Se comportant à nouveau comme un doux enfant de chœur, après s’être déconsidéré en multipliant ses démarches naïves auprès du dictateur Poutine, Monsieur Macron poursuit ses initiatives intempestives en sollicitant les « bons offices » du dictateur Xi Jinping sans pouvoir espérer la moindre efficacité, ni disposer d’autre mandat que, semble-t-il, sa volonté de se faire un nom dans l’Histoire.
Comme, du reste, Monsieur Scholz lorsqu’en janvier dernier il s’était rendu en Amérique du Sud, il se comporte comme s’il était au moins ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne. Il ne dispose cependant d’aucune légitimité pour définir la politique étrangère de l’UE. Monsieur Macron est seulement président de la République française, fonction dont l’usage aurait consacré sa prééminence en matière de politique étrangère française. Il ne peut se prévaloir d’aucune légitimité démocratique au niveau européen, pas plus, du reste, en cette matière qu’en d’autres (lire ici). Au Conseil européen (des chefs de gouvernement), au titre de représentant du gouvernement français, il n’est que Unus inter pares. Comme également Monsieur Scholz bien qu’il cherche à bloquer la politique de transition énergétique de l’Union au profit assez improbable de l’industrie automobile rétrograde de l’Allemagne.
Il est regrettable que la présidente de la Commission se laisse si imprudemment entraîner sans mandat et instrumentaliser dans cette aventure à haut risque, démarche qualifiée de « visite d’État » ? De quel État, d’État européen ? Ou bien fait-elle partie du gouvernement français ? Par ailleurs, la politique étrangère de l’UE n’est-elle pas le domaine du Haut représentant Borrell ? Il est urgent de mettre un peu d’ordre dans la pétaudière. L’UE a besoin, entre autres, d’une politique étrangère commune et unique.
En dépit d’interprétations abusives fréquentes, au sein du collège des Commissaires, dont le fonctionnement est collégial comme son nom l’indique, outre une fonction de représentation (de la Commission), la présidente organise et anime les débats. Mais elle ne dispose pas d’une autorité supérieure. Les traités intergouvernementaux (internationaux) qui continuent de régir le fonctionnement de l’UE ne lui accordent aucun autre rôle. Certaines compétences régaliennes doivent désormais s’exercer au niveau européen.
Il ne suffit pas de répéter inlassablement que « l’Europe doit être souveraine, et démocratique ». La souveraineté ne prend de sens que si l’Union se voit accorder les compétences correspondantes. Ce qui rappelle que la souveraineté ne vaut pas seulement vis-à-vis des puissances étrangères, mais aussi des ses États membres. Quant à la démocratie, il est insensé de la proclamer tant que son fonctionnement n’est pas organisé par une constitution, une vraie, démocratique, que seuls peuvent lui accorder ses citoyens. Depuis le 9 mai 1950, il y a 73 ans, nous attendons cette évolution. Depuis 73 ans, l’on va répétant que c’est prématuré, que le sujet n’est pas encore mûr. Combien de temps, combien de mandatures du Parlement européen devrons-nous attendre pour qu’il se saisisse enfin de ce rôle qui lui revient de droit ? À quand un « Serment du Jeu de Paume » européen ? Combien de temps céderons-nous à la peur des mouvements nationalistes extrêmes ? Cela ira-t-il mieux demain ? Quand ? Combien de temps continuerons-nous d’accepter la tyrannie anti-démocratique de traités intergouvernementaux (internationaux) qu’inconsidérément certains proposent à nouveau d’amender, au nom d’une interprétation superficielle de la Conférence sur l’avenir de l’Europe : sérieusement, pourquoi les gouvernements des États membres accepteraient-ils de se départir de leur droit de veto ? Exigeons immédiatement l’avènement ultime de la démocratie au niveau européen ! Ne nous laissons pas proposer comme en 2004 le projet d’une fausse Constitution sous la forme d’un traité international (intergouvernemental). Aucune constitution démocratique n’a jamais, nulle part, été établie par un traité international.
Lorsque l’Union sera démocratique, il existera enfin un espace et un débat politique européens vivants et de vrais partis politiques européens.
[author title= »François Mennerat » image= »https://www.sauvonsleurope.eu/wp-content/uploads/2023/04/francois-mennerat.jpg »] Administrateur chez Sauvons l’Europe[/author]
Voilà exprimé clairement et par écrit ce que beaucoup d’européens, convaincus par la nécessité d’un progrès de l’UE dans d’autres domaines que l’économie, pensent depuis longtemps. Ils y pensent d’ailleurs tellement que cela se reflète dans leur participation aux élections européennes depuis 2004 et qu’une association nommée « SLE » a du voir le jour ! Il est vrai que cela fait encore plus longtemps que nos gouvernants se sont déconnectés des pensées de leurs électeurs et du sens du bien commun. Même quand ceux-là s’expriment clairement dans la rue.
