L’Europe, telle que nous la connaissions, est morte le Week-end du 11 et 12 juillet. Le fonctionnement intergouvernemental a montré ses faiblesses. D’habitude, l’intergouvernementalisme se soldait par un certain consensus mou. La règle du plut petit dénominateur commun entre les Etats permettait d’avancer, de manière lente mais progressive. La directive sur la travailleur détaché a pu être rénovée, mais les avancées sur l’Europe sociale sont bloquées. Les réformes fiscales n’avançaient pas, mais la Commission ouvrait une enquête pour aides d’Etat illégales envers l’Irlande, le Luxembourg.
Mais le week-end du 12-13 juillet, les faiblesses de cet intergouvernementalisme ont explosé en plein vol alors que des mesures fortes et rapides étaient nécessaires. L’Europe fonctionne uniquement par le compromis, lent et surtout pour les sujets où la co-décision (sans unanimité) est la règle.
Jusqu’à la décision du référendum, nous étions dans l’ancienne Europe telle que nous la connaissions : des avancées très lentes, pour des compromis insatisfaisants. Les demandes de Tsipras pour avoir une promesse de rééchelonnement n’ont été mises sur la table par l’Eurogroupe que très tardivement. Cependant, un compromis devenait de plus en plus possible, tout en restant défavorable à la Grèce. Tsipras a fait un autre choix, craignant que ce compromis soit trop contraire à ses promesses et a annoncé le référendum.
Cette décision a révélé les failles béantes de la « démocratie européenne ». Le référendum, avec appel au « non », a braqué les partenaires européens et a laissé pantois Sauvons l’Europe. Tsipras a joué avec le feu, mais la réaction d’orgueil des ministres des finances a été stupéfiante : « la Grèce a coupé les ponts ». Lundi dernier, la sortie de la Grèce de la zone Euro était possible, malgré une forte opposition des institutions européennes.
La conférence Franco-Allemande laissait augurer des avancées. Mais le week-end fut la preuve de l’inefficacité totale du modèle intergouvernemental pour porter l’intérêt général européen. Lors des interruptions du sommet pour faire un sommet dans le sommet, Donald Tusk restait représentant de l’Europe, mais sans être lui-même issu d’un pays de la zone Euro. Martin Schulz, pourtant président du Parlement européen, ne fait plus partie de cette réunion.
Le Parlement Européen a pu entendre Tsipras, mais n’a pas auditionner les autres intervenants : Christine Lagarde pour le FMI et d’autres pays européens…
La Commission et le Parlement Européen mis de côté, ce sont donc les clivages entre Etats qui ressortent (19 représentants d’Etat contre 4 représentants des institutions européennes). Or, au sein de l’Eurogroupe, les raisonnements purement nationaux prennent le dessus. Les extrêmes prennent le pouvoir. Jusqu’au référendum, Varoufakis faisait office de méchant bloquant l’accord. Ce week-end, Schauble joua à son tour ce rôle, soutenu par de nombreux ministres des finances. La Finlande, où l’extrême-droite est au pouvoir, se rangea du côté du camp des faucons.
De surcroît, les représentants au sein de l’Eurogroupe sont les ministères de finance. Les décisions de l’Eurozone sont, évidemment, politiques, géopolitiques, sociales ou environnementales et ne peuvent être seulement laissées aux financiers. A l’issue de la réunion de l’Eurogroupe, c’est donc un projet qui prévoit le vote de lois en 3 jours, le retour de la Troïka et 50 milliards basés dans un paradis fiscal (autant de sujets jamais évoqués auparavant) qui est sur la table. Ce projet est inacceptable pour la Grèce et l’Eurogroupe le sait.
Les difficultés sont intrinsèques, car les ministres ne peuvent que raisonner par rapport à leur légitimité, cette dernière provenant des élections nationales. C’est un ministre d’un pays balte qui se plaint de ne pas avoir le temps de s’occuper des difficultés dans son propre pays, car il doit venir aux réunions de l’Eurogroupe. Ces ministre n’en peuvent plus de ces réunions, qui concernent un sujet pour lequel ils n’ont pas été élus. Et réciproquement, les élus de l’Europe n’ont pas leur mot à dire.
L’Europe intergouvernementale, dont les ministères des finances sont les premiers représentants, est morte samedi et dimanche; elle était déjà dans le coma depuis longtemps.
