Que reste t il de nos amours ?

A l’issue du weekend, la surprise ne sera pas venue d’outre Rhin, mais bien d’au delà des Alpes. Pour la seconde fois en Europe, après le Brexit, les partis hostiles à l’Europe sortent majoritaires en voix et en sièges. Voilà bien des années que notre mouvement assume qu’aujourd’hui le seul combat politique est bien celui de l’Europe contre les populismes !

Election après élection, nous constatons à défaut d’un espace démocratique unifié qu’il existe bien des courants d’opinion publique trans-européens. En effet, même si elles s’expriment au travers de silos nationaux, à des dates et selon des modalités différentes, les thématiques et les dynamiques politiques à l’œuvre au sein de chacun Etat Membre sont éminemment similaires. Sans que cela nous mène forcément vers un monde meilleur, car cette nouvelle tectonique démocratique voit comme une ritournelle s’opposer l’Europe et les populismes. En Italie, ce weekend l’Europe a perdu.

La question désormais centrale des migrations, des frontières et des identités en Europe fait très mal dans les urnes. Au total, plus de 690 000 personnes, pour la plupart originaires d’Afrique sub-saharienne, ont débarqué depuis cinq ans sur le sol italien. Le pays compterait aujourd’hui quelque 500 000 clandestins. Comme lors des élections en France, en Allemagne ou en Autriche, les candidats de droite et d’extrême droite, mais aussi du Mouvement 5 étoiles ont su « exploiter le filon»…

Tout en haut de ce noir podium, il y a la ligue du Nord, devenue récemment « la Ligue » tout court, sous l’impulsion de son nouveau leader Matteo Salvini. Ce changement de nom officialise un changement de ligne, c’est à dire l’abandon des objectifs fédéralistes d’autonomie fiscale pour devenir une formation nationale souverainiste et xénophobe, telle qu’il en prospère tant en Europe. Dimanche soir, le pari était tristement gagné pour Mattéo Salvini passé largement devant le parti de Silvio Berlusconi.

Devenu premier parti d’Italie au soir des élections avec plus de 30% des voix, l’OVNI politique « Mouvement 5 étoiles » illustre localement l’émergence partout en Europe d’un « techno-dégagisme » pour le moins ambigu. Il pratique avec ses fans une horizontalité participative de velours qui masque une verticalité de fer en matière de pratique du pouvoir. Ange déchu de la révolution digitale, ce parti hétéroclite surfe sur la critique des institutions, avec une idéologie libertaire et pas mal de xénophobie. Plus intéressant, il adresse aussi la question générationnelle, une des clefs de lecture transversale de la nouvelle tectonique de nos démocraties. Alors que la moitié des moins de 25 ans boudait les urnes dimanche, le Mouvement 5 étoiles séduit les jeunes adultes sur fond de fracture générationnelle. Les jeunes nés à partir de 1985, soit la génération Y, estiment que les générations précédentes leur barrent l’accès au logement et à l’emploi. Non sans raison d’ailleurs, comme l’a illustré la campagne « Qui Va payer ? » de Sauvons l’Europe dès 2011.

Ainsi, le président Macron, défait tout récemment à Bruxelles par la CDU de Madame Merkel sur la question de listes transnationales pour les élections européennes, aura au moins l’amère satisfaction en ce début de semaine d’être rassuré sur un point : Angela Merkel et lui même n’ont maintenant plus d’autre choix que de réussir l’Europe ensemble. Il leur reste surtout l’un et l’autre à accepter d’en payer le prix : moins viser les « premiers de cordée exemplaires » que les solidarités concrètes !

 

Une première version de cet article a été publiée par nos amis de Témoignage Chrétien

[author image= »https://www.sauvonsleurope.eu/wp-content/uploads/2011/09/henri-lastenouse.jpg » ]Henri Lastenouse, Secrétaire général de Sauvons l’Europe[/author]

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18 Commentaires

  1. Quand voudrez-vous comprendre et admettre qu’une Europe qui n’est plus en capacité d’apporter de la sécurité sociale et économique et de proposer un véritable progrès pour les peuples et générations à venir est condamnée…? Si les populistes s’occupent des peuples alors vive les populistes…!
    Ce n’est pas seulement l’Europe qu’il faut changer mais sa politique économique, sortir d’un néolibéralisme qui conduit au fascisme parce que les inégalités et injustices sociales croissantes font le lit et ouvre la voie au totalitarisme? N’oubliez pas que si l’histoire ne se répète pas, elle bégaie. Souvenons-nous de la décomposition économique de l’Allemagne de Weimar…

  2. Tout cela ne fait il pas le jeux des supers puissances qui ne veulent pas d’une Europe forte à même de se faire respecter sur le plan international ? Et qui mène le bal ? Plus de 70 ans de paix en Europe, cela n’es pas tolérable. Vivement que des conflits revoient le jour sur le sol européen!!!

