Née au Portugal en 1977, mère de deux enfants, Luísa Semedo habite à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Titulaire d’un doctorat en Philosophie (spécialité Politique et Éthique) obtenu à la Sorbonne, elle enseigne la création et gestion d’associations et ONG’s à l’Université de Clermont-Ferrand. Elle est présidente de la CCPF (Coordination des Collectivités Portugaises de France) et de l’AGRAFr (Associations des Diplômés Portugais en France). Elle a été récemment élue Conseillère des Communautés portugaises. Luísa Semedo a été candidate pour le Parti socialiste, liste dont António Costa était le leader, lors des élections législatives portugaises pour la circonscription Europe où deux sièges étaient à pourvoir. En deuxième place sur la liste PS, elle n’a pas été élue. Elle nous livre son analyse de la campagne et des résultats du scrutin.
Quels ont été les principaux thèmes de la campagne au Portugal ?
Les principaux enjeux de la campagne portugaise ont concerné l’économie et la justice sociale. Depuis 2011 et le premier plan d’aide européen, le Portugal a subi une politique d’austérité drastique. L’ensemble des partis de gauche souhaitent tourner la page de l’austérité pour repartir sur un schéma de croissance économique. À l’inverse, la droite, et notamment le Premier ministre sortant Pedro Passos Coelho du PSD, a axé sa campagne sur l’idée que l’austérité a certes été vigoureuse mais commence à porter ses fruits et qu’il ne faudrait surtout pas prendre une autre direction maintenant.
Peux-tu nous citer quelques points du programme du PS pour sortir de l’austérité ?
Sur le plan social, l’austérité a été rudement ressentie par les citoyens sans permettre à la machine économique de redémarrer de manière effective. Nous pensons donc qu’il faut réparer des années de casse sociale, tourner la page de l’austérité et relancer l’économie et l’emploi. Nous prévoyons donc, sur le plan social, la récupération des revenus des familles, l’aide aux revenus les plus bas. Nous prévoyons également de restaurer les allocations familiales et les pensions de retraite, et d’augmenter ceux des plus modestes. Une augmentation du salaire minimum est aussi en discussion avec les autres partis de gauche. Nous souhaitons également lutter contre la pauvreté et la précarité de l’emploi et affronter le défi démographique qui est devenu un problème majeur au Portugal avec un taux de natalité en nette baisse et un taux d’émigration qui a été démesuré. Nous souhaitons encore investir dans l’éducation, la science et l’innovation. Mettre les personnes au cœur des politiques notamment en ce qui concerne la santé, en bref, le contraire de ce qui a été fait par la droite qui a gouverné sans âme, sans cœur et sans résultats.
Comment les autres partis de gauche se sont situés par rapport au PS ?
La droite s’est présentée unie, avec une seule liste sous la bannière du Premier ministre sortant. La gauche était représentée par de nombreuses listes. Notamment celle du Parti Socialiste, la Coalition démocratique unitaire, qui rassemble le Parti communiste et les écologistes, et le Bloc de gauche qui se présente comme le parti « frère » de Syriza au Portugal. La campagne entre les différents partis de gauche a été relativement rude. Le rapport à l’Europe a été un marqueur fort. Nous, au PS, souhaitons négocier avec l’UE pour sortir de l’austérité, nous avons une tradition plutôt européiste là où les autres partis de gauche, sont plus sceptiques voire antagonistes. Mais selon nous, la négociation à l’intérieur de l’UE est la meilleure voie pour protéger les plus faibles au Portugal tout en mettant fin à l’austérité, tout en faisant pression pour une autre UE, plus sociale, plus juste et démocratique. Cette opposition entre choix des peuples que nous avons vu en Grèce et maintenant au Portugal et, pour résumer, les intérêts des marchés financiers mettent en cause le projet initial de l’UE et la confiance que les peuples déposaient dans ce projet. Sauver l’Europe, pour reprendre le titre de votre mouvement, passe d’abord par une vraie réflexion sur cette dualité entre choix démocratique et « exigences » économiques.
Pour les électeurs de ta circonscription, quels ont été les principaux thèmes de campagne ?