Les européens convaincus, mais aussi tous les démocrates, doivent être offensifs. Les traités doivent changer pour mieux valoriser la Commission Européenne et un parlement européen de la Zone Euro. « Our time is running out » comme dirait le groupe Muse.
A ces heures il est difficile de se montrer optimiste. Pendant plus de trente ans j’ai lutté pour la promotion des valeurs européennes en Grèce, telles qu’ elles sont décrites dans la Carte Européenne de Droits de l’Homme.
Pendant les dernières cinq ans mes convinctions ont été rudement mises en epreuve.
La raison en est que, pendant ces ans, j’ai vu les représentants des institutions européennes (Commission Européenne, Banque cetrale Européenne) éxiger la dérrogation de tous les droits sociaux européens pour les travailleurs grecs, au nom de la « necéssité de reformes ».
J’ai vu les représentants de ces mêmes institutions fermer les yeux au maintien de privilèges scandaleux et contraires au droit européen d’une oligarchie qui vivait de l’Etat et maintenait des rélations privilegieuses avec les deux partis politiques qui se sont partagés le pouvoir depuis 1974.
J’ai vu les représentants de ces mêmes institutions fermer les yeux à l’absence de toute reforme structurelle pendant cinq ans et féliciter les gouvernements les plus corrompus que la Grèce ait connu dépuis la dictature militaire pour les reductions des salaires et des pensions de misère.
J »ai vu les représentants de ces mêmes institutions à se permettre à des ingérences inadmissibles pour toute démocratie, sur le « bon choix » aux éléctions, traiter le gouvernement que j’ai élu de « pas normal ».
Je n’ai plus la force de vous accompagner chers camarades, seulement je vous souhaîte bonne chance.
Ce qui existe en Europe n’a rien à voir d’une union de démocraties. C’est plutôt une dictature de laburocratie de Bruxelles et du PPE. Je dois désormais donner priorité à la la lutte pour l’émancipation du peuple grec du joug de Bruxelles
Bon courage. Au fonds nos luttes sont parallèles est leur objectif est commun: la restauration de la démocratie en Europe
Votre témoignage est tragique. Je vous souhaite sincérement bon courage. La démocratie, y compris européenne, est un vaste chantier jamais abouti … Quoi qu’il en soit, la nation Grecque, dans ce mouvement vers une europe sociale et dans sa recherche en dignité mérite un profond respect. Bien à vous. PB
Good luck with your fight for democracy and human dignity in Greece!
We must all fight for a democratic Europe
Best wishes ,
Jonathan
[…] article publié initialement sur le site de Sauvons l’Europe (https://www.sauvonsleurope.eu/leurope-est-morte-hier/) […]
Des cendres de cette « Europe des nations », devra naître une « Europe fédérale » enfin efficace.
Bonjour,
Tout à fait d’accord avec J.P. La seule solution pour avancer , pour progresser est la construction d’une Europe fédérale. La solution des compromis à petits pas n’est pas efficace au regard des enjeux mondiaux.
bonjour
l’europe intergouvernementale n’est malheureusement pas morte . elle a cependant fait mourir l’idee même d’Europe . la nuance est importante .
cette europe, je n’en veux plus .
qu’elle se debrouille !! et il revient a tsipras de démissionner et de leur laisser de gérer leurs inconséquences.
quant au terme pantois accolé a référendum dans votre article, je ne lecomprends pas du tout !!!
c’est bien merkozy qui a imposé a papandreou de renoncer à un référendum?
tsipras aura au moins redonner aux grecs leur dignité , respecter les voies de la démocratie et démonter que « l’accord » de dimanche n’est qu’un coup d’etat financier .
si l’on procédait de la même facon dans les 19 pays d’Europe assujettis à l’euro et à l’intergouvernementalité, le referendum mettraient fin à cette europe la car les peuples en ont assez de cette potion financière au profit des 1%.
L’Europe est morte de ses choix économiques et sociaux. Comme mourrons les Etat démocratiques de l’asphyxie programmée de leurs finances. La règle du marché, de la concurrence de tous contre tous ne peut qu’engendrer cette désagrégation de la société. Hier c’est le rêve de la civilisation démocratique qui est mort pas seulement l’Europe. Et il est mort, cruelle ironie, quand on a tué le peuple grec, l’accoucheur de cet idéal.
Hier c’est aussi la paix qui est morte, l’égoïsme des peuples mais surtout des possédants nous fait entrer dans une ère de crispation qui ne s’arrêtera plus.