Et pour ce qui est de sa légitimité à donner des milliards pour continuer une guerre sans fin en Ukraine , sans aucune consultation démocratique, là , pas de problème, on n’en parle même pas dans Sauvons l’Europe et on n’en parlera jamais.. Il y’a des sujets comme ça .. De même pour les soi disants crimes de guerre russes relayés ad nauseam par Van Der Leyen notre pro-consul américaine et sans la moindre enquête indépendante, et par contre omertà totale sur les crimes de guerre ukrzinien qui sont juste quotidien …Nord Stream aussi , pas un mot là dessus .. Vils hypocrites !.. Totalement vassalisés aux intérêts Anglo-Saxons et aux neo libéraux mondialistes !!… La main sur la couture du pantalon, au garde à vous, quoi qu’il en coûte!…
L’Ukraine se bat pour la liberté et justement le combat pour la liberté est le seul combat qui soit juste. Ce sont les combattants de la liberté qui ont fondé notre république, depuis les soldats de l’an 2 aux résistants de la seconde guerre mondiale. Il est juste de les aider, et même, s’il était possible de chasser Poutine du pouvoir en Russie et y apporter enfin une vraie démocratie, comme les Alliés l’ont fait en Allemagne en 1945.
Je rejoins vos propos et conseille humblement à la personne qui signe « Robump » la plus extrême prudence: elle s’expose à un risque de tonte du cuir chevelu lorsque l’Ukraine outragée, l’Ukraine brisée, l’Ukraine martyrisée… sera enfin l’Ukraine libérée.
L’Ukraine Martyrisée depuis 2014 et suite à un coup d’état soigneusement financé par les US et exécuté par l’extrême droite neo nazi, devenue suite à cela une colonie américaine infestée de neo nazis qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de créer une guerre civile dans un pays où ukrainiens et russes vivaient en paix. Juste pour mémoire , 11 fêtes nationales en l’honneur de criminels nazis notoires tels que Shukevitch, Bandera “Père de la nation”. Suppression de tous les partis et médias d’opposition , actuellement en train de se saisir de tous les bien de l’église orthodoxe et de jeter les prêtres en prison et dirigée par un ex comique de show télévisé devenu multimillionaire et cocainomane.
S’il reprennent le Donbass et la Crimée , avec une population à 98% pro russe, il y aura du bon boulot à faire pour AZOV et compagnie. Un bon petit genocide en perspective tout à fait à l’image des infâmes bombardements de civils qu’ils perpétuent tous les jours dans le Donbass. Ces gens ne perdront pas leur temps à me raser la tête, il me colleront une balle dedans direct . Continuez à dormir braves gens. Slava Ukrainia, Slava Bandera !…
Nous vous regretterons si tel est votre sort. En tout état de cause, voilà un remarquable « argumentaire », qui est loin d’être inintéressant pour des observateurs férus de sciences politiques – dans la mesure où, d’inspiration stalinienne, il flirte ad nauseam avec le « point Godwin » consistant à abuser de références (en l’occurrence inappropriées) au nazisme.
Vous remplacez « juifs » par « russes » et vous obtenez un gouvernement tout à fait conforme à l’appellation neo-nazi. Mais si cela heurte vos chastes oreilles. contentons nous de les s’appeler ultra nationalistes ou bandéristes.
Le saviez vous ? en Ukraine le don de sperme est interdit à toute personne d’origine slave.A Odessa ( dont on ne peut tout de même pas
nier une certaine identité russe sans se ridiculiser) , si vous commandez votre consommation en russe dans un café vous êtes susceptible de vous prendre une amende , un chauffeur de taxi peut se faire reprocher dans son taxi par un client d’écouter de la musique russe. Ces exemples ne sont que des infimes fractions de l’hystérie russophobe dans laquelle le régime de Kiev a entraîné depuis 2014 , par une propagande rappelant les pires moments de l’histoire, toute sa population. Et après cela on. s’étonnera la bouche en fleur que les peuples du sud est de l’Ukraine aient voulu, à minima, garder une forme d’indépendance ( en 2014 ils ne souhaitaient même pas être russe) par rapport à un gouvernement devenu fasciste qui a des 2014 intègré sur un total de 30 ministres, 6 ministres directement issus de Secteur Droit, groupe ouvertement neo-nazi. Parmi ces 6 ministres, le ministre de l’éducation nationale ! Roulez Jeunesse !
