Européen convaincu, homme de télévision et pourtant discret dans les médias, David Sassoli s’est éteint mardi des suites d’une longue maladie.
Ce social-démocrate italien avait été élu Président du Parlement au début de la mandature, et était unanimement respecté pour la manière dont il avait défendu la place de ce siège démocratique au sein des institutions. Il était également populaire pour son combat déterminé contre la transhumance des députés entre Bruxelles et Strasbourg, qu’il avait quasiment réduite à néant.
Il devait dans quelques jours se retirer de la présidence, à mi-mandat, au profit d’une conservatrice maltaise comme le prévoit l’accord de coalition entre les deux principaux groupes parlementaires. Roberta Metsola assumait de fait la présidence depuis quelques temps, David Sassoli n’étant plus en état de l’exercer pleinement. Cette dernière peut se targuer d’un engagement reconnu sur les libertés publiques, mais s’oppose fortement au droit à l’avortement ce qui constitue une rupture de consensus importante au sein du Parlement sur un sujet très sensible.
Les sociaux-démocrates ne présentent pas de candidat face à elle pour le vote qui doit intervenir dans quelques jours, et il est permis de se demander si cette rotation des postes qui devient traditionnelle ne pourrait pas également s’accompagner d’un droit de regard d’un parti sur la nomination par l’autre. Dès lors qu’il n’y a de fait plus de compétition électorale entre les différents candidats malgré une candidature verte, est-il absolument normal qu’un seul parti puisse désigner de facto le Président du Parlement sans aucune prise en compte des opinions des autres groupes ?
Bonjour.
On adresse bien sur nos sincères condoléances a tout les proches de Mr SASSOLI.
Son décès nous montre à nouveau les failles et les incohérences de nos institutions, ou est la démocratie dans le choix du nouveau président du parlement européen ?
On émet des souhaits dans les différents articles de SAUVONS L’EUROPE sur de nombreux sujets alors que l’essentiel n’est pas fait, les évènements en Ukraine et au Kazakhstan nous le rappelle cruellement.
Merci à Arthur pour son article.
La disparition d’un grand européen est toujours une tristesse. Quant à la future Présidence maltaise, je suis inquiet de ses positions ultra-conservatrice. Effectivement, une négociation des 2 grands parties seraient le minimum …. Cordialement. Marc Domec