Ce sont nos femmes et hommes politiques qui sont morts ou dans le coma depuis très longtemps. Vive l’Europe fédérale! Un jour, peut-être, dans longtemps…
Nous n’avons malheureusement plus beraucoup de temps pour apprendre à vivre « autrement ». Nous contenter de moins au lieu d’exiger toujours plus, ouvrir portes, fenêtres et bien sur également frontières au lieu de nous enfermer par peur de l’autre, accueillir au lieu de nous défendre…..
en un mot VIVRE.
Cet article politico-institutionnel ne traite pas du contenu de l’accord. Il est tout aussi inquiétant !
Reproduisant les mêmes erreurs que les « plans d’aide » précédents, il subira donc le même échec. Ces « mesures » financières punitives sont totalement inadaptées à la réalité économique et sociale de la Grèce. L’exemple caricatural est le passage de la TVA de 13% à 23% dans le tourisme. Il ne va pas augmenter les recettes fiscales parce qu’il aggravera la fraude et il va provoquer plus de faillites et de chômage.
La logique financière court-termiste aggrave la récession et ne profite qu’au système bancaire mondial. Par contre, la relance économique par des investissements d’avenir reste floue et incertaine, pour la Grèce comme pour l’UE alors que c’est par elle qu’il aurait fallu commencer. C’est toute la différence entre la logique ultra-libérale dominante et le raisonnement néo-keynésien à construire.
On a bel et bien l’impression que la Commission Européenne n’était que le prolongement de l’AMGOT, cette administration américaine arrivée en France avec la Monnaie d’Occupation de l’Europe, dans les Bagages de l’Armée d’Eisenhower. Eh bien, maintenant, nous allons pouvoir construire notre Europe; Enfin ! Mais pour cela, il faut dénoncer le traité de Maastricht et revenir au moins, à ce que la Général de Gaulle avait rétabli le 3 Septmbre 1944, à savoit la Démocratie couplée avec le système économique amendé par Keynes en 1929. Nous étions alors maîtres de notre Monnaie. Ce fut une erreur fatal de la confier à des fib=nanciers privés.
!!!!!
Basta de mythes, fausse histoire, effets de paupières et de nombrils.
Demain la Grèce pourra acheter du riz et des antibiotiques, veiller sur les Balkans et le Proche-Orient, illustrer une Europe des Régions et Peuples devant les Etats+/- Nations en obsolescence.
Il faut que tout change pour que ne change pas la nécessité d’Europe. Les manipulateurs de souveraineté commencent à mélanger leurs régressions, tant mieux. Le Marché est dur, tant pis pour les affameurs dans leurs boudoirs. Fédérer, bien sur mais pas les passés, un avenir.
jm b
Les commentaires ici seront à relire dans 6 mois.
Le premier prix sera peut-être à attribuer à notre camarade qui parle de l’AMGOT, et de l’époque quand ‘Nous étions alors maîtres de notre Monnaie’….. Ah que c’était mieux avant! Je partage presque toutes les critiques des choix politiques des hommes de droite à la tête de l’UE et on peut y rajouter le futile social-démocrate Schultz avec sa dernière contribution sur la Grèce. Mais la gauche socialiste-social démocrate n’a absolument pas d’idées ou de vision d’une Europe différente. A quoi servent Hollande ou Renzi dans leurs pays sauf à assurer le relais le temps que la droite locale se remette d’un Sarkozy ou d’un Berlusconi.
Je souhaite vivement le succès de Syriza qui a ringardisé Pasok et mis la droite locale devant ses responsabilités dans la déroute grecque. La société civile grecque a un énorme travail à faire sur lui-même que le pays quitte l’Euro ou l’UE.
L’Europe meurt tout le temps. A Auschwitz, en Algérie, à Budapest, au mur de Berlin, à Srebrenica, en Ukraine. Mais au fil des crises le vieux continent bouge encore. A gauche, on n’aime pas le style ou l’orientation mais le sens de l’histoire est là, avec ou sans nous. Si on veut l’influencer il faut avoir une vision de l’Europe dans le monde moderne, des propositions, et gagner des élections, même sans attendre les échecs de la droite. On a toujours une époque de retard. C’est moins mal qu’une guerre de retard. Dans 6 ou 12 mois, on sera là en train de se lamenter sur TTIP/TAFTA, ou un autre train de l’histoire qui aura quitté la gare en nous laissant sur le quai.