    • Houlà, il y a beaucoup à dire sur votre commentaire !
      Parler d’Europe forte, c’est oublier qu’elle est la face civile et commerciale d’une pièce américaine dont le revers militaire est l’OTAN, l’OTAN étant le bras armé des états-unis…
      Qui commande l’UE ?
      Plus de 70 ans de paix n’est pas l’œuvre de « l’union », mais le résultat d’un équilibre appelé « de la terreur », autrement dit la stratégie MAD (mutual assured destruction) induite par les armements nucléaires.
      Quant aux conflits, on n’a aucune raison de se plaindre : Afghanistan, Libye, Iraq, Yemen, Syrie, Ukraine et j’en oublie…

      • Faisons preuve d’indulgence vis-à-vis d’un tel discours, une fois de plus très formaté, au style que ne désavoueraient pas quelques vieux nostalgiques d’un stalinisme aujourd’hui révolu.

        En fait, ce qui est le plus frappant, à force de lire ces slogans d’un autre âge, est que – mais sans doute en toute bonne foi – leurs auteurs ne se rendent pas compte qu’ils scient la branche sur laquelle ils sont assis. Qui est en effet le principal rival des Etats-Unis aujourd’hui ? C’est, bien entendu, l’UE, bien avant la Chine ! Or, chercher à discréditer les avancées de l’UE ne peut que faire le jeu des Américains qui manipulent avec beaucoup de subtilité ceux qui, comme notre cher Ruoma, se font leurs marionnettes sous couvert d’un anti-américanisme primaire.

        • Formaté ? Stalinisme ? Slogans ? D’un autre âge ?…
          Je croyais que c’était moi qui manquais d’arguments et faisait preuve de suffisance.
          L’UE rivale des états-unis ? Que ne faut-il pas dire et croire, alors qu’il est évident que c’est avant tout l’outil des USA, mis en place dès la fin de la guerre, pour contrôler l’Europe et s’opposer à l’influence soviétique.
          La preuve : être dans l’UE implique être dans l’OTAN.
          Discréditer les avancées ? Lesquelles ?… Il faudrait d’abord qu’il y en ait…
          Quand à être manipulé par les américains, au pire, nous serions deux : n’avez-vous jamais entendu un et même plusieurs présidents US se réjouir des avancées de l’UE, alors même que vous prétendez qu’elle a vocation à s’opposer à eux ?…
          A-t-on déjà vu un pays se réjouir du développement d’un pays adverse ?

          • Votre sentiment est le bon: pauvreté de l’argumentation et suffisance restent à votre débit… et, plus généralement, de cette « Union des Populistes Réactionnaires » (UPR), dont, me semble-t-il, vous vous réclamez.. Le faible score de votre gourou – l’ayatollah « Hassen Lino » – aux dernières présidentielles, en dépit du matraquage dont il encombre les réseaux sociaux, en est un reflet éloquent.

            Cela étant, au moins sur un point précis, vous devriez trouver de meilleures sources d’information en vous documentant de manière un peu plus approfondie: à savoir la manière dont, au fil du temps, l’UE s’est progressivement émancipée de la tutelle des Etats-Unis, une situation qui s’expliquait au départ par le contexte de la Guerre froide…mais qui a considérablement évolué depuis. Si vous le souhaitez, je tiens à votre disposition une bibliographie très éloquente à ce sujet.

            AU demeurant, si vous suivez un tant soi peu l’actualité, je vous invite à méditer sur les menaces que le regrettable Donald Trump fait peser sur les importations d’acier européen.