La représentativité est un sujet important pour les Portugais de l’étranger. Si plus de 10 millions de mes compatriotes habitent au Portugal, 5 millions d’entre eux vivent, comme moi à l’étranger. Or, ils n’ont que 4 sièges au parlement. Un autre sujet important concerne l’exercice des droits civiques pour ces Portugais de l’étranger : l’inscription sur les listes électorales et la participation aux élections ne sont pas faciles à l’heure actuelle et nécessitent des formalités administratives importantes, si bien que l’abstention atteint presque les 90% dans les territoires extérieurs au Portugal. Favoriser l’enseignement du Portugais est aussi l’une des idées qui m’est chère. Enfin, avec la crise, l’émigration portugaise a repris de plus belle. Aider l’intégration des nouveaux immigrants dans les pays d’accueil est donc aussi un défi primordial. Il faut également lutter pour assurer la cohésion des Portugais à l’étranger et combattre l’exploitation des travailleurs Portugais et notamment par d’autres Portugais.
Revenons au Portugal, comment tes compatriotes considèrent l’UE ? Sont-ils toujours pro-européens ? Quelle image ont-ils d’Angela Merkel ?
Les Portugais sont depuis toujours très pro-européens, l’UE était vue, depuis l’intégration de 1986, comme un outil de développement économique. Malgré tout, à partir de 2011 et du début de l’austérité, les Portugais ont aussi vu qu’elle pouvait être un instrument pour imposer une politique antisociale voire antidémocratique, ce qui a diminué l’adhésion des Portugais au projet européen. Cependant, l’ire des Portugais s’est surtout concentrée sur la Troïka : la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international et pas sur l’Union européenne exclusivement. De plus, comme la droite est allée au-delà du programme d’austérité de la Troïka, le débat politique entre la gauche et la droite s’est principalement cristallisé sur la dualité entre une politique d’austérité et une politique de croissance. L’austérité accentuée a vraiment été un choix réfléchi et idéologique de la droite au pouvoir, qui s’est clairement radicalisée laissant une place vide au centre. Ceci explique également pourquoi Angela Merkel n’est peut-être pas aussi sous les feux des projecteurs qu’en France. De plus, nous savons que l’histoire entre le Portugal et l’Allemagne n’est pas du tout la même que celle entre la France et la patrie de Merkel.
Comment analyses-tu les résultats et quelles vont être les prochaines étapes?
Après toutes ces années d’austérité, beaucoup d’acteurs de la vie politique portugaise et les observateurs prédisaient que le PS arriverait en tête (NDLR : le PS est arrivé second, avec 32% et 86 sièges, derrière le bloc de droite avec 38% et 107 sièges). De ce point de vue, il s’agit d’une déception qui doit nous interroger sur la manière dont nous avons par exemple fait campagne. Heureusement, les trois partis de gauche ont la majorité absolue, avec 122 sièges sur 230. On se dirige donc vers une coalition tripartite et l’intronisation naturelle d’António Costa comme Premier ministre. Le Président de la République, Aníbal Cavaco Silva, de droite, a bien demandé à Pedro Passos Coelho de former un gouvernement mais il n’y a aucune chance qu’il obtienne la confiance du parlement. Les partis progressistes se sont accordés sur un programme de gouvernement. Au niveau des négociations avec l’UE, Costa va surement devoir se montrer plus ferme qu’il ne le prévoyait initialement sous la pression des autres partis de gauche et j’espère que les socialistes en Europe vont l’aider dans cette mission. Toutefois, et à l’inverse de la propagande de la droite, notamment celle qui est présente dans les discours du Président de la République sortant, l’accord de gouvernement écarte clairement toute trajectoire de sortie de l’UE ou de l’euro.
