Nous publions ici deux articles contraires et complémentaires issus de trop libre, la voix de nos amis de la Fondapol. Alors, la prééminence allemande, effet d’une volonté de puissance pangermanique affirmée? Effacement de la France? Symptôme d’une transition vers une Europe fédérale?
L’Europe allemande : désastre français et mort de la vision européenne de Jean Monnet
Par Bruno Alomar, spécialiste des questions européennes à Sciences Po Paris
L’Union européenne, telle qu’elle se met en ordre de bataille avec l’élection du Parlement européen en juin 2014 et la nomination de la Commission Juncker, se caractérise par l’effacement de la France en Europe et par l’avènement de la toute-puissance de l’Allemagne. Ce faisant, c’est bien une étape de plus dans le processus de destruction de l’Europe imaginée par Jean Monnet.
L’effacement de la France est inédit dans histoire de la construction européenne. Si l’on onsidère la composition de la nouvelle Com-ission Juncker, l’on est frappé, malgré la publi-ité que Paris a voulu donner à la nomination ‘un Français aux affaires économiques et mo-étaires, par la faiblesse de notre pays. Le por-feuille confié à la France est faible : le commis-aire aux affaires économiques et financières, ontrairement aux commissaires qui exercent ne compétence déléguée à l’Europe (concur-ence, commerce), ne possède aucun pouvoir éritable, autre que le Ministère de la parole (les ispositions du « Six Pack » nous semblant ne as pouvoir être mises en œuvre ou de manière suffisante pour infléchir ce diagnostic). Il est à e sujet assez piquant que la France se soit, de anière si véhémente, opposée à la suggestion llemande de donner à l’Europe des pouvoirs ccrus pour contrôler les budgets nationaux. De urcroît, et en dépit des dénégations de Paris, il era bien placé sous la tutelle d’un « super com-issaire ».
Au-delà du poste de commissaire, c’est-à-dire au sein de la Commission proprement dite, là où l’influence de long terme se construit, le désastre est consommé. Seulement un chef de cabinet de commissaire sur 28 sera français. Quand l’on sait à quel point l’essentiel du pouvoir s’y concentre (avec les postes de Directeurs généraux), l’on frémit. De même, l’époque semble lointaine où les commissaires voulaient coûte que coûte qu’un Français soit présent dans leur équipe. En un mot, il n’y avait pas d’influence sans la France.
L’Allemagne, pour sa part, récolte aujourd’hui les fruits d’un long travail d’influence qui, au-delà de sa situation économique objectivement meilleure que celle de la France, traduit sa volonté claire de prendre le pouvoir en Europe. Avec la nomination de Monsieur Tusk (Polonais qui ne parle pas le français !) à la présidence du Conseil, la composition de la Commission, en dépit de la relative déception pour Berlin qu’a constitué le portefeuille de l’économie numérique à Günther Oettinger, marque le triomphe de l’Allemagne : déplacement des responsabilités les plus essentielles vers l’Est de l’Europe (portefeuilles des commissaires polonais et slovène) ; nomination aux deux postes économiques essentiels (concurrence et commerce) de deux Scandinaves dont les conceptions économiques sont clairement allemandes ; octroi au Royaume-Uni – hors zone euro, alors que le travail de consolidation et de sauvetage de la monnaie unique n’est pas achevé – en dépit de son mauvais esprit permanent et d’un candidat de peu d’envergure, du seul portefeuille qui intéresse Londres, celui des services financiers, manœuvre évidente (désespérée ?) de la part de l’Allemagne pour garder coûte que coûte le Royaume-Uni en Europe.
Le portefeuille confié à la France est faible : le commissaire aux affaires économiques et financière ne possède aucun pouvoir véritable
Au sein de la Commission, le poste de chef de cabinet du Président (qui correspond peu ou prou en termes d’influence à celui du Secrétaire général de l’Elysée) revient à un allemand de talent et de réelle autorité, alors même que l’Allemagne noyaute intelligemment les cabinets des commissaires. Au Parlement européen, l’Allemagne a su également placer ses hommes, et compris, plus vite et mieux que la France, le rôle que les partis politiques jouerait dans la nomination de la Commission (le « Spitzenkandidaten »).