          • Oh, l’UPR a le mérite de bien poser le problème, de faire des analyses qui n’existent nulle part ailleurs et de proposer une solution, la seule réaliste, légale, claire et qui s’attaque réellement à l’une des vraies causes de nos problèmes.
            Il fait appel à la raison, à l’intelligence, à la lucidité des gens, mais, lorsqu’on voit que les Français sont capables d’élire un banquier après 2 ans de propagande, on peut en conclure que ce n’est pas gagné.
            Les réseaux sociaux sont le seul média auquel l’UPR a accès et son matraquage est bien dérisoire, comparé à celui des grands organes « d’information » et des politiciens sur l’ensemble des médias (presse, radio, télé et Internet) auxquels elle n’a aucun accès.
            J’ajoute que la plupart de ses interventions autorisées par ces médias, notamment les articles à la limite de la diffamation, on surtout été utilisées pour tenter de le diaboliser ou le discréditer.
            Sa page Wikipédia est édifiante et exemplaire à ce sujet.
            Vous vous gaussez de son « faible score » en oubliant que, dans un pays où la liberté et la pluralité d’expression seraient respectées et en bénéficiant du quart du battage médiatique que nous avons subi pour parvenir à faire élire Macron, il serait probablement arrivé devant.
            Quand je parle de battage médiatique, je ne parle pas seulement de celui de la campagne, mais surtout de l’ensemble des faux débats, des chroniques, éditoriaux, documentaires, déclarations de « responsables » politiques ou de personnalités, tous absolument conformes et à sens unique pour le libéralisme et l’UE.
            Je serais bien évidemment intéressé par la bibliographie que vous me proposez, si votre affirmation « l’UE s’est progressivement émancipée » n’était pas une contre-vérité aujourd’hui.
            Enfin, concernant les menaces de D. Trump, si l’UE avait été le « contre-poids » que vous aimeriez qu’elle soit, elle serait en mesure d’y faire face.
            Mais comme elle s’est construite sur les exigences et pressions américaines, elle se retrouve désarmée lorsque, unilatéralement, le « patron » change les règles qu’il lui impose.
            Enfin, je crois que ces échanges, où l’entêtement le dispute à l’aveuglement, peut-être même de mon côté, sont un peu inutiles et stériles.
            Vous avez vos convictions et trouverez toujours des arguments qui les confortent, quitte à oublier, minimiser ou négliger ceux qui les invalident, notamment ceux que je vous donne.
            Sur un autre site, j’écrivais « « L’union » €uropéenne a clairement perdu la partie… » et je concluais « Ce n’est donc plus qu’une question de temps… »
            L’avenir nous dira qui de nous avait raison…
            Cordialement.

  3. Faire la leçon aux autres a des limites.
    Les dirigeants,le système européens qui nous ont amenés la ,n’ont pas été compétents humainement.les peules n’étaient pas suffisamment prêts.
    Le peuple ,a un cœur,qui ressent lorsqu’il est trahi.
    La se met en place la défiance,et chacun sort de la zone, à sa façon.
    La division des classes, le jugement des pauvres italiens,est cynique.
    Quelle vie, quelle vision de velours,ou cynique, peuvent avoir les dirigeants face aux « petits citoyens ».
    Tant que les intérêts financiers seront prioritaires,l’union aura des limites courtes pour évoluer dans un monde meilleur,et durable.
    Je souhaite que la finance évolue,j’aime non seulement l’Europe, mais chaque être de cette planète.
    Nous avons tous le droit au respect.
    Cela signifie partager,calmer,nos appétits consuméristes,communiquer,
    Commençons par nous même.
    J’essaie et çela prend beaucoup d’énergie.

  4. Les mouvements identitaires, historiquement, prennent du poids, et même déterminent les évenemments, en périodes de crise et d’appauvrissement de la société.
    Qu’il s’agisse d’une province riche qui veut se détacher d’un état ou d’un courrant d’opinion qui révendique la sortie d’un pays de la UE, la cause est la malaise profonde d’un nombre croissant de citoyennes et de citoyens que chaque jour deviennent plus pauvres.
    Des solutions politiques? J’ai la convictions qu’il est déjà trôp tard.

  5. On ne peut pas adhérer à une Europe qui ne se préoccupe pas de ses difficultés quotidiennes.

    Les Italiens sont favorables à l’Europe, qu’ils ont fondée, mais doivent constater la frilosité voire la lâcheté de l’UE:
    Frilosité économique et sociale quand chômage et pauvreté gagnent. « Plan Junker » petit-bras, incapable de relance, protection inexistante, futur absent.
    On a parlé des « gnomes de Zürick » , dans l’esprit des peuples ce sont maintenant les « gnomes de Bruxelles ».
    Lâcheté face à l’immigration qui n’est pas prés de cesser et touche en premier les états européens les plus proches. Au contraire, l’UE se dissimule derrière l’accord de retour dans le premier pays (dont l’Italie!!!), et la France ferme sa frontière à Vintimille pour empêcher les migrants.

