Nous avons le plaisir de vous inviter à la prochaine réunion de Sauvons l’Europe, en partenariat avec la Maison de l’Europe de Paris. Elle aura pour thème « Acier et numérique : quels défis économiques pour l’Europe du XXIème siècle ? ».
La construction européenne a commencé dans les années 1950 avec la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) donc, la mise en commun des productions de charbon et d’acier. Plus de commerce, moins de guerre : vive l’économie ! A défaut d’Europe politique avec l’échec de la Communauté européenne de défense (CED), nous aurons donc une Europe économique. 60 ans plus tard, qu’est devenue cette Europe industrielle ? Est-elle remplacée par une Europe du numérique ? Faut-il sacrifier l’une pour développer l’autre ? Quelles influences sur notre modèle fiscal et social ? Quels pouvoirs et quelles influences pour l’Union européenne ? Quelles responsabilités pour les Etats membres ?
Avec la participation d’Olivier COPPENS, Attaché économique Semestre européen et Europe 2020 à la Représentation en France de la Commission européenne ; Edouard MARTIN, député européen (S&D) et de Benoît THIEULIN, président du Conseil national du numérique.
Le débat sera animé par Fabien CHEVALIER, président de Sauvons l’Europe.
Jeudi 18 février 2016
18h30 – 20h00
Maison de l’Europe de Paris
35-37 rue des Francs-Bourgeois – Paris, 4ème
Métro : St Paul (ligne 1)
Inscription obligatoire par courriel : europe1@paris-europe.eu.
À propos de la CECA, une réflexion de Charles de Gaulle rapportée dans « C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte – Tome II – page 267 :
« Alain Peyrefitte – Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.
Charles de Gaulle – C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.
AP. – Nous pouvons dire que ce n’est pas nous qui abandonnons le Marché commun, c’est lui qui nous abandonne.
CdG. – Mais non ! Ce n’est pas la peine de raconter des histoires ! D’ailleurs, tout ce qui a été fait pour l’Europe, par ceux qu’on appelle les « européens « , a très bien marché tant que c’était la France qui payait tout. On a commencé par la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Ça a consisté en quoi ? En ce qu’on a rendu à l’Allemagne son charbon et son acier, qu’elle n’avait plus car on les lui avait retirés. On les lui a rendus pour rien. Et ça a consisté à donner aux Italiens ce qu’ils n’avaient pas : du charbon et du fer. Alors, ils ont pu faire une industrie métallurgique. Mais nous, nous n’avons pas retiré un rotin de la CECA, pas un rotin !
Nous avions un problème qui était la modernisation de nos mines, mais nous les avons modernisées sans que la CECA nous donne un sou. Voilà ce qu’a été la CECA ! C’était une escroquerie, au profit des Allemands et des Italiens !
Après quoi, on a fait l’EURATOM. Et c’est la même chose. Dans l’EURATOM, nous apportons 95% . Il n’y a que nous qui ayons une réelle capacité atomique. Les autres n’en ont absolument aucune, ni installations, ni spécialistes pour les faire tourner. Alors, nous mettons en commun nos 95% de capacité atomique et les autres mettent leurs 5% et on partage les résultats, chacun au même titre ! C’est une escroquerie ! »
…
Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1899
De Gaulle forçait un peu la note: la réalité est que nous allions devoir rendre la Ruhr aux allemands à brève échéance, et qu’il fallait bien contrôler les conditions dans lesquelles nous le faisions.
Désolé d’ajouter si tardivement un « grain de sel », mais j’ai souhaité procéder à certaines vérifications de mes souvenirs avant de réagir.
Le di
Le dialogue rapporté par Ruoma est certainement intéressant à plus d’un titre. Il serait toutefois judicieux de le dater… pour savoir, par exemple, si les propos ainsi tenus ont été échangés avant ou après la crise de la « chaise vide » de 1965, attitude par laquelle la France a entendu manifester – temporairement – son mécontentement à l’égard de certaines propositions de la Commission soutenues par ses cinq partenaires de l’époque.
On peut par ailleurs être surpris par l’affirmation du général quant au « retour » financier de l’adhésion aux Communautés. Sa remarque au sujet de l’Euratom était certainement davantage fondée que celle sur la CECA. Pour s’en tenir à un exemple, on ne saurait ignorer que celle-ci a mis en oeuvre des programmes sociaux en faveur des travailleurs touchés par une grave crise structurelle, notamment les mineurs (face à la concurrence, de plus en plus prégnante, du pétrole): ainsi, au 1er janvier 1960, la France avait bénéficié d’une aide de la CECA de près de 11 millions d’équivalent-dollars pour la construction d’environ 4000 logements ouvriers.