Mercredi 13 Décembre , un débat préalable au Conseil européen s’est déroulé à l’Assemblée nationale .
Le Ministre délégué aux affaires européennes a présenté les objectifs du gouvernement : Réorientation de la politique européenne dans le sens de la croissance , nécessité de réduire la dette publique , solidarité avec l’union bancaire et la supervision bancaire , union économique et financière …
Certes , un pacte de croissance , sous la forme d’un texte solennel a été annexé au traité . Certes , l’union bancaire est nécessaire . Désormais , une banque ne sera plus seulement grecque , espagnole ou italienne , mais européenne . Cette décision , qui apparaît comme une avancée vers davantage d’Europe , s’accompagne d’une supervision bancaire accrue de la part de la BCE . Mais , il m’apparaît que le moteur de cette avancée est davantage la peur que l’audace . La peur de voir les Grecs , les Espagnols , les Français se précipiter dans leur banque pour retirer leurs économies . Par ailleurs , la solidarité avec l’union bancaire profite aux banques et non aux peuples accablés par une rigueur qu’ils n’ont pas choisie .
Pourquoi , ceux qui n’ont pas vu venir la crise , enfermés qu’ils étaient dans leur bulle , auraient-ils des droits sur les victimes de la crise ? le droit d’imposer une rigueur qui précipite des états au bord de la faillite et humilie des populations .
Au delà de ces réflexions toutes personnelles , il est un constat malheureusement permanent de la politique européenne de la France . Le constat d’une forme de frilosité , presque de peur à l’égard de l’Europe . La vision européenne de la France s’arrête à l’horizon du court terme , des grands équilibres financiers .Vision sans doute nécessaire mais insuffisante . Il manque l’essentiel , la vision politique de moyen , long terme : Quelle Europe voulons nous ?
L’Europe n’est pas qu’une simple zone économique . C’est un espace privilégié de liberté , de démocratie . Elle s’impose naturellement par sa conception de l’Homme , son humanisme .
Cette Europe là a des devoirs , un destin , des messages à délivrer au monde .S’agissant de cette dimension essentielle de l’Europe , la frilosité de la France est malheureusement récurrente .
Ainsi , les transferts de souveraineté économique , budgétaire concédés dans l’urgence sont insuffisants .
Enfermée dans son jacobinisme , traumatisée par le non de 2005 , la France a peur du saut fédéral .En France , malheureusement , beaucoup pensent que le fédéralisme relève de l’utopie . Ils sont dans l’erreur , je les invite à relire nos philosophes :
L’utopie n’est nullement le refus du réel . Bien au contraire , elle est analyse de la réalité , projet d’avenir et volonté de progrès .
Des pays , comme l’Italie sont prêts à s’engager dans cette voie . L’union politique proposée par la chancelière a été ignorée par la France . La France doit abandonner aux seuls souverainistes le monopole de la frilosité , de la peur de l’Europe .
L’Europe a besoin de croissance , mais elle a surtout besoin d ‘audace . Elle doit retrouver l’audace des fondateurs , des visionnaires , des architectes capables de dessiner les promesses peut-être incertaines , mais exaltantes de l’avenir .
Jacques VUILLEMIN
Comment se fai-t-il que certaine banques Françaises lorsqu’elles prêtent de l’argent s’engagent à la titrisation pour les sommes empruntées par le client ?
Que fait le gouvernement et le Ministre des finances pour règlementer hors paradis fiscaux (titrisation ?)?
Bonjour,
Eh Oui, il aurait fallu se bouger avant que les banques ne dictent leur loi , quand les citoyens européens convaincus avaient misé l’avenir dans l’Europe.
Cette peur est justifiée, d’autant que les hommes politique en France sont de moins en moins crédibles pour les citoyens.
encore une occasion pour le fédéralisme de perdue.
Cordialement.
AM.
J’ai envoyé ma réhadhésion à Sauvons l’europe par lettre .