Propos recueillis par Mehdi Mahammedi-Bouzina
« Sur le plan social, l’austérité a été rudement ressentie par les citoyens sans permettre à la machine économique de redémarrer de manière effective. Nous pensons donc qu’il faut réparer des années de casse sociale, tourner la page de l’austérité et relancer l’économie et l’emploi. Nous prévoyons donc, sur le plan social, la récupération des revenus des familles, l’aide aux revenus les plus bas. Nous prévoyons également de restaurer les allocations familiales et les pensions de retraite, et d’augmenter ceux des plus modestes. Une augmentation du salaire minimum est aussi en discussion avec les autres partis de gauche. Nous souhaitons également lutter contre la pauvreté et la précarité de l’emploi et affronter le défi démographique qui est devenu un problème majeur au Portugal avec un taux de natalité en nette baisse et un taux d’émigration qui a été démesuré. Nous souhaitons encore investir dans l’éducation, la science et l’innovation. Mettre les personnes au cœur des politiques notamment en ce qui concerne la santé, en bref, le contraire de ce qui a été fait par la droite qui a gouverné sans âme, sans cœur et sans résultats. »
Au totem de l’austérité à tout prix et coupe franche et aveugle dans les dépenses, la gauche, ici portugaise, en France les frondeurs, érige le totem de la dépense sociale moteur de la consommation, donc de la croissance. C’est du foutage de gueule! Les doctes tenants de ces dépenses non financées appellent Keynes à leur secours et se parent de l’habit démagogique du moindre effort, de pas d’effort du tout.
Le Portugal était sur la voie du rétablissement.
Avec ces « docteurs » incompétents (et conscients?) le Portugal va faire une rechute.
Ceux qui professent la démagogie vont, comme le joueur de flûte de Hameln, mener leur peuple dans le précipice.
Je trouve insupportable, par ailleurs, cette incantation sur la Droite sans coeur et sans âme, tandis que la Gauche….
Comment pouvez-vous penser, dans votre corpus idéologique étroit, que les dirigeants d’un pays démocratique ne font pas ce qu’ils croient le mieux pour leur pays? Comment pouvez-vous revendiquer faire mieux, alors que la politique que vous décrivez a échoué partout? Pour qui vous prenez-vous?
La crise qui a commencé en 2007 et dure encore ne permet pas le laxisme, même moralisateur.
Monsieur,
Il me semble que vous ne savez pas de quoi vous parlez. Or, quand on ne sait pas de quoi on parle, soit on se renseigne, soit on ferme sa gueule. Le Portugal était-il sur la voie du rétablissement? Allez donc là-bas pour voir ce qui se passe vraiment et arrêtez de prendre les gens pour des imbéciles.
J’ajouterai ceci: on parle ici de mon pays, donc je sais de quoi je parle.
@C
la violence est l’argument de ceux qui n’en ont pas.
vous y ajoutez élégamment l’insulte.
quelle force de conviction!
Bonjour,
Le titre de cet article est choquant : Il laisse entendre que l’on devrait choisir entre la démocratie et la dictature de l’économie.
Je suis convaincu que seule la démocratie peut sauver l’Europe. On voit très bien où nous emmène l’économie capitaliste avec son cortège de pollution, d’appauvrissement et d’asservissement d’une partie de la population mondiale.
Là où les citoyens réfléchissent ensemble, les solutions sont trouvées et permettre un avancement vers une économie solidaire, équitable. Marx avait annoncé les limites du capital ; on y arrive progressivement, mais malheureusement avec une quasi destruction d’une partie de la population : faim, maladies non soignées parce que populations non solvables, couche d’ozone, saturation de gaz à effets de serre et montée des eaux, etc. etc.
Le marché ne régule rien,il est même capable d’organiser une honteuse et insoutenable spéculation sur les céréales…
Vive la démocratie
Il existe effectivement tout un courant d’idée auquel nous nous opposons, qui appelle à choisir entre bonne gestion et démocratie, au bénéfice bien sur de la première.
Non monsieur, le titre n’est pas choquant car la notion de dualité n’appelle absolument pas une notion de choix mais de complémentarité.
Parmi des milliers d’erreurs historiquement commises à ce sujet , je vous citerai cet exemple :
Au cours du 19eme siècle on a recensé cette dualité fondamentale qui est à la base de la reproduction : l’ovule et le spermatozoïde……
Il a fallu près d’un siècle de débats (stérile) pour répondre à cette question (idiote) préliminaire : qui de l’homme ou de la femme donne la vie…..?
Puis, on a enfin compris que c’est (comme toujours) la dualité qui s’exprime.