C’est quand même, qu’on le veuille ou non, une très étrange façon de « sauver l’Europe » que de la déclarer morte ! Cela me rappelle le fameux « Le malade est mort guéri »… Méfions-nous des exagérations « poétiques »…
Beaucoup hélas refusent de prendre acte de la victoire mondiale du capitalisme financier et pensent et parlent comme si l’on pouvait en faire abstraction. Ce serait merveilleux si tel était le cas, mais hélas… Et, dans ces conditions, il n’était pas si facile de « sauver l’Europe » de l’euro…
Un article qui devrait vous faire réagir, et qui correspond pleinement à ce que je pense aujourd’hui
Extrait :
« Pour les forces qui voudraient s’opposer aux règles et fonctionnements de l’Eurozone actuelle, la leçon grecque est difficile à accepter dans toute son horreur et dans toute son exigence. En pratique, il n’existe donc aucune sorte d’accommodements possibles, tout au moins dans le cadre d’un État « débiteur ». Pour reprendre la terminologie bien connue, « Voice » (la protestation) est inutile, il ne reste que « Loyalty » (la soumission silencieuse) ou « l’Exit » (la sortie). Les électeurs grecs ont tenté la voie de la protestation, et sont allés jusqu’à voter massivement non à un référendum. Cela n’a servi absolument à rien. Les autres électeurs ailleurs en Europe sont prévenus : il ne sert vraiment plus à rien d’aller voter sur ce genre d’enjeux, ou alors il faut voter pour des forces authentiquement décidés à en finir avec l’Euro. De fait, tout ce qui arrive aux Grecs et au parti qu’ils ont choisi pour les représenter en janvier dernier, Syriza, tient à leur illusion qu’il puisse y avoir une autre voie dans l’Euro. Le politiste Cas Mudde a raison de souligner qu’il ne peut pas y avoir d’euroscepticisme conséquent, ou de volonté de créer une « autre Europe », qui ne passe pas d’aord par une sortie de la zone Euro. Cette dernière est en effet par sa conception même, sans doute moins néo-libérale qu’ordo-libérale, et par la domination des États « créditeurs » qui s’y exerce incapable d’accepter d’autres options de politique économique que celles de l’austérité permanente. En fait, depuis l’adoption du TSCG et des autres mesures de contrainte budgétaire, il s’agissait déjà d’une évidence de papier, désormais, la Grèce nous offre à son corps défendant un exercice en vraie grandeur de cette évidence.
Cela pose bien sûr un problème de cohérence : pour être sérieux face à l’Euro, il faudra désormais, non pas être gentiment réformiste et « européiste » comme le fut Tsipras (qui, rappelons-le, s’était présenté à la Présidence de la Commission lors des européennes de mai 2014), mais méchamment révolutionnaire et « nationaliste ». Je doute que ce triste constat fasse les affaires de la (vraie) gauche européenne, et encore moins de la (vraie) gauche française. »
https://bouillaud.wordpress.com/2015/07/13/ces-compromis-qui-tuent-leurope-2/
A Sylvain M; c’est quoi « la vraie gauche européenne, et la vraie gauche française »? Que proposent-t-elles?
Quel est le problème pour quitter l’Euro? La Suisse l’a fait de fait en abandonnant le lien et son franc a trouvé la valeur qui convient aux marchés. 9 pays de l’UE n’en font pas partie. Où est le problème?
La question pour la Grèce est de trouver un plan et modèle de développement économique qui mettent une croix sur la valeur de sa monnaie nationale, qui ruinent au passage les épargnants, tant qu’elle n’a pas trouvé une crédibilité pour les acteurs économiques et les marchés financiers. La Turquie, qui, comme la Suisse, fait partie de la zone de libre échange de l’UE, est déjà en exemple. L’état grec a fait faillite à plusieurs reprises depuis l’indépendance vers 1830. Ils peuvent quitter l’Euro, abandonner leurs dettes d’état et prendre le large, une fois de plus. Et le lendemain, ils font quoi? L’EU et l’Eurogroupe ne peuvent pas répondre pour eux.
