Retraites : chaud brouillard

Retraites, Acte 44. Les rôles semblent bien distribués, entre un gouvernement qui crie que les poches sont vides et les « privilégiés » (à distinguer des premiers de cordée méritants) qui s’accrochent à leur retraite promise. Sauf que ce débat se déroule aujourd’hui sur des ombres.

Le récent rapport du COR est assez surprenant pour quiconque écouterait les ministres assurer en boucle que notre régime de retraites n’est pas soutenable. Celui-ci conclut à l’apparition d’un déficit faible du système de retraites à partir de 2025. Mais curieusement, il indique qu’il n’existe pas de consensus entre les membres sur la nécessité de le ramener à l’équilibre (c’est à dire de diminuer le montant des retraites). Pourquoi ?

Le premier élément, c’est que les dépenses n’augmentent plus. De multiples réformes se sont succédées qui ont ajusté (à la baisse) le montant des retraites, et celui-ci est désormais sous contrôle. Dans aucun scénario la part des retraites dans le PIB n’augmente. Le déséquilibre vient de la baisse des recettes, c’est à dire de réaffectations budgétaires et de la baisse des cotisations sociales pour alléger le coût du travail, et son équivalent dans le public avec la hausse des primes non cotisées.

« Au total, l’apparition du besoin de financement du système de retraite sur la période de projection résulterait davantage d’une réallocation des ressources au sein des administrations publiques au détriment de l’assurance vieillesse (via des effets de structure liés à la population active et la démographie) qu’à une hausse des dépenses du système qui restent stables en regard du PIB. »

Donc faut-il baisser les retraites pour compenser les baisses de cotisation ? Deux autres pistes existent, dont la première est seulement évoquée par le rapport COR:

Le solde financier global du système de retraite ne prend pas en compte la dette déjà accumulée par certains régimes, ou transférée à la CADES par le passé, ni, à l’inverse, les réserves détenues par d’autres régimes ou par le Fonds de réserve pour les retraites (FRR). En 2017, les réserves nettes du système de retraite, tous régimes confondus, étaient évaluées à 5,6% du PIB. La question de l’utilisation de ces réserves est posée notamment parce que, dans les scénarios économiques les plus favorables, la part des dépenses de retraite dans le PIB commence à diminuer à partir de 2030.

Nous avons créé des cagnottes retraites pour la bosse de l’entrée en retraite des boomers. On peut suggérer de les utiliser comme prévu.

Mais surtout, il y’a la Cades, caisse d’amortissement de la dette de la sécurité sociale, qui perçoit une grosse vingtaine de milliards par an (CRDS et CSG). Il se trouve qu’elle aura fini de rembourser cette dette en 2024. Ces rentrées annuelles combleraient très largement le déficit prévisible du système de retraites, sans nouvel impôt. Mais on peut également vouloir l’affecter au financement de la dépendance. Ou baisser les prélèvements obligatoires. Encore faudrait-il en discuter publiquement.

Faute de cette discussion publique, le cadrage du débat par le Gouvernement est actuellement que la réforme doit se faire à équilibre des ressources aujourd’hui affectées, c’est à dire en baissant les retraites, et que ceci doit évidemment toucher en premier lieu ceux qui ont les retraites les plus généreuses: les fameux régimes spéciaux.

C’est une manière délicate d’aborder une réforme de justice sociale. Car sur le fond, il s’agit bien d’une grande réforme de justice sociale, qui devrait réaliser un transfert massif en faveur des retraites les plus faibles et des carrières professionnelles les plus précaires, de tous ceux qui collectionnent aujourd’hui les trimestres à demi cotisés et non validés, de tous ceux qui ont du s’interrompre quelques années faute d’emploi ou pour élever un enfant. Mais qui pourrait l’entendre dans ces conditions ?

Il serait utile de calmer les esprits et de ne pas mener la réforme au pas de charge, qui plus est sans arbitrer publiquement les jeux d’ombres financiers qui l’entourent. La France a cette chance immense que son système de retraites, l’un des plus généreux au monde, est aujourd’hui financièrement stable grâce au renouvellement des générations. Ce n’est pas le cas de l’Allemagne ou de l’Italie, et ce point pèse très fortement lorsque nous devons estimer les niveaux de déficits publics « admissibles » avec nos partenaires européens. En l’absence de cette bombe budgétaire accrochée au dos, la France dispose  d’un confort de gestion publique que nos voisins nous envient. Mettons là à profit, et menons cette réforme historique à terme, en prenant le temps, et en mettant tous les sujets sur la table

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

Soutenez notre action !

