Vers une démocratie parlementaire en Europe

Nous y sommes. Sauf retournement funeste de situation, l’Union européenne est en train de s’engager vers la mise en place d’une démocratie parlementaire. Le pied fragile de la Convention européenne, transplanté dans le Traité de Lisbonne, porte enfin enfin ses premières fleurs. Contre les pronostics les mieux informés, les pessimismes plein d’expérience, le fait démocratique se fraie doucement un passage. Tout n’est pas joué, mais l’état du débat au lendemain de l’élection européenne est sans commune mesure avec ce que l’on pouvait oser espérer.

A l’éléction précédente, en 2009, la droite européenne avait su se rassembler derrière la candidature de Barroso. Il n’en avait pas été de même à gauche, même si le Parti Socialiste Européen s’était déjà doté d’un programme commun, le Manifesto. Cette fois, le PSE et les Verts se sont fortement investis dans le choix d’un candidat à la Commission devant mener une campagne européenne et plus seulement une addition de campagnes nationales, allant jusqu’à prévoir des systèmes de primaires pour le nommer. Ils ont été rejoints dans cette démarche par les centristes de l’ALDE et la droite rassemblée dans le PPE a du à son tour s’y plier, ne pouvant pas rester à l’écart du mouvement.

Tony Blair résume l’opinion générale quand il déclare «  Ecoutez, je ne connais personne en Europe qui pensait élire le président de la Commission avec ce vote. Il faut être raisonnable là-dessus… ». Mais la légitimité de l’élection rattrape désormais le Conseil.

 

Le dilemme du Conseil

 

Nous vivons la première désignation d’une Commission à l’issue d’élections européennes où se sont affrontés des Spitzenkandidat. Le type de précédents qui sera posé est particulièrement important car au-delà des textes écrits ils vont forger une pratique institutionnelle et débuter une coutume constitutionnelle.

Comment s’organiser ? Quelle est la marge de choix du Conseil ? Jusqu’à quel point le Parlement peut-il s’opposer aux propositions du Conseil ? On peut ainsi imaginer que le Conseil repousse Jean-Claude Juncker pour affirmer qu’il ne peut se voir imposer directement le résultat électoral. C’est la thèse défendue par David Cameron pour le Royaume-Uni. De même, le Parlement peut vouloir refuser au moins un candidat pour assurer ce pouvoir par la suite.

Le champ des possibles est ainsi très ouvert, entre une investiture de Juncker, le choix de Martin Schulz potentiellement soutenu par une coalition plus large au Parlement, ou un candidat final de compromis qui n’aurait pas été Spitzenkandidat ; on évoquait beaucoup le nom de Christine Lagarde, qui a été au FMI l’une des trois jambes de la Troika.

Le Conseil n’a pas pu se décider lors de sa séance informelle du 27 mai, devant l’opposition résolue de David Cameron à Juncker, emmenant avec lui la Hongrie (normal) et curieusement les Pays-Bas, la Suède et le Danemark. Il est allé jusqu’à brandir la menace de la sortie du Royaume-Uni. On se rapproche de la minorité de blocage. Mais une telle coalition tiendrait-elle face à un autre Spitzenkandidat ? Face à une montée de la pression pro-démocratie si un bras de fer devait s’engager avec le Parlement ? Il n’est ainsi pas impossible que la nécessité politique pour Cameron de rapporter une victoire à Londres n’ouvre la voie à Schulz.

Le Parlement européen s’est organisé parallèlement. Les présidents de groupe se sont rassemblés le matin même et ont réaffirmé la légitimité de Jean-Claude Juncker, candidat du groupe le plus important, à tenter de former une majorité parlementaire en premier. Face aux doutes d’une partie de la droite, Juncker est donc soutenu par les centristes, les socialistes, les verts et même la gauche de la gauche ! L’importance historique de l’implantation d’une logique démocratique balaye les réflexes partidaires classiques.