Urgence de sortir l’Europe des conservatismes et populismes historiques ;
En partie d’accord sur votre constat (du moins sur la &ère partie) mais à deux réserves près qui se rejoignent
1 – si on veut intéresser les citoyens aux questions européennes, le saut fédéraliste que vous proposez ne devrait pas se limiter aux questions économiques sinon elles ne conduiront qu’à plus d’austérité et de récession au vu de la majorité politique dans l’Union européenne
2 – la frilosité que vous invoquez vaut en réalité pour tous les pays membres de l’Union car les pays que vous évoquez sont près à faire le saut fédéral uniquement sur les questions économiques et donc pour transférer à Bruxelles comme ils disent les politiques impopulaires en matière d’austérité. Le raisonnement est un peu facile et je crains qu’à terme cela détruise toute « envie d’Europe »;
A l’appui de ce que je dis, je vous renvois à toutes les politiques en matière d’espace de justice, de sécurité et de liberté dans le cadre duquel les EM n’ont jamais été aussi crispés sur leurs compétences et refuse toute avancée européenne pas même le tout petit droit d’asile européen;
vous l’aurez compris j’espère, je suis une Européenne convaincue mais cette Europe là avec ses dérives n’est plus possible et il faut la regarder dans son ensemble et pas seulement du point de vue économique sinon on se demande ce qu’il en est des soit disant valeurs européennes
Qui a écris « les peuples sans légende sont condamnés à mourir de froid »
La France d’aujourd’hui est repliée sur les frilosités de son histoire! où sont les La Fayette, les Tocqueville, les Curie, … . Nous avons des gouvernances élitistes et, cohérence oblige, trop d’électeurs repliés. Nous avons des apprentissages minorés et nous ignorons la pédagogie, non pas celle qui consiste, en position de pouvoir, à transmettre un savoir, mais celle qui fait que l’autre découvre qu’il en sait beaucoup plus qu’il ne le croyait. Nos dirigeants, pédagogues nuls, poussent tellement plus les français à la revendication qu’à s’engager sur le terrain des propositions sinon de l’action.
Je crois toujours à l’Europe de la paix et de la solidarité, seul projet porteur d’avenir que nombre de dirigeants ignorent aujourd’hui.
Quelle grande voix européenne se révélera, avant l’année prochaine, porteuse efficace de ce projet?
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Il va sans dire que j’adhère intensément aux propos de J. Vuillemin
On a même entendu dire au sommet de l’Etat ces jours-ci que l’Europe n’était pas « une maison de redressement ». L’Europe est en réalité notre « maison commune » et elle maintient le cap avec celle qui largua, voilà trois mille ans vers l’Occident, les amarres de la communication, sur la monture de son propre enlèvement : par les moyens de contact révolutionnaires nés au Proche-Orient que sont les techniques nautiques et l’art alphabétique des Phéniciens. La France peut-elle sur le pont rester peureuse, frileuse et paresseuse alors que l’Eur-Ope signifie Larges-Vues et que l’horizon de la paix nous appelle à l’invention de la liberté solidaire sans cesse autrement ?
Qu’il soit clair pour tout le monde: l’intégration politique de l’Europe n’est pas d’actualité: avant le soi-disant régionalisme-fédéralisme détruit l’Europe actuelle. Qui ne voudrait pas une Union Européenne digne de ce nom? Mais pour y arriver, il nous faut moult dizaine de décennies, sinon de siècles pour que les Européens apprennent à coopérer entre eux, à travailler ensemble, à vivre ensemble, à s’entraider, à se développer ensemble, à se rapprocher et non à mener à l’extrême la concurrence entre eux. Il faut COOPERER à l’intérieur et CONCURRENCER ENSEMBLE à l’extérieur. L’Union politique, l’intégration doit venir de soi, naturellement et NON ARTIFICIELLEMENT! On a complètement oublié le but capitall de l’Union, celui de COOPERER. Pour paraphraser Boileau, je dirais aux Etats européens: avant de vous intégrer, apprenez à vous connaître, à vous entendre, à vous rapprocher, à COOPERER entre vous pour le bien de vos citoyens et de serrer les rangs afin de faire face ENSEMBLE à la concurrence mondiale. Voilà: il faut arrêter de faire semblant d’oeuvrer au bien-être des Européens et en fait préparer un nouvel EMPIRE européen, sous la baguette « magique » de l’Allem
Bonjour,
Tout cela est bien vrai !
