Lors des jours sombres de Mai 1940, le dirigeant britannique, Lord Chamberlain avait conclu l’intervention historique de Winston Churchill aux Communes par une commentaire mi-admiratif, mi-amer : « Il a mobilisé la langue anglaise et l’a envoyée au combat ».
En ces jours d’incertains combats en Ukraine, toute la symbolique dont l’Union Européenne est capable aura également été mobilisée, cela en moins d’une semaine, pour dynamiser l’allié et le frère ukrainien, avant le prochain combat.
De la visite de la Commission européenne à Kiev, voilà une semaine, aux rituels bruxellois du Parlement et Conseil européen, offerts hier à Volodymyr Zelensky à Bruxelles, tout le langage symbolique des européen aura été envoyé au combat face à l’adversaire russe.
Il est des moment où l’immatériel compte autant que les 67 milliards d’aide militaire et civile déjà mobilisée par les 27 Etats membres au profit de l’Ukraine. Or, le momentum est effectivement crucial pour une Ukraine qui s’inquiète des succès récents de l’armée russe dans le Donbass, et craint une offensive d’ampleur dans les prochaines semaines.
L’Europe sait apprendre de son histoire, l’Ukraine ne sera ni une nouvelle guerre d’Espagne, ni un nouveau Munich…
Le renfort de la symbolique européennes est un juste retour des choses pour un président ukrainien dont le verbe a certes puissamment contribué à l’unité de son peuple face à l’envahisseur russe, mais aussi réveillé l’Union européenne. A nouveau, à Bruxelles le président Zelensky a démontré qu’il savait mobiliser avec succès les mots clefs qui sont le socle de l’Unité européenne : « Si l’Ukraine tombe, c’est votre mode de vie qui disparaît », avant de redire sa volonté de prendre la défense du continent. « Nous nous défendons, nous vous défendons ».
Voilà de quoi gagner le droit de s’assoir enfin physiquement à la table de la famille européenne : « Une réunion physique aura bien plus d’importance que dix réunions virtuelles: on verra ses réactions, la confiance dans les yeux du président Zelensky, et cela ne peut que nous inspirer tous », soulignait par ailleurs le président lituanien.
« Inspiration », c’est bien ce dont il s’agit.
Il a si souvent dit été dit que la solidarité européenne ne dépassait guère les limites du marché Unique qu’il reste, à ce jour, stupéfiant de voir à quel point le simple verbe du président ukrainien conduit les européens à plus d’unité et d’action. Hier encore, le président Zelensky a démontré qu’il comprenait parfaitement que sa défense des libertés en Ukraine le menait inexorablement à mettre ses pas dans ceux des pères fondateurs du projet européen pour inspirer l’Europe de l’après-guerre…
l’Ukraine ne sera ni une nouvelle guerre d’Espagne, ni un nouveau Munich…
l’Ukraine ne sera ni une nouvelle guerre d’Espagne, ni un nouveau Munich… »mais une Troisième guerre mondiale au profites USA? Voys êtes payé par qui?
Une guerre initiée par la Russie pour le compte des USA voulez-vous dire?
Pour l’instant, M. Zelensky n’inspire pas «l’Europe de l’après-guerre…» mais plutôt la 3eme guerre mondiale. Il faut savoir que notre système de pensée « occidental », càd très largement inspiré du modèle US, n’est pas majoritaire dans le monde. Nous ne sommes qu’au début d’une guerre qui nous coûtera peut-être beaucoup plus que 67 milliards d’€…peut-être même, la vie !
Oui. Peut-être la vie, mais en mourant debout et pour les valeurs du monde démocratique.
Pas tout à fait d’accord avec cette posture quand on voit les valeurs actuelles du monde démocratique évoqué : l’individu roi, le règne de l’argent et d’une oligarchie financière qui ne sait pas quoi en faire, à part le cacher, le vide du à un manque flagrant de sens, de projet et de la conscience du « Bien » commun…toutes choses qu’on essaie de masquer avec le soutien à l’Ukraine.
Avant de vouloir mourir debout posez-vous vous la question de pourquoi ? Ou pour qui ?
Les US ont déjà remplacé la Russie sur l’échiquier européen de l’énergie. Voilà leur première plus value. La démocratie a bon dos !