    Le cocktail populiste est prêt.

  6. Comme pour l’Allemagne, il ne faut pas se précipiter pour tirer des pronostics. Le système politique Italien va prendre son temps pour mettre sur pieds un gouvernement. Et ensuite, il y aura le principe de réalité qui fera évoluer les esprits..

    Il y a deux éléments que les observateurs esquivent régulièrement:
    1) le vieillissement de la population a des effets politiques, et pas seulement économiques, il faudrait enfin le traiter comme tel. Le dégagisme, vilain mot emprunté au populisme de Mélanchon, mais en effet souhaité dans tous les pays (il y a donc bien du transnational là-dedans) n’est que la face tribunicienne du remplacement des générations. Il faudrait travailler la face positive, de remplacement des générations et arrivée de jeunes talents. Il n’est pas forcément positif que la génération qui a vu son espérance de vie multipliée par presque 1,5 , reste d’autant plus longtemps aux commandes.
    2) Il y a de nombreuses raisons à la désaffection à l’égard de l’Europe politique. En fait, le vote aux élections européennes n’a guère de sens, puisqu’il n’influe pas sur le budget, ni dans le budget les choix de priorités. C’est pourtant la fonction première d’un parlement. Le livre de Michel Aglietta et Nicolas Leron « la double démocratie » (Seuil 2017), montre bien comment la cour européenne de Justice est le seul organisme supra national qui ait acquis autorité et légitimité. Pas assez excitant pour les citoyens!
    La question du budget européen est donc essentielle. Mais pour l’heure ce budget est le résultat de tractations obscures entre Etats, échappant totalement aux citoyens. Macron va dans le bon sens, mais sans du tout expliquer en quoi un budget européen serait une bonne chose, politiquement.
    Voilà une piste de travail pour sauvons l’Europe..

  7. C’est tout de même étonnant, cette faculté à utiliser un jargon orienté.
    Opposer systématiquement Europe et populisme.
    Et pourquoi pas plutôt union ou fédération européenne et nationalisme ?
    Ou union européenne et démocratie ?
    Sachant que la démocratie, c’est un territoire, une langue, une monnaie, des
    frontières et un État souverain. Et laisser le peuple disposer de lui-même.

    C’est d’ailleurs paradoxalement le discours que « l’union » €uropéenne
    utilise lorsqu’il s’agit de cautionner les interventions de l’OTAN pour
    apporter la « démocratie » à des pays qui ne le demandent pas, ne lui
    demandent rien, mais ont des richesses.
    Ce qui serait bon pour les uns ne conviendrait donc pas aux pays européens ?

    Et comment voudriez-vous que des populations, qui ont pourtant exprimé leur
    refus qu’on méprise, qu’on bombarde en continu de discours favorables à l’union,
    qui vivent dans une austérité permanente, à qui on ne parle que d’économies
    supplémentaires à faire, de déficit, de dette à rembourser, où le chômage
    endémique est accentué par les travailleurs détachés et à qui on demande de
    faire preuve d’hospitalité et d’accueillir chaleureusement des migrants (entendons réfugiés de guerre) – parmi lesquels se trouvent quelques terroristes
    prêts à se venger – qui fuient des pays où justement « l’alliance » est
    venu « apporter la démocratie » et renverser le régime d’un soi-disant bourreau
    en faisant encore plus de victimes que lui, dans des guerres illégales qu’on ne
    veut pas ?

    Et la France serait complice de tout ça et entendrait continuer dans cette voie ?…
    Et je ne parlerai même pas des discours lénifiants de nos
    « dirigeants » qui vivent dans l’opulence et de la corruption qui
    gangrène les institutions. Voir par ex. le parcours édifiant de l’ancien
    président de la commission.

    Alors ?

    Va-t-on continuer à écraser le couvercle à coups de slogans et promesses non
    tenues ? De propagande et de jargon judicieusement choisi, dans une connivence
    sourde des politiciens et des médias ?

    Ou tenir compte de la volonté des populations qui réclament qu’on respecte leur
    opinion, de retrouver leur identité, de restaurer leur indépendance et leur
    souveraineté nationale, de rétablir leur monnaie, de rétablir aux frontières le
    contrôle des personnes, des marchandises et des mouvements de capitaux ?
    Toutes choses considérées comme normales dans la plupart des pays du monde.
    Ce qui ne les empêchera nullement de nouer des accords commerciaux bilatéraux
    ou multilatéraux comme ils l’ont toujours fait dans le passé.