Slava Ukrainia, Slava Bandera !..
Quand ces peuples du Donbass et de Crimée légitimement ont réclamé une forme d’indépendance, on leur envoyé les tanks et Azov. Renseignez vous un peu sur le massacre d’9dessa par exemple en mai 2014 qui encore cette année était encensé sur les réseaux nationalistes ukrainiens comme le joyeux anniversaire de “ the Odessa Barbecue « Renseignez vous aussi un peu sur la Myrotvorets list, kill liste ukrainienne contre laquelle l’UNESCO a tt de même osé lever la voix il y a qq temps, car cette liste contient 200 enfants !.. Informez vous un peu au lieu de gober la propagande qui nous rassure, nous conforte dans notre sentiment d’être dans le.camp du bien: Posez vous qq questions: les USA accepteraient un Mexique devenus profondément anti américain suite à un coup d’état soutenu par les russes ? Où s’installerait tranquillement aux frontières une armée de 200 000 formé e équipée conseillée par les russes ?.. Er avec 25 labo bactériologiques dont une douzaine directement liés au département de La defense russe ? Et je n’aborde là qu’un des aspects de la situation..
Vous plaisantez, je suppose? Ou bien vous êtes déjà sur le front dans un char, avec des jeunes gens bien malheureux d’être là? Et j’espère que vous ne comparez quand même pas la Russie actuelle à l »Allemagne nazie (euh ! « Azov » est russe, je suppose…)? Non, je sais que vous plaisantez.
Il est vain de répondre à vos fantaisies captieuse.
« Quand le dernière ressource devient l’homme, il est temps de partir mesurer la taille des camps. »
Parfois, ils sont à l’échelle d’un continent.
Une fois dépouillés de la parole, du soin de la justice, du soin des hôpitaux, des préjudices infligés par les castes patronales, politiques ou de l’administration, il ne reste plus qu’à leur confisquer leurs droits fondamentaux et leur saper tout espoir de liberté.
Esclave au nom du 13or vous êtes nés, esclaves vous le resterez, et toute votre vie cet or, vous serez condamné à le porter.
Nain porte quoi.
Telle est la condition humaine. De partout ce sont des camps de travail où les hommes sont mis en concurrence.
L’or (oire) est la seule chose sur lequel les hommes s’entendent (oir).
Tout à fait, c’est vraiment une honte que ce président, qui n’a été réélu que parce que la plupart des Français refusent (heureusement) l’extrême droite, ne soit pas capable – ou plutôt n’ait pas la volonté – de protéger les technologies et les travailleurs de son propre pays et préfère les laisser aux investisseurs étrangers, américains, chinois ou autre.
Et le voilà parti en Chine faire ses courbes devant le dictateur (sans aucun mandat ni des Français ni des Européens) au milieu d’une crise dans son propre pays.
C’est ça la démocratie ?
Un grand merci à Monsieur MENNERAT, enfin un article qui rejoint à 100% les maintes commentaires que je n’ai pas cessé de faire depuis longtemps dans SLE à ce sujet, d’autres l’ont fait également.
Nous en avons assez de ses pitres qui nous gouvernent, que ce soit au niveau national ou européen, ce sont des imposteurs, des parjures, des menteurs et s’en doute des voleurs.
Ils font n’importe quoi au niveau international et européen, cela fait longtemps que nous aurions du finaliser la construction d’une nation européenne, elle assumerait les fonctions régaliennes (Défense, Douane, etc…..) que la majorité des états qui la composent ne peuvent assumer seul, source d’énormes économies.
Monsieur MENNERAT, Monsieur VERNIER, c’est ce combat que doit mener SLE, il est ultime, il est essentiel et vital, de sa concrétisation dépend notre avenir, notre indépendance envers toutes les grandes puissances USA inclus (ils profitent actuellement de la situation en notre défaveur ?).
Tous les sujets cruciaux ( démocratie, crise climatique, énergétique, écologique, la sécurité et la défense) ne seront résolu qu’a cette condition.
Concernant l’UKRAINE, je rejoins le commentaire de Monsieur VERNIER, le combat que mène ce pays pour sa liberté est admirable, on sait que tout n’est pas parfait, on sait les manipulations et les profits malsains qu’en tirent les USA, mais n’oublions pas que l’agresseur et l’envahisseur est un dictateur qui s’appelle HITLER, lapsus, qui s’appelle POUTINE, c’est lui qui tuent des milliers d’Ukrainiens (civils et militaires), des milliers de Russes, c’est lui qui a embarqué son pays dans cette catastrophique et lamentable aventure.