Sauvons l'Europe doit son indépendance éditoriale à un site Internet sans publicité et grâce à l’implication de ses rédacteurs bénévoles. Cette liberté a un coût, notamment pour les frais de gestion du site. En parallèle d’une adhésion à notre association, il est possible d’effectuer un don. Chaque euro compte pour défendre une vision europrogressiste !

Articles du même auteur

33 Commentaires

  1. 57,2 % de budget Social du budget national c’est décourager les actifs et encourager les inactifs, résultat la France est en faillite les dépenses dépasses les recettes l’État vend les meubles : Autoroute, Entreprise nationalisées, FDJ … Qui va payer les pots cassés ? Toujours les mêmes le raz le bol se généralise !

  2. Curieux de ne pas parler du déficit des régimes spéciaux, de l’existence même de 42 régimes spéciaux, de la dette globale de la France et des multiples mesures annoncées en faveur des carrières en dents de scie et de retraités e plus faibles, de la fin de certains coûteux privilèges pour les retraités de la fonction publique, du système par point etc… Quant à mener la réforme au pas de charge! On en parle depuis 1995, le débat public est ouvert depuis plus d’un an, Delevoye reçoit sans cesse les partenaires sociaux, i s’agit d’une promesse du candidat Macron qui ne sera tenue qu’à la fin de son mandat… on a connu pas de charge plus décidé.

    • Comment peut-on parler de confort de gestion publique lorsque la France est endetté jusqu’au coup en état de faillite, si ce n’était pas le cas, elle ne vendrait pas les bijoux de famille. Les Français jouent à celui qui en ferra le moins. Il faut bien se mettre dans la tête qu’avant de vouloir partager la richesse il faut la créer.

  3. Je trouve que le débat sur les retraites , légitime n’a rien à voir avec les objectifs de Sauvons l’Europe ! ce billet n’a pas sa place sur le site quel que soit son interet

    • Bonjour; ce n’est pas tout à fait notre opinion. Si notre focus n’est pas la France en tant que tel, nous restons une association française progressiste. Nous nous intéressons donc également à la France qui se trouve être un territoire européen, et le sujet des retraites est inséparable de l’équilibre budgétaire à long terme qui est désormais une problématique européenne. Nos prises de position en matière française sont donc plus rares, car ce n’est pas notre point principal d’attention, mais nous ne nous l’interdisons pas. Nous sommes déjà intervenus par exemple dans le débat sur les gilets jaunes ou sur les migrants. Ce n’est pas non plus une habitude et c’est naturellement un contenu minoritaire de notre site. Merci d’avoir pris la peine de nous écrire !

      • Certes Tout est dans tout : mais mélangez les questions européennes sur lesquelles nous devons exprimer une position, avec les débats franco françaises ne peut que diviser et donc affaiblir la position de « Sauvons l’Europe »!

        • En apparence, la problématique telle que présentée par Arthur semblerait en effet relever d’un débat franco-français.

          Mais cette première salve peut être aussi considérée comme une manière d’ouvrir le débat sur une plus large échelle. Et puisque les méandres du « fleuve » européen (« Beau Danube bleu » pour certains; « Styx » pour d’autres) m’ont conduit il y a bien longtemps de Paris à Bruxelles, je souhaiterais apporter un premier élément de comparaison en regard de la situation prévalant dans mon pays d’accueil en matière de « pension » (terme plus couramment utilisé en Belgique que celui de « retraite »).

