Les urnes ont rendu leur verdict : l’Europe apparaît comme le grand perdant à un double titre: le premier découle du besoin incontestable de « changer d’Europe », le second d’une conception passéiste de la souveraineté.
Si le désir de changer d’Europe est unanime, que ce soit sur le plan de l’architecture institutionnelle et/ou celui des politiques communautaires, les modalités du changement ne font pas l’objet du moindre consensus. Il est dès lors aisé pour chacun d’interpréter les résultats du scrutin comme la confirmation de ses propres convictions.
En effet, une transformation en profondeur du fonctionnement de l’Union est exigée tant par ceux qui prônent son démantèlement que par ceux qui veulent renforcer son intégration ou encore recommandent « simplement » changer ses orientations politiques (austérité, immigration, libre échange, énergie, modèle social, etc.). Leurs objectifs sont cependant totalement incompatibles, ce qui fait qu’aucun de ces courants n’est fondé à se prétendre le seul à comprendre ou interpréter le « message » totalement brouillé issu des urnes. Une telle situation ne peut que déboucher sur la paralysie institutionnelle et – à terme – sur l’implosion de l’Union.
Il est plus nécessaire que jamais qu’une information objective des enjeux permette au citoyen d’évaluer les conséquences des choix qui lui sont proposés.
Après plus de soixante ans d’existence, toute transformation de l’Union – qu’elle débouche sur son démantèlement ou son approfondissement – doit s’opérer à partir de la situation (peu satisfaisante) existante. Les scénarii extrêmes d’un retour immédiat à l’Etat nation souverain ou, au contraire, à l’instauration à marche forcée d’une Union fédérale sont autant d’utopies qui ne bénéficient d’aucune crédibilité.
La première alternative comporte des risques économiques et sociaux significatifs pour chacun des pays Membres, dont l’occurrence pourrait remettre en cause la nature du modèle démocratique de chacun d’eux et favoriser la résurgence de tensions politiques d’un autre âge. D’autre part, la précipitation vers une Europe fédérale n’obtiendrait, aujourd’hui, pas davantage l’adhésion d’une grande partie de l’opinion et, vouée à l’échec, renforcerait la probabilité du premier scenario.
Demeure l’alternative pragmatique d’une évolution clairement balisée, basée sur un consensus politique négocié au sein de la majorité diverse mais « pro européenne » issue des dernières élections. Elle préparerait dans la sérénité les étapes conduisant à une Europe plus intégrée, en faisant, le cas échant, un usage extensif des coopérations renforcées, dans le respect scrupuleux du principe de subsidiarité.
Ces changements, quels qu’ils soient, ne découleront pas certainement pas des harangues incantatoires mais dénuées de toute substance telle que l’intervention télévisée lundi soir du Président Hollande. Promettant d’imposer dés la réunion du Conseil Européen de mardi une nouvelle orientation des « politiques » de l’Union vers la croissance et l’emploi – objectifs partagés depuis longtemps par tous les acteurs – cette injonction éculée, déjà utilisée au lendemain de son élection, n’a aucune crédibilité. En effet, l’Union elle-même – grâce aux décisions budgétaires de ce même Conseil – ne dispose pas de moyens d’action significatifs au-delà de ceux (insuffisants) déjà affectés au profit de l’emploi des jeunes, de programmes tournés vers l’innovation et la recherche ou encore la mobilisation des nouveaux moyens de la BEI. D’autre part, lâcher la bride sur les budgets nationaux est incompatible – notamment pour la France qui tarde à se réformer – avec la réduction des déficits et de l’endettement pourtant considérée comme indispensable pour échapper à la dictature des marchés financiers.
S’agissant précisément de la « souveraineté » (souvent assortie du qualificatif « nationale »), elle se présente dans l’imaginaire du citoyen comme l’exercice du pouvoir par une autorité légitime à laquelle il peut aisément s’identifier. Or, la condition première pour exercer tout pouvoir est d’en maîtriser l’objet et d’en contrôler les effets.