Je pense également que nous n’en serions pas là si les bonimenteurs qui nous gouvernent avaient finalisés la construction européenne, nous serions respectés au lieu d’être moqués, nous jouerions à jeu égal avec les supers grands.
SLE, réveille toi, c’est ce glorieux combat là qu’il faut gagné, les autres suivront automatiquement.
Merci M. Mennerat pour ce plaidoyer très bien argumenté pour une Europe fédérale avec une gouvernance collégiale et solide à la fois.
Scoop !
WorldNews
Impressionné par la visite du président français E. Macron dernièrement en Chine (et, depuis et en général, par son art assummé du flip-flop), l’Ambassadeur de la Galaxie d’Andromède demande, pour sa première visite sur Terre, à ne parlez, au représentant des « larves terriennes », qu’à celui-ci.
Soutien aux commentaires de Gérard Vernier. Restons attentifs, face à l’abondance de « fake news » !
Sauf que ce ne sont pas des fake News.. Prenez au moins la peine de vérifier. L’Ukraine a bien 11 fêtes nationales en l’honneur de criminels nazis. L’Ukraine bombarde tous les jours des cibles civiles dans le Donbass. Plusieurs journalistes indépendants sur place en témoignent. Par contre jamais un média mainstream ne se risquera à Donetsk sachant très bien qu’il serait forcer de dénoncer des crimes de guerre ukrainien. J’ai Commencé dans le meme camps que vous. Cette guerre m’a véritablement traumatisé et j’ai fait d’abondantes et longues recherches sur le sujet.. Allez au moins voir les 2 liens que j’ai laissé dans mes commentaires.
Dans les années 30, l’idéologie nauséabonde était le fascisme (qui,hélas ! a encore des héritiers). De nos jours, la propagande et l’ingérence russes – j’ai failli écrire « soviétiques » – abondamment nourries de manoeuvres de désinformation (les cyberattaques ne sont pas de pures inventions de la « propagande » occidentale) se signaleraient plutôt par le « fakisme ».
Certes, je ne pousse pas la naïveté jusqu’à l’usage d’un manichéisme primaire consistant à séparer les « brebis » ukrainiennes des « boucs » russes. Et je vous concède volontiers que la nostalgie de quelques « parrains » nazillons peut encore imprégner quelques mentalités. Je me souviens, du reste, de ce que soulignait mon professeur d’Histoire à l’époque de mon baccalauréat – à savoir que l’entrée de troupes allemandes sur le sol ukrainien avait été accueillie par une grande partie de la population comme une véritable « libération »… mais précisément contre, déjà, l’impérialisme de Moscou. Verre à moitié vide, verre à moitié plein: sur ce terrain sensible, il en va comme de la météo, vis-à-vis de laquelle chacun fait valoir son propre « ressenti ».
Un intérêt pour l’Histoire me pousse par ailleurs à ajouter une autre considération, que vous apprécierez peut-être, au sujet de la Crimée. On ne doit pas méconnaître en effet que le rattachement de ce territoire à l’Ukraine a été une sorte de « cadeau » de Nikita Krouchtchev – qui dirigeait l’URSS à la charnière des années 50-60. Or, ce personnage haut en couleur – qui jouait de la chaussure pour marteler la tribune des Nations unies – se revendiquait Ukrainien (au moins d’adoption). Il arrive ainsi que les méandres de la géopolitique épousent de singuliers tracés, parfois au gré de pulsions très personnelles.
Cette critique de la présence d’Ursula Von Der Leyen aux côtés d’E Macron, me surprend par son dogmatisme. Au demeurant, et paradoxalement, l’auteur répond à la deuxième partie de son texte, à sa première, elle, dénonciative et unilatérale.
La décision d’E Macron d’emmener la présidente de la Commission en Chine, c’est situer la France dans l’ensemble européen. Il s’agit d’une visite diplomatique où le symbole a une importance, « visite d’état » signifie de Haute importance dans l’intention.
Je m’étonne que l’auteur chipotte sur des détails au vu de l’enjeu immense que constitue la revendication européenne de peser dans la géostratégie mondiale pour son modèle social différent des autres blocs, qu’encore de nombreux pays souhaitent rejoindre.
E Macron et Ursula Von Der Leyen ont à plusieurs reprises fait avancer des beaux dossiers dans l’Union Européenne ex: plan de relance après le COVID.
Dans la deuxième partie de son texte, il se répond à lui même: il déplore à juste titre, des gros manques.
