Sauvons l’Europe est partenaire du débat « L’Europe et les médias en France » qui se tiendra jeudi 12 décembre à 20h sur les ondes de la radio lyonnaise Brume.
Ce débat, organisé par Feyzin Europe (association citoyenne à vocation européenne), l’AEDE AuRa (Association européenne de l’éducation) et Radio Brume 90.7 FM, sera diffusé en direct à travers l’Europe en cliquant ici ou là. La station vous proposera également une écoute en streaming.
Voici quelques interrogations qui pourraient intéressées les experts invités pour ce moment d’échange :
- Pourquoi l’Union européenne dispose-t-elle d’un temps réduit dans l’actualité internationale ?
- Le droit supranational européen impacte la vie de chaque Etat membre mais pourquoi la presse n’en parle essentiellement que lors des points de divergence, comme par exemple avec le Mercosur ?
- Comment les médias référence couvrent l’information de l’UE ? A quelle fréquence ?
- Comment les journalistes européens peuvent-ils gagner en visibilité auprès du grand public ?
Un débat et des en présence de
Francis Brochet, journaliste au groupe EBRA,
Christophe Chabrot, maître de conférences en droit public à l’Université Lumière Lyon 2,
&
François Mennerat, administrateur de Sauvons l’Europe,
Agnès Antonini, cheffe d’antenne Radio Brume
Gilles Decina, président de la section Ligue des Droits de l’Homme Lyon 8,
et Daniel Hulas, référent de l’AEDE AuRA,
attendent vos questions dès maintenant en envoyant un mail à feeurope@gmail.com ou par message au 06 87 47 91 37.
Organisé par
En partenariat avec
« L’Europe et les médias en France » sur Radio Brume
Un des problèmes est que en ce qui concerne l’Europe, les europhiles parlent aux europhiles car les médias les plus diserts sur le sujet attirent les europhiles et moins les autres (Arte, France 5…)
Quand au groupe EBRA qui a bénéficié (et peut-être encore aujourd’hui) d’une aide européenne pour parler d’Europe, il oscille entre europhilie molle et eurosepticisme de bon ton.
A telle enseigne que lorsque nous avons voulu pour un forum être relayés voire animé par ce média à l’approche des élections européennes 2024, ce fut une non réponse… ce n’est pas, sinon une preuve d’amour du moins, une preuve d’intérêt
De plus on sert au public à chaque occasion des informations sur les structures, les règles, la complexité du processus décisionnel alors que l’appétence du public est sur les bénéfices ou les contraintes pour eux des normes et directives dans leur quotidien…
Mouvement Européen Lorraine
Lorsque l’on suit quotidiennement l’actualité européenne sur des supports de communication dédiés (notamment communiqués de presse des institutions, agence Euractiv, Agence Europe), le constat serait à l’abondance – voire la surabondance – d’informations.
Comme je l’ai souligné à diverses reprises dans des commentaires antérieurs, le problème ne serait donc pas une question d’ « émetteur », mais plutôt, en grande partie, une affaire de « relais ».
Les médias traditionnels ont sans aucun doute une mission de premier plan à cet égard… avec des résultats contrastés, qui peuvent, entre autres, varier d’un pays à l’autre. Ainsi, pour ne pas me cantonner à un cadre franco-français, j’ai pu observer, à la faveur de mon « exil » bruxellois, que les médias audiovisuels belges accordaient une place assez confortable à l’actualité de l’Union européenne… mais il est vrai que la proximité avec le siège des institutions offre à cette presse un observatoire privilégié en la matière.
A côté de ces vecteurs pour ainsi dire usuels, une vocation spécifique revient à des antennes locales. Tel est le cas des bureaux de représentation de l’UE dans les États membres, dont le travail n’est sans doute pas suffisamment amplifié, en dépit de leur contribution au service de l’information sur la vie de l’Union. Tel est le cas, aussi, des « Maisons de l’Europe » nées d’un mouvement citoyen au lendemain de la seconde Guerre mondiale: la France en compte actuellement 36, réparties sur l’ensemble de son territoire. Je tiens d’autant plus à souligner leur rôle au plus près des interlocuteurs de la « base » que j’ai pu personnellement, à la faveur de plusieurs invitations de leur part pour y donner des conférences, apprécier leur implication auprès de tels interlocuteurs.
Tout cela n’est donc pas à négliger, même si les relais que j’ai évoqués mériteraient d’être mieux connus.
Que l’on me permette de revenir plus en détail sur un point particulier auquel j’ai fait allusion: à savoir les communiqués de presse des institutions de l’UE. J’ai bien conscience de ce que leur lecture exige une certaine disponibilité, ce qui est loin d’être aisé pour tout un chacun… mais n’empêche pas non plus le lecteur d’être sélectif dans le choix des thèmes abordés. En tout état de cause, il me semble que ces outils d’information reflètent un certain souci de pédagogie, qui ne se cantonne pas à un « ronron » institutionnel. Ainsi:
– le support de référence est constitué par le site « Europa » (europa.eu), considéré comme le serveur numérique de l’UE et aisément accessible. Axé notamment sur des thèmes d’actualité, il publie au jour le jour l’agenda des différentes institutions ainsi que les communiqués de presse retraçant le produit de leurs activités (processus législatif, lancement d’initiatives thématiques, décisions spécifiques). En général, chaque publication relative à un sujet donné permet non seulement de prendre connaissance de ses objectifs et de sa teneur (résumé et texte intégral) mais aussi de situer le contexte de sa raison d’être, souvent à la lumière d’une certaine continuité par rapport à des antécédents ayant touché le même domaine
– il n’est peut-être pas inutile, au surplus, de souligner qu’en particulier à travers les « communications » qu’elle adresse aux autres institutions la Commission européenne s’est trouvé une vocation pour ainsi dire « pédagogique » lui donnant l’occasion d’exposer les objectifs et les moyens d’action inhérents à ses initiatives – et ces documents sont accessibles au public. On pourrait d’ailleurs considérer que, sur ce terrain, la limpidité s’est quelque peu bonifiée au fil du temps pour se départir d’un jargon côtoyant l’entre-soi..
Attention donc à un paradoxe particulièrement vicieux qui voudrait qu’à force d’être transparent on risque de devenir invisible !