Un exemple emblématique du dilemme posé par l’exercice de la souveraineté est donné par le Danemark : il a choisi « souverainement » de conserver sa monnaie nationale (se prévalant d’une dérogation du TUE) mais juge – tout aussi souverainement – qu’il est de son intérêt « économique » de veiller à la parité de sa monnaie avec l’euro. Au lieu de partager la souveraineté monétaire avec ses homologues de l’Eurozone, son gouvernement est devenu 100% tributaire des décisions prises par la BCE. Il s’agit là d’un abandon flagrant de souveraineté sans contrepartie ; simultanément, les autres pays de l’Eurozone – sauf l’Allemagne – ont regagné une souveraineté partagée de la monnaie unique sortant ainsi de la vassalisation au Deutsche Mark subie avant son introduction. Pour ce qui est de l’Allemagne, elle a décidé (toujours souverainement) qu’une monnaie unique donnant un accès à un marché englobant 18 pays sans fluctuations de change ou modérant l’appréciation unilatérale de sa devise, sont autant d’avantages parmi d’autres qui compensent amplement un abandon de souveraineté monétaire exclusive.
Un autre exemple d’exercice illusoire de souveraineté est donné par le positionnement du Front National français concernant Airbus : selon lui, ce modèle de coopération européen est exemplaire et mérite non seulement d’être préservé mais développé. Sauf que, dans la foulée de sa « souveraineté monétaire » reconquise et de la dévaluation du nouveau franc par rapport au nouveau mark (sinon à quoi cela sert-t-il de sortir de l’euro ?) apparaîtra très rapidement des distorsions entre les coûts de production des usines situées de part et d’autre du Rhin. L’Allemagne acceptera-t-elle de transférer une partie de sa production vers la France pour pouvoir mieux faire face à la concurrence de Boeing sur les marchés mondiaux ou est-ce que la France serait prête à vendre à l’Allemagne sa participation dans Airbus avec les risques de délocalisation que cela comporte ? Objectivement, le retour aux souverainetés nationales est une source probable de difficultés de gestion considérables pour une entreprise comme Airbus, comparé aux opportunités qu’offre une trajectoire harmonisant progressivement les législations fiscales et sociales dans l’Eurozone.
Un troisième exemple à verser au dossier de la souveraineté concerne la demande française d’une solidarité européenne pour soutenir ses interventions militaires (décidées unilatéralement), notamment en Afrique. Dans l’hypothèse d’un démantèlement de l’Union prônée par le Front National, le pays serait-il encore en mesure d’assurer seul sa politique africaine et de veiller, par exemple, à la sécurité de ses approvisionnements en uranium indispensables à la marche de son parc nucléaire ou de gérer seul les flux migratoires sans parler de la préservation de ses intérêts historiques et de la protection de ses ressortissants expatriés dans la région ? Comme le prouve par ailleurs le dossier ukrainien, seule une défense assumée solidairement au niveau européen (avec encore pour l’avenir prévisible un soutien des Etats-Unis au sein de l’OTAN) peut offrir de manière crédible une protection au citoyen de l’Union.
Enfin, la sortie de l’Euro au nom du rétablissement de la souveraineté monétaire dont les conséquences sont viscéralement rejetées, à très juste titre, par la grande majorité de la population française démontre l’incompatibilité fondamentale des thèses du Front National avec les aspirations profondes de la population.
Dans ce contexte, les transformations dues à la mondialisation, aux bouleversements démographiques et technologiques, au réchauffement climatique, à l’émergence d’un monde multipolaire, etc. changent profondément la portée et le niveau auxquels la souveraineté peut s’exercer avec efficacité. Les Etats qui s’obstinent envers et contre tout, malgré leur taille inadéquate, à prétendre exercer l’ensemble de leurs prérogatives nationales d’antan, deviennent vulnérables à la concurrence, au chantage et au déclin. Ils sont ainsi les premiers responsables d’une perte de souveraineté réelle au profit d’une souveraineté nominale largement vidée de sa substance. Leur positionnement purement démagogique fait appel aux instincts de peur, de rejet des autres et de repli sur soi susceptibles de séduire les éléments les plus vulnérables de la société.
En conclusion, au lendemain d’un scrutin qui bouleverse le paysage politique, au lieu de se laisser entraîner à des excès d’émotion et de langage dans l’interprétation de ses résultats, et sans se voiler la face sur le renforcement de tendances nationales/populistes et de ses conséquences, il sied plus que jamais, de convaincre le citoyen de la valeur ajoutée considérable offerte par le projet d’intégration européenne.