A mon tour de poser des questions: comment fait-on avancer les idées, les projets, comment s’est opérée la construction européenne depuis 73 ans ?
Par des initiatives, par petites touches, par des étapes.
C’est ainsi que l’Europe s’est toujours construite, pas par des déclarations dogmatiques !
Bonjour Monsieur ou Madame ESCALA.
Arrêtons ce politiquement correct, ne pensez vous pas que nous stagnons depuis de trop nombreuse années ?
Pensez vous vraiment que dans un monde aussi instable, la finalisation de cette construction peut se faire par des petites touches, par des étapes, pensez vous que nous en avons le temps ?
Je n’y crois pas, relisez mes commentaires, il est urgent d’agir rapidement, tous unis, sous une même bannière, ne dépendant de personne, nous n’en serions pas là, j’en suis convaincu.
Ne pensez-vous pas qu’il y a également un véritable risque d’embrasement en Asie, la CHINE n’est-elle pas en embuscade pour éventuellement agir contre TAIWAN si l’offensive Ukrainienne est un échec ?
Que peut faire l’Europe si elle n’est pas forte et unis, qu’attendons nous ?
Je suis bien conscient qu’en termes de calendrier nous ne sommes pas tout à fait sur la même longueur d’onde et que nous entretenons une – courtoise, je tiens à le souligner – divergence d’appréciation. J’aimerais partager votre optimisme… mais je crains que le réalisme ne soit plutôt de mon côté, même si je m’accroche de manière récurrente à la célèbre formule: « Ils ne savaient pas que c’était impossible; alors, ils l’ont fait ». En l’état actuel des choses, en présence de la prégnance des Etats-nations dans le laborieux fonctionnement de l’UE, je serais tenté de faire également mienne une autre formule célèbre: « Laissons du temps au temps ».. ce à quoi j’ajouterai volontiers: mais pas à l’OTAN !
Bonjour Monsieur VERNIER.
Nous avons une divergence d’appréciation sur l’urgence de la finalisation de la construction européenne, sur sa gouvernance mais nous sommes tous les deux de vrais européens, nos commentaires et les articles que vous écrivez en témoignent.
Quand à la courtoisie, elle est évidente, nous avons toujours échangés avec politesse et respect.
Une fois de plus, François Mennerat, animé par sa foi fédéraliste, nous interpelle judicieusement en formulant un certain nombre d’observations et de questions qui méritent réflexion. Tout en saluant cette démarche, que je partage en grande partie, je me permets néanmoins de nuancer quelques-uns de ses propos.
Ainsi, quant à la position du Président de la République française au sein du Conseil européen: cette institution ne réunit pas que des chefs de gouvernement stricto sensu; elle a vocation à accueillir aussi des chefs d’Etat, comme le mentionne expressément l’article 15 du traité sur l’Union européenne (TUE). Cela représente peut-être une « exception française » – mais c’est bien en cette qualité qu’Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, y dispose d’un siège, tandis que les chefs de gouvernement y trouvent leur place lorsque (c’est fréquent) les chefs d’Etat assument essentiellement des responsabilité de nature protocolaire, telle la fameuse pratique de l’inauguration des chrysanthèmes. Pour évoquer de nouveau « l’exception française », on rappellera qu’en période de cohabitation les deux « têtes » de l’exécutif avaient coutume de participer ensemble au Conseil européen.
Quant à la présence de la présidente de la Commission européenne au côté du chef d’un Etat membre dans le cadre d’un voyage, on peut certes s’interroger sur sa signification. Peut-être que, d’un point de vue anecdotique, cette démarche de « couple » avait, parmi ses objectifs plus ou moins avoués, de réparer l’ « affront » que Charles Michel, le président du Conseil européen, avait infligé à Ursula von der Leyen en s’empressant d’occuper le seul fauteuil jouxtant celui du président turc lors de l’épisode connu sous le nom de « sofagate » ?
Mais, précisément, s’agissant du Conseil européen, faut-il rappeler qu’en sa qualité de présidente de la Commission, Mme von der Leyen est, »de droit », membre de cette instance, comme l’indique le même article 15 du TUE – ce qui souligne la reconnaissance « statutaire » dont elle peut se prévaloir.