Aux dernières nouvelles, il semblerait que le poids politique interne de la coalition allemande force Angela Merkel à soutenir Jean-Claude Juncker, qui a rappelé publiquement qu’aucun pays n’avait de droit de veto.

 

Pas de résultat clair des élections européennes

 

Les incertitudes actuelles sur la désignation de Jean-Claude Juncker ne doivent pas faire oublier que plusieurs lignes de défense des opposants à une nomination issue de l’élection européenne ont été successivement enfoncées. Le choix de Juncker lui-même, dont l’envie de devenir Président faisait question, s’impose désormais à Angela Merkel qui l’avait choisi par défaut.

La première incertitude provient du choix des électeurs, qui n’ont pas envoyé de majorité claire au Parlement européen. La présence de plusieurs groupes antieuropéens, déterminés à ne s’engager dans aucune dynamique constructive, empêche un camp de réunir à lui seul la majorité absolue. Le PPE est le premier groupe du nouveau Parlement, mais il n’est majoritaire ni seul, ni en coalition avec les centristes. Selon les derniers pointages de constitution des groupes, l’arc europrogressiste (PSE – ALDE – Verts – Gauche Unitaire Européenne) tutoie la majorité absolue sur le papier. De là à la réunir… L’effondrement des socialistes et des verts français pèse lourd.

Une Commission clairement identifiée à un camp politique ne peut donc sortir des élections européennes. Le soutien parlementaire à la Commission rassemblera au minimum le PPE et le PSE et le discours du Front national sur l’UMPS est déjà prêt. A l’oeil nu ceci ressemble fâcheusement au consensus européen continué. Le chemin pris est au contraire celui d’une « grosse koalition » telle que la connaissent beaucoup de systèmes parlementaires proportionnels en Europe.

 

Quelle coalition ?

 

Sauvons l’Europe demandait que l’élection ne porte pas seulement sur la personne du Président, mais sur celle de l’ensemble de la Commission, le choix de son programme de travail, et la coalition parlementaire qui devait la soutenir. Par petites touches, on y vient.

Le manque de clarté même du résultat électoral, en contraignant à une grande coalition, pose la question de la répartition des postes. En français : que faire de Martin Schulz dans une Commission Juncker PPE-PSE ? Et une fois cette question posée, qu’en est-il des autres familles politiques ? Là où la composition de la Commission était une pure négociation entre Etats, les groupes du Parlement commencent à entrer dans le jeu et ont entamé des négociations avec Juncker alors même que celui-ci n’est pour l’heure pas proposé par le Conseil.

Surtout, l’invité surprise est le mandat de travail de la Commission. Très peu évoqué jusqu’à présent, il devient un terrain de négociation pour le ralliement des groupes politiques. De manière très concrète, l’adoption d’un SMIC européen fait désormais consensus. Au départ proposition du PSE et des Verts, le PPE s’y opposait dans son programme. Jean-Claude Juncker a fini par indiquer son acquiescement au cours de la campagne. Le PSE a fait connaître publiquement ses exigences, qui portent sur l’investissement, une nouvelle politique sur l’immigration et la lutte contre la fraude fiscale.

 

Rien n’est encore acquis. Mais il semble bien qu’après 60 ans d’existence, la démocratie soit en train de s’installer en Europe.
Arthur Colin

 

 

Arthur Colin – @arthurcolin

Arthur Colin
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Président de Sauvons l'Europe

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26 Commentaires

  1. L’attitude de Cameron me sidère. Il n’aime l’Europe que lorsqu’elle le sert et ne se sent pas du tout européen lorsqu’elle dessert ses ambitions.Les vrais Européens sont ceux qui soutiennent l’euro et qui se battent pour un fédéralisme européen. On ne s’en sortira que de cette façon…

  2. Je trouve cet article bien optimiste et confus !
    Suite à ces élections, le poids du Conseil sera prédominant parce qu’aucune majorité parlementaire claire ne s’est dégagée.
    D’autre part, a démocratie européenne est toujours en panne parce qu’il n’existe pas de débat directement européen sur les grands chantiers comme la politique énergétique, l’harmonisation fiscale et sociale, une politique étrangère commune…
    Tant que des associations comme Sauvons l’Europe ne l’organiseront pas avec des partenaires dans d’autres pays de l’UE, cela laissera le champ libre aux négociations opaques entre États-membres.