    Et qu’on ne vienne pas me parler de « l’union » €uropéenne, c’est « plus
    de paix », alors même qu’elle est acoquinée à l’OTAN et complice de conflits qu’ils
    ont déclenchés.

    • Alors tout de même sur nos positions
      https://sauvonsleurope.eu/lettre-a-nos-amis-socialistes/
      Et sur l’idée d’une démocratie inscrite dans un seul territoire, cela signifie t’il qu’une démocratie espagnole et une démocratie catalane sont incompatibles?
      Sur les déficits et la dette, nous ne partageons pas l’option politique de l’austérité, mais le fait est que l’Espagne, la Grèce, le Portugal, l’Italie, se sont retrouvés en faillite ou en quasi faillite il y a moins de 10 ans. Ce sont des prêts européens, certes insuffisants, qui ont permis aux services publics de continuer et aux retraites d’être payées.

      • Que dire, que dire…
        Au nom de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, on va être bienveillants devant la scission de deux régions qui forment un État souverain depuis des centaines d’années et que « l’union » €uropéenne est sur le point de faire exploser, tout en niant aux Français le droit d’exister en tant qu’État-nation à l’histoire millénaire…
        Alors, bien sûr, dans cette période de démantèlements et de remises en question tous azimuts due à une perte d’identité généralisée, conséquence de la « mondialisation inévitable », on est prêts à accorder à des régions des droits qu’on refuse aux pays, le tout dans le cadre de l’UE et à reconnaître à la Corse, la Nouvelle Calédonie, la Bretagne, l’Occitanie, l’Alsace, le pays Basque le droit à l’autonomie et à leur propre langue (selon le programme implicite de la Charte des langues régionales et minoritaires soumise par l’UE) et à devenir des euro-régions choyées de l’UE, conformément aux rêves hallucinés des extrémistes écolos et verts.
        Le tout ayant pour effet d’amoindrir et faire disparaître à terme le pays, la nation et l’État dans lequel se trouvaient les dites régions.
        Sur les dettes et les prêts européens, là-aussi, de nombreuses choses à dire…
        Tout d’abord, au nom de quoi l’État a-t-il (comme il a fait d’ailleurs pour le reste) renoncé à son privilège régalien de créer sa monnaie nationale et s’est-il obligé à emprunter sur les marchés financiers privés aux conditions de prêts d’un simple particulier ?
        Ce faisant, en octroyant une rente à vie au détenteurs de capitaux-fonds de pension et en ponctionnant indûment des sommes pharaoniques pour rembourser, pardon, payer les intérêts de cet emprunt (dette odieuse et illégitime) ?
        Avec, au passage, la création scandaleuse au niveau européen de ce MES, constitué de personnes non élues, irresponsables, bénéficiant d’une immunité totale et d’un anonymat total (je n’ai pas réussi à accorder correctement) et autorisées à exiger le versement à 7 jours de dizaines de milliards d’euros par les États, dans le seul but de renflouer le système et garantir les prêteurs !
        Comment pouvez-vous justifier qu’un pays tel que la France, plus riche aujourd’hui qu’en 1960, en soit réduit à baisser tous les budgets de ses services (ex)-publics et soit désormais incapable de financer convenablement ses armées, son système éducatif, ses retraites, son système de santé, etc. ? Tous ces services étant perclus de dettes et prêts à être joyeusement privatisés !!
        Vous n’avez jamais l’impression, que dis-je, la conviction qu’on marche sur la tête et qu’il y a vraiment un problème majeur à résoudre ? Un problème d’absence de souveraineté, d’absence de vision politique, conséquences d’une idéologie qu’on nous impose de respecter ? Et qui profite uniquement aux plus riches ! Il suffit de voir l’augmentation de leur patrimoine en 2017, 24%, comparé à la situation générale affligeante de la population française…
        Je suis navré, répondre à votre réaction nécessite de rédiger un commentaire que j’aimerais pouvoir faire plus bref.

  8. Bien d’accord avec toute cette analyse de la situation italienne d’aujourd’hui.
    Cela dit, au risque d’être accusé d’une insondable naïveté, je me demande si la moins mauvaise « solution » gouvernementale ne serait pas une ‘GroKo’ à l’allemande, entre le M5S et … le Parti Démocrate !? Jacques Ernest

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