Alors, bien entendu, on est fondé, comme François Mennerat le met en évidence, à s’interroger aussi sur le chevauchement de compétences que peut induire la concurrence du haut représentant pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. Ce dernier, au demeurant vice-président de la Commission et qui – toujours selon l’article 15 TUE – « participe aux travaux » du Conseil européen, bénéficie-t-il d’une sorte de « domaine réservé » ? L’article 18 TUE précise qu’il est nommé à son poste par le Conseil européen… mais avec l’accord du président de la Commission, ce qui conférerait une certaine autorité à ce dernier. De surcroît, une telle prérogative trouve un écho au dernier paragraphe de l’article 21 TUE qui confie au Conseil et à la Commission de veiller à la cohérence de l’action extérieure de l’UE, « assistés » par le haut représentant. Peut-on conclure à une clarification opérée par l’article suivant, qui dispose que le haut représentant et la Commission peuvent présenter des propositions conjointes au Conseil, le premier « pour le domaine de la politique étrangère et de sécurité commune » et la seconde « pour les autres domaines de l’action extérieure » ? Une telle mention tendrait à accréditer l’idée que le rôle de Mme von der Leyen en la matière ne se réduit pas à un rôle d’organisation et d’animation des débats – étant par ailleurs entendu que d’autres commissaires, toujours sous l’autorité de la présidence, sont investis de responsabilités dans le domaine des relations extérieures de l’UE, par exemple sur le terrain du commerce ou celui de la coopération au développement.
Qui plus est, le président de la Commission – en l’occurrence une présidente – ne disposerait pas d’une « autorité supérieure » par rapport aux vice-présidents et autres membres de son institution ? Mais alors, pourquoi l’article 17, paragraphe 6, du TUE indique-t-il que le haut représentant doit présenter sa démission si le président le lui demande ? … sans négliger le fait qu’il appartient en principe et d’une manière générale au Conseil européen de mettre fin au mandat du haut représentant.
On conviendra qu’au vu de cette admirable construction « en tuyaux de poêle « , il y aurait matière à… chinoiser.
Dans le souci de ne pas surcharger exagérément la « barge », déjà volumineuse, de mon précédent commentaire, le présent ajout est délibérément rédigé à titre de complément consécutif.
François Mennerat ayant affiché un certain scepticisme quant aux attributs dignes d’un Etat dont l’UE entend se prévaloir, il me semble utile de nuancer ce point de vue par les quelques considérations suivantes.
Puisque la place originale occupée par le haut représentant aux Affaires étrangères et à la politique de sécurité a été évoquée, on peut apporter de l’eau au moulin de notre chroniqueur en soulignant que, pour accomplir ses missions, Josep Borrell dispose d’une importante logistique matérialisée par le Service européen d’action extérieure (SEAE). Celui-ci a été instauré par l’article 27, paragraphe 3, du traité sur l’Union européenne (TUE) et son fonctionnement est régi par une décision du Conseil de 2010, en amont de son entrée en action le 1er janvier 2011. A cet effet, le Service est relayé sur le terrain par des représentants qui ont rang d’ambassadeurs de plein exercice… ce qui n’est pas anodin Si ce statut diplomatique est également l’apanage de représentants de diverses organisations internationales, il n’en souligne pas moins l’importance de la personnalité juridique expressément reconnue à l’Union européenne (article 47 TUE), à côté de celle des Etats membres qui la composent.
Alors, bien sûr, on peut éprouver de l’insatisfaction en présence d’une construction qu’il n’est pas aisé de rattacher à des catégories juridiques plus classiques – tout en ne négligeant pas la qualification définie par la Cour de justice européenne lorsque, dès les années 60, elle estimait que la construction communautaire se situait hors des entiers battus de l’ordre international.
Selon une autre approche, c’est peut-être Jacques Delors qui a fourni une clé susceptible d’ouvrir la voie à une façon pragmatique de cerner la singularité de cette construction: si, en usant d’une terminologie appliquée au domaine de l’espace, il a eu la tentation de parler d’OPNI (objet politique non identifié), il a également eu l’intuition que l’on pouvait considérer la « bête curieuse » en question comme l’embryon d’une « Fédération d’Etats nations »… le terme « nations » évoquant en filigrane la sensibilité de la matière. Pourquoi pas, à défaut de formule plus appropriée ?
Bonjour Monsieur VERNIER.
Comme vous l’écrivez, un embryon à qui on refuse de naître, de prendre corps ?
Quand à la bête curieuse, elle est d’après moi toujours en train de naviguer entre les diverses sensibilités des nations qui la compose, source de perte de temps et d’efficacité.