    • Encore une fois une mauvaise interprétation de l’organisation politique européenne. Oui le Conseil DESIGNE le candidat au poste de Président de la CE. Mais, et c’est crucial, il doit être approuvé par le Parlement Européen. Si le Parlement Européen rejette le candidat du Conseil, alors qui pèse le plus? Le COnseil ou le Parlement??
      Les différentes nations ont voulu noyer le poisson en donnant plus de poids au Parlement Européen sans JAMAIS changer leur attitude qui était de le considérer comme d’importance négligeable. Le Parlement a l’opportunité historique de montrer où réside le pouvoir démocratique en Europe: au Parlement.

  3. juste pour un léger sourire…..

    LOB DER VOLKSVERTRETER
    Man hält sie, wenn sie schweigen, für Gelehrte.
    Nur ist das Schweigen gar nicht ihre Art.
    Sie haben vor der Brust Apostelbärte
    und auf den Eisenbahnen freie Fahrt.

    Ihr seht sie eilends in den Reichstag schreiten.
    Das Wohl des Volkes fördert ihren Gang.
    Und würdet Ihr sie noch ein Stück begleiten,
    dann merktet Ihr: sie gehn ins Restaurant.

    Sie fürchten Spott, sonst nichts auf dieser Welt!
    Und wenn sie etwas tun, dann sind es Fehler.
    von Erich Kästner, geschrieben 1928

    LOUANGE DES REPRÉSENTANTS DU PEUPLE
    Tenus tant qu’ils se taisent, pour érudits parmi les nôtres.
    Le silence n’est pas leur seule façon de faire.
    Ils ont sur la poitrine la barbe des Apôtres
    Et les billets gratuits dans les chemins de fer.

    Vous les voyez entrer en hâte au Parlement.
    Le bien du peuple guide leur comportement.
    Et les accompagneriez-vous encore un moment,
    Qu’alors vous noteriez qu’ils vont au restaurant.

    Ils ne craignent rien d’autre que d’être la risée du monde!
    Et dès lors qu’ils font quelque chose, c’est une erreur.

    Erich Kästner 1899 – 1974 (écrit en 1928 !)

  4. Hé! Jean Ollivier !
    Existe t’il un être humain épris de démocratie ?
    « La risée du monde « , oui.
    Qu’ils sachent que la colère gronde.
    Mon amitié à un frère humain
    À bientôt

  5. Oui hé ben c’est pas nouveau, vous gaspillez de l’encre électronique pour rien. Serait elle déjà aussi fédérale seulement, cette Europe?
    Allez vive l’Europe!
    Claudine Koch

    • On peut supposer que votre remarque s’adresse à Nicolas V. Si tel est bien le cas, ne négligez pas le fait que son allusion au « frère humain » procède de son aveu, plusieurs fois réitéré dans ces colonnes, que c’est son chien qu’il fait parler. Chacun pourra mesurer la profondeur de ces propos et relativiser la portée des commentaires…

  6. Que des slogans bien appris par définition . Peut-être que les peuples ne se laissent plus abuser.
    Peut-être qu’un « représentant du peuple » ne signifie plus que la concussion et l’allégeance à des lobbies.
    Peut-être que « lorsque le peuple se rendra compte de ce que vous êtes … etc… , il se ramassera devant le Parlement et il vous pendra tous ».
    Vous vous souvenez, ce british à Bruxelles ?