Paul N. Goldschmidt
Directeur, Commission Européenne (e.r.) ; Membre du Comité d’Orientation de l’Institut Thomas More.
Ce sont précisément ces explications économiques fines qui doivent être opposées au Front National, mais reste à les faire entrer dans une forme susceptible de convaincre un large public.
(1) Allons, Messieurs les politiques, avec un minimum de pédagogie – qu’il ne faut pas attendre de votre part, ni d’un directeur de la Commission européenne Barroso 2 – nous, fédéralistes, ferons comprendre au Citoyen européen qu’il y va de son intérêts de créer un Etat fédéral avec des Etats régionaux fédérés, et que le principe de subsidiarité a été créé pour lui, et non pour renforcer les Etats-nations (ce qui est le cas aujourd’hui, avec le Conseil européen, le Conseil (des ministres), la Commission européenne Barroso, ultra-libérale, qui reçoit ses directives des anglo-saxons, et les 9 parlements nationaux repoussant préalablement une directive ou un règlement ne leur convenant pas).
Tout-à-fait d’accord avec le commentaire de Philippe Pollicand.
Oui à une Europe plus intégrée, mais intégrée à quoi ?
Si la communauté de destin des peuples européens se limite à un espace de libre échange sous domination américaine, alors il y a tout lieu d’être inquiet de la façon dont les peules européens vont réagir à l’aggravation des inégalités d’accès aux soins, de protection sociale, etc.
L’urgence consiste t-elle à construire de perspectives à l’Europe sociale ou à faire entrer la Lituanie dans la zone euro ?
La « souveraineté » est une notion du passé. Elle signifie que l’on n’a de compte à rendre à personne, comme les monarques absolus de l’ancien régime ! Ainsi que l’explique Gérard Mairet dans Le principe de souveraineté [Gallimard-Folio] 1996, « elle n’est plus constitutive d’un avenir ». Car la « mondialisation » est une réalité et un enjeu. Elle présente des « bons » et des « mauvais » côtés. Pour combattre les seconds et amplifier les premiers, le repli sur soi accroît la dépendance. Il faut rechercher des partenaires, construire ensemble un projet, une stratégie qui permettent une autonomie relative à l’égard du reste du monde.
C’est vrai au niveau européen : si le repli nationaliste peut paraître une solution, la moindre réflexion montre qu’il ne peut qu’aggraver les problèmes ! Il est le produit de la méconnaissance des réalités de l’UE dans leur complexité, du double langage des politiques à leur égard et surtout, de leur court-termisme, absence de stratégie et de projet, opportunisme.
Pour moi, le plus inquiétant dans les résultats de ces élections européennes, c’est qu’en France, ils ont surtout été commentés en termes de politique intérieure ! Comme quoi la France, avec son nationalisme et son étatisme, est bien « l’homme malade de l’Europe »… Jusqu’à quand ?
Excellent diagnostic. Mais pour le commun des mortels, il faudrait souvent des notes de bas de page. Une suggestion : trouver des traducteurs – non des vulgarisateurs simplistes ! – capables de « rendre » en langage courant (s’il le faut à l’aide d’images, cartes, tableaux) l’essentiel de ces bons arguments et de quelques autres. Monnet, Schuman et quelques autres y arrivaient bien de leur temps ; les politiques d’aujourd’hui ont plus de mal, les « eurospécialistes » aussi. Que vienne le temps des europédagogues, et surtout (car il y en a, de Cohn-Bendit à Sylvie Goulard) de la diffusion de leurs écrits et de leurs paroles ! Un peu de provoc’ pour finir : pourquoi ne pas créer un prix d’europédagogie ?
Ce qui tue l’Europe c’est qu’elle est insuffisamment démocratique, en particulier dans ses mécanismes institutionnels. Et que toutes ses décisions vont dans un sens non seulement régressif (retour au XIXème siècle ?), mais complètement idiot au plan de la théorie économique.