Gérard. Merci de vos réactions. Ils donnent malheureusement l’impression que la démocratie est complètement oubliée, particulièrement la légitimité démocratique qui justifie les actes de ceux qui nous gouvernent. Sans elle, ils ne sont que bricolages aventureux. Ce n’est pas ainsi que l’Europe peut se faire respecter, à commencer de ses citoyens, si tant est que l’on donne à ce terme toute sa valeur. Ne pleurnichons pas sur la faible participation aux élections européennes. L’actuelle loi électorale manifeste le peu de cas que l’on fait du peuple européen, seul détenteur comme en toute démocratie, de la souveraineté.
Il est probable que si Ursula Von der Leyen a accepté de se rendre à Pekin avec Macron c’est parce qu’elle a besoin de son soutien pour être reconduite à Bruxelles l’an prochain et qu’il a dû de son côté faire peser la menace d’un veto pour obtenir qu’elle accepte.
Encore trop bavard, désolé, ah les rats d’auteurs!
Revenons à la def de Spinoza : « Les hommes ne se comprennent pas parce qu’ils ne donnent pas le même sens aux mêmes mots » d’où l’importance de définir le sens des mots que l’on emploie, d’en rester à leur étymologie, à leur sens originel, d’autant plus que Macron avec ses EDL, ses mots dévoyés de leur sens propre comme : séparatisme…entretient à dessein la confusion !
Deux mots à la mode: démocratie, fascisme.
Il n’y a pas de pays démocratique, la démocratie restant un idéal conceptuel, absolu, vers lequel tendre, qui obéit à certains critères: pouvoir direct donné au peuple, liberté de la presse, de la justice civile et policière, transparence des infos, fin des secrets de toutes sortes, défense des droits de l’homme… Il n’y a que des pays plus ou moins démocratiques. La Chine se dit une démocratie, la Suisse aussi ! Tocqueville, dans son analyse de la société américaine de son temps a bien montré que la démocratie pouvait être aussi autoritaire, une dictature, une démocrature, une oligarchie, une autocratie !
Le mot démocratie n’est donc pas le synonyme de liberté, il veut dire « pouvoir du peuple » et si l’on veut juger de l’état démocratique d’un pays, jugeons-le d’après le pouvoir qu’il donne à son peuple de décider lui-même de son destin (RIC entre autre, en Italie 500 000 citoyens peuvent déclencher un RIC, en France 4,8milllions sans compter les chausses-trappes constitutionnelles !!!). Donc plus un pays, l’UE, donne à son peuple la possibilité de s’exprimer, de décider, et plus il est démocratique.
Donc démocratie ne veut pas dire forcément liberté et la liberté ce n’est pas le laxisme, le laisser tout faire, tout dire, tout passer, économiquement comme le libéralisme mondialisé d’un Adam Smith ou le libertarisme à géométrie variable d’E.Musk, la liberté des marchés financiers, la « libre » circulation idéologique, culturelle que la providence divine arbitrera, équilibrera… la liberté n’est pas un acquis définitif, elle doit sans cesse se défendre contre tout ce qui la menace.
Du mot fascisme, d’origine italienne et de la confusion avec nazisme d’origine allemande, national-socialisme « Un peuple, une nation, un chef », 2 idéologies ayant certes des points communs, Mussolini ayant fait du copier-coller du nazisme, et pourtant différentes.
L’UE a été créée pour empêcher la renaissance de ces deux idéologies et n’a rien fait au nom
de sa vision laxiste, à la fois idéologique et économique de la liberté, et pour ne pas culpabiliser, rappeler à nos chers amis allemands la dangerosité de leur passé. L’Allemagne plus que la France est centrale en Europe et avec beaucoup plus d’influences économiques sur tous les pays bordant ses frontières, et plus voisine du danger Russe que nous! Loin de moi l’idée de raviver une rivalité franco-allemande pourtant existante, mais chat échaudé craint l’eau froide, et une attention prudente vaut mieux qu’un déni angélique. On n’est jamais mieux trahi que par ses amis ! L’Allemagne a refait son unité, se réarme, et même si elle ne présente pas un danger militaire, qu’elle laisse sa défense aux US, économies qui lui permettent d’investir plus au niveau industriel avec ses fonds propres et de ne pas dépendre, comme nous, d’investisseurs étrangers pour soi-disant relocaliser, de les soutenir grâce à nos impôts aux dépens des services publics, l’Allemagne, malgré toute la confiance qu’elle nous porte, semble refuser de dépendre, avec ses proches voisins, d’une défense européenne assurée en grande partie par la bombe française qui la lierai plus que celle des US plus lointains ! Pourtant la capacité de se défendre seul, de ne compter que sur soi, paraît être le meilleur garant de sa liberté, de ses libertés de choix !