Tout ceci, à la vérité n’a rien de surprenant. La France, ses élites politiques, administratives, économiques, médiatiques, à quelques trop rares exceptions, ne s’intéressent pas à l’Europe. Elle a perdu toute stratégie d’influence depuis vingt ans. Elle considère que l’Europe lui a échappé avec l’élargissement de 1995 et avec le funeste traité de Nice de 2001, négocié sous cohabitation Chirac–Jospin, qui a brisé ce qui faisait l’ADN de la construction communautaire, l’identité de puissance rigoureuse entre Berlin et Paris au Conseil, au profit de l’Allemagne. Qu’il est loin le temps où, consacrant l’existence d’un veto français de fait à l’Union européenne, Helmut Kohl, imprégné de la responsabilité de l’Allemagne face à l’Histoire récente disait, à peu près en ces termes : « Si l’Allemagne sait que la France s’oppose, l’Allemagne se défend de proposer. » Au-delà de la France et des Français, aussi peu dignes à jouer les mauvais perdants qu’à aller régulièrement mendier à Bruxelles un délai supplémentaire en matière budgétaire, la prise de pouvoir progressive de l’Allemagne vient attaquer le principe même de la construction communautaire à la racine, de deux manières. Premièrement, le simple bon sens veut que la construction européenne permette d’éviter qu’un pays impose sa loi aux autres pays. Continent tragique, l’Europe de 1957, à cet égard, n’a qu’un but, qui aurait ravi la diplomatie britannique : éviter qu’une puissance continentale écrase les autres. La crise de la zone euro et le sentiment anti-allemand qui s’est développé au sud de l’Europe auraient dû être compris en ce sens : les peuples n’acceptent pas qu’on leur dise quoi faire ! A cet égard, l’Allemagne, consciente de ses intérêts, a d’ailleurs assez courageusement accepté d’endosser pour partie (mais la France contribue au MES à hauteur de son PIB) le rôle de « Père la Rigueur ».
L’Allemagne récolte les fruits d’un long travail d’influence qui traduit sa volonté claire de prendre le pouvoir
Deuxièmement, et de manière beaucoup plus fondamentale, la stratégie allemande attaque le substrat idéologique de la construction communautaire, tel que pensé par Monnet, Schumann, Gasperi et quelques autres : l’idée de Nation européenne, l’idée qu’il existe un peuple européen. C’est de cette idée, combattue par le Général de Gaulle puis par Margaret Thatcher, que procède toute la construction européenne et que cette dernière tire sa dynamique. C’est cette idée qui justifie les abandons de souveraineté au profit d’institutions européennes supranationales, non élues, telles que la Commission européenne ou la Cour de Justice. C’est cette idée qui justifie un Parlement européen puissant parce qu’il est (serait) le Parlement d’un peuple européen. Si l’Allemagne pensait « Europe » au sens de Jean Monnet, elle n’éprouverait nullement le besoin de la noyauter. Avec la crise de l’euro, l’affaiblissement de la France, les masques tombent : l’Europe, pour Berlin, est bien sûr une synthèse, mais au sein de laquelle les raisonnements, la forme de pensée allemande doit prévaloir : le droit plutôt que la politique, la concurrence et le libre marché plutôt que l’interventionnisme, la rigueur budgétaire et le monétarisme, etc. Et le but est clair, résumé par un haut responsableø allemand qui, dans son enthousiasme, a vu la nudité du roi : toute l’Europe se portera mieux quand l’Europe parlera allemand…
L’on objectera, à raison, que l’Allemagne, joue son jeu. L’on reconnaîtra que sur de nombreux aspects de politique économique, c’est bien l’Allemagne qui a raison, et que nous serions avisés, Français, de faire comme elle, non pas pour contenter Bruxelles ou Berlin, mais bel et bien dans notre seul intérêt. Plus fondamentalement, les connaisseurs de l’Europe savent combien les autres pays se battent bec et ongles pour imposer leurs idées, au premier rang desquels le Royaume-Uni, omniprésent depuis quinze ans qu’il n’a de cesse de critiquer Bruxelles, se battant pied à pied pour chaque poste, poussant à un élargissement directement contraire à l’idée d’Europe puissance, mais flattant le désir allemand de reconstitution d’une MittelEuropa. Les plus anciens se rappelleront combien, dans les premiers temps, et jusqu’au années 1990, la France elle aussi se battait pour que son point de vue et ses hommes prévalent.