Je ne crois pas que la comparaison entre Suisse, Turquie et Grèce soit pertinente dans la mesure où l’euro est aujourd’hui la monnaie de la Grèce et pas celle des deux autres pays. Ce dont il est question c’est de savoir si les « solutions » de l’eurogroupe sont efficaces et surtout compatibles avec la solidarité européenne. Efficaces on peut en douter au vue des résultats des précédents plans d’aide (dont on ne peut pas dire que les grecs ne les ont pas appliqué). Solidarité européenne? Oui et cela sans effrayer l’épargnant (dont je rappelle que ses avoirs financiers sont garantis à hauteur de 100 000€ par personne ce qui est déjà une jolie somme tout de même pour de l’épargne mobilière). Sans effrayer l’épargnant parce que l’argent n’est pas une substance dont la quantité serait limitée mais une convention dont on peut jouer (si on le veut). On vient par deux fois, pour des raisons de relance de la croissance, de créer 1000 milliards d’euros sans que nous en soyons ni plus riches ni plus pauvres nous les citoyens de base. Mais là on ne veut pas le faire non pour des raisons économiques ou d’intérêt général mais pour des raisons idéologiques et il faut le dire, même si l’idée en soi me heurte profondément, de classe. Ce qui en jeu c’est la pérennité des services publics, du bien public, de la propriété publique que la Troika demande à la Grèce de liquider. Depuis plus de trente ans maintenant le choix constant de l’Europe c’est un libéralisme thatchérien qui privilégie les « libertés économiques » sur tout autre considération. Mais on ne fait pas durablement société avec cette version contemporaine de homo homini lupus est
depuis 7 000 ans il y a des peuples avec monnaie et impôt et parfois imposé/partagé par les voisins, rarement par choix démocratique; depuis 250 ans le monde entier va vers le libéralisme, y compris sous des partis uniques; avec sa dose d’impérialisme;
certains, repus, veulent faire croire que les grecs ont voté contre l’argent du beurre, avec un peu d’humanité on comprend qu’ils n’ont pas voté contre la monnaie de leur pain de demain; l’honneur de Mr Tsipras est de passer de la tactique de prise de pouvoir à l’exercice responsable du mandat; Corne d’auroch faut il refuser le pain par ce que on le doit à un allemand ? Brassens était il trop libéral ?
jm b
Je pense qu’il s’agit de la gauche qui ne s’est pas convertie à l’ordolibéralisme. On a vu dans l’affaire grecque que celle qui était au pouvoir en France et en Italie ne servait strictement à rien, était incapable de peser sur les choix faute d’avoir un logiciel vraiment différent de celui des conservateurs allemands
fabuleuse expression de fraternité pour les mamans grecques; leur problème c’est notre logiciel ordolibéral , salut Molière !
jm b
Les idées ont des répercussions sur la vie des gens, lorsqu’elles sont mises en oeuvre quand bien même elles ont fait la preuve de leur inefficacité et de leur caractère néfaste
@ Francis Prior
Merci de vos commentaires. Je ne comparais pas la Turquie à la zone Euro car la monnaie turque a évidemment flotté par des hauts et des bas. La Turquie a un modèle économique. Il n’est pas bon pour la Grèce mais il a le mérite d’exister. Je voulais juste dire que les grecs sont libres d’aller voir ailleurs.
Il y a juste l’OTAN qu’on ne peut pas quitter….
Quoi qu’ils fassent, il leur faut un projet économique pour soutenir le type de société qu’ils choisissent, avec ou sans l’Euro, dans l’UE ou dehors. Je suis très favorable à une Europe sociale mais je ne suis pas d’accord pour avoir une Europe sociale sans pouvoir la payer. Partout, l’assurance sociale est d’abord pour les banques, les nécessiteux doivent attendre.
Je pense que l’économie n’intéresse pas la gauche et le social coûtera toujours trop cher pour la droite.
Les choix économiques sont un peu plus large que Thatcher ou pas Thatcher. Quel est le bilan politique, économique et social des années Mitterrand avec son ‘on a tout essayé..’? Quel est le bilan de Schröder, (Merkel au pouvoir pour une génération), de Felipe Gonzalez, de Zapatero? Que reste-t-il du modèle scandinave? La gauche doit se ré-inventer pour être aux affaires, la droite peut toujours attendre car la vieille Europe votera toujours conservateur en l’absence d’une voie alternative qui protégera l’épargne tout en créant du travail pour les jeunes. Quant à votre gentille garantie de 100,000€, allez dire ça aux chypriotes dont on a pillé les comptes bancaires.
Voici ce que Pierre Mendes-France disait en 1958
http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article526
Plus précisément voila la partie concernant le libre échange
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article33
Messieurs, je lis beaucoup de références au passé, beaucoup de critiques de l’un de l’autres de personnalisation du débat autour des politiques. Beaucoup de critique de l’Euro, qui n’y est pas pour grand chose sauf qu’il dérange le dollar et sa suprématie devenant une monnaie alternative de réserves pour les autres grands peuples du monde et leurs gouvernements.