Qui as regardé, l’émission d’ Arte, jeudi dernier,
comprendrait que nous avons un pont avec les pays méditerranéens.
Ils doivent certes avancer, pour favoriser la démocratie. Mais, à leur rythme,et s’ils le souhaitent…
Après, l’émission littéraire DE JEUDI…. et UN PETIT RAPPEL du sujet, pour nous mettre en situation d’un passé commun; était la découverte de l’Ile Terra. Même si les historiens ne sont pas encore sûrs de leurs découvertes, il se pourrait que nous ayons retrouvé l’Atlantide…
Mais, puisque les musées attirent autant chez nous !
Bonne journée,
Nathalie MANCEAU
80 millions de personnes sous le seuil de pauvreté en Europe… et pas une ligne dans le programme europrogressiste de « Sauvons l’Europe »!!!
Des avancées existent, la charte sociale, la reconnaissance de la misère comme un manquement aux droits de l’homme.
Les objectifs de réduction de 20% de la pauvreté en Europe sont une insulte aux Droits de l’Homme et aux 80% destant qui n’ont plus qu’à attendre les siècles suivants. A quand un projet européen inspiré par le respect de la dignité et qui inspirerait d’autres continents?
Il est très tentant de faire des voeux pieux sur l’Europe fédérale mais en politique il y a des moments pour tout. Au moment où l’Europe conduit une politique qui, même si elle est nécessaire et apporte à long terme des avantages, le citoyen moyen n’en mesure aucun effet à court terme ; il en voit au contraire les effets néfastes conduisant à son appauvrissement (austérité, diminution du budget européen, pacte de stabilité mais surtout de régression etc.)
Le moment venu pour passer à une Europe fédérale doit être celui où cette Europe fédérale aura quelque chose de positif à proposer au citoyen européen dans l’amélioration de ses conditions d’existence, tout le reste n’est que littérature. Passer à l’Europe fédérale maintenant ne ferait qu’accroître le sentiment anti européen.
A force de toujours vanter la grandeur de la France nos politiques font perdurer l’illusion qu’une France, repliée sur elle même, signifierait le retour à un passé « toujours » glorieux et donc regretté.
La vérité en politique n’est pas seulement la lutte contre les affaires type Cahuzac! Que nos politiques, prétendus européens, osent enfin expliquer à leurs électeurs combien le destin de la France est lié à la poursuite de la construction européennne.
A Constantinople au 15eme siècle, on discutait du sexe des anges plutôt que de savoir comment résister aux Turcs qui assiégeaient la ville.
Avant 20 ans la Chine nous aura transformé en 27 petits états vassaux.
Nos systèmes sociaux et nos smic seront alignés sur ceux des Chinois.
Nous leur mendierons notre énergie et nos matières premières.
Nous subirons encore plus qu’aujourd’hui la finance internationale apatride et ses paradis fiscaux.
Nos valeurs « universelles » actuelles n’aurons même plus cours chez nous, alors de là à penser à les exporter.
Oui, il y a URGENCE à organiser une Europe Fédérale qui seule peut nous PROTEGE de tout cela, si ce n’est pas déjà trop tard.
Pour agir dans ce sens, Sauvons l’Europe doit absolument promouvoir les écrits de Cohn-Bendit et Verhofstadt.
Le programme de François Hollande de ce jour reste très rigide sur les objectifs !
Les moyens pour parvenir a ces objectifs en
Matière de paradis fiscaux restent a travailler avec le société civile sur le terrain et pas seulement entre jacobins du haut du pavé !