Précisément, la roue a tourné, trop et depuis trop longtemps. L’affaiblissement de la France et l’omniprésence allemande, résultats d’une évolution l o n g u e, sont aussi et surtout le signe avant-coureur de l’échec de la vision de la Grande Nation européenne que seule la France, mère de l’idée de Nation, pouvait enfanter. Avec un « non » au référendum de 54,7% en 2005 (une semaine plus tard, les Pays-Bas, modèle de pays pro européen, rejetait le texte à 62 %), un Front National à 25 % aux élections européennes de 2014, une scène politique nationale qui risque – Front national oblige – pour les années à venir de ressembler à un système italien de combinazione, il est à craindre que l’écart entre Paris et Bruxelles ne constitue un fossé infranchissable. Trop en retard – s’il l’on pense que Monnet avait tort – trop en avance – si l’on pousse la logique allemande actuelle à son extrémité, la France ne trouve décidément plus à sa place dans l’Europe d’aujourd’hui. C’est une situation extrêmement dangereuse, qui ne pourra pas se maintenir longtemps. Ceux qui aiment l’Europe, à Paris et Berlin, seraient avisés d’y réfléchir.
« Europe allemande » ou fin d’une double exception: française… et allemande ?
L’évolution des rapports de puissance au sein de l’Europe suscite un phénomène frappant et transversal dans l’opinion française : un regain de nationalisme blessé devant un double constat de déclin d’influence de notre pays et, inversement, d’affirmation des positions allemandes. Nul doute que ce phénomène n’en est qu’à ces débuts et qu’à la faveur d’un raidissement de la Commission sur notre « budget à trous » il ne s’amplifie, tant à droite qu’à gauche. Il n’est d’ailleurs pas impossible que le gouvernement y trouve, voire y cherche, un certain « réconfort » politique en ces temps d’impopularité record… Qu’en est-il vraiment ?
Nul doute non plus que ce double constat ne repose sur des faits peu contestables : rareté extrême des Français aux postes clefs tant au Parlement qu’à la Commission, présidence allemande du Parlement, forte présence des Allemands à la tête des cabinets de commissaires ; poids renforcé des pays d’Europe centrale et orientale, supposés « amis de Berlin ». A quoi surtout s’ajoutent bien sûr la BCE à Francfort et les règles d’équilibre budgétaire qui tiennent tant à cœur à nos voisins et que nous redoutons tant.
A partir de quoi les opinions divergent : effet inexorable d’un déclin français ? Ou simple capitulation de nos gouvernants ? Volonté de puissance de l’Allemagne, souhaitant imposer ses règles voire sa « pensée » ? Ou effet logique d’une puissance économique sans égale et sans rivale en Europe?
On souhaiterait ici relever d’abord le vocabulaire militaire utilisé et que l’on vient de reproduire (« puissance », positions « domination ») qui montre à quel point l’imaginaire collectif français est encore imprégné de notre passé guerrier, malgré des décennies d’amitié « franco-allemande » chantée sur tous les tons.
On soulignera ensuite les contradictions internes de l’argumentation. Déplorer tout d’abord le recul de « l’Europe à la française », en évoquant simultanément les deux figures de Monnet et de de Gaulle se heurte à une considération majeure : le Général pensait très exactement le contraire de Monnet en matière européenne. Pour de Gaulle, l’Europe ne devait être qu’une « France en grand », dont Paris demeurerait le moteur central et l’inspirateur sans partage. Pour Monnet, l’Europe n’était française que par le cartésianisme de sa construction, si prégnant dans la CECA ; pour le reste, la souveraineté de la « grande nation » était bel et bien dans son esprit, proche des conceptions américaines, promise à de fondre dans une ensemble supranational. S’affliger dès lors du « déclin de notre influence », c’est s’inscrire dans l’héritage nationaliste gaulliste, tout à fait respectable chez nous, mais dont on peut difficilement exiger de nos partenaires qu’il le partage ! La racine du grand malentendu entre la France et ses partenaires réside bel et bien là : au nom de quoi nos 27 partenaires devraient ils adhérer à nos propres intérêts et conceptions ? Et au nom de quoi, si nous sommes nous-même animés par une volonté hégémonique, serions-nous en droit de critiquer une telle aspiration (supposée) chez les autres ?