La cause essentielle est la prévalence de la technostructure sur la représentation démocratique qui aboutit à des erreurs de pensée économiques (théorique et pratique) fortement enracinés dans la pensée dominante : « ce sont les déficits qui ont causé la récession » (alors que c’est l’inverse), « il faut réduire la dépense publique » (alors que ce sont les investissements publics qui ont toujours permis de sortir des récessions,… souvent même la guerre qui est investissement très particulier à éviter), « les USA et la Royaume-Uni ont tort de relancer par le financement des déficits publics » (alors qu’actuellement ce sont eux qui croissent le plus)…
Normal, comment voulez-vous que ceux qui ont été – et veulent rester – à la tête du système aient la lucidité et le courage de reconnaître leurs erreurs et de se remettre au travail plutôt que de rabâcher des âneries ?
Seul un choc démocratique de type fédéraliste peut redresser économiquement l’Europe et entraîner une adhésion réelle, tant des pro-européens frustrés, que des « anti-européens » : la grande majorité de ceux-ci ne le sont justement que parce que l’Europe actuelle n’est pas assez démocratique et, conséquemment, ne prend pas les décisions qui s’imposent.
Le gros problème est qu’on n’analyse pas assez : on met tous les anti-européens dans le camp des nationalistes, alors qu’il faudrait compter combien sont ceux qui s’opposent tout simplement parce que l’ Europe ne va pas assez vite et cultive l’entre-soi. Pourquoi ne pas carrément sonder avec des vraies questions : « pensez-vous que l’Europe fonctionne suffisamment démocratiquement ? », « seriez-vous favorable à ce qu’on transfère le pouvoir à un gouvernement européen directement sous contrôle du parlement européen ? », « êtes-vous favorable à une harmonisation fiscale et sociale ? », « si certains pays se prononcent contre une option fédéraliste, pensez-vous qu’il ne serait pas préférable de les tenir en dehors de l’Europe intégrée, en négociant des accords d’association, avec éventuels droits de douanes compensatoires ? »
Il n’est pas réaliste de penser que l’Europe peut continuer à avancer à petits pas : on mettra beaucoup trop de temps (des décennies vraisemblablement) pour aboutir à un système logique, efficace et démocratique. Il n’est qu’à voir toutes les difficultés des actuels technocrates pour mettre en place des mesures décidées en quelques mois par Roosevelt, lequel n’était pas un produit de la sphère administrativo-financière mais un élu du suffrage universel (ceci explique cela).
Cela ne délégitime pas le passé : la politique des petits pas a marché et le sentiment pro-européen l’accompagnait. Mais, depuis qu’on est arrivé à un certain niveau de transferts de souveraineté en direction de l’Europe, notamment via l’Euro, on note un renforcement de la contestation électorale. Tout simplement parce qu’il est temps de changer la gouvernance pour l’adapter aux responsabilités transférées : une technocratie a-démocratique qui ne décide pas bien ou trop lentement, devient insupportable.
Il y a donc un risque fort que l’anti-européisme croisse nettement plus vite que l’intégration européenne. Le réalisme c’est maintenant d’aller vite et bâtir très rapidement un système logique et efficace. Si au bout de plusieurs siècles de démonstration par la réalité, on n’a pas compris que le démocratique est encore ce qui se fait de mieux en matière d’efficacité, c’est vraiment à désespérer des élites.
Nota : si les élites se trompent (un peu par méconnaissance, mais principalement par paresse ou par intérêt, car un tel niveau d’incompétence et d’entêtement ne peut pas s’expliquer uniquement par un manque de travail et d’intelligence), pourquoi ne pas penser que le peuple puisse aussi se tromper ? Voici la bonne analyse à faire du dernier scrutin européen, notamment en France où le débat a atteint un tel niveau de nullité (tant en termes de volumes que de profondeur).
On ne peut reprocher aux gens qui n’ont pas eu la possibilité de faire de longues études de ne pas savoir ce que leur taisent ceux qui ont en bénéficié. Le mépris des élites à l’égard du peuple, qui ne s’intéresserait qu’à la télé-réalité et aux coups médiatiques, est un bon alibi pour justifier leur paresse intellectuelle ; ce qui se traduit en plus par les erreurs ou insuffisance d’action en matière économique et monétaire. Tout se tient.