  7. Un chien n’est-il pas plus humain que les laudateurs du « fric » ?
    A propos de « fric » , je conseille à tous la lecture de Jacques Attali qui ns alerte sur les dangers pour nous tous du « bail in ».
    Que voyons-nous de nos banques empêtrées ds cette gigantesque pyramide de Ponzi ?
    – BNP (au fait, qui est surnommé « Monsieur Paribas » ? Et pourquoi ?)
    Empêtrée aux States : facture 10 milliards de $ et pb pr jouer son rôle chambre de compensation
    La même peut plonger pr 38 milliards en Russie si Poutine en a assez
    – SG , les mêmes soucis que BNP Paribas aux States et plongerait pr 16 milliards en Russie
    – CA depuis longtemps, dit-on
    – toutes les banques qui vous demandent de justifier vos retraits
    Ne laissez que le strict minimum sur vos comptes. On va vs essorer.
    Vous êtes créanciers de vos banques qui peuvent annuler leur créance par défaut . Ne comptez pas sur les 100000€ de garantie de l’Etat. Il n’a ni les moyens ni l’intention.
    Il faut nourrir les banques
    Vous dites qu’un simple chien ne sait pas cela ?
    Cordialement à tous

  8. Cher fils d’ouvrier,
    Êtes -vous d’accord avec les recommandations de Bruxelles dont celle-ci précisément : le pouvoir d’achat est trop élevé en France .
    La réponse d’un adepte de Sylvie Goulard/Mario Mobti/Foldman Sachs/UDI etc… est attendue de patte ferme.
    La réponse sur la spoliation des détenteurs de comptes bancaires également.
    La liberté, c’est de répondre ou de ne pas répondre
    Mais c’est intéressant
    Au fait , qui est « Monsieur Paribas « ?
    Bien cordialement à tous

    • Le pb de ne pas pouvoir relire les 1ères lignes :
      Il s’agit de Mario Monti et de Goldman Sachs.
      Vivement la tablette
      Bien à vous tous.

    • Merci pour l’information concernant les recommandations de « Bruxelles ».

      Simplement, vous n’ignorez pas que l’on a pris la fâcheuse habitude de mettre sous ce vocable quantité d’enceintes: certainement la Commission, bouc-émissaire traditionnel qui permet bien des défoulements chez les europhobes, mais aussi les représentants permanents des Etats (membres) en poste dans la circonscription de Manneken-Pis, qui occupent depuis des années une place importante dans le processus décisionnel quotidien.

      Aussi vous serais-je reconnaissant de bien vouloir indiquer les références précises du document (auteur, date, le cas échéant lien électronique permettant d’y accéder) d’où vous avez extrait cette recommandation. Pour un esprit soucieux de rigueur intellectuelle, il est en effet primordial de connaître le contexte dans lequel ceci a pu être écrit.

      Pardon d’insister sur un point: références du document original, pas une interprétation de seconde main.Vous m’épargneriez ainsi des recherches que, certes, il est possible d’entreprendre… mais il serait tellement sympathique que Nikos tende une patte fraternelle pour guider un égaré dans la jungle bruxelloise.

    • Evidemment que la vie est chère, 5 ans minimum d’austérité et de rigueur, a qui la faute et / ou l’honneur? Monsieur Paribas? BNP Société Générale Banque Populaire etc… ?

      Z’amusez vous bien !

      Claudine Koch

    • Cher Nikos,
      J’ai enfin pu mettre la patte de ma souris – à chacun son animal – sur la source de la citation que vous avez tronquée. Dans la recommandation du 2 juin (doc.COM (2014 ) 411) qu’elle suggère au Conseil d’adopter, la Commission n’a pas écrit que le pouvoir d’achat était « trop » élevé en France, mais que « le niveau du salaire minimum en France est tel qu’il permet un pouvoir d’achat parmi les plus élevés de l’Union européenne » (page 6 du document en version française).