Mais justement une telle volonté de puissance (Wille zur Macht, comme disait Nietzsche !) est-elle vraiment ce qui caractérise l’attitude allemande, qui plierait l’Europe à ses règles et à ses doctrines? C’est oublier des faits têtus et récents: L’Allemagne était défavorable au sauvetage de la Grèce, au MES, à la diminution et à la monétarisation partielle des dettes publiques, à l’activisme de la BCE etc…Simples anecdoctes ? Elles invitent au passage à réviser une version trop noire du déclin français : car sur tous ces points c’est bien… la France qui a été suivie ! Dater le recul français d’une vingtaine d’années c’est donc aller vite en besogne : tous les observateurs de « Bruxelles» savent combien Nicolas Sarkozy y était écouté (non pas aimé !) naguère…Et même sous la présidence actuelle, la France a pu pousser des feux efficaces en matière d’union bancaire et de renforcement des investissements. Mais voilà : la panne actuelle de tout grand dessein européen venu de Paris et porté avec l’Allemagne, la concentration de nos efforts sur la nomination « intuitu personae » d’un Commissaire à un poste important, ont déçu nos partenaires qui attendaient plus et mieux d’un pays fondateur et si longtemps inspirateur !
Quant à exiger de la France qu’elle respecte sa signature dix fois répétée en matière budgétaire, est-ce vraiment lui faire insulte ? Est-ce s’en prendre à sa « grandeur » ? Et en quoi l’observation des règles communes et l’acceptation des responsabilités partagées sont-ils synonymes d’un « diktat » allemand ? A moins que l’on entende par « exception française », la liberté de rompre, à volonté, nos engagements et de déroger, quand bon nous semble, au régime qui s’applique à tous?
C’est peut-être bien ce qui se produit actuellement dans une Europe à 28 : la fin d’une certaine « exception française », trop souvent comprise par nous comme un « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ! »
Et c’est peut-être aussi la fin d’une certaine « exception allemande », comprise inversement comme l’abaissement obligé de notre grand voisin, « géant politique et nain économique », selon la formule consacrée et désormais périmée.
Un peu de perspective historique montre que le grand retour de l’Allemagne est parfaitement logique et ne doit rien à une quelconque prétention nationaliste. Le trois déterminants de sa faiblesse politique antérieure sont en effet révolus : fin de la division du pays ; réouverture de son vaste « hinterland » d’Europe orientale ; et éloignement dans les brumes de l’histoire d’un passé nazi que les dirigeants actuels n’ont jamais connu, de même que la quasi-totalité de la population d’outre Rhin.
Au lieu de domination allemande et d’effacement français, parlons donc plutôt de « rééquilibrage naturel » de l’Europe. Et un rééquilibrage salutaire car on ne construit pas durablement sur le fantasme de la puissance et la peur du déclin.
bonjour
franchement je ne me retrouve dans aucune de ces analyses . peu m’importe que ce soit la France gaullienne ou l’Allemagne au marché libéral qui soit la tete de pont de l’europe . ce qui m’importe c’est ce qu’est devenue cette europe sous l’effet de politiques économiques qui vont dans le mur. un grand marché pour les multinationales . ce n’était aps le reve de jean monnet
Tout à fait d’accord avec toi Dughera.
Je ne vois pas comment à 28 Etats membres on peut espérer que tous les commissaires parle français. Le commissaire français parle-t-il polonais , slovène, bulgare, suédois, espagnol, grec …?
C’est ridicule. Si on veut sortir des petites guerres entre nations il faudrait s’intéresser sérieusement à l’adoption comme langue commune ( pas unique évidemment, ce serait aussi ridicule et contraire à la devise « unité et diversité ») d’une langue neutre ( l’anglais ne peut prétendre à cette position, surtout si on tient compte du rôle globalement négatif que joue le Royaume-uni dans la construction européenne depuis son adhésion).
Il est temps de comprendre qu’on ne peut pas vouloir que l’Europe soit la réincarnation de la France en plus grand, parlant français , pensant à la mode de nos dirigeants français formatés etc …
Etre européen c’est sortir de sa coquille nationale.
Les deux articles ci-dessus sont intéressants, mais ils ne renvoient pas à une des sources de la situation actuelle « prédominance allemande versus déclin de la France » au sein de l’UE, à savoir l’absence d’ambition européenne chez les politiques français de droite comme de gauche depuis des années. En trente années, voire plus, les partis ont-ils envoyés leurs meilleurs spécialistes, leur politiciens les plus charismatiques, des hommes et des femmes ayant une « vision » du rève européen à Bruxelles ou à Strasbourg? Avons-nous investi les administrations européennes à tous les échelons, comme ont pu le faire d’autres pays (dont les britanniques!). Bref, le monde politique français est resté dans son cocon hexagonal bercé par l’illusion que le passé des pionniers continuerait à maintenir notre place de leader donneur de leçons. Le constat est rude, mais il n’est que le reflet de la petitesse de vue d’une classe politique égocentrée et d’une opinion publique refusant d’admettre qu’à l’échelle du globe notre avenir se joue au niveau de l’Europe et que tout le reste n’est pas seulement accessoire mais sans issue.