Aux élites donc de se réformer en premier, de faire preuve de courage (proposer du neuf qui marche) et d’abnégation (faire peser les sacrifices sur elles, plutôt que sur les faibles revenus), au risque de voir leur légitimité remise en cause : sinon, on part dans un processus potentiellement dangereux pour tous, les riches comme les pauvres.
2 remarques : la souveraineté et le pessimisme
La souveraineté
La souveraineté ( sous entendu populaire ?) n’a jamais été que nationale ; elle est aussi locale dans les communes et dans les régions, et chaque fois qu’une consultation au suffrage universel s’organise. Aujourd’hui le cadre national est dépassé et la souveraineté s’exerce tout autant au niveau européen dès lors que les compétences de chaque niveau sont claires. Il n’y a donc aucun abandon de souveraineté mais un transfert, légitime et démocratiquement accepté.
Le pessimisme
Les résultats français ont été un désastre. Le FN avec 10% des inscrits a envoyé au PE 25 députés. Un exploit d’efficacité ! Ceci dit, comme pour les autres partis, c’est aussi un échec électoral puisque il n’a mobilisé que 10% des inscrits.
Ces élections sont néanmoins un espoir. Parce que a contrario les anti européens déclarés n’ont mobilisé que 10% de l’électorat, parce que les voix de l’UDI Modem le seul parti homogène pro européen se sont maintenues.
C’est aussi un espoir par le message fort des Italiens qui porte un jeune réformateur qui ose réformer son pays avec une vision européenne hardie. Après l’échec de Berlusconi, c’est l’échec de « 5 étoiles ». En quelques mois quelqu’un, un démocrate, un européen, bousculant la classe politique et son propre parti, peut renverser la tendance national-populiste : c’est un message fort dont Valls ( si FH ne le peut pas) doit s’inspirer et FH doit le laisser faire.
« Un transfert légitime et démocratiquement accepté »
Légitime en quoi ?
Démocratiquement accepté en quoi ?
Négation du référendum de 2005 et Traité de Lisbonne « accepté « par des élus qui n’ont plus leur place dans un système Democratique.
Ça a un nom « forfaiture « .
L’Europe des régions que je vois prôner , plan Hollandais qui n’est que le plan Goldman Sachs , encore « forfaiture « .
Et je le dis en face.
Souveraineté de la nation « gros mot » ?
Vous ne fonctionnez que ds la vision atlantiste et à la botte de Goldman Sachs.
Vous n’êtes pas élus , ni aux affaires, il n’y a donc pas forfaiture en ce qui vous concerne.
Lorsque le peuple vote « mal », il est méprisable : mal éduqué, il ne comprend pas, on a pas assez expliqué etc… Vous méprisez le peuple.
Vous êtes l’oligarchie qui sera, si Hollande reste en place, renversée avec fracas.
Et ce sont des lendemains peu souhaitables.
Donc, pour vous, le résultat de ces élections est une grande victoire pour les europeistes destructeurs de la France.
Alors, vous êtes heureux.
Que demander de plus ?
Les structures que vous avez mises en place vous protègent
Alors, « tout baigne « …
Pour clarifier : Mr Goldschmidt fit une très belle carrière chez Goldman Sachs où il entra en 1962.
Il en devint administrateur puis continua son parcours professionnel dans la Finance.
Nous voyons d’où viennent les europhiles acharnés.
Le même , qui en avril, demandait des mesures de rétorsion contre la Russie et nous conseillait de prier les States de libérer leurs exportations de gaz, ce qui donnerait à l’Europe la possibilité de ne plus acheter le gaz russe.
L’économie russe plongerait et la balance des paiements américaine se rétablirait .
Ce fut publié par « sauvons l’Europe « .
Le même , préconisait un service militaire obligatoire hommes/femmes
pour tous les jeunes chômeurs .
J’ai oublié le reste de la même veine.
Retrouvez le post et amusez-vous
Décidément, les nostalgiques de Staline s’acharnent à oublier les leçons de l’Histoire. Permettez simplement à un fils d’ouvriers de vous dire, cher Nicolas, que vous n’avez pas le monopole du peuple. Evitez de confondre « vox populi » et « intox populiste ».
Lol !!! Je suis DL …
Justement, craignez les vrais libéraux « je suis responsable de tt devant moi-même et devant les autres « .