          A cette fin, je me base sur un intéressant article qui vient d’être publié sur le site de la RTBF (l’audiovisuel public francophone du pays) et qui compare l’évolution sur ce terrain dans les deux Etats membres de l’UE.
          J’en extrais les considérations suivantes concernant la Belgique:

          – les dépenses de pensions sont passées de 26 milliards d’euros en 2006 à 41 milliards d’euros en 2015

          – une réforme du système a été opérée en novembre 2017. Son implication la plus emblématique a été de reporter l’âge légal de départ à la retraite: encore fixé à 65 ans aujourd’hui, il devrait passer à 66 ans pour ceux qui arrêteront de travailler en 2025 et à 67 ans à partir de 2030

          – pour prendre sa retraite à taux plein, il faut avoir cotisé pendant.au moins 45 ans (ou 180 trimestres).

          Inutile de souligner les « remous » (restons modéré) que cette réforme a pu susciter parmi la population… et elle fait encore débat. Du reste, il y a quelques jours, plus de 400 mineurs des anciens sites charbonniers de Campine et de Wallonie sont venus manifester à Bruxelles en réclamant une augmentation de leurs pensions – démarche hautement chargée de symbole si l’on songe que l’Europe communautaire a fait ses premiers pas avec la Communauté européenne du charbon et de l’acier.

          J’ai tout lieu de penser que l’on pourrait trouver d’autres éléments de comparaison – sinon de convergence – à la lumière de la situation prévalant dans d’autres Etats membres de l’UE.

  4. @rossiand35 : A votre avis, ça serait combien le bon pourcentage du « budget Social » dans la part du budget national? Et pourquoi? Pourquoi est-ce que 57,2% est trop? Pourquoi la faillite ( si faillite il y a) de la France est-elle dûe à ce pourcentage et pas à autre chose? Vous pourriez être plus explicite s’il vous plaît? J’aimerais comprendre.
    Merci.

    • @ Totor 57,2 % est trop par rapport à la création de richesse avant de vouloir la partager, il faut la créer si la France est en état de faillite c’est qu’elle n’est pas capable de créer de la richesse et surtout de ne pas savoir maitriser celle quelle crée pour ne pas quelle ne se perde en route. L’État devrait donner l’exemple et ne pas se servir en premier !

      • ??? De votre réponse je n’arrive ni à déduire le bon pourcentage du budget national devrait être le budget social, ni pourquoi c’est le bon pourcentage. Vous êtes sûr de ce que vous avancez ou bien c’est juste une impression?

  5. La retraite par répartition est le système le plus juste, les retraites sont payées par les cotisations des actifs au jour le jour au prorata de leurs cotisations. Elles sont calculées par des points pour simplifier les calculs. La CSG a été créé pour compenser les écarts entre actifs et retraités. cet écart se creuse de plus en plus par l’allongement de la durée de vie, le chômage, les immigrés inactifs. Cette situation ne peut être pérenne, et la CSG ne peut être l’objet d’une augmentation continue. Elle ne doit pas se transformer en CSGCMM Contribution Sociale Généraliser Contre la Misère du Monde. Pour rechercher la cause de ces dysfonctionnements certain syndicats désignent le patronat seul responsable, ils mettent en avant le profit cela parait trop simple et même naïf. Tous les citoyens sont animés par le profit, l’échelle du profit est proportionnel aux besoins, elle n’est pas un défaut. Il y a plusieurs causes à ces problèmes, les Français ne sont plus capables d’assurer tous les métiers du plus pénibles au plus facile, pour les plus pénibles elle a recours aux immigrés qui une fois devenue Français rechignent à leurs tour à faire ces métiers. Il y a peut être une éducation à revoir pour changer les états d’esprits. Le gouvernement a raison de vouloir supprimer les régimes spéciaux qui sont contraire à notre devise l’égalité. Vaste problème qui ne se règlera pas avec des journées de grèves générales !

    • Le problème me semble un peu plus complexe que la façon comptable où on veut l’enfermer (en oubliant des paramètres)
      Pour moi la priorité (absolue) est le droit de vivre et d’exister dans la dignité pour tous dans l’espace et le temps et cela en luttant contre les inégalités de situation.
      Cela se traduit par deux volets :
      Un volet à l’intérieur de chaque nation.
      Un volet entre les nations et donc au sein de l’humanité.
      Oui la recherche de profit (et au travers de ce dernier la recherche de pouvoir) est, pour moi condamnable (et pas seulement chez les patrons!)
      Il faut réapprendre les notions de solidarité, de fraternité et de respect de l’autre.
      Lutter contre toute forme de violence(qu’elle soit physique ou morale).
      Et enfin prendre en compte l’évolution de la démographie et de la pyramide des âges.
      Ne pas confondre l’âge de départ en inactivité avec celui du droit à bénéficier d’une retraite (combien se retrouvent au chômage ou en longue maladie en fin d’activité?)
      Oui il faut revoir notre système éducatif et sans doute repenser les régimes spéciaux mais dans une volonté d’assumer les notions de service public.