Bien d’accord qu’ii n’est pas possible de construire une Europe solide et démocratique sans en appliquer les règles nous-mêmes et sans renoncer à nos prétendues « exceptions ». Elle sera durable si chaque pays constate qu’il y participe réellement et efficacement. L’épopée napoléonienne est passée. J’ai même des réticences sur le leadership franco-allemand tant proclamé chez nous. Qu’en pensent les 26 autres pays : n’auraient-ils qu’à suivre ?
Je suis quand même obligé de reconnaître, moi qui ai voté pour lui, que la Présidence Hollande a complètement lâché le dialogue efficace avec l’Allemagne, tel qu’il a pu exister à l’époque des ‘couples’ Giscard/Schmidt,Mitterrand/Kohl, ou même Chirac/Schröder.
Le dernier exemple de ce « divorce » est bien l’abandon sans aucune explication valable, de toute solution franco-allemande à la catastrophe industrielle d’Alstom : aucune discussion sérieuse avec Siemens, et on laisse un élément central de notre économie, l’électricité, aux mains de l’Américain General Electric, pour, au passage, le plus grand profit de l’actionnaire…M. Bouygues !
Je souhaiterais vivement une explication de Sauvons l’Europe su le sujet.
désolée la situation vient des patrons français du CAC40 qui donnent aux allemands ce qui survit de notre industrie !! nous avons des syndicats minables (car pas de syndiqués !) mais aussi des patrons idem (leur carrière personnel tout d’abord) –
L’Europe des peuples aurait du se faire avant la chute du mur de BERLIN ! et maintenant les ETATS UNIS est leur marché vont finir de nous achever !
une Europe Fédéraliste !!!!!
La France a perdu son influence ? Encore une fois, c’est la faute de l’autre, dans ce cas l’Allemagne !
Je me rends compte avec retard que le rêve européen vu depuis la France n’était en fait qu’un rêve hégémonique français : dès lors que la France recule, l’Europe est responsable de tous nos maux.
J’en ai honte au point de préférer être Européen-Allemand que Franco-Français.
Cette construction artificielle et antinomique avec la volonté des peuples vivant en Europe (cf référendum en France de 2005) a conduit à l’abandon de la souveraineté des pays intégrés dans un ensemble hétéroclite aux interets nationaux divergents. Ne parlons pas de J. Monnet qui était un agent américain . F Miterrand s’est trompé en toute bonne foi et nous avons, nous, Français , financé la réunification allemande. C’était le deal pour plus de guerre. Les peuples vivent sous la dictature des marchés qui est une dictature pas moins oppressive que les autres. Les dirigeants des pays européens ne font qu’appliquer les ordres et la feuille de route des multinationales contre les états et les peuples qu’ils sont censés protéger . Je pense que ce cauchemar se terminera bientôt . L’Allemagne a un plan de sortie de l’€ depuis 2011 et il semble que les marks déjà imprimés n’attendent que l’occasion de sortir. La Hongrie veut sortir, espérons , il est question de l’Italie, espérons que Renzi sera suffisamment patriote pour faire. Restera hollande, malheureusement , il parle et agit au nom « de la France » avec qq sous-fifres. Pour le moment, tout le monde gagne du temps.
C’est intéressant car le constat est désormais partagé à gauche comme à droite: la domination de l’Allemagne sur l’Europe risque de nuire au projet européen. Je suis personnellement convaincue que l’Allemagne aurait un grand intérêt à ne pas laisser l’Europe devenir allemande. Le consensus européen post-Seconde Guerre Mondiale serait brisé. Je constate avec inquiétude que la France, et son président actuel, ont quasiment déjà acté ce nouveau déséquilibre. Il faudra dire aux responsables politiques français que, plutôt que d’essayer de justifier les ratages de la politique économique, ce serait quand même drôlement bien d’ésquisser un nouveau projet politique et économique pour l’Europe – beaucoup de gens attendent la France sur ce sujet!
Fargues a tout à fait raison.
Nous ferions bien de sortir de l’hexagone et voir ce qui se passe à l’extérieur.
