Pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la cloche de la rentrée sonnera ce 13 septembre, avec son discours annuel sur l’Etat de l’Union, devant le Parlement réuni en session plénière à Strasbourg.
A neuf mois des élections européennes, les dossiers s’accumulent pour une présidente de la Commission européenne en fin de mandat. Citons les enjeux climatiques, ceux des élargissements, le budget et least but not last la question migratoire. Bien des nuits blanches en perspective…
Ainsi, l’exécutif européen vise une rallonge de pas moins de 100 milliards pour le cadre financier pluriannuel 2021-2027. De quoi, notamment, libérer 50 milliards pour l’Ukraine, ou encore 15 milliards pour la politique migratoire. Sans même parler du simple fait que le budget européen n’est naturellement pas « hors sol ». Donc impacté comme tous les budgets publiques par les 18 derniers mois d’inflation, alors même qu’un accord politique encadre déjà son montant pour la période 2021-2027.
Mais plaie d’argent n’est sans doute pas bien mortelle en politique ! Bien plus gênant est l’absence de majorité claire pour soutenir votre action… et pas uniquement du côté du Palais Bourbon !
Le climat, une question politique orageuse
A Bruxelles aussi l’exécutif se trouve depuis peu en apesanteur politique, du moins sur le sujet essentiel du Climat. La question climatique a dynamité l’alliance traditionnelle entre sociaux-démocrates et conservateurs avec des postures très dures, de part et d’autre, à la veille de l’été.
Sur le front du climat, s’amoncellent pourtant la loi sur la restauration de la nature, la nouvelle norme Euro 7 pour l’automobile, la réduction de l’utilisation des pesticides. Sans parler des petites musiques remettant en cause l’interdiction de la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035, vu le désastre industriel annoncé.
Loin de la tranquille majorité ayant portée Ursula à la tête de la Commission européenne, ces derniers textes ont fait émerger un nouveau clivage au cœur de l’assemblée parlementaire européenne. A gauche, on plaide l’urgence climatique ; à droite, on réclame une pause. Des diverses manière de conjuguer « la fin du monde et la fin du mois » à neuf mois du scrutin européen…
Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne est donc attendue pour éclairer nos lanternes sur l’équilibre politique qui lui permettra d’achever le corpus climat de sa présidence, mais aussi d’éventuellement viser une reconduction de son mandat au-delà de 2024.