Pas le neo-libéralisme capitaliste des béats des banksters.
Être libéral et respecter la nation
Être libéral et respecter la démocratie
Je ne sais où est la voix du peuple et/où est celle du populisme
Je ne cherche d’ailleurs pas.
C’est pas mal, le populisme
Et c’est très bien, le sens de la patrie
Et c’est très bien, de vouloir que son pays recouvre sa souveraineté face à New York City Bank.
Vous, cher fils d’ouvrier, seriez-vous plus capitaliste que moi ?
Je n’ai rien contre si vous y trouvez vos avantages.
Mais permettez-moi d’en douter
Intox, dites-vous ?
Lisez Daily Télégraph du 19/09/00
Vous saurez tout par les documents declassifiés Défense par les States, sur la création de l’UE basée sur l’€.
Et nous sommes juste après la guerre .
Regardez parmi nos politicards qui émarge chez Goldman Sachs
Lisez le post d’avril de Paul Goldschmidt
Etc. … Etc ..,
Si c’est du populisme ça ?
Ce sont les ennemis des peuples d’Europe qui écrivent eux- mêmes
On a le droit de s’en servir
C’est du populisme ?
Alors, c’est super, le populisme
Je revendique.
Quant à la Vox populi elle à dit non : abstention + votes souverainistes + votes à Gauche.
C’est méprisable ?
Lisez d’abord
Il faut tout faire en conscience
On en reparle après
Cordialement
Je constate avec plaisir que nous avons finalement le même ennemi commun: l’ultra-libéralisme… sans toutefois occuper la même position: -l’avant-garde composée des vétérans de la « Communauté » (à distinguer de l’UE que, comme l’albatros du poète, ses ailes de géant empêchent souvent de marcher) (1)
-l’arrière-garde souverainiste – dont, rassurez-vous, je ne méprise pas la vaillance au combat mais qui gagnerait à moderniser quelque peu son arsenal argumentaire.
Tout aussi cordialement !
(1) à l’appui de cette distinction et au risque d’abuser d’une telle source, je citerai une fois de plus Sylvie Goulard : « Là où la Communauté rayonnait, l’Union clignote ».
Baudelaire a fait un aveu d’impuissance.
Il se compare fendant l’azur (pas exact, je ne me souviens plus bien) les ailes majestueuses volant au-dessus des mers.
Il est jeune
Sur la terre ferme, il est empêtré par ses ailes , ridicule et laid.
Bon, il est vieux
C’est Mort à Venise
L’UE est vieille
Vieille parce que montée de bric et de broc sur une monnaie.
Parce que son but ultime, c’est la sauvegarde du système financier.
Alors on voit tous ses défauts , laide, décrépite , secouée par les soubresauts des peuples qui crèvent
Les peuples qu’elle avale, les uns après les autres, jamais rassasiée parce que New York City Bank a toujours faim.
Et cette vieille grue intrigue, fomente des golpes, ici, Hollande se lance ds des guerres coloniales, ailleurs, il soutient ouvertement les djihadistes syriens (et je reste modérée ) il se laisse insulter sans porter plainte contre le Canard qui l’accuse à peu près d’être un agent du Qatar et de l’Arabie Saoudite.
Sur « sauvons l’Europe » Jadot s’en prenait à des gouvernants impuissants et à la solde des lobbies.
N’en jetez plus, la cour est pleine.
Et vous parlez de populisme, de repli sur soi ?
L’Europe clignote ?
Lol !!!
Elle tire avec de vraies balles
Nous moucherons la chandelle
Espérons – le
Bien cordialement
Sylvie Goulard, votre idole.
Centriste, ça , je savais
Proche de Bayrou
Son idole : Mario Monti, Goldman Sach’s boy
C’est une référence
Vous avez vu le nombre de suicides en Italie qd il y a sévi ?
Non, vous vous en fichez
Elle est marrante « on demande à la dinde de préparer Noël … Il va bien le falloir … » Drôle
Le fédéralisme ou le chaos
Là, oui, le chaos pr le système bancaire .
Si vous voulez de bonnes lectures, lisez Jacques Attali.
Lui aussi, un petit marrant.
Il a participé activement à la mise en place de cette infamie pour les peuples et il nous prévient …
On rêve …
Touché par la Grâce ?