Je rêve d’une Europe où on partage une stratégie commune dans la politique extérieur, de la défense, sociale, de l’énergie, des télécom… et que nous pesions sur ce monde comme on le faisait jusqu’au milieu du 20ème siècle. Je rêve que toutes les personnes puissent s’installer n’importe où en Europe…
L’Allemagne n’est pas crédible sur le plan international, tout comme l’Angleterre, la France. Qu’elle est notre pouvoir de négociation vis à vis des grands pays comme USA, Chine, Russie…
L’Europe n’est pas allemande parce que l’Allemagne n’a pas de vision européenne.
Cette article est une vision à court terme montrant les influences internes des allemands dans la politique européenne. Cela ne va pas renforcer l’adhésion des européens dans cette Europe.
Mais de quelle « stratégie commune » pouvons-nous parler ? L’adoption du Traité Transatlantique contre la volonté populaire , par exemple ? La recolonisation de l’Afrique par la signature de traités commerciaux infâmes ? A nous leurs sous-sols bien riches, à eux nos produits exportés qui vont détruire leur agriculture et les plonger dans une misère exponentielle ? Une politique étrangère commune ? Laquelle ? Les interets de la France divergent totalement de la politique étrangère de l’UE. Nous avons intérêt à soutenir des relations apaisées et constructives avec la Russie et nous voici en guerre avec la Russie. Le peuple français se fiche royalement de la chute inévitable du $ que toute l’Europe soutient et entre autre hollande contre toutes les velléités d’indépendance des Brics par exemple. Là, la stratégie est commune, c’est vrai. Nous n’avons pas vocation à renverser le gouvernement Syrien, là , l’Europe est bq plus prudente mais hollande se jette dans cette guerre aux côtés des USA, il vous l’a dit lui-même « dans le poste »souvenez-vous : »nous avons eu ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste… » 1- qui est « nous »? 2- heureusement que l’Allemagne regarde ça de loin. L’Ukraine, la position de l’UE est commune, c’est vrai. C.-à-d que l’UE est entrée dans la guerre économique des USA qui veulent un monde unipolaire sous leur domination. C’est glorieux de soutenir des nazis ? Souvenez-vous, seconde guerre mondiale, les soldats boches voient ce que font les nazis ukrainiens, ils vomissent leurs tripes et refusent de rester à leurs côtés. Étant donné ce que faisaient les nazis boches, qu’est-ce que ça devait être !!! Ça doit être dans leurs gènes comme pour les allemands et position commune, vive Pravy Sector, vive Svoboda!!! Vive les ukrainiens de l’Est bombardés sans relâche , gazés, brulés vifs (Mauson des Syndicats ). Pensez-vous réellement que les peuples européens adhèrent à ce type d’union politique ? Personnellement , j’ai quelques doutes. Sans compter Mr Junker, grand initiateur de fraude sous l’Eternel et qui est bombardé Prez de la Commission. Mais comme l’a dit Mr Fillon, tous ceux qui ont mis un bulletin dans l’urne aux Européennes savaient très bien qu’ils votaient Junker. Ça vous apprendra à voter. (Je pense qu’il ne parlait que pour PS et UMP puisque les accords entre les 2 partis prévoyaient Junker, toujours « je te passe le séné , tu me passes la rhubarbe « ).
Alors quelle union ? Pour aboutir à quoi ?
3% de déficit, c’est ça le rêve européen ?
Comment peut-on croire un seul instant que les citoyens d’Europe rêvent de cette Europe-là ?
Nous nous sommes déjà faits avoir avec le « rêve americain », beaucoup plus « glamour » pourtant, mais qui s’est effondré avec la crise des « subprimes »
Pourtant, nous laissons l’Europe aux mains de financiers, anciens de Goldmann Sachs… pas étonnant que tout le monde s’en détourne attirés par les sirènes populistes.
Nous ne voulons ni d’une Europe allemande, ni d’une Europe française, ni d’une Euramérique, nous voulons une Europe européenne, indépendante, citoyenne et solidaire. C’est à nous, citoyens d’Europe, de la construire.
Où est notre vision de l’Europe ?
Cessons de grâce de supputer, de regretter, de nous inquiéter : pour SAUVER L’EUROPE, même et surtout parce qu’elle est vieille – comme dit un fameux François sur le point de visiter ses deux assemblées parlementaires à Strasbourg, il s’agit bien d’éLARGir nos VUES selon son nom trois fois millénaire d’EUR-OPE, qui n’a pas fini de devenir le nôtre, ni de nous porter autant que nous le portons !
