« Dialogue imaginaire entre l’Europe et un candidat aux présidentielles «
L’Europe : Alors , j’espère que cette fois , je ne serai pas , comme les autres années , la grande absente des débats , pendant la campagne des présidentielles . Vous devez parler de moi , de vos projets pour moi , des initiatives que vous allez prendre pour mon avenir .
Le Candidat : Vous savez , les Français ne s’intéressent pas trop à vous . Pour eux , vous êtes une machine compliquée , lointaine. Ils ne comprennent pas toujours à quoi vous servez . Alors , nous parlerons des problèmes qui intéressent les Français : la sécurité , l’immigration , le pouvoir d’achat ….
L’Europe : Ah non , vous n’allez pas me refaire le coup des campagnes précédentes .Si les Français ne s’intéressent pas à moi , c’est à cause de vous les politiques . Vous ne parlez de moi qu’en termes de problèmes , de règlements, de difficultés , jamais en termes de projets collectifs , d’avenir , de vision , , de destin pour tous les Français et les européens .
Le Candidat : Comment voulez vous que l’on présente un projet pour vous , alors qu’au sein de notre famille politique on est incapable de se mettre d’accord . Il y a ceux qui ont peur de vous , ceux qui trouvent que vous en faites trop , et ceux qui regrettent votre frilosité . Impossible de nous mettre d’accord . L’heure est à l’union , pas à la division . Alors , vous comprenez , pour vous ce sera le service minimum .
L’Europe : Ce n’est tout de même pas de ma faute si vous n’êtes pas capables de définir un projet . Et puis , vous ne présentez que des morceaux d’Europe , Europe sociale ici , Europe des marchés ailleurs , Europe de ceci , de cela , jamais de vision globale .Comment voulez vous mobiliser les Français ? Vous pourriez , au moins , mettre en avant mes atouts , mes qualités . C’est moi qui ai apporté la paix à tout un continent . J’ai incarné une formidable espérance pour tout une génération . J’ai fait tomber le rideau de fer et accueilli mes territoires de l’Est dans la grande famille démocratique .
Le Candidat : C’est vrai , mais pour les plus jeunes tout cela c’est de l’histoire ancienne . Ils sont nés avec la paix , la liberté et la démocratie . Pour eux , ce discours est dépassé .
Aujourd’hui , il faut parler de la mondialisation , de la crise , des délocalisations . C’est à ces questions qu’il faut apporter des réponses .
L’Europe : La désorganisation actuelle de la vie politique française découle de la dissociation entre une société qui n’a pas changé d’échelle et une économie qui hésite entre échelle européenne et mondiale . Alors qu’il existe un espace économique européen bien intégré , pourquoi ne pas élever la démocratie , c’est à dire la politique , à ce niveau .Il faut faire coïncider l’espace économique et l’espace politique . Si les politiques le voulaient , je pourrais être bien autre chose que la machine compliquée dont vous parlez . Entre le déclin des Etats Unis et l’arrivée à maturité de la Chine , je représente pour longtemps encore la concentration la plus considérable , de savants , d’ingénieurs , de techniciens , d’ouvriers qualifiés . je pourrais si les politiques le voulaient devenir un espace de régulation économique , se protégeant des délocalisations vers les pays à bas salaires
Les véritables difficultés sont politiques . Pourquoi ne pas lancer un grand programme d’investissements à l’échelle de l’Europe ? L’Europe désespère les classes populaires et singulièrement la jeunesse . Regardez ce qui se passe en Espagne . Les citoyens ont marre du chômage , ils refusent une rigueur dont ils ne sont pas responsables .
Le Candidat : Peut-être , vous avez sans doute raison . Mais les Français ont peur .
L’Europe : Peur de qui , peur de quoi ?
Le Candidat : Les bouleversements survenus en Afrique du Nord génèrent des flux de migrants vers l’Italie , puis vers la France . Il faut se protéger , renforcer les frontières .
L’Europe : ce n’est pas une raison pour me transformer en forteresse . Les bouleversements dont vous parlez répondent à une exigence de liberté , de démocratie . ce sont nos valeurs , mes valeurs . Votre frilosité m’enrage . Je voudrais donner des racines à leurs rêves . Au lieu de jouer avec la peur , c’est l’occasion unique , historique pour moi d’accompagner ces mouvements , de les soutenir pour faire du Maghreb une terre de liberté où l’on voudra vivre , étudier et travailler .
Le Candidat : Allez le dire aux Français .
L’Europe : C’est à vous les politiques de prendre vos responsabilités . C’est à vous de proposer enfin un vrai projet politique pour moi . Au fond , ce dont j’ai le plus besoin en ce moment , c’est d’un visionnaire , d’un architecte capable de dessiner les promesses peut-être incertaines mais exaltantes de l’avenir .