      • Pas facile de contenter tout le monde : le consommateur veut des produits le moins cher possible il fait jouer la concurrence, le salarié qui fabrique le produit veut un salaire correct, l’État se sert grassement en priorité, le chef d’entreprise est pris entre 3 feux et c’est lui qui est le plus critiqué, c’est pourtant lui qui fait avancer le schmilblick Aujourd’hui on partage la richesse à crédit ? Jusqu’à quand ?

      • La recherche du profit est le propre de chacun, je ne voie pas pourquoi le condamner, il faut le distribuer selon le mérite la solidarité et la fraternité ne sont que des mots ! Hors le mérite est inconnue en politique, pas simple à mesurer ! Il faudrait peut être l’ajouter à notre devise, ce serait un premier pas !

  6. Il ne s’agit pas de réformes il s’agit de révolution Macron (titre de son livre) vers une société privatisée à l’anglo-saxonne, comme aux USA. Macron l’a dit et répété, il faut faire table rase du passé (contre le « c’était mieux avant » contre les décisions du CNR aussi gaulliennes que communistes à un moment où le pays était en ruine et qui nous ont valu 30 glorieuses de paix sociale, de prospérité, sans chômage. Roosevelt a sauvé les USA de la crise de 29 due à la folie des spéculateurs en créant plus d’emploi publics). Que l’on doive revoir le statut des fonctionnaires, les abus du système, les privilèges indus entièrement d’accord mais jeter le bébé avec l’eau du bain pas du tout, l’état doit garder le contrôle sur les secteurs stratégiques, reprendre par exemple le pouvoir sur les banques, réguler le marché tout comme l’Europe et le monde. Non à l’internationale des multinationales apatrides qui ne paient d’impôts nulle part! Vive un capitalisme d’état!
    Macron organise la faillite de la ss, de l’assurance chômage, des retraites, en baissant les charges patronales dues à ces secteurs pour justifier les coupes budgétaires sur eux. Privée ou publique une bonne santé, une bonne éducation…coûte, mais coûte moins cher si elle collective que privée, pas d’actionnaires à rémunérer chaque année de 5% aux dépends des usagers et de la qualité. A la télé, dans la pub c’est la guerre des mutuelles et des assurances retraite, aucun hasard.
    Dans tous les pays européens où l’on a appliqué les « réformes » Macron, Thatcher, Schröder, Merkel, le résultat est le même, la croissance ne profite qu’aux riches, les chômeurs sont remplacés par des précaires (femmes, retraités, jeunes) qui avec au moins 2 emplois n’atteignent pas le smic toujours pas augmenté (c’est les contribuables qui paient une augmentation temporaire du smic avec la prime d’activité pour que les entrepreneurs n’aient pas à augmenter le smic). En RFA, en Espagne, au Portugal, le taux de pauvreté est passé de 14 à 17%, + de 20 en GB! Le nombre de riches a augmenté et leur richesse avec. B Arnault gagne chaque année au minimum 35milliards d’€, imposés à 0,002%. Car il est bien là le problème, une plus juste redistribution des richesses. Oui à un capitalisme régulé, pas plus de 5% de profit an, le reste revient à l’état!
    Pourquoi perdre un système que le monde nous envie, qui a fait ses preuves et qui marche, en corriger ses marges, aucun problème, le détruire non! Le point peut-être gelé comme celui des retraites en cours l’est pour les + de 2000€!