La perspective d’une Europe unie grâce à la guerre ne m’enchante pas. Avec quelles perspectives ? L’intégration d’un pays de 45 millions d’habitants au profil démocratique si incertain ? Le limogeage récent de ministres et responsables corrompus, les restrictions sociales récurrentes ne sont pas des signaux qui m’apaisent. Je préférerais de loin une construction européenne bâtie sur des valeurs et principes démocratiques, sociaux et environnementaux. Les adhésions polonaise, hongroise et slovaque ne sont guère des réussites de ce point de vue. Certes, un armement proportionnel à l’agression subie me semble juste. Elle devrait permettre de contenir l’expansionnisme totalitaire de l’actuel gouvernement russe. Ni plus, ni moins…
Oui…
« Ils leur faudrait une bonne guerre pour leur remettre les idées en place » : voilà ce que j’entendais quand j’étais gamin, de la bouche de certains aînés agacés par les revendications des générations plus jeunes… Ces vieux étaient-ils vraiment visionnaires? Est-ce ainsi que la démocratie (dont nous sommes si fiers) fonctionne? N’y a-t-il aucun autre moyen de résoudre les problèmes que les affrontements?
Bonjour.
Ce n’est pas avec de telles mises en scènes qu’il nous faut faire « Cocorico », c’est en effet du symbolique comme l’avait fait CHAMBERLAIN et DALLADIER lors des accords de Munich, ils pensaient avoir sauvé la paix et nous avons eu la guerre.
Ne nous leurrons pas, l’UKRAINE n’est pas le moteur de l’unité Européenne mais risque d’être sa victime indirecte ?
Nous avons été incapable de mettre en place une véritable armée européenne alors que nous ne cessions de recevoir depuis de nombreuses années des signaux d’agressivités de la RUSSIE (CRIMEE, DOMBASS, GEORGIE, SYRIE, continent AFRICAIN, etc…), nous ne cessons de tergiverser sur la fourniture d’armements qui de plus est .disparate (ce qui ne facilite pas la formation et la maintenance).
Non, à l’inverse de ce qui est écrit, l’UE ne comprend rien à l’histoire, elle n’en tire pas les leçons ?
Que va t’il se passer quand la RUSSIE va lancer sa grande offensive, j’ai la désagréable impression qu’elle sera malheureusement prête
Et le pire pourrait arriver avec un nouveau conflit en Asie, pour un certain dictateur, n’est ce pas une opportunité ?
Je suis effarée de la myopie ( ou de la bêtise ) de tous ces commentaires…
J’approuve totalement cet article sur l’Ukraine. BRAVO !
Bonjour Madame COUSTE.
Avant de traiter les autres de myopes ou de bêtes, vous devriez peut-être acheter des lunettes avec de bon verres correcteurs, la bêtise n’est pas forcément là ou on la croie.
Vous êtes libre d’approuver cet article sur l’UKRAINE, nous le sommes nous pour ne pas forcément abonder dans le même sens.
oui, mieux vaut des arguments que du mépris ou des insultes
Triste constat pour cette union européenne sensée nous protéger de la guerre et l’inflation galopante ….
Comment justifier notre implication de ce conflit qui ne nous concerne pas , sauf à reconnaître notre soumission totale a l’OTAN et donc aux Américains…….
Ne pas remettre en cause le projet de domination des américains est une trahison pour notre démocratie et notre souveraineté …..zelinski n’est pas un démocrate et est aussi corrompu que l’ancien gouvernement qu’il était censé remplacer , il a voulu jouer a un jeu dangereux contre la Russie en impliquant l’otan et les européens corrompus qui dirigent l’Europe aujourd’hui….cette follie doit cesser au risque de voir les peuples européens se désolidariser de cette déconstruction libérale .
Comment pouvez vous vous réjouir de ruiner l’économie Européenne pour renflouer les caisses de l’industrie militaire anglo-saxonne et assouvir l’impérialisme des américains…
Votre opinion n’est qu’un exemple de plus d’une trahison intellectuelle de nos valeurs démocratiques …..l’agresseur c’est l’OTAN par son expansionnisme invétéré et la trahison de nos élites …….la consultation des peuples impliqués devrait être obligatoire avant tout engagement militaire , le libéralisme nous a coupé de nos liens avec la Russie ,et l’Europe sans elle ne sera qu’un club de va t’en guerre sous domination américaine …triste horizon..
Bonjour Monsieur Fabrice Lempereur.
Il est dommage que personne ne réponde aux commentaires que nous faisons, ou est le débat, ou est le bon sens, ou est la contradiction intelligente ?
Si elle était faîte, apparaitrait l’évidence, on la redoute ?