Jacques VUILLEMIN
J’ai trouvé ce dialogue imaginaire tout à fait remarquable !
J’aurais voulu l’écrire…
Je me demande parfois pourquoi, dans la société d’aujourd’hui , la solidarité entre les pays ne s’exerce avec force et même une certaine générosité que lors des catastrophes naturelles ou lors d’évènements exceptionnels et qu’il est si difficile de la faire naître et encore moins se développer dans les périodes de calme.
Même chez ceux qui ont envie d’une Europe solidaire le mot simple de
» partage » est peu utilisé , comme s’il nous faisait peur … et pourtant, si nous voulons vraiment l’Europe , il est incontournable .
Claude AMIOT
L’Europe reste inconstructible, parce que nous voulons marier la Démocratie, système politique qui déopasse la loi de la sélection naturelle, avec un système économique, la Pensée-Unique, qui est l’expression parfaite de cette sélection naturelle. C’est incompatible, contre nature ; ça ne peut pas marcher et ça ne marche pas.
Inventons un système économique compatible avec la Démocratie, et ça marchera. L’Europe deviendra réalité.
Le socialisme refondé sur plus d’intelligence, est compatible. Mais c’est à construire
Pierre.Bellenger@wanadopo.fr
La France n’est ni de Droite ni de Gauche, elle EXISTE en tant que nation.
Si l’on veut obtenir une majorité de citoyens européens pour militer pour une Europe fédérale (ce que je souhaite), il faut pouvoir réunir des gens de droite comme de gauche (Cf le Mouvement Européen).
Une fois que l’on aura construit une Europe fédérale DÉMOCRATIQUE, elle EXISTERA en tant que nouvelle nation, et sera gouvernée, au rythme des alternances politiques, par la droite ou par la gauche.
Son organisation sociale sera alors le consensus élaboré au fil du temps.
Aucune constitution démocratique ne décrète qu’un pays est de « droite » ou de « gauche », si tant est que ces notions aient un sens universel.
Histoires fédérales…
Issus de froides horreurs, nous naquîmes
De bains de sang en – Lieux de mémoires -, nous vîmes
A fleur d’Histoire, universelle, pleine et parfaite, une Union, nous bâtîmes
Un dessein pour une communauté de destin, nous entendîmes
Des peuples, des liens, une paix kantienne et un espace commun, nous construisîmes
Vivre aujourd’hui, c’est inventer ensemble un nouvel espace-temps qui vivra
Mais d’une étoile filante à la pure émotion fédérale, la Lumière se transmettra
Et au gré du vent par la force des temps, l’Histoire F. viendra
Vivre dans la nuit, c’est endiguer le rêve communautaire
Mais le temps d’une seconde virginale, laisse-moi te conter notre Histoire d’F
Ne pas fuir la mariée étoilée alors qu’elle dort
Mais d’une fleur bleue, donne-moi les papillons aux ailes d’or
Vivre aujourd’hui, c’est inventer ensemble un nouvel espace-temps qui vivra
Mais d’une étoile filante à la pure émotion fédérale, la Lumière se transmettra
Et au gré du vent par la force des temps, l’Histoire F. viendra
Pierre-Franck HERBINET
Pierre-Franck HERBINET
Mouvement Démocrate – Mouvement Européen
YOURS, for Europe United
Au nom de nous tous, j’interviens pour porter un message. L’objectif est que cette
merveilleuse odyssée puisse continuer, malgré les difficultés et les incertitudes.
Jacques DELORS disait: « OPNI » (« Organisation Politique Non Identifiée »), moi, PierreFranck HERBINET, je dis: « OPVA » (« Organisation Projet Vision Action »).
Autrement dit, il faut édifier une communauté politique et morale, dont le but est de « mieux
vivre ensemble » sur notre continent « péninsule de l’Asie ». La nation européenne réunit les
peuples et elle partage avec les Etats les attributs du pouvoir. L’Europe fédérale est à la fois une
organisation institutionnelle et une philosophie du « vivre ensemble ». Pour expliquer le manque
d’adhésion des citoyens et le déficit démocratique, souvent on s’excuse, puis on tente de se réfugier
derrière le flou de l’identité et de la citoyenneté européenne. Pour rappel, l’identité européenne est
multiple et complémentaire des identités nationales tandis que la citoyenneté européenne complète
la citoyenneté nationale en augmentant les droits du citoyen d’Europe.