      La phrase exacte n’est donc pas aussi caricaturale que vous l’écrivez. Cela étant précisé au nom de l’objectivité de la source d’une telle citation, on peut comprendre que la subjectivité des « bénéficiaires » (terme très relatif) du salaire minimum puisse ne pas tirer les mêmes enseignements que les « froids » auteurs de cette affirmation quant à l’importance de leur pouvoir d’achat… un sentiment que je partage volontiers lorsque, comme vous, je ne nourris pas une grande affection pour le monde de la finance. Alors, de là à imaginer que mes références sont Goldman Sachs ou l’UDI, c’est faire injure au peuple de gauche.

  9. Décidément, l’aveu d’une filiation ouvrière (père et mère: ça doit aggraver le cas) semble avoir déstabilisé le toutou, qui s’acharne à ronger cet os. Remerciez-le en tout cas pour m’avoir fait prendre conscience d’un engluement, jusque là ignoré, dans les boues nauséabondes de Goldman Sachs. Chez un ancien fonctionnaire pas du tout porté sur la finance – hormis un modeste compte à la Société Générale – ça commence aussi à provoquer un certain trouble.

    Quant à Sylvie Goulard (horreur ! elle a les mêmes initiales que « Société Générale » et « Goldman Sachs » inversé !), je constate que la question « Avez-vous lu « L’Europe pour les nuls » ? » , posée en marge d’un autre thème traité par « Sauvons l’Europe », n’a pas encore reçu de réponse. Mais il est vrai que la pédagogie par l’humour ne séduit pas nécessairement tout le monde… à commencer par les cabots.

    Fondamentalement, les problèmes de votre chien semblent avoir leur source dans une méconnaissance abyssale de l’histoire et du fonctionnement de l’UE. Peut-être aurait-il intérêt à s’inscrire à des cours – y compris du soir – consacrés à ces questions ? On en dispense aujourd’hui à tous les niveaux dans de nombreuses universités… et il n’y a aucune raison d’en refuser l’accès à des chiens savants.

  10. Bonjour cher Gérard V,
    Petit pb de portable.
    Vous n’avez plus qu’un seul argument « thèses complotistes « .
    Ce que j’écris n’est basé que sur les carrières et les livres et interviews données par vos idoles.
    Voir Google pour chaque nom que je cite. Ce n’est un secret pour personne.
    Qt au séisme bancaire qui attend tous les français, je vous conseille Jacques Attali. Un PS converti au neo-libéralisme ne saurait être accusé de « mal-pensance » ou de « paranoïa  » ou de « thèses complotistes  » ou de « se jeter sur un os à ronger ».
    C’est de plus, un intellectuel de grande qualité . Tout pour vous plaire.
    Au fait, que pensez-vous de la faillite plus que probable et rapide de nos banques ?
    Attali ns dit moins de 18 mois et tt peut arriver dès le 1er janvier 2015.
    Vous savez pourquoi.
    Et la conséquence pour les déposants , vs la connaissez.
    Qu’en pensez-vous ?

  11. Laissons les thèses complotistes aux fanatiques de type Dieudonné… tout en espérant que la haine affichée à l’égard de Goldman Sachs – une institution tout à fait étrangère au pauvre naïf que je suis – ne relève pas de la même idéologie. Ce ne serait pas digne d’un toutou qui, curieusement, ne m’est en définitive pas si antipathique que cela.
    Comme je ne connais rien au monde de la banque – ah si ! en 2008, l’une d’entre elles a ratiboisé une partie de mes économies – je vous fais confiance, à vous qui semblez bien au courant des actions malfaisantes concoctées en ce milieu.

    En revanche, permettez-moi, cher Nicolas, une petite mise au point: tout en restant volontairement discret sur mes préférences philosophiques ou religieuses – SLE n’est peut-être pas le site le plus approprié pour en parler – je m’élève avec vigueur contre l’emploi du terme « idole », en nourrissant, par exemple, la même la même détestation que Nikos à l’égard de Mammon.