On a donc au lieu de les interdire laisser prospérer ces idéologies mortifères, décidé de les instrumentaliser pour nous définir comme démocrates, républicains ! N’oublions pas non plus, à gauche, la tentation staliniste, le risque de la dictature d’une élite éclairée, manipulant, matraquant presqu’autant le peuple que l’ultra-libéralisme. En fait, ce à quoi on assiste, comme en 68, c’est à une passation de pouvoir générationnelle, la jeune bourgeoisie, qu’elle soit de gauche ou de droite entrant dans la carrière, à droite les Attal macronistes et Darmanin sarko et comme en 68 la révolution ne sera que culturelle et non politique. L’arrivée de la génération 68 ayant permis le passage à la sur-consommation notamment celle des jeunes, permettant une consommation plus ciblée, identitaire, communautaire, genrée ! Celle nouvelle génération assurera au capitalisme omnivore de nouvelles apparences libertaires, sa mue. Plus de matriarcat, de genres, ne veut pas dire moins de capitalisme, plus d’écologie réelle. Les Tatcher, les Borne, les Dussopt, existent ! Deux citations d’O.Wilde : « La démocratie c’est le matraquage du peuple par le peuple (urne) au nom du peuple !» « Tout homme qui ne pense pas par lui-même ne pense pas du tout !»
L’UE ne pourra changer qu’en consultant plus le peuple par plus de démocratie directe, en donnant tout pouvoir à ses représentants, en l’informant plus et de façon plus transparente sur ce qu’elle fabrique dans ses obscurs couloirs !
La guerre de libération de l’Ukraine est juste et doit cesser au plus vite pour faire place à des négociations internationales sous l’égide de l’ONU, ceci dans l’intérêt des victimes innocentes. Maintenant après cette guerre, il n’est pas sûr qu’un Zélensky, qui a su fédérer le peuple ukrainien, soit, en temps de paix, le meilleur défenseur des intérêts de son peuple, lui qui a planqué, tout comme Poutine, DSK…son fric dans des paradis fiscaux et semble être le défenseur d’une économie ultra-libérale des profiteurs de guerre ?
Pendant que Biden réunissait son G7 au Japon, en l’absence de Xi Jinping et de Poutine, pour organiser une alliance contre l’invasion de Taïwan par la Chine, Xi Jinping, profitant de la faiblesse de « son grand ami » Poutine, confortait ses positions dans les ex-républiques orientales d’URSS, sa route terrestre de la soie vers l’UE. Quant à l’UE, la France, elles doivent faire le grand écart : ménager leurs « amis », en privilégiant pour ses relocalisations plus maintenant les investisseurs pro-US: Corée du sud, Taïwan, Japon…mais aussi en gardant de bons liens avec la Chine acheteuse de Mercedez, d’Air-bus…et productrice de médicaments…
D’accord avec cette protestation. Mais sa conclusion est inexacte.
« Ne nous laissons pas proposer comme en 2004 le projet d’une fausse Constitution sous la forme d’un traité international (intergouvernemental). Aucune constitution démocratique n’a jamais, nulle part, été établie par un traité international. »
Il y a au moins un précédent historique: la Constitution des USA a d’abord été un traité entre Etats, dont le projet a été élaboré par une Convention constitutionnelle inter-étatique, parce que l’Union entre ces Etats ne préexistait pas à la guerre d’indépendance. La confédération puis la fédération en ont été les produits, traduits en Droit par un traité devenant par la suite Constitution.
De même pour l’UE, il ne s’agit pas de donner une Constitution à une fédération déjà existante dans les faits, mais de constituer celle-ci. Même si le TCE de 2004 avait été un « bon projet », il aurait dû être un traité international avant de devenir une Constitution.
L’idée d’une « Assemblée constituante » européenne résulte d’une erreur de perspective à partir du précédent français. En 1789, l' »Assemblée nationale constituante » a pu se donner pour tâche de « donner une Constitution à la France »… parce que le Royaume de France existait déjà. C’est à lui qu’il s’agissait de donner une Constitution, pas à une entité restant à créer.
Il me semble qu’il s’agit d’abord de faire émerger une dynamique « fédérale » par des campagnes transnationales aux élections européennes permettant au Parlement d’être le vrai désignateur démocratique de la Commission, ce qu’il peut être dans le cadre des traités actuels de l’UE. C’est sur la base de cette nouvelle réalité – un Parlement européen effectivement transnational – qu’un vrai débat constitutionnel pourrait s’ouvrir, pour lui donner une forme juridique. Une Constitution pour l’UE serait le produit de cette révolution politique plutôt que son levier, à mon avis.