Nos lecteurs seront sans doute surpris d’apprendre que, derrière « Nicolas V », se cache une dame (permettez-moi de vous citer: « je reste modérée »). Ce détail semble ajouter à la confusion entretenue par les rafales de « Lol », « post », »ns », « ds », »st » que l’amoureux de la France et de sa belle langue que j’ai la ringardise de rester ne peut que déplorer.
Désolé si je cite souvent Sylvie Goulard. A défaut d’épouser totalement son engagement politique, je considère qu’elle est douée d’un remarquable sens de la formule qui montre la voie que devrait suivre une salutaire pédagogie sur la construction européenne (1)… loin des tirades éculées sur le système financier que ressassent les loups déguisés en grand-mères pour mieux appâter un peuple qu’ils caricaturent parce qu’ils ne le connaissent peut-être pas vraiment.
Ce n’est pas en gardant l’oeil rivé sur le rétroviseur que les nostalgiques d’un souverainisme actionné à la manivelle conduiront en toute sécurité les peuples d’Europe.
Toujours cordialement !
(1) simple curiosité: avez-vous lu « L’Europe pour les nuls » ? personnellement, j’en ai tiré grand profit, à côté des dizaines d’ouvrages savants, laudateurs ou polémiques sur la construction européenne que j’ai la faiblesse de lire depuis des années… quitte à négliger un peu trop la voie romanesque.
Cher fils d’ouvrier, veuillez me pardonner mes problèmes de forme, je suis sur un smartphone av une lisibilité peu évidente du début de mon texte en arrivant à la fin du cadre.
Alors, je contracte.
De + le correcteur d’orthographe est assez facétieux, j’ai vu passer après envoi « NASA » pr NSA.
Pr le contenu, à demain
Cordialement
Interrogations : homme, femme ?
En fait, cher Gérard V, Nicolas est un chien, V, l’initiale de son nom de famille.
Notre chien se pique de politique et écrit au gré de ses rencontres multiples – il sort et reçoit beaucoup – de ses expériences et de ses lectures.
Il a tout droit de s’exprimer comme il le sent, loin de toute censure.
Être comparé à un loup déguisé en grand-mère ou « mère – grand » le fit exploser de rire à la mode chien.
Nous pensons lui offrir un IPAD ce mois-ci afin qu’il oublie les abréviations que vous jugez choquantes.
Je relève que c’est la 2ème fois que Nikos se fait « remonter les bretelles » sur un pb de forme.
Et ensuite, plus rien.
On a dépassé la fin du cadre, pb pr lire le début du texte.
Je vous quitte avec mes salutations canines, Nikos reprendra la suite ultérieurement
Merci pour cette importante précision. On peut désormais mieux comprendre que des formules inlassablement reprises des litanies europhobes répondent en fait à un réflexe pavlovien.
Affectueuses salutations à Nikos !
Bonjour Gérard V,
Ma réponse fut tout simplement effacée.
Si elle ne reparaît pas, je referai plus tard mais je reprendrai ma précaution 1ère photos texte.
À bientôt
En précipité, cher fils d’ouvrier, ça ne vous dérange pas d’être englué dans l’univers Goldman Sachs ?
Vous savez que les intérêts de New York City Bank et US sont totalement incompatibles av ceux des peuples vivant ds cette UE assujettie à la Finance. Et ça le fait pr vs ?
Vs ne riez pas à S Goulard, laudatrice de Monti ? « On demande à la dinde de préparer Noël … Il va bien le falloir »
Décidément, l’aveu d’une filiation ouvrière (père et mère: ça doit aggraver le cas) semble avoir déstabilisé le toutou. Remerciez-le en tout cas pour m’avoir révélé un engluement inconscient, sinon ignoré, dans Goldman Sachs. Chez un ancien fonctionnaire pas du tout porté sur la finance, ça commence à provoquer aussi une certaine déstabilisation.
Au sujet de Sylvie Goulard, je constate que la question que je posais (« Avez-vous lu « L’Europe pour les nuls » ? ») n’a pas reçu de réponse. Mais il est vrai que la pédagogie par l’humour ne séduit pas nécessairement tout le monde. Honneur à la diversité des sensibilités !