    Donc, les auteurs auxquels il m’arrive de me référer – et j’y ajouterai avec plaisir Jacques Attali, que je n’avais pas encore mentionné – ne sont pas « idolâtrées » à mon modeste niveau. Simplement, j’apprécie, c’est vrai – pour ne citer qu’elle – les dons « prophétiques » de Sylvie Goulard, non pas dans une connotation de « divination du futur », mais d’interprète des « signes des temps »: je n’en démords pas, elle reste une des meilleures pédagogues de la construction européenne.

    Cela dit, si vous souhaitez vraiment un aveu sur mes préférences en matière de personnes, c’est sans hésiter que je placerai Jacques Delors au sommet de mes « modèles ». AÏe ! Lui a

  12. (de nouveau un bug ! Je dois avoir la main trop lourde sur le clavier)
    Donc, à propos de Jacques Delors: Aïe ! Lui aussi a commencé sa carrière dans le milieu bancaire – même si ce fut la prestigieuse Banque de France. Mais qui contestera qu’il a marqué d’une forte empreinte progressiste les avancées de l’UE au tournant des années 90, en ayant eu soin, notamment, d’équilibrer la marche vers le marché unique par des considérations sociales… même si elles n’ont pas été toujours couronnées de succès en raison de la frilosité des Etats membres ?
    Son héritage compte aussi l’idée d’oeuver à la construction d’une fédération d’Etats-nations, sans doute l’étape la plus réaliste, au stade actuel, de l’évolution de nos sociétés… sans préjudice de la possibilité, qu’il a également prônée, pour quelques Etats membres de s’engager plus avant sur le terrain de coopérations renforcées – une manière de conjurer le spectre de l »albatros » empêtré dans son gigantisme, que j’évoquais également dans ces colonnes.
    Alors, oui, je l’avoue avec détermination et fierté: je suis DELORISTE.
    Avec toute mon affection pour Nikos,
    Gérard

  13. Oh non ! Si on parle de l’Empire Bielderberg ou de Goldman Sachs on est peut-être antisémite ?
    Si on parle de New York City Bank ?
    Si on parle de la « vassalitude  » de gouvernants à l’égard d’Obama et des lobbies, on est quoi ?
    J’ai pourtant cité Yves Jadot et le Canard…
    Il ne faut pas avoir tant de certitudes.
    Faites une petite recherche sur « la pieuvre » (noms cités plus haut) vous serez édifié.
    Je stoppe là.
    Pb technique . Ma recharge ne rechargeait + , ça a repris ms mon phone doit tenir jusqu’à demain.
    Bonne soirée

  14. Je reviens vers vs pr qq lignes : comment avez-vous fait pr perdre vos économies en 2008 ?
    Aucune banque française n’a fait défaut (prêts NS).
    Lorsque que je parle de pertes suite à un défaut des banques, je parle des dépôts des particuliers , pas de spéculation, c’est bq + grave.
    A demain

  15. Cher Nikos,
    Me permettrez-vous, en ce 6 juin, d’observer une courte trêve dans la critique de l’ ilmpérialisme américain ?
    Merci pour votre compréhension.
    Gérard

