A défaut d’arrêter le protectionnisme américain, comment les entreprises européennes peuvent-elles en profiter ?
La tentative française de mettre en place au sein de l’UE des aides équivalentes à celles des Américains n’a pas reçu de soutien. Cette proposition de Paris relayée par son commissaire à Bruxelles, de création d’un grand fonds européen de souveraineté a été rejetée lors du dernier sommet européen.
Un rejet quasi unanime des États européens, las de la rengaine de la dette que l’on risque de ne pas rembourser malgré les promesses et qui savent surtout que la France est limitée dans ses finances publiques. Réalistement, ce sont les États de l’Europe du Nord, dis « les frugaux » et leurs alliés, qui mènent à nouveau la danse, majoritaires dans l’UE. L’heure n’est plus aux prémices d’un fédéralisme budgétaire, mais bien à remettre la pression sur les États endettés sous peine de sanction en cas de non-respect des règles européennes.
La chasse aux subventions est donc ouverte aux USA. Il faut en profiter pour aller chercher des relais de croissance et faire grandir nos industries, en particulier pour ceux qui n’étaient pas ou peu présents sur le marché nord-américain. Pour les entreprises déjà implantées, c’est un bon moyen de se développer dans une course mondiale.
Dans la guerre économique, l’occasion est trop belle pour attaquer ses concurrents, même américains, sur leur sol. Toutefois, avant d’agir, on ne saurait trop conseiller de regarder le documentaire produit par Barak et Michelle Obama « American Factory » au sujet d’un géant de l’industrie chinoise qui s’implante aux USA et y découvre les réalités de management et de productivité bien spécifiques aux Américains…
Une bataille entre Européens, mais aussi entre Européens et Américains, mais surtout entre Américains .. sur le sol des USA va donc se dérouler afin de capter l’argent du contribuable américain.
Pour rappel, les aides du plan IRA sont conditionnées à une industrialisation sur le sol américain, mais elles ne sont pas limitées à des entreprises à capitaux exclusivement américains. Ce qui serait d’ailleurs bien difficile à définir sauf à être une entreprise à capitaux publics.
Par ailleurs, rassurons-nous quelque peu, l’IRA ne devrait pas produire de délocalisations massives de l’UE vers les États-Unis. Trop cher et trop compliqué et rappelons que les Américains ne sont pas dans le marché intérieur européen. L’accord de libre-échange n’a pas été conclu avec eux. Il est donc plus risqué et couteux de revenir en Europe que d’y être.
D’autant plus que l’Europe octroie aussi des aides et qui sont en volume supérieures au USA. Les saisir pleinement avec des logiques de relais de croissance n’est pas intégré par les Français … contrairement aux Américains, Chinois, Israéliens venus en Europe pour cela.
Certains marchés, comme celui du stockage d’énergie, sont en plus continentaux. Les volumes de production sont si importants que les infrastructures et les conditions de transport transatlantique sont complexes. Reste évidemment que certains projets prévus en Europe feront les frais du nouveau couple de l’attractivité américaine : des subventions et une énergie bon marché.
Par Nicolas Ravailhe, Adaptation pour Sauvons l’Europe : Henri Lastenouse
En effet, on a aucune crainte à avoir, puisqu’il n’y a plus grand chose à délocaliser. Et puis désormais nos centrales nucléaires sont réparées par des soudeurs américains et canadiens, donc tout va bien…
Bonjour Monsieur BRAUNSTEIN.
Vous avez tout à fait raison, la politique industrielle Française est catastrophique depuis de très nombreuses années, le quinquennat de l’incompétent Mr HOLLANDE et de son ministre MACRON concernant le nucléaire Français et autres démontre que nos gouvernants sont des menteurs et des démagogues, grave, très grave.
Pour éviter que l’extrême droite arrive au pouvoir, nous avons été obligé de confier la gouvernance de notre pays à un bonimenteur, pour exemple, il s’étonne du montant de la dette et des intérêts de cette dernière qui ne cessent d’augmenter, lui, ancien ministre des finances, pensez vous qu’il ne le savait pas, bien sur que si mais nous amener dans le mur l’indiffère, c’est un criminel à col blanc.
Oui, les frugaux nous rappelle à l’ordre, la cigale ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvu quand la bise fut venue, elle alla crier famine chez l’ALLEMAGNE et les pays norduques ses voisins, etc, etc….