  7. Je suis d’accord avec quelques intervenants précédents: le problème des retraites ne me semble pas dans les objectifs de Sauvons l’Europe ( sauf à faire une étude préalable sur les divers régimes européens de retraite qui pourrait ? éclairer le débat. Et donc comme le temps est précieux pour bien avancer sur l’Europe, clôturons cette question et revenons aux vrais problèmes et réussites européens!
    Jacques Remond, membre du Pacte Civique

    • Bonjour; ce n’est pas tout à fait notre opinion. Si notre focus n’est pas la France en tant que tel, nous restons une association française progressiste. Nous nous intéressons donc également à la France qui se trouve être un territoire européen, et le sujet des retraites est inséparable de l’équilibre budgétaire à long terme qui est désormais une problématique européenne. Nos prises de position en matière française sont donc plus rares, car ce n’est pas notre point principal d’attention, mais nous ne nous l’interdisons pas. Nous sommes déjà intervenus par exemple dans le débat sur les gilets jaunes ou sur les migrants. Ce n’est pas non plus une habitude et c’est naturellement un contenu minoritaire de notre site. Merci d’avoir pris la peine de nous écrire !

      • Certes Tout est dans tout : mais mélangez les questions européennes sur lesquelles nous devons exprimer une position, avec les débats franco françaises ne peut que diviser et donc affaiblir la position de « Sauvons l’Europe »!

  8. Personne, je dis bien personne ne voit se que cache cette reforme,j’écris un document rapide annonçant un bouquin , un futur séisme, pour le révéler aux contestataires qui ont bien raison, sauf de ne pas en trouver la véritable cause et se diviser entre eux, sur quoi table Macron. Un de mes écrit sans doute rapportée par une de ses députée proche à fait tilt , d’où un Macron pas sûr de lui, hésitant. . Je vous donne une info comptable pour ridiculiser Macron. Calculez ce que le gouvernement devra payer, (nous en réalité avec plus de prélèvements tuant nos dépenses, l’économie) ) en diminuant les retraites. Si inférieure à 3 000 E par personne pour nous assister en maison de retraite, le coût moyen. .Combien en % de retraités ? + avec l’invasion des émigres, démunis grossissant, du chômage, la somme est bien plus colossale que de laisser les retraites en paix telles qu’elles sont sauf au contraire à les relever pour les plus basses pensions et pas en prélevant sur les plus haute qui n’est pas la cause…Vous verrez! Combien touchent 3000 e et de plus ponctionnés d’impositions par couple, 6000 e (Qui?) Les retraités en moyenne à deux doivent vivre chez eux.. avec une moyenne de 2 5000 e donc l’état fait un benefe de 3500 e sur 2 personnes. .
    .Pas possible d’ être aussi …. stupide! et orgueilleux , nos ministres …Quelle pantomime de capacité! ..Oui mon bouquin fera du bruit. et ce 1er scoop à lui seul devrait faire qu’à lui seul gagner les contestataires..et croyez moi en plus, il y a du plus lourd qui attend, du à mon âge et ma santé..Tout est ecrit , gros travail de correction et trouver l’éditeur courageux.CD

  9. La réalité est plus prosaïque, on a du mettre ma mère Alzheimer en mouroir (pardon Ehpad ça fait plus chic, plus jeune, plus moderne mais en fait la réalité reste la même, barbituriques et cie…), comme c’était 2200€ et qu’elle n’avait que 1300€ on a du casquer avec mes frères, donc c’est les enfants qui paient les retraites trop faibles. Pour mon cousin brillant énarque qui écrivait sur « sauvons l’Europe » et qui ne se souvenait plus de son nom, un mouroir à 4000€ et quand cette ehpad privée a fini de nettoyer ses économies, elle l’a mis à la rue, donc moi ce que je veux c’est un système solidaire qui assure à tous les vieux riches ou pauvres la même fin digne. Sauvez vos vieux! Non aux jeunes barbares qui ne voient leurs vieux que sur Skype avant les recycler une fois périmés et obsolètes dans leur compost. Quand à moi j’irai mourir chez ces sauvages de papous qui savent prendre soins de leurs vieux radoteurs et honorent leurs ancétres!

    • C’est beau l’amour ;). Il fut un temps pas si lointain où les enfants devenus grands s’occupaient des parents grabataires.
      Maintenant, comme ces enfants ne veulent plus ( eux disent ne peuvent plus) les accueillir, ils les confient à autrui, et comptent ce que ces vieux leur coûtent, c’est beau l’amour.