Alors certains me disent oui mais le calcul booléen est bien fait de ET et de OU. A ceux-là je réponds que le OU, typiquement d’essence binaire, ne représente pas un ensemble naturel. Par exemple les caractères dominants de la filiation, sont représentés dans un ensemble du mélange de OU. La somme de cet ensemble de OU est toujours représentée par un ET global.
L’homme est indécrottable car on retrouve le même problème en physique fondamentale sur la notion de localité. On admet (pas tous) que l’univers est non local. Mais c’est incomplet ! Là encore, c’est la dualité qui s’impose. L’univers est à la fois local et non local.
Dans le domaine sociétal, certains voudraient à tout prix défendre leur seule localité. Mais le sort de chaque localité dépend de la non localité. Amusez-vous, à trouver un contre exemple, il n’y en a pas.
Bien sûr, individuellement, dans la vie, on fait des choix de type « OU » qui mène sur les chemins du diagramme PERT. Mais globalement, tous les chemins sont empruntés. Ainsi, la grande loi de symétrie est respectée statistiquement. C’est la loi principale de la théorie quantique.
Cette loi doit nous rendre modeste.
Cordialement
des palabres pour ne rien décider!
on ne peut résoudre un problème sans le poser. Quel est l’intitulé du problème?
Les pays qui ont atteint des dettes dont le service devient obérant pour les actions courantes, peuvent-ils poursuivre ou doivent-ils réduire la dette et le déficit pour retrouver leur liberté?
Cette formulation ne juge ni ne présume les causes de la dette, connues par ailleurs précisément, et particulièrement sensibles dans la zone €uro.
Par un détournement du vocabulaire, l’austérité budgétaire est devenue un gros mot, surtout dans les gestions incapables de se réformer.
Aucun pays ne peut survivre avec une dette supérieure à son PIB, c’est à dire en dépensant plus qu’il gagne, quelles que soient les mauvaises explications et options invoquées, quels que soient les détournements de vocabulaire.
Si les intérêts montent, la survie est plus courte encore.
Se payer de mots c’est faire payer le peuple.
Comment arbitrer entre l’indispensable économie, matérialisée par le PIB, et le cadre social des pays développés?
En France le gouvernement a commencé par augmenter massivement les impôts, tout en ne réduisant les dépenses que virtuellement.
En Grèce, le pays avait atteint le point de rupture dette/PIB.
Le Portugal, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande, la Grèce contrainte, ont réduit leurs dépenses.
Est-il besoin de dire que la réduction des dépenses sociales impacte le peuple?
Quand un pays décide de stopper l’inflation de la dette, c’est douloureux et c’est très difficile de réduire tout en ménageant l’économie.
Y-a-t-il une problématique telle celle de ce titre « Sauver l’Europe passe par une réflexion sur cette dualité entre choix démocratique et exigences économiques ».
Bien sûr non!
Opposer la Démocratie à l’Economie est une présentation idéologique de préconçus, qui pose en principe le maintien, voire l’augmentation, des dépenses, même financées par l’endettement!
C’est démagogique et criminel
D’accord pour ne pas opposer ces deux notions car elles ne le sont pas. Pas plus que le sont le pragmatisme et l’humanisme.
Il est pragmatique d’adapter l’économie à l’écologie car l’écologie est foncièrement humaniste (les humains sont fils de la planète).
Concernant la dette, il faut bien avoir en tête qu’en France, le budget est de l’ordre de 20% du PIB. Quand on vise 3% de déficit, c’est sur le PIB et cela fait en réalité, 15% du budget.
Est-ce beaucoup? Cela dépend du type de dépense. La part dédiée à l’investissement (en langage clair, c’est financer les transitions) est plus souhaitable que celle qui couvre les dépenses courantes. Celle-ci est à proscrire au plus tôt. La difficulté se trouve dans l’affectation de la part transitionnelle. Si cette dernière est justifiée par une étude honnête qui montre qu’elle rapporte à terme, alors il faut foncer.
Il faut noter que la France consacre environ 3% de plus que l’Allemagne à l’incitation aux naissances. En gros, c’est notre déficit.
Si par ailleurs on tient compte du différentiel de dépenses de protection militaire, alors la France devient le meilleur « élève » de l’Europe.
Il faut faire attention aux comparaisons, elles ne sont pas simples à établir et s’inscrive en faux dans ce monde médiatique, tenté de tout résoudre en quelques phrases simplistes.