Regardons ARTE, recourons et contribuons à l' »Eurojournalist(e) »[eurojournalist.eu ], travaillons à faire de nos régions d’Europe d’autres tissus conjonctifs capables de changer, par leurs infinies et fines jointures, le patchwork historico-linguistico-politique de notre continent en un corps attentif, actif, créatif, enfin vivant, mieux : qui soit en pleine possession de ses moyens, car conscient de ses valeurs et de ses fins… Bref – et si possible sans emphase, dans cet espace à la fois surprenant et familier mettons-nous en phase avec une confiance audacieuse.
Le problème , c’est justement « les valeurs « … Qui rejette l’Europe ? C’est le rejet de l’UE qui est patent et flagrant. Éthique et Démocratie portées par l’UE sont étiques . Faites un référendum simultané dans tous les pays de l’UE, pour ou contre. Vous verrez le résultat . Mais surtout pas, non ? Et peut importerait, comme en 2005, il se trouvera des élus pour voter le contraire entre eux.
L’Europe ne pourra naitre que d’une grande mutation des esprits – à commencer par nos politiques français – tous marqués du péché originel de notre hyper-centralisme et nos structures territoriales qui nous inondent d’élus d’un mille feuilles paralysant. Les cultures fédéralistes historiques de l’Allemagne n’explique pas tout à elles-seules le fait qu’elle y réussit à être le meilleur élève…mais en partie . L’Europe sera FEDERALE sans arrière pensées ou regrets nationalistes ou NE SERA PAS. Avant l’Euro , il eut fallut penser une organisation territoriale harmonisée en tenant compte par exemple combien de français
travaillent déjà de l’autre côté du Rhin….Puis harmoniser nos lois fiscales
et commencer à bâtir une armée européenne dans le cadre d’un bilinguisme voir d’un trilinguisme et dans ce domaine de la maitrise des langues… c’est sans commentaire sur le retard français !
Utopie tout cela…alors acceptons notre déclin dans nos frontières car les utopistes d’aujourd’hui sont toujours les réalistes de demain.
Et VIVE L’EUROPE FEDERALE des Régions transfrontalières !
Il me semble que la réflexion est surtout bâti sur des analyses tactiques, et tout spécialement sur les positionnements économiques, comme très souvent dans la littérature.
Je crois que nous manquons, en France en particulier, de prospective stratégique sur le type de société, que postulent les uns et les autres si tant est que dans le court terme économique et financier il existe des analyses politiques dans ce sens.
Il est vrai qu’il n’est pas complètement évident de repérer le projet français dans l’Europe et ce ne sont pas les élections européennes de cette année qui ont pu rassurer.
Au-delà, comment l’Europe se projette-t-elle dans le monde global entre USA, Chine et BRIC et dans les ensembles géopolitiques en tension ?par rapport aux flux migratoires qui se dirigent vers l’ensemble communautaire?
La France est fortement interventionniste sur son terrain d’influence traditionnel africain dans l’indifférence européenne. Mais en même temps ses élites ne croient plus, sans doute par une affligeante inculture, à sa capacité d’influence à travers sa langue, sa culture, ses valeurs son image.
Pour les relations avec la frontière à l’est doiventt-elles se contenter de suivre une stratégie américaine qui semble dupliquer l’ambiance de la guerre froide, mais se retourne contre l’ensemble européen.
Comment entend-on organiser une unification du marché assurant l’équité entre les différentes zones géographiques de l’espace européen, un équilibrage entre les zones de production de biens et de richesses plutôt qu’une spécialisation qui comptabilise gagnants et perdants. Ce qui implique un partage des savoirs faire, des investissements en R&D.
Quels projets pour que la communauté tienne les promesses initiales et fondatrices de bien-être auprès des citoyens européens. Il s’agit probablement du levier décisif pour créer une adhésion à un projet senti comme essentiellement technocratique et élaboré par dessus la tête de la démocratie nationale; les taux de sous emploi, de pauvreté, de misère, la pression sur les salaires comme remède à la crise financière atteignent des niveaux incompatibles avec une adhésion politique. Ils alimentent la peur qui inspire le rejet.
Cette question, aujourd’hui sans intérêt pour la pensée libérale dominante contient donc les poisons de la dissolution : voir le succès des partis anti Europe, mais aussi de conflits locaux dans la Mittle Europa, voir les revendications nationalistes manipulées comme des exutoires profitables politiquement.Cette dérive prend d’autant plus de force que l’horizon d’ensemble est soit illisible, soit hors sujet pour l’égoïsme anti État des libéraux radicaux.
Le souci, c’est que le nationalisme n’est pas « une dérive « .