  10. Je suis frappé par le partie pris des contestataires. Tout le monde est pour la retraite par répartition cela signifie que ce sont les actifs qui payent les retraites au jour le jour, pour avoir l’équilibre il faut faire un calcul à la hauteur des élèves du cours élémentaire. Si vous n’êtes pas d’accord sur ce principe les retraites doivent être payées par le contribuable, déjà trop pressurisé. Ce principe détruit la pérennité du système. Le principe actuel est basé sur un actif, un retraité, si cet équilibre est quelque peut rompu, la CSG compense. Le contribuable est déjà sollicité. Il faut analyser la situation : Le problème vient en partie du chômage élevé et du nombre d’emploi inoccupés, il vient aussi des immigrés sans emploi que nous faisons vivre, il vient aussi du déficit de la France dont le passif dépasse l’actif c’est à dire si l’État était une entreprise il serait déclaré en faillite, la preuve est qu’il commence à vendre les meubles ! et enfin de l’augmentation du nombre de retraités par l’allongement de la durée de vie. A la vue du bilan du fisc, nous constatons que le budget du social de 57,2 % du PIB c’est énorme et surtout qu’il ne résout pas les problèmes sociaux. Nous sommes sur la mauvaise pente, et plus grave au bord du précipice, la France trop divisée ne s’en sortiras pas si un consensus n’est pas trouvé, en y mettant tous de la bonne volonté. Voilà plus de 30 ans que nos dirigeants tournent en rond et le contribuable paye les pots cassés. Les solutions consiste soit 1 – à augmenter les cotisations, 2 – augmenter la durée de l’activité, 3 – sollicité les contribuables, 4 – normaliser la durée du travail. Les métiers favorisés par des décisions prisent il y a des décennies doivent par des avantages qui ne correspondent plus aux normes d’aujourd’hui doivent être solidaires des corporations moins favorisées par un rattrapage progressif afin d’arriver à une harmonisation générale de la durée du travail. Actuellement les régimes spéciaux divisent les citoyens créent des frictions incontrôlables, que seul un arbitre indépendant peut résoudre, en l’occurrence l’État et non les syndicats qui défendent leur bifteck égoïstement, on les comprend trop bien. Diviser pour régner c’est un demi mal, mais diviser pour tout casser c’est très mal, nous y sommes.

    • Parlons un peu de la CSG, Je pense que beaucoup ont constatés son augmentation ? N’avez-vous pas le sentiment qu’elle est en train de se transformer en CSGCMM Contribution Sociale Généralisée Contre la Misère du Monde ? A force de racler les fonds de tiroirs pour partager la richesse on finit par découvrir la misère ! C’est ce qui nous pend au nez si la fonction travail reste négative. La peur d’enrichir le patron ne doit pas paralyser. Si vous préférez enrichir l’état votre situation sera pire, l’expérience de l’URSS nous l’a prouvée. Il faut refondre les esprits pour positiver dans le travail pour avoir une vie heureuse. L’exception Française doit évoluer ! Aujourd’hui nous sommes la risée du monde.

  11. J’avoue humblement que je n’ai pas pris le temps de lire l’ensemble des commentaires déjà nombreux à cet article.
    Cependant, pour une fois, j’approuve l’analyse de Arthur.
    À une nuance près.

    En effet, même si le budget des retraites est à l’équilibre, c’est oublier un peu vite les demandes venues de « l’union » qui exigent constamment, dans les GOPÉ annuelles successives pour la France, que l’État diminue les pensions ou augmente la durée de cotisation à défaut d’augmenter l’âge de départ, bref, réduise les dépenses…

    Ce que notre « prince » Macron, « calme et déterminé » a bien l’intention de satisfaire, au mépris de la grève générale, des manifestations et de la longue mobilisation des Gilets jaunes.

  12. Drôle que l’on fasse comme si les plus riches n’existaient pas, que l’on ne parle jamais de leurs privilèges fiscaux notamment, de leurs retraites alors que les 100 plus riches français détiennent 700 milliards d’€, ne paient pas d’impôts, défiscalisent à tout de bras et que l’on chipote sur 5€ d’APL et qu’on fait semblant de se demander où trouver de l’argent sinon dans une plus juste redistribution des richesses!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

A lire également