  16. Cher Gérard V et à tous,
    En fait à tous les europhiles qui commencent à douter :
    1- Google, Capital, Les Echos, The Guardian et d’autres, st de merveilleux agents d’information.
    2- de la faillite du système
    Draghi, ex-Goldman Sachs’ boy, dt la Banque tristement connue, entre autres, pr ses honoraires exorbitants en échange de la « présentation  » des comptes de la Grèce entre autres, et je dis bien « entre autres  » vient de baisser les taux d’intérêts « pr relancer l’économie « .
    Carsten Brezki, économiste banque ING, je cite : »mais cela aidera-t’il à faire repartir l’économie ? Probablement pas ms la BCE a montré sa détermination et sa capacité à agir « .
    Décodons : ça ne sert strictement à rien pr relancer l’économie.
    Et c’est logique : les banques se prêtent entre elles et peu aux particuliers et aux entreprises.
    Elles achètent des créances pourries pas chères ms avec des rendements élevés
    C’est pourquoi Hollande a rejeté la séparation banques de dépôts /banques d’affaires.
    Alors pourquoi ?
    Logique : on veut juste gagner du temps.
    Le temps de quoi faire ?
    De combien de temps « la pieuvre » a-t’elle besoin ?
    Plusieurs explications possibles qui seraient une mise en place coordonnée dont les peuples ne sortiraient que par la révolution
    – signature du traité transatlantique
    – 1er janvier 2015 pour la spoliation des comptes des déposants
    – Mise en place de tt l’arsenal juridique permettant de faire :
    . baisse des salaires et des retraites en France, notamment
    . taxation énorme des biens immobiliers immobiliers qui vous les feront racheter une seconde fois au profit de l’Etat-voyou
    . Exploitation des gaz de schistes :l’Allemagne va y dédier 85% de son territoire (merci à Merkel pr nos fleuves et rivières , je croyais que l’UE amenait la Paix)
    . Exploitation des gaz de schistes en France
    Le but est aussi que nous perdions totalement notre auto -suffisance alimentaire
    C’est le corrolaire
    . Hollande peut décider pour « la France » que nous achetons le gaz US (cf préconisation Goldschmidt /Institut Thomas More)
    Les constructions de méthaniers (serait plus habile que leur achat) peut conduire à une explosion de taxes
    Sans compter que la construction des infrastructures nécessaires nous endettera pour 1 siècle
    Ms au bénéfice de qui ?
    L’éphémère (Prez actuel ) prendra comme prétexte n’importe quel incident ds son Ukraine nazie et le mettra sur le compte de la Russie
    Il peut y avoir encore bq d’autres raisons pour que NYCity Bank veuille gagner du temps.
    Posez-vous les bonnes questions
    Bien cordialement et bon week-end
    .
    .

  17. J’ai oublié l’une des explications possibles :
    La régionalisation à marche forcée
    Destruction de l’état-nation
    Les régions traiteront librement avec l’UE
    « L’éphémère  » n’a pas terminé le job

  18. On va appeler ça « l’effet dominos ».
    Récapitulons :
    BNP-PARIBAS (et « Mr Paribas n’y peut rien sauf encore génuflexions et abandons de .., pression très forte)
    16 milliards de $ pr USA
    38 milliards d’€ pr la Russie
    Plus pertes d’activité
    Les clients « se barrent « à la Vitesse gd V
    SG
    On ne sait pas encore pr USA
    16 milliards d’€ pr Russie
    N’ayant pas les chiffres pr les autres, je n’extrapole pas.
    Vous le savez tous, toutes les banques se font mutuellement des prêts inter-banques.
    Un domino plonge, tout le reste s’écroule.
    La BCE gagne du temps voir pourquoi.
    Et ne laissez sur vos comptes que le minimum nécessaire
    On aura peut-être une guerre
    Détourne l’attention, appel au Patriotisme (« mal barré » ) parce que ns saurons d’où ça vient et pourquoi
    Et nous serons en masse ds la rue pour dire « dehors », « vous n’avez pas la légitimité pour déclencher une guerre « …
    Au fond, l’option que je n’avais pas écrite est peut-être aussi :
    Le temps nécessaire au déclenchement d’une guerre.
    N’oublions pas qu’un Goldman Sachs’boy, disait il y a qq mois « ns avons besoin d’une 3ème guerre mondiale  »
    Pr le moment, videz vos comptes
    Ensuite, soyez, soyons vigilants
    Rejetons la propagande gouvernementale.
    Soyons des hommes et des femmes libres.
    Je rajoute chien, chat, cheval, etc…
    Bien à vous tous

  19. Mon modeste post a sauté.
    Je récidive de patte ferme.
    Pour Info à tous :
    Macron est remplacé par Cécile Boon ex Bank of America au poste de conseiller d’Hollande pour les affaires économiques
    Joli parcours pro : Merryl Lynch , Barclays , vous allez adorer.
    Mes cordiales salutations

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