Nous n’existons pas à nos yeux mais à ceux des Autres mondes de la planète ! C’est cela qui est étrange !
Je ne m’arrête pas à ce que vous voulez au fond ! C’est le changement dans le retour aux rêves de gestion par la dévaluation de l’incurie des gestionnaires de l’Etat ! Intéressant concept qui fait de la France la grande sœur de la Grèce en matière de non remboursement de ses dettes aux créanciers divers. Le peuple n’en parlons pas par les dévaluations successives le Franc a appauvri de 1000% vous avez bien lu, la valeur du Franc ,en moins d’un siècle.
La rente de marché imposée par le marketing à grande échelle des très grandes entreprises, cherche à dominer le monde par un rapport de force autorisé par les Etats actionnaires et donc juges et partis prenantes.
Mais en économie le monopole est le signe de la fin d’un système avant le retour à la concurrence parfaite par suite d’effondrement du modèle.
Je vois deux choses à bâtir pour le futur Européen, un projet de société établit sur la dynamique des populations dans des territoires Euro région.
La transformation de notre modèle économique sur un modèle enfin mature, responsable, c’est à dire, incluant le Droit de l’Autre à vivre et le mode coopératif et inclusif sont des opportunités à saisir ! Le contenu du projet collectif existe. Il est à décliner région par région. La base sociale s’appuiera dessus. LE TTIP inquiète, c’est réel c’est aussi un modèle d’inclusion de Lois qui ne sont pas les nôtres qui ne respectent pas le Droit de l’Autre, à cause d’un 2d amendement ! Prudence donc en Europe !
La France a un vrai travail à faire sur elle même pour se projeter dans l’avenir ! Qu’est ce que nous sommes complexés vis à vis des Autres !
En tant que citoyenne, je ne me sens pas solidaire des pouvoirs, ils décident sans mon avis ! Par contre, la réforme en cours des Régions est une grande chance ! Les Euro régions frontalières seront l’avenir de notre démocratie Européenne. Ce sont elles qui fonderont le socle de l’Europe des peuples par le tissage de liens forts. C’est ce que nous voulons vivre !
Les Etats ont montré le ridicule de la gestion intergouvernementale.
Bienvenue à la reprise en main de notre destin collectif en tant que cousins d’une même ethnie historique celle des Européens. Bienvenue à la vie transfrontalière et créative dans l’espace Européen. Bienvenue à la crise des Etats bornés parleurs frontières mentales et leurs comportements de possession de rentiers apeurés par la Vie et la dynamique des peuples.
La Grèce nous secoue les plumes ! J’attends que les Grecs fassent la preuve de leur adhésion au nouveau modèle de Démocratie moderne.
Celui dans lequel tous les humains sont des Hommes Libres et pas seulement les propriétaires terriens masculins, excluant les femmes, les enfants et les esclaves de ce statut de Liberté et de Droit supérieur.
La Grèce est un mythe, en tant qu’Européenne je veux une Europe des peuples modernes, pas des leçons d’exploitation de l’Autre sempiternelle.
En tant que femme, l’Europe me parle, celle des coopérations et des projets de territoires. Qui s’occupent de porter les efforts constants, les femmes ! Qui sont les petites mains qui font fonctionner les rouages du quotidien, les femmes ! C’est bien les belles idées, mais les réaliser en partageant le boulot avec les femmes, çà se serait un ferment solide pour construire une Europe qui fait un pas de plus vers une civilisation qui sert de modèle de progrès aux peuples d’Afrique, d’Asie du Sud Est, d’Amérique du Sud. Pourquoi n’avons nous pas d’envie d’être nous mêmes ? Entre Nous ? Pour Nous ? Pour faire avec tous ? Messieurs je suis sure que vous avez une raison à cela ?
Europe, était morte depuis le commencement, il a jamais eu de peuple européen ça fait 2000 ans qu’ont essaye ça a toujours échoué et peut pas marcher car il y a 30 langue différente, c’est pas les même culture ça pourras jamais marcher, Europe des nation avec quelque petit accord pas plus on peut pas forcé les chose.
[…] un changement de l’Europe à minima, et en rester à l’Europe intergouvernementale, celle qui est morte en juillet 2015 lors des négociations sur la Grèce. Il faut passer à une Europe politique, avec un parlement de la Zone Euro. Le sujet est sur la […]
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