Il est hors sujet de dire que la France s’effacera, puis s’écroulera. Pour être dans le vif du
sujet, il est utile à la survie de l’espèce européenne de mettre en commun les moyens indispensables
pour développer nos existences, assurer la paix, la liberté et la prospérité. Gardien de la démocratie,
gardien d’un modèle social humaniste, respectueux des droits et des libertés, guidé par les principes
de précaution et de subsidiarité, nous souhaitons simplement de déléguer la souveraineté de
certaines compétences jusque là « étatiques ».
Pour conclure, je citerai (EUROPE/Documents N° 2527: L’Europe est la patrie de nos
patries – Discours de Vaclav Havel au Parlement européen – Mercredi 11 novembre 2009 »: “For
twenty years now, Europe is no longer severed in half. I firmly believe that it will never again
allow itself to be divided, but, on the contrary, it will provide scope and initiative for ever
deeper solidarity and co-operation. My wish is that Schiller’s Ode to Joy should cease to be
for us and our descendants simply a poem celebrating friendship among people and be
transformed instead into a powerful symbol of our common striving for a more humane
world.”
Pierre-Franck HERBINET
A l’abri des lumières médiatiques, le microcosme bruxellois est « aux affaires », puisque la capitale belge concentre les pouvoirs communautaires et les entités satellitaires. Dans une atmosphère emplie de messages -en théorie- neutres, les lobbies, groupe de pression, conseillent le décideur public dans l’optique d’impacter la législation, soit en infléchissant la norme, soit en créant de nouvelles normes. Plongés au cœur du triangle institutionnel, les lobbyistes exercent ce métier dans les règles de l’art. Sans travail, le lobbyiste perd en crédibilité ; sans écoute, sans modestie, sans souplesse, la négociation aboutie logiquement sur un échec ; l’honnêteté financière proscrit les dessous de table tandis que l’honnêteté intellectuelle exige la vérification d’une information avant d’en effectuer le transfert. Incluant un vaste champ de connaissances dans les sphères économiques, juridiques et institutionnelles, le lobbyiste, par des argumentations éclairées, influence le processus décisionnel public.
En faveur de la construction européenne, le Mouvement Européen intervient, par l’entremise de ses commissions, sur les questions environnementales et énergétiques à forts enjeux. Provoqué par « l’effet de serre », augmenté par la combustion des fossiles carbonés, le réchauffement climatique demeure une préoccupation majeure aux yeux du Mouvement Européen. Fruit de maintes concertations qu’ autant de débats contradictoires entre les décideurs publics et privés, la décision finale est exclusivement du ressort du responsable politique, en sa qualité de dépositaire de l’intérêt général. Sur la question énergétique européenne, qui peut contester son impact géostratégique quant à la sécurité mondiale ? Eu égard les fortes contraintes sécuritaires, il apparaît stratégique de coordonner les objectifs de la libéralisation du marché, de la qualité environnementale et de la sécurité générale.
Au-delà d’une opinion publique baignant dans l’euroscepticisme ambiant, la probabilité de la ratification d’un nouveau traité semble nulle. Autres lamentations, autres dires, autres réserves : selon certaines analyses, l’idée de cohésion européenne s’effriterait à cause de l’ « opt in » permettant à des États de rejoindre progressivement les autres membres. Force est de constater que l’Union Européenne mène une politique de l’énergie européenne sous le signe de l’exemplarité. Insistant sur la nécessaire « intégration renforcée » de la politique européenne de l’énergie, militant pour la création de la « communauté européenne de l’énergie », à la demande des institutions européennes, les agents d’influence explicitent dans les coulisses des appareils politiques les tenants et les aboutissants. Combinant intelligence économique et communication efficace, les agents d’influence assurent la défense des intérêts privés pour lesquels ils sont en responsabilité. Ne rentrant jamais en conflit avec les détenteurs du pouvoir politique, ils servent de réseau d’expertise relayant les revendications.
Caractérisées par l’opacité informative citoyenne, attaquées pour déni de démocratie, décriées pour négation de l’intérêt général, ces pratiques controversées sont rejetées violemment par les syndicats comme par les lanceurs d’alerte. Sans la protection d’un contre-pouvoir lors du processus décisionnel, les lanceurs d’alerte perdent la garantie de leur indépendance d’expertise. Contestant l’action produite par la consultation des pouvoirs publics, les lanceurs d’alerte dénoncent haut et fort les arbitrages faussés par la défense d’intérêts privés. Représentées, les entreprises publiques européennes sont défendues grâce à l’institution CEEP, tandis que les syndicats sont protégés par une organisation nommée ETUC/CES.
La symphonie bruxelloise est un opus de passions, de pouvoirs et de fureurs face à des intérêts nationaux contradictoires. Nonobstant les incessantes luttes de pouvoir, de complexes médiations débouchent tout de même sur des compromis. Jamais percé, le mystère bruxellois émet une étincelante tonalité humaine, dont le voile est loin d’être levé.