Cordialment
Je ne suis pas économiste mais simple citoyen . Je ne comprends pas tout mais je sais que la dette est due en partie au renflouement des banques par les états pour éviter leur effondrement suite à leurs spéculations insensées. Pourquoi ne paient elles pas ce qu’elles ont reçu? pourquoi sont elles toujours autorisées à spéculer avec le risque d’une crise analogue à la précédente? Pourquoi ne sépare-t-on pas la spéculation du soutien à l’économie? Comment peut on laisser une infime fraction de la population s’enrichir de façon insensée au détriment du reste de la population? Selon Oxfam, en 2016 1% de l’humanité possèdera autant que les 99% restant. Comment dans ces conditions peut on encore soutenir le capitalisme actuel. Cela revient d’une certaine façon à légaliser l’assassinat: 25000 personnes meurent chaque jour de la faim ou de ses conséquences immédiates. (Ziegler). Pauvre monde…
Etant donné la direction qu’a pris le parti socialiste( de France) Il est hors de question que je fasse la même erreur aux prochaines élections…
[…] https://www.sauvonsleurope.eu/luisa-semedo-sauver-leurope-passe-dabord-par-une-vraie-reflexion-sur-ce… […]
@dominique marteau
Les critères de Maastricht pour l’€uro sont maximum 3% de déficit budgétaire et 60% du PIB en dette,
Pas 3% du PIB
@ guyon
La crise financière de 2008 à eu comme catalyseur les « subprimes » américaines, pas des spéculations bancaires!
Les subprimes étaient légales aux USA, et permettaient aux prêteurs de considérer des emprunteurs à risque, ceci correspondant à une abondance de liquidités.
Les banques américaines ont imaginé un effet de levier en titrisant leurs subprimes, titres achetés par toutes les banques du monde ou presque.
Les banques européennes ont été sauvées par les états, il n’y a pas eu de Lehman Brothers ailleurs qu’aux USA.
Les banques ont remboursé les états et il est faux de répéter les « melenchon-conneries »
Non le déficit s’exprime bien en % du PIB alors qu’il s’agit bien du budget qui est à environ 20% du PIB. Renseignez-vous.
Il suffit de regarder ici : http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=37
En 2014, on avait ~ 80 G€ (4% du PIB soit : 2000 G€).
Voyez sur le lien que ce taux augmentait sous Sarko et diminue sous Hollande. En 2011 : 5,1% ; 2012 : 4.8% et 2014 : 4%.
On sait qu’il sera encore bien plus bas en 2015. Et personne ne doute qu’il baissera encore en 2016.
En dehors des « ressentis » il nous faut juger sur les résultats concrets.
Le chômage ne se mesure pas (comme le font la plupart de nos journalistes incultes) à sa valeur absolue mais à son taux de variation.
Sous Sarko la courbe monte fort sous hollande elle montre plus faiblement. Elle baisse depuis 4 mois pour les jeunes.
Enfin, avant de comparer complétement les 2 quinquennats, il faut attendre la fin de celui en cours.
Il ne faut pas dire « la dette » il faut préciser quel type de dette.
S’il s’agit d’investissement (réputé rentable à terme) alors c’est souhaitable.
S’il s’agit de dépenses courantes, alors c’est grave.
La part des choses est délicate car par exemple quand on réforme pour passer à un nouveau fonctionnement plus pragmatique (plus rentable), il apparait des couts de transition qui sont effectivement des investissements.
Mais l’antithèse dit qu’un pays est toujours en cours d’adaptation et de ce fait, ses couts transitoires de réforme, deviennent des éléments permanents du budget.
Il y a des éléments simples à interpréter comme les infrastructures nouvelles. Mais d’autres sont des investissements plus subtils qui touchent au soft. 80% des comptables n’ont jamais rien compris à cela.
Ils en sont restés à l’ancienne où rien ne bougeait dans une vie. On prenait le budget de l’année passée et on le reconduisait. C’était la Référence.
Aujourd’hui, la Référence est un élément de projet (d’avenir) qui réclame quelques compétences d’analyses subtiles et ouverte sur le monde, compétences que les comptables n’ont pas (à 80%).