en ajouter deux autres:

        – le 15 septembre, la Commission a proposé de créer un « Corps européen de solidarité », imaginé pour offrir aux jeunes Européens de moins de 30 ans l’occasion de soutenir une ONG, une autorité locale ou une entreprise oeuvrant à la gestion de situations difficiles telles que des catastrophes naturelles ou des défis sociaux (exclusion, pauvreté, accueil des réfugiés, etc.). Sauf erreur de ma part, cette initiative ne semble pas avoir rencontré un écho médiatique à la mesure des enjeux inhérents à une telle démarche

        – on taxe souvent – et parfois à juste titre – d’opacité les activités des institutions de l’UE… et singulièrement sur le terrain de leurs relations avec les lobbies. Or, le 28 septembre, la Commission, en s’adressant au Parlement européen et au Conseil, a préconisé la mise en place d’un « registre de transparence » obligatoire et commun aux trois institutions, dans le but de permettre aux citoyens de mieux connaître qui tente d’influencer le processus d’élaboration des politiques à Bruxelles. Par cette proposition, elle a en fait souhaité étendre ses propres pratiques, dans la mesure où elle-même impose depuis quelque temps déjà l’inscription des représentants d’intérêts dans un registre de ce type comme condition préalable à la tenue de réunions avec ses décideurs.
        Là encore, on peut craindre qu’un tel pas en direction d’une transparence plus effective ne soit que très « prudemment » relayé au niveau des médias, alors que cette information permettrait d’attirer l’attention sur un dispositif d’intérêt général tout en faisant justice d’une idée reçue.

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