Pour le reste, le problème n’est pas qu’économique . Nous vivons une UE (pas Europe) façonnée par un et des agents CIA (aucun complotisme-là, c’est avéré et acté). Je n’ai pas vu le moindre procès contre ceux qui disent pour Monnet (dont Antenne 2 et etc…).
On aurait bien ri…
Donc, cette UE et l’€ sont une construction US
Les corrollaires sont Delors et autres …
On a les preuves de leur action et des « copier/coller » de leurs « pensée « …
Ça , c’est sur le plan Economique parce que la guerre est économique , mais quand vous adoubez des gourous qui sautent en l’air comme des cabris « viva Europa » ne vous attendez pas à autre chose.
Mais pour remporter la guerre économique , on s’assoit sur l’éthique ou pas.
Moi, je ne touche rien, ni de la Russie, ni de Poutine, ni d’El Assad, je suis libre. Et libre de dire : la guerre US n’est pas « ma » guerre.
Je ne finance, ni entraîne ni arme aucun terroriste (non, j’ai tort, le gluant Marshmallow le fait en mon nom comme en votre nom « la France ») . Nous allons avoir un très gros problème avec votre UE, pas avec l’Europe. Et je ne sais si le résultat sera pacifique mais j’en doute fort.
Apprenez déjà à être Francais.
Si vous ne savez ou si les puissances étrangères opposées à notre intérêt national vous parlent plus, libre à vous et dites-le clairement.
Quoique ce que vous avez écrit etait clair, me trompai-je ?
On est plus dans l’à peu près
Non, le vrai souci est que le « nationalisme » tel que vous le concevez est une dérive… mais pas le patriotisme !
Bonjour
La plus part de ceux qui se disent prêteurs sont tous des faux je suis a la recherche de prêt ça fait 2 ans . Moi j’ai visité un site d’annonce de prêt entre particulier sérieux partout dans le monde et j’ai connu un monsieur formidable, du nom de Mr Jean.pierre Martel de nationalité Canadien habitant en France qui aide toute personne: habitant la France, Allemagne, Belgique, Angleterre , Pays-bas, Espagne etc…. , l’Allemagne et autres en leur faisant des prêts et qui m’a accordé un prêt de 390.000 euros avec un très faible intérêt de sa part soit 2% sur toute ma durée de prêt et là dans les 72h, j’ai reçu l’argent sur mon compte sans protocole. Besoin de crédit personnel ,vos banques refusent de vous accordez de prêt,vous êtes interdit bancaire et autres, adresser à lui et vous serez satisfait mais attention à vous qui n’aimez pas rembourser les prêts.
Voici son e-mail: jean.pierre_martel@hotmail.fr
* CONTEXTE D’OCTROI *
Je suis Monsieur Patricke VALLON administrateur financier en
retraite qui travail de cœur avec ma banque afin d’aider toutes personnes
ayant besoin de financement pour le développement de leurs projet d’avenir
en leurs octroyant des prêt remboursable sur un faible taux d’intérêt de 2%
sans distinction de race. Vous êtes un homme d’affaires ou une femme, vous
avez un grand stress financier ou vous avez besoin de fonds pour démarrer
votre entreprise. Vous avez un mauvais crédit, vous avez été baissé par
votre banque avant. Vous avez vécu des nuits blanches en raison de fonds
insuffisants. Une seul solution nous vous aiderons à résoudre vos problèmes
financières en vous octroyant n’importe qu’elle somme que vous désirez dans
les domaine ci-dessous:
-Prêt personnel, développement de l’entreprise.
-Démarrage d’une entreprise et de la formation.
-Consolidation de la dette.
-Prêt à domicile
-Prêt général
Ceci étant, si vous êtes prêt à obtenir ce prêt de notre part, nous sommes
prêtes à vous aider à condition que vous acceptiez nos conditions que sont
les suivants :
* Être âgé de 18 au minimum
* Être une personne responsable et travailleuse
* Respecter les paramètres de remboursement sans faille
* Mes principes de prêt son essentiellement basée sur la confiance
mutuelle, le respect des engagements des deux parties
Nous vous enverrons les fonds par virement Bancaire 24 heures après dépôt
de dossier. Une fois les fonds dans votre compte, vous commenceriez le
remboursement 5 mois après la réception le temps de réaliser vos projets.
Ainsi si vous avez besoin d’un / une aide financière de prêt, veuillez nous
mentionner le montant que vous désirez suivi de votre délai de
remboursement convenable à vous.
Merci .
Contacter nous e-mail: vallonpatricke@gmail.com